Nostalgie a écrit :Bonjour,
Salut en retard !
Nostalgie a écrit : Je lis et j'apprend aussi beaucoup sur ce forum,
j'ai une petite réflexion pour toi Sans prétention, et pour les autres aussi bien entendu.
Ouiiiiiiiii ?
Nostalgie a écrit : Affirmation trouvé ici ou là :
mon cas personnel : mon cocufieur est à mes yeux le PIRE mec possible, car c'est quelqu'un de pervers que je connaissais et que je n'aimais pas !
pour certains : son cocufieur est le PIRE car c'était son meilleur ami
pour d'autres : le PIRE car beaucoup plus jeune, ou le PIRE car beaucoup plus vieux, le PIRE car collègue de travail, etc ...
Tu voulais dire
sandwich sans doute... Le triangle se constitue de la sorte : cocu, cocufieur (la "moitié" du cocu) et le sandwich (la "tierce" personne)
Nostalgie a écrit : Question :
Est ce qu'a chaque fois on a l'impression que cet(tte) intrus est le(a) PIRE ?
N'était ce pas suffisant de nous tromper, il fallait le faire avec le(a) PIRE, voir l'opposé ?
OU
La haine développé contre cet(tte) intrus nous le fait voir comme le(a) PIRE individu ?
Je vais être long et chiant comme d'hab. Pas obligé de tout me lire...
J'aime bien qu'on parle des choses avec exactitude alors je vais essayer, maladroitement, de te donner mon point de vue. Ce n'est qu'un point de vue parmi d'autres et je ne souhaite pas imposer ce que je pense à ce sujet comme modèle unique.
D'abord, parlons de la souffrance.
Quand j'ai su qu'il y a avait un trouduc dans la benne à ordures de mon mariage, je pensais que ma femme et lui n'avaient fait "que" s'embrasser et, j'imaginais le "pire", se "toucher"... La douleur n'en était pas moins phénoménale et je ne me souviens pas avoir senti une augmentation des signaux de mes neurotransmetteurs allant dans le sens croissant quand j'ai appris qu'ils avaient couché et recouché ensemble. Tromper c'est tromper et ça fait d'entrée de jeu putain de mal un point c'est tout.
Par contre, quelque chose s'est positionné en parallèle dans le système nerveux et émotionnel quand j'ai eu droit à des épisodes pervers de la part de ma douce (paroles volontairement blessantes, rabaissement indirect face au sandwich, discours incohérent, mépris pour ce que nous avions construit et pour finir mensonges à répétition mais surtout manque TOTAL d'empathie).
Et je dois bien admettre que ce gâteau sur ma cerise a bien démoli le peu de moi qui restait debout. Parce que c'est une souffrance que l'on retrouve ailleurs, qu'il y ait cocufiage ou pas, dans les relations toxiques entre partenaires dont l'un a des accès incontrôlés de perversion (je reviendrai plus tard dessus...). Bref, il y a eu une bombe H qui a pété dans mon jardin mais comme si c'était pas suffisant, comme de nombreux cocus dans la place j'ai aussi eu droit à un déversement de déchets nucléaires qui ont touché les nappes phréatiques. Et je crois bien que c'était ça "le pire".
Comme je dis toujours, la différence entre un homicide involontaire et la mise en scène macabre d'un serial killer.
Dans le premier cas c'est net et on tente une réparation, on culpabilise, on pleure et on lutte avec la victime,
Dans le second, on fait mariner dans un jus d'acide sulfurique et la fin est attendue. C'est la fable du loup et de l'agneau :
http://www.bacdefrancais.net/le-loup-et ... ntaine.php
(Je te conseille de lire ce simple commentaire de texte, ça en dit long).
Parlons ensuite du pire qui concerne la figure du sandwich.
Je crois être bien placé pour en parler. J'ai été trompé une fois avec un "ami" pour le cul sans l'amour. Et une seconde avec un parfait étranger pour le "coeur" avec du cul mais bof parait-il...
(ça + d'autres merguez cachées sous le barbecue, j'en sais rien).
Le pire est une notion relative mais pas complètement. C'est comme en musique ou en géographie. En musique, seuls ceux qui saisissent la notion
d'oreille absolue pourront me comprendre. Donc, à défaut, je me tourne vers un exemple tiré du repérage dans l'espace.
Lorsque tu dis à quelqu'un qu'il trouvera "le pire" à droite, on ne sait pas s'il s'agit de sa droite ou de la droite de celui qui parle. Tu es donc dans une zone relative...
En rapportant ce constat à notre sujet ça donne:
"Le pire (pour moi) c'est qu'il t'a trompée avec ta meilleure amie"
"Le pire (pour moi), c'est qu'elle ait fait ça alors que j'étais malade."
Par contre, il faut bien se rendre à l'évidence, comme en justice, il y a des circonstances aggravantes, et des circonstances atténuantes. Je ne donne pas pour ma part dans le relativisme absolu. Il y a bien des infidélités plus graves que d'autres et des personnes avec qui cela se passe plus "proches" de notre intimité que d'autres. (C'est pourquoi je m'insurge contre les thérapeutes et autres conseilleurs de tout genre de ne pas distinguer un traitement de l'infidélité "structurelle" - celle qui reviendra de toutes façons, quoique l'on fasse - de l'infidélité "contextuelle" - celle qui arrive pour des motifs vraiment "valables" et qui a vocation à interroger le couple.)
Tout ce qui touche de près ou de loin aux interdits fondamentaux, et qui renforcent le sentiment négatif que le cocu a de lui-même est bien "le pire absolu". Tout comme il peut y avoir plusieurs "droites", il n'y a qu'un seul est ou nord sur une carte.
Coucher avec un autre enceinte : en plus de confisquer à sa moitié son rôle d'amant, on lui nie également son rôle de père. En gros, t'es qu'une merde au pieux et EN PLUS, je souhaiterais (inconsciemment sans doute mais imaginez la violence de la révélation pour l'enfant qui le découvre un jour) que tu ne sois pas le père de mon enfant. Je trouve ça grave.
Idem lorsqu'on couche avec le frère ou la soeur (Ah ouais m'est avis que Huss a eu raison de pas tergiverser même si ça s'est terminé de façon "inattendue"), ou le père du partenaire, ça ressemble presque à de l'inceste. Faut m'excuser mais je trouve ça vrillé. Par cercles concentriques se rapprochant de sa bulle intime, on peut comprendre également que se faire poignarder par un "ami" est plus traumatisant que de voir le caleçon d'un étranger : on n'y a rien investi. La violence de ce que vit Tony en ce moment est plus que légitime : le dernier coup de surin en date a été fomenté dans le secret avec une personne avec qui il partageait une certaine intimité. Celle-ci possédait donc des bribes de son histoire, connaissait ses faiblesses et a quand même joué à touche pipi avec une donzelle sérieusement en faillite affective.
Et coucher dans le lit conjugal... Putain de bordel. Est-ce que le cocufieur ne signifie pas, en mettant un sandwich dans le lit qui t'appartient AUSSI, que bon, je fais ce que je veux CHEZ MOI: quand t'es pas là, t'existes plus...
Les "trompeurs" ont un code de déontologie (aussi incroyable que ça puisse paraître). J'en parle ici (non sans dérision) :
http://www.soscocu.org/viewtopic.php?f= ... 300#p57612
Ma femme ne m'a rien épargné.
C'est au mieux une inconsciente, au pire, une perverse. Ayant grandi avec le second spécimen (merci papa), je peux dire sans me tromper beaucoup que madame SP appartient bien à la première catégorie. Pas plus glorieux mais au moins ça se guérit. Don Juan contre Casanova :
http://www.elle.fr/Love-Sexe/Mon-mec-et ... an-1171470
Bref.
Réponse de normand torturé à ta question: Le "pire" est bien une notion relative.
Cependant, tous les pires ne se valent pas (de mon point de vue).