Hello Grabuge, je te laisse sur ton post, et je te récupère ici...
grabuge a écrit :Super,SP, de lister tout ce que tu as vécu de fort (ou moins ...) depuis ton cocufiage ...Finalement est-ce que le cocufiage ne nous rendrait pas juste plus humains, plus empathiques ??
Heu... Non, définitivement.
J'avais de gros problèmes de sécurité affective à résoudre, des problèmes de famille, d'autres liés au renforcement de mon ego (dans une course effrénée à jouer au mec bien sous tous rapports, entre autres pour avoir l'impression de "mériter" un amour splendide)... Mais RIEN sur mon aspect "humain" (oui, ou alors sur la plongée dans de sombres abysses basiquement humains) ou empathique.
Ah, empathique, je le suis un peu trop d'ailleurs. Puisque j'essaie de comprendre et d'expliquer tout le monde...
Il me faut au contraire apprendre à
me protéger.
Je savais déjà faire avec des personnes influentes dans mon travail, à grande échelle, mais pas avec des proches qui, je le pensais, ne me feraient jamais de mal. C'était pour moi une évidence qui ne l'est plus. Plus humain ?
Une autre façon d'être plus humain:
pour elle: trahir, mentir, survivre alors que rien dans le réel ne dit que l'on doit "survivre" mais savoir apprécier et construire (après chacun sa vision...)
pour moi: subir les névroses des autres, des envahissements (maso
), accuser, dévaloriser, devenir pervers (parce que oui, c'est une forme de perversion que de revenir sur "l'affaire" quand elle est passée, trauma oblige, sentiment d'injustice également ...) (sado
)
Je suis plus humain alors: je suis devenu moins tolérant aux travers humains.
Plus humain aussi:
je suis mélancolique, rêveur, un peu macho à ma manière (à fond dans le travail, j'ai laissé madame dans les casseroles, mais là je conteste un peu: papa a gardé les petits plusieurs fois pour cause de découchage d'une semaine à quinze jours, au moins 6 fois, et papa a pas fait la bamboula, papa sort pas le soir avec des potes non plus. Il se torche pas la gueule, fume pas, éduque bien ses enfants. Il est sur son ordi, pas loin, et il fait de la musique des fois. Il veut avancer dans la vie pour que ses petits aient un avenir sûr. Maman contestera... mais elle est pas là... ) et pour cela il me faut assister à la destruction du lien, de ma personne (un ennemi aurait voulu me faire du mal, il pouvait pas taper plus juste. Mais comme je me serais jamais marié avec un ennemi, il me faut valider ce massacre dans le champ des possibles amoureux... Super !
)
Bref: elle s'épanouissait peu, moi oui, elle m'aimait peu (sans trop savoir ce qu'est l'amour au fond en dehors de jouer à perfect mum and dad), moi beaucoup. Sans doute trop. En matière de tare conjugale: un partout. Mais cette infidélité (ces infidélités) !!!!!!?!?! Je fais quoi de cette merde ?!?!!?!
Elle était d'une certaine manière heureuse, consciente de ma valeur, de la valeur de ce que nous avions construit (confort matériel, enfants supers supers, "modèles" éducatif, pro et social) mais ça n'a pas empêché. J'étais d'une certaine manière malheureux , conscient de son amour approximatif, de son "étouffement" permanent, j'ai fait l'huître, ça n'a pas empêché non plus. On était à un partout, je commençais à comprendre sa logique, et ÇA me tombe sur le coin de la gueule.
grabuge a écrit :J'avais vu un livre à ce sujet, de Catherine Laborde : "La douce joie d'être trompée", je crois , où l'auteur décrivait cet état particulier où la tromperie l'avait mise : j'avais trouvé celà assez culotté, comme effort de résilience. Et si on s'y mettait tous ?
Ouais mais non. Là, désolé, j'en suis pas... Pour moi ce livre est l'expression d'un masochisme pour personne à faible estime d'elle-même. Si je suis la logique jusqu'au bout, il me faut devenir comme Pierre59.
C'est un choix de vie. Pas le mien. Moi je cherche plutôt quelque chose de "supérieur ", de plus spirituel quoi... Je cherche à "surpasser", pas à me soumettre, et encore moins à démolir. La "douce joie" je la laisse à d'autres.
grabuge a écrit :Ah mais donc toi aussi tu as vu des masseuses
Non, non. ..Pas vu celles qui "finissent " !!! Aucune. Juste appelé. Je suis pas "comme ça", j'y arrive pas.
Des pro dans les instituts de beauté ou spécialistes du reiki, oui. Je kiffe.
grabuge a écrit :(cf mon post qui n'intéresse personne , celà me désole . Mon histoire est-elle si trash que çà pour faire fuir tout le monde ? ....)...
Trash, oui, mais ça fait pas fuir ! Je t'ai laissé un mot sur ton post a ce sujet...
grabuge a écrit :qu'en penserait ta femme ? Et les clubs ? J'espère que tu lui as dévoilé tout celà, histoire qu'elle comprenne que toi aussi tu es capable de la "zapper",
Pour les masseuses, c'est tellement minable que je lui ai pas dit (en même temps, c'était qu'un coup de fil tout pourri). Pour mes virées en club, elle sait.
Elle me voit tellement malheureux aujourd'hui que je pense qu'elle aurait préféré que je saute deux ou trois poufiasses. Ça l'aurait fait rire... Peut-être.
Pour ce qui est du "zapping ", pour elle le pire n'est pas la tromperie (on est très tolérant avec ses propres défauts
...). C'est plutôt ce qu'à mon grand regret je lui fais vivre aujourd'hui malgré moi: je la renvoie à son incapacité de rendre son homme heureux et je lui laisse l'impression désobligeante de pas avoir besoin d'elle malgré un attachement très fort.
grabuge a écrit :de prendre du plaisir loin d'elle (mais si je comprends bien , plaisir il n'y a pas eu...sans doute parce que ce n'est pas ce que tu recherches).
C'est plus simple que ça: j'ai rien vu (un bout de fesse, loin), rien fait. J'ai beaucoup discuté et... Pas à poils pour ceux qui cherchent des détails croustillants...
A propos de ma plongée en club, je tiens à dire que j'ai rencontré des gens honnêtes: "ma femme prend son pied. C'est un accord entre nous. Je suis pas superman. Elle a besoin de ça. Elle y trouve son compte... Et moi aussi. Parfois c'est elle qui m'amène des filles."
J'ai vu aussi des salopards: "Ma femme croit que je bosse. J'aimerais pas qu'elle fasse pareil."
Tout le monde saisit la nuance ?
grabuge a écrit :Bravo aussi pour l'élan créatif dans lequel tu as été plongé (la plupart des grandes chansons ont été écrites après des blessures amoureuses...)
J'en posterai peut être une bientôt... Qui sait ?
Par contre, je voulais dire aussi que cet élan, j'en retrouve des traces ici. De l'émotion pure au détour d'une phrase, d'une citation, d'un kiffe musical (merci Motrix) d'une poésie qui s'ignore (Merci Dom)...
Merci tous.