Histoire banale, mais grande souffrance

[inconnu]

Merci pour le lien, témoignage trés intérressant

[inconnu]

Barnabéé à bien raison, et on pense à la vengeance. La mienne sera terrible, diabolique, mais je dois attendre que les enfants prennent leur envol, ne plus avoir besoin de moi et la je pourrais agir. Les quelques heures de plaisir qu'il a eu vont lui gacher et pourrir le reste de sa misérable vie.

[aie]

Barnabée n'a ni tort ni raison, c'est ce qu'elle vit elle-même, maintenant.
C'est aussi apparement ce que tu vis toi, maintenant
C'est ce que j'ai vécu moi, pendant 6 mois et qui s'est arrêté il y a environ 1 mois, cette soif de vengeance qui sonne comme une simple justice.

Du latin vindicare (« aller en justice »), la vengeance est un acte d’attaque d'un lésé contre son agresseur. La partie lésée qui se venge rend elle même la justice. Elle a subi un préjudice et ce préjudice est à l'origine de sentiments de peine, de haine, d’humiliation et/ou de colère qui motivent son désir de vengeance. La vengeance permet à la partie lésée de rendre à son agresseur la pareille.
La vengeance accomplie, la partie lésée peut enfin éprouver un sentiment de satisfaction et d'apaisement : il y a eu réparation du dommage subi.
Désir, pulsion, envie, volonté de vengeance n'ont plus droit d'entrée dans la parole. Et pourtant cette rage vive de meurtrir l'auteur d'un tort fut un affect important et légitime de l'intériorité humaine pendant des siècles ;
La loi du Talion, qui était en vigueur en Grèce antique instituait un code qui exigeait que le coupable subisse une punition du même ordre que le tort qu'il avait commis. Ce qui rendait la vengeance personnelle légale puisqu’elle apparaissait comme légitime. La vengeance repose avant tout sur un principe d’honneur. On ne peut laisser une action impunie si elle salit l’honneur.

Désormais, le désir de vengeance est banni du champ des émotions avouables. Et chacun voit cette élimination comme la condition et la conséquence d'un degré supérieur de civilisation.

Mais dès lors que la victime n'est plus autorisée ne serait-ce qu’à parler contre le coupable, sauf dans les termes sans subjectivité de la justice, ne lui reste-t-il pas alors, pour sa propre parole, que le discours victimaire, générateur de pitié ?

Or, Vengeance n’est pas justice.

La notion même de justice s’est construite sur l’idée de l’élimination de la vengeance passionnelle privée. Elle est née de la volonté de soustraire le règlement des litiges à la seule confrontation des parties en le confiant à un tiers théoriquement impartial, seul investi du droit de punir au nom de l’ensemble de la société, et non de certains de ses membres, l’offense et non ses conséquenses. Elle nécessite donc l’éviction de la victime du processus de réponse à l’offense.
La justice n’est donc pas réparatrice pour l’offensé. Elle est seulement éventuellement conservatoire pour la société.

Le sentiment d'injustice qui motive une vengeance doit sortir d'une façon ou d'une autre. Le tout est de la canaliser et de trouver une façon de s'exprimer la plus saine possible.

« L'homme qui cultive sa vengeance se consume. Celui qui l'ignore se renie. »

En bref, se venger pour ne plus etre "la victime".

Mais tu sais, ca prend le temps que ca prend, mais ca finit par passer. Dieu merci, ca passe. Et c'est un sacré soulagement de ne plus ressentir cette brulure.

[fredisdead]

Et quand bien meme la vengeance est totale et sanglante , et ceux qui me connaissent savent de quoi je parle crois moi, inconnu, elle n'amene aucune cicatrisation à ta blessure , comme dis souvent Adele seul le temps est notre allié, courage

[inconnu]

Faut il rester là sans rien faire ? impuissant ! je me sens lâche . Je dois, il faut que je fasse quelque chose.

[Adèle]

Attendre sans rien faire? Non... La première chose que tu dois faire c'est prendre soin de toi.

La découverte d'une infidèlité est un traumatisme. Il est alors normal, d'avoir un choc post-traumatisme.... Et tout ce qui s'en suit... douleur, colère, tristesse, perte de poids, insomnie, dépression, idées de vengence. Mais ça ne doit rester que des idées....

Et si ces étapes pour toi sont insurmontables... va chercher de l'aide auprès de ton médecin, un psy ou autre, pour évacuer....

[aie]

Et puis tu peux toujours faire quelques bricoles pour rigoler un moment, genre patate dans le pot d'échapement ou petite annonce de déces dans la rubrique nécrologique du journal local ou même aller draguer sa femme s'il est marié )))
Essaye autant que possible de substituer l'humour noir à la rage. C'est pas la panacée mais ca aide un peu

[siream]

La vengeance ne sert à rien juste se soulager quelques minutes et aprés ? Il ne faut pas rentrer dans leurs jeux il faut pouvoir se lever tous les matins et se regarder dans le miroir

[inconnu]

Prendre soin de moi , je n'ai pas envie Adéle, quand à me regarder dans un miroir , Siream je ne peux pas depuis un moment, je vois des choses que les autres ne voient pas et je me dégoute. Lui faire des vacherires comme dit aie, oui, mais le problème il est en province et moi en ile de france alors.....
Merci pour vos messages.

[siream]

Le sentiment de honte de dégout de soi font souvent partis des choses que nous ressentons mais il faut se poser et se dire :"je n'ai rien fais" Ta fierté c'est d'avoir été "droit" ne pas être aller te jetter sur le premier ou la première quidam qui passe sous prétexte que nous ne sommes pas bien !!! Chaque probléme a une solution "le dialogue" !!!!!! Comme dit Adéle prends soin de toi occupes toi de toi , fais du sport va voir tes amis....Ne te renferme pas

[Ced]

Pour moi ma vengeance reste là, tapis dans l'ombre , mais je n'en fais plus une fixation. tout viens a point a qui sais attendre .
Perso je me suis auto recadré , cette souffrance m'a fait changé je suis un homme diffèrent et tant mieux...
J'ai recommencé aussi le sport, je vais dans une salle de body plusieurs fois par semaine pecto et abdo a gogo...
J'ai changé de garde robe, nouvelles fringues , nouveau style ...
A la maison avec les beaux jours qui arrive , je m'occupe, réparations, entretiens, et je me suis fait un petit potagé et voila que je cultive.
Et ma fierté retrouvé est là , j'ai relevé la tête , je ne me suis pas laissé allé , je suis toujours là et bien là ...
Bien sur j'ai toujours des moment plus dur, souvenir , doutes , peine...
mais ce que nous avons nous les trompés c'est notre conscience pour nous ...
Même si les tord dans un couple qui foire sont partagé , Nous n'avons pas franchi le cap nous sommes resté nous même dans toute notre entièreté ...
Le malêtre du couple est la responsabilité des 2 , l'acte qui fait explosé au grand jour ce malêtre reste la responsabilité de l'infidèle.
A lui d'assumer son acte pas a nous .

Voila ma vision

[siream]

Bravo Ced excellente réaction

[inconnu]

Je vais essayer de suivre vos conseils. Ce week end risque d'être vestif (remise des diplomes de ma fille aînée aprés 6 ans d'études vétérinaire). Alors je vais tenter de rire et de m'amuser

[siream]

Génial ! Felicitation pour ta fille tu peux être fier et profites en , en te vidant la tête courage inconnu

[DesEsseintes]

Salut "inconnu".

La vengeance... Vaste débat.

Je poste ici parce quand j'avais 19 ans (j'en ai 10 de plus), j'ai été trompé pendant près d'un an par une nana qui disait m'aimer (4 ans de couple), mais qui s'envoyait toutes les semaines un mec différent (merci les soirées étudiantes), le plus souvent sans capote. Je ne la voyais que le weekend, je ne me doutais de rien. La découverte : un type (finalement plus "amical" que mes "vrais amis" qui étaient tous au courant) qui m'a tout révélé.

J'ai eu la chance de passer "entre les gouttes" (sans jeu de mot douteux) au niveau MST.

Bref. L'un des mecs avec qui elle m'a trompé est mort dans un accident de voiture, j'avais 20 ou 21 ans donc c'était encore "frais". J'ai ri en apprenant sa mort. Chaque semaine, en allant à la fac, je passais sur la route où il s'était planté, et j'adressais un sourire respectueux aux platanes qu'il s'était pris en pleine tronche.

Et puis avec les mois, je me suis dit "à quoi ça sert?". Je me suis aperçu que je reportais toute ma haine sur les "amants" (les deux ou trois dont je connaissais le nom) et qu'étrangement, je n'en voulais presque pas à mon ex. Peut-être parce que je l'aimais encore. J'ai fini par comprendre qu'elle ne s'était pas faite violer, qu'elle était pleinement consentante, et même (ce que j'ai appris plus tard) que c'était elle qui allumait ces types. Surtout j'ai compris qu'eux au final ne me voulaient aucun mal.

Un type qui se fait une nana mariée (ça marche aussi dans l'inversion des rôles), à aucun moment il ne se dit "je vais faire du mal au mari, chouette!". Il s'en fiche. Et bien souvent, d'ailleurs, il est lui aussi manipulé car maintenu dans des demi-mensonges par la nana mariée. Combien de personnes infidèles racontent des bobards à leur conjoint ET à l'amant / la maitresse...

Souvent, les amants / maitresses ont la version que veut bien leur donner la personne infidèle : "je le / la trompe parce que je me sens délaissé(e), tu verrais quel enfer je vis chez moi, de toute façon j'allais le / la quitter", etc...

Bref, je crois que tu te trompes de cible, mais je pense aussi que ta réaction est normale et que nous sommes tous passés par là.

Ta femme t'a trompé parce qu'elle en avait envie, et pas parce qu'un type l'a dévergondée. Sinon il y a abus de faiblesse voire même viol, et ta douce doit porter plainte... C'est là aussi le grand talent de beaucoup de personnes infidèles une fois "découvertes" : se dédouaner de toute responsabilité. C'est toujours l'amant qui était ultra-insistant + le mari qui était minable et à qui on reproche plein de choses, mais JAMAIS la faute de la nana.