Histoire banale, mais grande souffrance

La découverte de l’infidélité est une expérience traumatique. Il est souvent difficile d’être objectif lorsque nous traversons des situations déstabilisantes. Parlons en sans complexe.

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inconnu
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Re: Histoire banale, mais grande souffrance

Message par inconnu »

Merci, nous sommes tous dans cette fragilitée
Jamais plus il ne serait tout à fait ce qu'il avait été. Toute une partie de lui même venait de mourir.
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inconnu
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Re: Histoire banale, mais grande souffrance

Message par inconnu »

Je ne pensais pas qu'à mon âge une telle chose m'arriverait. Y a t il un âge pour être malheureux ? Voyons les faits en face, les 3/4 de ma vie sont derrière moi. Il me reste donc 1/4 de malheur à vivre ( pour certain c'est le contraire ...) La retraite pointe son nez, la vieillesse avec comme compagnons de route HEIZEMER,PARKISON, CANCER..... La douleur physique viendra t elle à bout de cette souffrance morale ? Sinon il me reste, comme disait COLUCHE, " le gaz" mais avec toutes ces gêves je risque de me rater. Certains diront alors :" Celui la , il a une chance de cocu ....."
Jamais plus il ne serait tout à fait ce qu'il avait été. Toute une partie de lui même venait de mourir.
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Nas
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Re: Histoire banale, mais grande souffrance

Message par Nas »

Je ne connais pas tout les tenants et les aboutissants, mais une chose est sûr, tous autant que nous sommes nous voyons toujours le côté négatif des choses, on relève systématiquement les fautes, les points noirs et le verre à moitié vide...
Bien pour ma part j'ai décidé depuis quelques temps déjà de regarder les événements en positivant, un peu à la manière du ying et du yang, où dans chaque chose mal se trouve un bien... C'est celui-ci qu'il faut retenir, c'est sur ces petits détails, sur ces riens de bonheur qu'on ne regarde même pas qu'il faut s'appuyer. Je t'assure qu'en m'efforçant de toujours voir le verre à moitié plein, j'arrive, petit à petit à ne voir plus que cela. Bien sur je ne me détache cependant pas des impondérables, des souffrances et autres malheurs de la vie, mais ça me permet d'être plus fort.
Faire confiance est une preuve de courage, être fidèle est un signe de force
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Adèle
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Re: Histoire banale, mais grande souffrance

Message par Adèle »

Moi je pense encore que la vie est bien faite...

Cette grosse peine m'a apporté, et ce, je le vois avec du recul... du positif. Pas sur le coup... mais une fois que j'ai accepté les faits.

Avant j'étais "accroché" a mes possessions. Mon garde robe était rempli de vêtements que je ne portais plus... Je gardais des meubles qui me convenaient plus etc etc.

Le plus positif à mon avis... j'ai appris à lâcher prise. À ne plus avoir un contrôle sur tout.

J'ai également appris à dire non. Et ceci m'aide dans toutes les sphères de ma vie.

J'apprends encore...
On va mieux lorsqu'on comprend que la fin d'un couple, n'est que la fin d'un monde... pas du monde.

**on est incurable lorsqu'on chérit sa souffrance** Gustave Flaubert.
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inconnu
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Re: Histoire banale, mais grande souffrance

Message par inconnu »

Pas facile de voir le coté positif, comme dit brunette.zen, l'assiette est casée et même en la recollant il reste des traces . Un jour peur être......
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brunette.zen
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Re: Histoire banale, mais grande souffrance

Message par brunette.zen »

inconnu a écrit :Pas facile de voir le coté positif.....
parce que nous sommes à vif, nous n avons pas le recul nécessaire, même si les anciens nous entourent, nous avons besoin par nous mêmes de nous brûler encore et encore près de cette flamme qui partage notre lit...
et c'est dur de se détacher dans ces conditions...
car on s est habitué à cette douleur... qui est bizarrement plus rassurante que le vide d'un "après" sans cette flamme ...

Et la douleur physique ne viendra pas à bout de ça...
Bon courage à toi.
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speedy
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Re: Histoire banale, mais grande souffrance

Message par speedy »

De retour, après absence (médicale).

Merci aux cornus de garde et tout, ça doit servir en cas de désespoir, moi j'avait deux amies pour ça, mais c'est vrai que le soir et la nuit, si je vous avais connus, ça m'aurait aidée... Finalement vous avez échappé au pire me concernant... :lol:

Inconnu me fait de la peine, comme je le comprends : on voit qu'on a passé le meilleur temps de notre vie, et que ce qui nous reste ne semble pas promis à de meilleurs jours. Quand les gros pépins s'accumulent on se demande quand va arriver la fin de ce bombardement.

Je ne me souviens plus de ce qu'est la vie "normale". Mais comme je dis (ça a l'air banal mais quand on vie la maladie grave et durable cette phrase prend vraiment tout son sens à un point que les bien portants n'imaginent même pas) : la santé va, alors le reste n'est pas si grave, on s'en remet, tôt ou tard.

si vous allez bien, il passera à nouveau un être pour vous aimer dans votre vie. La mauvaise santé fait fuir.

Allez, allez, accrochez vous tous à ça, "je vais bien donc je suis" ! Et finalement, qui sort de votre vie après vous avoir torturé, vous sauve en partant. :boire2: :soul:
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inconnu
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Re: Histoire banale, mais grande souffrance

Message par inconnu »

Speedy tu as raison, on ne connait pas sa chance quand la santé est là ! Quand à voir un bien dans notre mal quotidien... pour l'instant je reste aveugle.
Jamais plus il ne serait tout à fait ce qu'il avait été. Toute une partie de lui même venait de mourir.
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la vengeance à quoi ça sert

Message par ducono »

j'admets qu en étant d accord avec mon cocufiage je n ai pas à me venger, mais finalrment la vengeance à quoi ça sert ?
se rendre malade, ronger son frein, ne vivre que pour ça au lieu de vivre tout simplement, tu parles d 'une avancée pour l humanité !!!
ou le cocufiage est de la responsabilité des cocus ( c'est mon cas) et c est bien fait pour nous, ou de l'autre (et encore, si il n y a plus d amour entre 2 êtres, est la faute de l un des deux ???), et dans ce cas, ce n est pas en te vengeant que l autre t aimera en retour
la vengeance, comme la rancune, la jalouise et l envie de font pas heureusement partie de mon caractère et tant mieux, c est toujours autant de souffrance en moins

tournez la page camarades cocus, nous en sortirons grandis !!!
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inconnu
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Re: Histoire banale, mais grande souffrance

Message par inconnu »

Tourner la page quand tu as cette rage au fond de toi, le poids de cette trahison ce poignard planté bien profond dans le dos et que tu sents que ça ne sera plus jamais comme avant, même si ton ou ta partenaire est au petits soins pour toi, cette impuissance devant ces événements, non je n'arrive pas à accepter !!!! oui je reconnais que je pense à la vengeance, et aprés serais je mieux ? cela changera t il quelque chose à cette rage ? dois je faire semblant comme ci rien ne c'était passé ? oui je suis perdu et je n'arrive pas à remonter la pente !
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aie
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Re: Histoire banale, mais grande souffrance

Message par aie »

En fait, je ne crois pas qu'on "tourne la page" comme si du jour au lendemain la rage s'était éteinte.
C'est plutot comme une gomme qu'on passe et qu'on repasse et on attenue la souffrance et la colère petit à petit. C'est long, horriblement long.
Cette rage, il faut qu'elle sorte sinon elle nous consume à l'intérieur.
En ce qui me concerne, ce qui m'a fait le plus de bien, c'est le psy de couple parce que j'ai pu lui exprimer ma colère.
En fait, j'ai rien gardé pour moi, j'ai completement craqué et je me suis laissée aller en me disant que s'il pouvait pas le supporter après ce qu'il avait fait, alors on avait plus rien à faire ensemble.
Et il a supporté et il supporte encore de temps en temps mais c'est plus rare.
J'ai dit tout ce qui me passait par la tête, je lui ai posé toute les questions les plus crues, les plus sales, les plus sordides, je me suis bourrée la gueule, je me suis tirée quelques fois, j'ai hurlé, pleuré, une fois, je me suis même pissée dessus tellement j'étais à la ramasse et bourée. C'est lui qui a du me deshabiller et me porter au lit tout en pleurant comme un veau. J'ai ecrit tout ces mois de calvaire dans mon journal intime et j'ai fini par le lui donner. C'était la chose la plus indécente que j'ai jamais fait de ma vie. Je me suis vengée aussi, cruellement, vicieusement.
J'aurais jamais cru qu'on puisse contenir autant de colère, j'ai cru que ca n'en finirait jamais, que c'etait inépuisable, comme un volcan qui n'en finit pas d'exploser.
Et puis finalement, au bout d'un an, à force de psy, à force de discussion, de colère, et aussi grace aux anti-depresseurs, ca s'est calmé.

Je ne regrette rien de tout ce que j'ai fait, de tout ce que j'ai dit, il fallait que ca sorte. Je pense même que c'est parce que je l'ai fait que les choses ont pu s'arranger, parce que je lui ai montré ce qu'il y avait vraiment au fond de moi, parce qu'il a vu la force de mes sentiments. Moi qui avait toujours été réservée, mesurée, sous contrôle, c'est comme si je m'étais retournée comme un gant et qu'il avait pu enfin voir ce qu'il y avait à l'intérieur et qu'il ne soupsonnait pas.

Mais j'ai eu besoin d'aide, de beaucoup d'aide, aide des psy, aide des mes enfants, de ma soeur, d'amis (ca c'est la chose incroyable dans ces cas là, c'est la decouverte de certaines personnes dont on ne soupsonnait pas ce qu'ils cachaient en eux, ils sont très rares ceux qui ont la bonne attitude, qui savent écouter sans donner de conseil, sans juger et qui apportent un vrai reconfort), aide de ce site et de copinautes dans la même galère que moi et au final, aide des anti-depresseurs. Ca, ca a été déterminant pour stopper la descente aux enfers. Parce qu'au bout d'un moment, j'ai fini par me perdre dans toute cette colère et cette souffrance et je ne reconnaissait plus, j'ai perdu le contrôle de moi même, comme on glisse dans une pente boueuse sans pouvoir se raccrocher à rien. Les medoc ont mis un coup d'arrêt à la glissade.

Voila, ca fait 1 an et 2 mois maintenant. Evidemment les choses ne seront plus comme avant.
Heureusement. Elle sont tellement mieux. Il m'a fallu 42 ans et une monstrueuse claque dans la gueule pour me décider à me regarder en face, lucidement, et à commencer à faire le ménage dans ma tête, dans ma vie, à jeter toutes les vieilleries inutiles et encombrantes.
Evidemment, il reste encore du boulot, de petites eruptions résiduelles, quelques angoisses qui apparaissent soudainement quand quelque chose sort de l'ordinaire.
Evidemment aussi mes gamins ont morflé, ils multiplient les conneries et les provocations.

Mais tu sais quoi, finalement, on sort de cette épreuve eclopés et contusionnés mais plus fort et plus soudés tout les 4, un peu comme ces mineurs en amérique du sud qui ont passé plusieurs mois dans cette galerie pendant qu'on creusait un trou pour les délivrer.

Voila, ca c'est mon histoire. La tienne est forcement différente mais tu peux en faire ce que tu veux. Sois patient, un jour après l'autre.
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brunette.zen
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Re: Histoire banale, mais grande souffrance

Message par brunette.zen »

aie a écrit : un peu comme ces mineurs en amérique du sud qui ont passé plusieurs mois dans cette galerie pendant qu'on creusait un trou pour les délivrer.
En parlant de mineurs, l un d entre eux était attendu à sa "sortie" par sa femme et sa maitresse...Il s est précipité dans les bras de sa maitresse...à coup de gros plans caméras etc etc
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Re: Histoire banale, mais grande souffrance

Message par inconnu »

aie je suis comme toi, un volcan qui bout intérieurement. Il y a les enfants , les études, ils ne sont au courant de rien. Je ne veux pas qu'ils soient perturbés, ils ni sont pour rien dans cette histoire, alors je me cache, je fais un tour dehors, je déprime ,je pleure, je craque et quand je revients aprés avoir fumé ma cigarette, je fais comme si tout était normal.
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pasc
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Re: Histoire banale, mais grande souffrance

Message par pasc »

C'est facile à dire et plus difficile à intégrer profondément, mais il est vrai que la vengeance ne change rien : ni sa haine et son angoisse et encore moins l'attitude de l'autre. Tout au plus une distance calculée peut être salvatrice, mais la vengeance est une attitude qui entraîne des regrets et des questions.
Tu m'as l'air bien isolé. Il faut en parler, en reparler et en rereparler. Différemment de Aie ou pareil, à ses amis, à un psy, à son conjoint, mais il faut que cela sorte. Si tu le gardes, tu vas te détruire, tu vas détruire les gens qui sont à côté de toi.
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Re: Histoire banale, mais grande souffrance

Message par inconnu »

Isolé oui je le suis ! Les psy..... Je vais te raconter briévement une histoire vraie.
Alors que j'étais à l''hopital tenant la main de ma mére qui était dans le coma depuis 2 ou 3 jours (mon pére était décédé 6 mois auparavant) sachant qu'il ni avait plus d'espoir (méningite vurilante) que je venais d'apprendre que ma femme me trompait ,j'étais là à pleurer quand un psy est rentré.
Question : pourquoi vous pleurez ( ma mère était en train de s'éteindre à petit feu)
Réponse : ma mére va mourrir !
Question : vous y attendiez vous ? (ménigite virulante arrive sans prévenir !)
A mon regard plein de souffrance de rage et de colère, elle a dit je repasserais, j'étais pret à la virer de la chambre. 2 questions posées qui font trés mal, alors les psy
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