grabuge a écrit :Merci mon p'tit SP pour tes encouragements...
En espérant que ça aide un peu. Je sens les limites du forum. Il y a la vraie vie derrière l'écran 2.0. Celle-ci d'ailleurs est parfois en 0.0 tant on atteint des sommets de platitude bassement humaines. J'exècre.
Je pense qu'avoir rencontré le sordide de manière si miséreuse dans ma vie est bien ce que je ne surmonte pas.
Plus de douleur, moins de colère, juste une déception grandissante et une haine que, parfois, je parviens à chasser de mon âme. Je suis blasé. Je ne rêve plus, alors que même dans mon travail, dans ma vie, c'est ce que j'apporte (magistralement parait-il) à tous ceux que je touche. J'ai l'impression d'avoir été gaspillé.
grabuge a écrit :"faire ce qu'il faut", c'est à dire ? Qu'est-ce qui t'empêche de faire un break , celà permet de savoir ce qui reste de la relation une fois toute la merde mise à distance.
Certes. Mais le temps n'est pas encore venu. Pas encore. Ou jamais. C'est quelque chose en moi. Mais je n'exclue rien.
Après tout ce temps, madame ne me la fait plus à l'envers. Finies le cachotteries, les mensonges. C'est à l'intérieur que le match de boxe continue : je ne m'en remets pas. Double, triple, quadruple, KO.
Je breakerai quand ce sera devenu insupportable ou pour une autre raison. Peut-être définitivement, peut-être pas.
grabuge a écrit :J'attends qu'il s'explique sur sa conception du couple. Pour l'instant rien, quelques "tu me manques" , "j'ai tout gâché" etc... Qui ne font rien avancer. Va-t-il me décevoir jusqu'au bout ou se révéler ?
Sur ce plan là, j'avoue avoir eu mieux : ses paroles sont un peu plus convaincantes. Elle parle même de "changer" de "transformation". Le seul hic, c'est que le moi d'aujourd'hui a bien changé également. Elle est donc prête à une histoire d'amour valable... Avant les catastrophes. Pas bien raccordés les câbles.
La temporalité des sentiments loin d'être une abstraction est bel et bien un problème. J'ai l'impression pour ma part d'être le chat de Schrödinger... "On" et "off" en même temps. Vivant et mort. Haissant et aimant. C'est de l'amour quantique.
grabuge a écrit :Je ne pense pas que l'on reprendra la vie commune mais inventer une autre relation, pourquoi pas ? Le voir occasionnellement, pour le meilleur (on partageait bcp de choses) mais plus pour le pire.
Ce type de relation tient la route. Un temps. Parfois relativement long. Mais l'insatisfaction reviendra de nouveau.
Cependant, je pense que l'option est à tenter si tu as le coeur prêt à accueillir cette nouveauté. Rien ne dit que ce ne sera pas lui qui, à un moment, en voudra +... L'amour et ses mystères...
Tu sais ce qu'il est, ce serait donc une relation sincère. Comme celles que j'ai rencontrées dans le milieu libertin (et ouais...). Ca ne me correspond pas mais les modes de vie des uns et des autres... Tant que personne ne souffre outre mesure...
grabuge a écrit :Ce qui m'ennuie c'est que toi tu n'aimes pas ce que tu es devenu... normal ta véritable personnalité est parasitée par tout celà. ET elle comment te trouve-t-elle ? te reproche-t-elle d'être aigri ? Sachant que c'est elle qui a fait tourner le mayonnaise , ce serait "abuser" (j'ai eu les mêmes reproches) .
Elle ne me reproche rien. Si, quelque part, elle me reproche de ne pas avoir été exceptionnel.
Je suis un mec normal avec des défauts normaux. Elle a cru qu'en se donnant à des collègues de bureau dans des hôtels minables, ou en amenant un grand singe dans la couche conjugale, elle vivrait quelque chose d'extraordinaire. Résultat des courses : une dépression, du sordide jusque dans la bouche pleine de vomissure, de la culpabilité, des disputes à n'en plus finir... Magnifique !
"J'ai pas réfléchi". Je sais. "Si on réfléchissait avant, on ferait pas de conneries." Je sais aussi. Ton mec c'est SP, je te rappelle. "Je ne savais pas que ça tournerait comme ça." Magnifique !
Un seul bémol et c'est ce qui me rend si aigri aujourd'hui. Non, je ne suis pas exceptionnel mais ceux qui me connaissent bien, les psy à qui j'ai eu à faire, mes collègues, mes supérieurs hiérarchiques, ma famille, mes amis, tout le monde me pense un peu moins "basique" que la moyenne. Et à voir mes enfants, parait-il que je suis un mec bien. "C'est pas toi qui a merdé SP", m'a même confié une de ses amies à elle (Elle ne sait pas que son amie sait... Pfff...). Je sais, j'ai l'air de me la ramener. Mais franchement, putain, ça me troue le ventre, je SUIS PAS BASIQUE. J'ai du coeur bordel, je peins, j'écris, je compose, j'ai un univers intérieur suffisamment riche pour surmonter les difficultés de la vie, je suis un papa attentif (moins maintenant). le pire, c'est qu'en m'ayant laissé les petits pour son voyage de 15 jours, je m'étais encore amélioré. Et elle me ramène un parasite !!!!! Arghghg !!!
Bref, j'aurais offert la moitié de ce que je lui ai donné à une autre, j'aurais pas pris autant dans la gueule. Au contraire. Bien au contraire. Il a fallu qu'elle me mette le grappin dessus, cette instable chronique insatisfaite de nature.
Au bout de quatorze ans, elle m'en veut de ne pas avoir parlé, de ne pas lui avoir dit les choses... Mais quand le monde entier vous dit que le ciel est rouge, vous pensez que c'est VOUS qui avez un problème.
Quel gâchis !