Bonjour
J'arrive à choper une connexion, j'en profite.( c'est galère en ce moment.)
Sans Prétention a écrit :As-tu mesuré l'écart entre ton premier post et tes interventions ici ? Moi je dis : chapeau !
Oui, bien sûr, je me rend bien compte que je vais mieux. Beaucoup grâce à vous. Les malheurs des uns me jettent le mien à la face. Je ne peut pas décemment dire à So ou d'autres de se bouger et ne pas en faire autant!
Et ça bouge chez Dom...
Droit vers le terrain de mines, génial.
Je propose à ma femme d'essayer de reconstruire. Elle me répond "reviens dans le lit"!
Elle a besoin de câlins, d'amour...
Pour quoi faire, me jeter du lit dans deux jours, parce que je n’aurais pas fais ou dis ce qu'il faut à tel moment, ou qu'elle n'arrive pas à se débarrasser de cet image de moi dépressif?
Elle n'a plus confiance en moi et ne m'aime plus, mais ne veut pas le dire de peur d'endosser la responsabilité de la fin de notre couple.
C'est ce que je ressens, car elle ne le dit pas. J'ai l'impression qu'elle se ment à elle-même en faisant ça.
Depuis maintenant deux mois je lui propose de consulter un thérapeute de couple pour nous aider dans notre démarche puisque nous n'y arrivons pas seuls. Elle me répond qu'elle n'a pas le temps de prendre le rendez-vous. Si je le prend pour nous, son emploi du temps ne sera pas en face de toutes façons, sinon je l'aurais déjà fait.
La semaine dernière, elle prenait le temps d'aller faire les boutiques pour acheter des "super affaires" à moitié prix. Je ne lui en veut pas de ça, ça lui fait du bien, c'est son fric, elle en fait ce qu'elle veut!
Mais si elle à du temps pour ça et pas pour passer un coup de téléphone, ça veut tout dire.
Elle ne souhaite pas reconstruire, mais ne veut pas que je le dise comme ça. Quand je la met devant ses responsabilités, elle me sort les vieux dossiers. Il y a 9 ans, tu te souviens du jour où tu m'a fait "ça"?
Ben non, désolé, je ne me souviens pas.
Je ne suis pas parfait, c'est sûr, et certain. Mais je ne suis pas un psychopathe, si j'ai fait quelque chose qu'elle a mal pris, je le regrette. Ce n'était certainement pas pour la blesser, mais probablement pour exprimer un mal-être qu'elle n'a pas compris. C'était peut-être maladroit, je ne conteste pas. Je ne peut dire autre chose que je regrette. Mais pour ma défense, il devait bien y avoir un comportement de sa part qui m'y a poussé, sinon, pourquoi l'aurais-je fait??? Mais ça, curieusement, ce n'est pas dans les vieux dossiers, il n'y a que des "éléments à charge".
Ça pue le procès truqué d'avance mon affaire. Quoi que je fasse, bien ou mal, c'est mort!
Quand je lui demande pourquoi elle reste, elle ne peut pas me répondre. Je partirai si mon habitation ne me servais pas de "logement de fonction" en quelque sortes. Et là, elle me dit que si elle part, ce ne sera pas sans rien, que je vais lui en devoir du fric. Que je vais lui payer les travaux pas finis de la maison pour lesquels elle a empruntée!!! Oui, elle a fait un emprunt pour ces travaux, mais la maison, c'est moi qui ai emprunté pour l'acheter.
Et oui, aussi, les travaux ne sont pas finis. Et honnêtement, je n'ai vraiment, mais alors vraiment pas envie de les finir dans ces conditions.
Parce qu’une fois finis, il y aura d'autres choses, encore, et encore, et encore. La source de reproches est intarissable. Je vais devoir faire un mea-culpa jusqu'à la fin de mes jours, et peut-être au delà, sans pour autant arriver à retrouver crédit à ses yeux.
Et bien, oui, je ne suis pas parfait. Et je l'assume! Le revendique même. Oui, j'ai le droit à "l'erreur"! Je suis un être humain, et à ce titre, je ne suis pas l'homme idéal, tout droit sorti du conte de la belle au bois dormant.
Le prince charmant, c'est pas Dom, j'en suis sûr!
En même temps, ça tombe plutôt pas mal, car dans le secteur où je suis, je ne vois pas beaucoup de princesses...
Je vois plutôt deux êtres humains malheureux comme les pierres.
J'en ai marre de ces allers-retours, de cette indécision, d'avoir le sentiment que si je continue, je devrais m’acquitter d'une dette éternelle.
Elle est vexée, en colère, furieuse même. Elle me dit que je ne verrai mon fils qu'un Week-end sur deux, si elle reste dans le secteur. Que si elle va plus loin, on verra bien....
Qu'elle veuille du fric, je m'en fou. Je lui en doit probablement, et je ne suis pas comme ça. Je ne suis pas riche, mais s'il le faut j'emprunterai. Si je peut. On trouvera une solution de toutes façons. Le fric c'est que du fric...
Les sentiments, ben je ferai avec. Mon amour pour elle s'est considérablement émoussé ces derniers temps. Pour elle, ce sera plus simple, elle ne m'aime plus. Nickel, ça c'est fait, un soucis de moins!
Mais notre fils,
mon fils. Depuis des années, quand je le réveille le matin, il me réclame des guillis. Il a 8 ans bientôt, mais c'est un rituel entre nous: des guilis avant de se lever. Je lui ai appris à s'habiller, ma femme elle, préférait l'habiller, ça renait moins de temps, et elle se faisait plaisir en l'habillant, c'était encore son bébé. Je lui ai appris à reconnaître quand on met un vêtement à l'envers. A reconnaître quand le talon de la chaussette était sur le dessus du pied. Je lui ai appris à faire du vélo. Ma femme était trop prudente, elle ne lâchait pas la selle.
Un jour, il avait envie que je lui enlève les roulettes de son vélo. Je savais qu'il n'étais pas prêt pour ça, et je lui ai conseillé de ne pas le faire de suite. Il a insisté. Je les lui ai enlevées, sachant qu'il n'irait pas loin. Mais je voulais qu'il se rende compte par lui même. Normal, il faut bien qu'il apprenne un jour.Puis on les a remises.
Le soir, avant de dormir, quand je vais lui faire un câlin, si il a été sage à l'école, on fait le "câlin patapouf". Attention, ce n'est pas le câlin "ordinaire", c'est le câlin haut de gamme celui là, il dure, il dure.....Je m'assoie sur le lit, il vient dans mes bras, et me renverse en arrière sur le lit en me serrant dans ses bras. Que du bonheur!!!!!
Et là, ma femme m'annonce que je vais devoir espacer à l’extrême ces moments là?!?!?!
J'ai le choix. Soit je me fait tout petit, je me tais et subi les griefs intarissables de la femme que j'ai aimé, et que j'aime encore, un peu.
Avec comme trame de fond un probable retour de la dépression, à court ou moyen terme. (à court terme je dirais )
Soit je laisse partir mon fils, avec un sentiment d'abandon de lui au profit de moi. Un peu comme si j'acceptais de me le laisser enlever dans un mauvais échange contre mon bien-être. Je crois que je préfèrerai perdre un bras, ou un poumon.
Cruelle destinée qu'est la notre.
Je dis que j'ai le choix, mais au fond de moi je sais bien que je ne l'ai pas. Si je prend sur moi, je risque de déprimer sans fin. Et quelle image aura alors mon fils de son père? Celle d'un pleutre avili, d'un légume aux envies suicidaires? Ou peut-être même sera-t-il orphelin, dans le pire des cas, si je descend assez profondément dans le trou?
Je n'ai pas envie de lui faire subir ce genre de choses. Pas envie non plus qu'on soit séparés.
Et pourtant, je sais bien que je vais devoir accepter de le "perdre" un peu.
Je ne suis pas fermé au dialogue, au contraire. A ce titre, j’espère encore que l'intelligence arrivera à raisonner les sentiments, mais surtout les rancœurs.
Mais les chances sont minces.
Et si je dois ramer seul, alors je préfère encore abandonner la barque.
Courageux et lâche à la fois.
Je n'ai pas trop le cœur à commenter les autres posts, vous m'en excuserez, si vous le pouvez.
Les jours à venir, je vais peut-être encore manquer de connexion, ça m'ennuie, mais c'est ainsi.
Mais j'ai lu les "actus".
Et à ceux qui viendront lire ici, je n'ai pas de conseils à donner.
Mais n'attendez pas des autres les solutions qui vous incombent.
On n'a qu'une vie. Et si certains veulent donner ces années de la leur, libre à eux de la brader ainsi.
Le peu d'estime de moi qui me reste me laisse penser que je peut faire meilleur usage de la mienne!
Beaucoup de courage et de lucidité à vous.