Yo !
Usum a écrit : toi même, tu soulignes des points qui me semblent très importants (...) et qui iraient dans le sens d'une seconde chance.
Seul petit bémol : si ta femme est de la même nature que la mienne, ce "décret" risque vite d'être remis en cause en cas de "pénétration" d'un nouvel objet de désir dans son univers un peu trop "rangé".
Expérience personnelle : ma dame avait fauté, se promettant de ne plus jamais aller voir ailleurs... Jusqu'à ce qu'on la sollicite à nouveau dans un cadre différent. Elle n'a pas fait la connexion entre son premier écart et le second. Ni entre ces deux écarts et sa vie passée où elle fonctionnait en boucle sur le même schéma : j'aime passionnément, je m'ennuie, oh, un mec !, je trompe, je romps, je reviens. (C'est tellement énorme que personne n'avait vu la chose. Bien enrobée dans sa mémoire sélective et la mythologie d'elle-même qu'elle s'était construite par ailleurs. Mamie aidant au mensonge construit dans les tréfonds de la perfection familiale, cette bande de filtrés avait presque réussi à me convaincre de ma nature inférieure.)
Une sorte d'amnésie justifiée par le plaisir de "faire quelque chose de sa peau" (et là tu reliras le témoignage de madame Usum, ça transpire la même maladie : vide existentiel, ne pas savoir où l'on va, ne pas "voir" ce que l'on possède de bien, aller voir ailleurs pour penser ses "blessures internes", etc... Un grand classique).
Les témoignages le prouvent, (
http://www.soscocu.org/viewtopic.php?f= ... 338#p58000), l'histoire de Usum également (Madame U a RE glissé alors même que notre ami était venu nous vanter les bienfaits de la reconstruction), et certains courants psy également : les déclarations ne suffisent pas.
J'attends les nouvelles de Enk mais pour l'heure, les "reconstruits", les vrais, ont "changé", c'est à dire changé de regard sur eux et sur ce qu'ils ont fait, eu le courage d'affronter leurs erreurs.
Les oublis, les petits arrangements avec la vérité, le report de la "faute" sur le conjoint ou l'éventuel "pervers narcissique" (le sandwich qui "manipule" contre mon gré mais avec mon accord) signent un
locus of control externe qui ne signifie pas ce changement (
https://fr.wikipedia.org/wiki/Locus_de_ ... us_externe).
En langage simple : si "l'écart" c'est: je sais plus, cétafote, cépamafote, j'ai besoin de le voir, etc... Ben c'est pas gagné.
J'explique pas pourquoi : déresponsabilisation de ses propres actes. Donc porte ouverte au prochain "cé pa moi, cé ma culotte k'é tombée toute seule".
Le réflexe du locus of control externe est la panacée des "adultes rois" selon Didier Pleux. Pratique pour foutre les doigts dans la confiture: "cépamafote".
Usum a écrit :Par ailleurs, la femme est beaucoup plus sollicitée que l'homme et comme on dit, l'occasion fait le larron.
Sans doute.
Mais le "larron" a la mentalité "c" se comporte comme un conjoint pris et non comme un con joint "libre" (ou qui, plus exactement, fantasme sa liberté alors qu'il est embourbé dans ses vides existentiels. Le vrai "libre" est en accord avec lui-même : soit il se "range" en étant heureux de le faire, soit il mène sa vie de "papillon" en ne faisant pas suspendre l'existence du con joint à ses fantasmes irréalisés).
Je te conseille de lire les témoignages des femmes du site, justement :
http://www.soscocu.org/viewtopic.php?f=40&t=3724#p58338
Usum a écrit :Toi même, si à cette période une femme très à ton goût t'avait fait du rentre-dedans à cette période, es-tu bien sûr que tu aurais décliné ?
Il a hésité, mais décliné. Comme nous tous. Ca s'appelle le "
principe de réalité", dont
manque cruellement le "cf" (cocufieurs).
Rapidement: le principe de réalité s'oppose au principe de plaisir non pas en tant que refus du plaisir, mais refus du plaisir qui causerait de fâcheuses conséquences: "si je la trompe, que dire aux enfants, quelle image auront-ils de moi ? elle ne me fera plus confiance, je risque de la perdre, de lui faire mal, de ne plus pouvoir me regarder dans la glace... Si je veux être fidèle à mes principes, il me faudra rompre", etc... Conclusion : ça n'en vaut vraiment pas la peine.
Principe de plaisir : moi, moi, moi, moi, moi, moi, moi, maintenant, tout de suite, on verra le reste après.
Si c'est pour une glace ou du chocolat, passons... Si c'est pour glisser sur une bistouquette d'amarrage dans un porc...
brassens a écrit : Quant à la culpabilité, elle en a, de me voir souffrir, de l'acte en lui-même je ne pense pas, elle s'est fait plaisir.
Principe de plaisir.
Usum a écrit : Sans doute l'as-tu fait à de nombreuses reprises mais les propositions n'étaient sans doute pas suffisamment alléchantes ?
Principe de réalité : alléchante dans "notre" sens et dans le sens de sa femme,
ce n'est pas la même chose.
Alléchante pour les gens de structure plutôt monogame, c'est quitter et pas jouer à touche pipi pour passer le temps (principe de plaisir).
A lire : http://www.soscocu.org/viewtopic.php?f=40&t=3722#p57998
Usum a écrit : Par ailleurs, comme tu dis toi-même, à cette époque, tu n'avais pas la stature d'un homme mûr et affirmé comme le sandwich de l'époque. Donc, grosso modo, ta femme a cédé, nous l'espérons, une seule fois avec un "mâle" quand vous n'étiez pas vraiment ensemble.
Encore une fois Usum, c'est sans doute vrai. Je crois effectivement qu'à un moment, les femmes appellent leurs gènes néandertaliens pour "exister".
Une sorte de réflexe animal, une régression infantile, que sais-je ?
Mais en revanche, tout cela est très projectif. L'idée de "mâle" est relatif selon les époques, les milieux sociaux et, pire que tout, l'instant T où le "mâle" entre en scène chez la même personne (certaines vont vers plus vieux en mode "j'aime mon papa", d'autres plus jeunes en mode "je veux du fun", d'autres vers des bêtes de sexe - ou supposés comme tels - genre "j'ai besoin de me sentir femme", d'autres vers des oreilles et accessoirement une queue - même molle - pour "que l'on m'écoute"...) Y a pas d'ALPHA type. Que des objets censés combler les béances d'un "manque", fabriqués de toutes pièces dans des univers affectifs désertés par la réalité et envahis par le fantasme d'un ailleurs toujours inaccessible.
http://www.soscocu.org/viewtopic.php?f=40&t=3731#p58023
L'idéalisation du sandwich est une maladie bien étrange. Toi-même, en arrivant ici pour ton second post, tu nous avais donné la recette pour être le "grand attracteur" :
http://www.soscocu.org/viewtopic.php?f=21&t=3708#p57800
Cela n'a pas empêché les glissades de madame U. Et voir pour quel blaireau !
Madame Usum a écrit :Une histoire de coeur de 4 mois, il y 6 ans,
une vision plutôt très claire (et réciproque finalement) que ma vie ne serait jamais avec cet homme et que l'homme qui était avec moi et je ne voyais plus finalement, était bien celui que j'aimais plus que tout...
Alors oui cette histoire de coeur s'est transformée en histoire d'amitié, plus ou moins houleuse,
on s'est aussi beaucoup disputé mais on s'est aussi parfois épaulé...comme des amis.
Bon au final, cette amitié ne m'est vraiment pas indispensable et en plus
ce dernier épisode m'a fait découvrir à quel point cette personne était vraiment névrosée ....
En d'autres termes, être alpha n'empêche pas l'autre d'aller voir ailleurs (trop de
locus of control interne Usum..., typical "c").
Ce qui "empêche", et c'est valable dans 100% des cas, c'est soi. "Un homme ça s'empêche" disait Camus.
Donc si madame est une hésiteuse chro nique...
(Et puis parenthèse: je ne me considère absolument pas comme un alpha. Pourtant, depuis que j'ai repris confiance en moi, je n'ai jamais autant attiré. Alors ? Transformation radicale ? Nada. Juste sourire un peu plus et des regards appuyés. Après, c'est pas ma vie de jouer aux trouduc. Donc...)
Cette propension a toujours regarder ailleurs, à fantasmer autre chose, tout le temps, est également une caractéristique de l'adulte roi: l'adulte roi ne supporte pas la frustration, rêve d'une vie "extraordinaire" - parfois même en dépit du bon sens - il est donc "attentif" à tout ce qui pourrait "tomber par inadvertance" dans sa triste existence.
Usum a écrit :Donc, oui, ta femme fantasmée n'a jamais existé.
Jamais. Pour le coup, c'est "nous" les projectifs... Et ça fait mal.
L'adulte roi vit pour être adulé, choyé, aimé... Ca c'est notre job : le porter aux nues.
Usum a écrit : Personnellement, je trouve cela plutôt bien d'en prendre enfin conscience.
Amen.
Usum a écrit :D'ailleurs, ton éventuelle "future", tu la fantasmes aussi en réalité et même si c'était vrai, cela ne durerait pas car rien n'est éternel en ce bas monde.
C'est douloureux hein... Mais c'est vrai. Merci de le rappeler.
Usum a écrit :Enfin, ta femme, dont tu sembles découvrir la nature (comme beaucoup de "nice guys"), peut au final s'avérer bien "meilleure" encore à tous points de vue. Comprenne qui pourra.
Si elle "change" dans le bon sens, elle pourra pas être pire, c'est sûr.
Usum a écrit :Le passé n'existe pas, ni le futur. Seul le présent compte et c'est là-dessus que tu dois faire ton choix, à moins que tu estimes que ta femme n'ait pas fondamentalement changé depuis l'époque des faits ou bien que tu découvres d'autres choses d'ici là.
That is the question.
Usum a découvert d'autres choses mais a fait un choix contraire à ce qu'il s'était dit au départ. Comme beaucoup.
Je pense comme lui, qu'on peut tout à fait prendre l'option de la poursuite du couple malgré tout.
Sauf si on a affaire à un(e) PN.
Usum a écrit : Et oui, elle s'est fait un plaisir égoïste. Le côté positif à mon sens, c'est que tout cela a du la faire évoluer. En mieux.
Désolé Usum, je te suis dans plein de domaines, même si on a des désaccords sur la forme parfois (Alpha OUI, mais c'est quoi "alpha" ? par exemple...) mais là...
Beaucoup de témoignages (sur d'autres forum et des sites qui encouragent le baguenaudage) font état de "c'est la première fois que c'est le plus dur".
Après, la culpabilité... Pchhhhhht...
Il est prouvé que les récidives en sont pas rares.
Encore une fois, le fonctionnement par "décret" ne sert à rien. Le cf fait passer une sorte de 49.3 à lui-même dès que ça va pas.
(Lire "adultèmes" sur les récidives)
Après, on n'exclue pas les possibilités : oui, cet accident peut changer positivement une personne. A condition qu'elle dépasse sa culpabilité. Et pour ce faire... Il faut la ressentir.
Il faut un vrai choc pour que ça reparte. En cas d'aménagement vite bricolé, la rechute n'est pas loin.
Donc possible, OUI, mais pas n'importe comment.
brassens a écrit : Elle a accepté également d'aller voir un psy pour identifier le pourquoi.
Même si ça fait chou blanc, c'est pas mal : ça signe une prise en charge de SON dysfonctionnement.
Après, faire gaffe, les psys sont parfois un peu dans le "jejujepa" (principe "rogerien" d'acceptation du patient dans tout ce qu'il est. Un seul problème à cela : Roger ne vit pas avec ta femme.) C'est tellement mou parfois qu'ils arrivent pas à sortir le jus.
Ma femme a manipulé le premier thérapute comme ça. Avec des déclarations ampoulées. Dans le "secret", elle continuait son manège.
Un truc qu'elle-même ne contrôlait plus.
Usum a écrit :Ta prochaine, tu la penseras sûrement plus équilibrée, et pourtant, des défauts, elle en aura aussi et tu navigueras encore plus à l'aveugle.
Pas faux. Au moins celle-là, tu la connais. Reste à la connaître vraiment. Pour être vraiment sûr.
Usum a écrit : brassens a écrit : Mais, ces trous de mémoire "opportuns" et ces changements de versions diminuent fortement sa sincérité.
Gamberge inutile.
Dépend à quelle école de pensée tu appartiens. C'est inutile dans le sens où même si tu découvres pire, ça n'influera que peu ta décision et que ça te fera plus mal. Mais juste cet état d'esprit signe une forme de refus de voir la réalité en face. Ce qui est signifiant.
Usum a écrit : Qui demande de pardonner ? Cela ne me semble pas nécessaire pour continuer.
C'est un point de vue. Tout à fait respectable.
Usum a écrit : Ce qui est arrivé est arrivé.
Et ce qui n'est pas arrivé n'est pas arrivé.
Usum a écrit :La question est surtout de savoir si tu peux continuer ainsi.
Personnellement, je n'ai rien pardonné.
Pour le coup. Alignement des planètes total.
brassens a écrit : J'ai oublié, j'ai le droit de fauter maintenant que madame la jalouse maladive a perdu de son droit d'avoir des exigences dans le domaine.
Un prêté pour un rendu. C'est très immature comme raisonnement.
L'amour ne fonctionne pas sur les comptes d'apothicaire mais sur l'authenticité.
Cela dit, je n'encourage pas dans un sens ni dans l'autre mais force est de constater que pour stopper certaines images qui tournent en boucle dans la tête, la remplacer par d'autres peut être salutaire. Tout dépend de ses convictions de base :
http://www.soscocu.org/viewtopic.php?f=40&t=3737#p58034
Usum a écrit : Moi je n'oublie rien ni ne pardonne.
Heu...
Usum a écrit :Le passé n'existe pas, ni le futur.
Y a pas comme une contradiction là ?
Usum a écrit :Quand je dis que je ne pardonne pas, c'est dire que je n'autorise pas ma femme à retrouver son ancien statut idéalisé à mes yeux.
Comme par le passé quoi.
Usum a écrit :C'est donc rester lucide quant à sa nature et celle de l'espèce humaine en vérité (et je m'inclus dedans).
Moi aussi
Usum a écrit :Quant à cette histoire de contrat, pour moi, elle n'a aucune valeur.
Un contrat, c'est quand on se met d'accord sur des conditions et qu'on fixe des pénalités en cas de rupture de certaines clauses.
Là, ton seul recours, c'est de te casser et tu vas vite comprendre que tu as plus à y perdre que tu y penses. Sans parler des mômes qui font partie de l'équation.
La notion de contrat est très bien définie. Et comme il y a eu coup de canif, on s'autorise un autre coup de canif : ne pas respecter ses propres engagements (si elle me trompe, je la quitte. Et on ne le fait pas).
Vu comme ça, ça peut marcher. Certains ne supportent pas.
D'autres oui, en en retirant bénéfice. C'est également une option tout à fait respectable.
De toutes façons, tu ne peux y échapper, il te faut surmonter l'horreur du paradoxe de la situation, la question qui t'es posée alors que tu n'as rien demandé. Dans tous les cas, quelque soit ton choix, tu perdras quelque chose : elle ou tes principes.
Les deux font mal.
Usum a écrit :Sinon, oui, cela peut relancer un couple qui s'enlisait mais cela ne sera pas nécessairement "mieux" qu'avant.
Différent, c'est sûr ! Et mieux sur certains points , c'est presque certain
Ca j'y crois aussi. Je l'expérimente.
Usum a écrit : La confiance ... cela n'engage que ceux qui y croient.
Qui peut réellement avoir des certitudes sur l'autre alors que c'est déjà compliqué pour soi ? N'est-ce pas présomptueux ?!
C'est pas toujours compliqué pour soi.
Ce n'est pas présomptueux non plus.
Pour faire une image, quand tu prends ta voiture le matin, rien ne dit qu'il ne t'arriveras aucun accident.
Dire le contraire est présomptueux.
En revanche, mettre sa ceinture pour éviter le crash en cas d'accident n'est pas présomptueux.
Refuser obstinément de la mettre sous prétexte qu'il ne nous arrivera rien l'est.
Remplace le mot "ceinture" par "principe de vie, valeur" et accident par "infidélité". Tu verras que même si le risque 0 n'existe pas, certains aiment jouer avec le feu.
Les adultes rois... Par exemple.
Usum a écrit :Quant au manque de respect, ce serait lui faire trop d'honneur. Ton capital "respect" devrait plutôt exploser à tes yeux et aux siens.
C'est surtout elle qui ne s'est pas respectée.
Difficile positionnement mais, je me range complètement à l'avis d'Usum.
Usum a écrit : Ta situation n'est plus "idéale" mais la prochaine ne présente aucune garantie non plus en la matière et l'équation ne se résume pas à ces simples critères.
En vérité, as-tu réellement besoin de vivre un amour "romantique" pour être heureux ?
Dans ce cas, rien ne l'empêche de se barre pour mener la "belle vie" !
Personne voit la contradiction ?
Par contre, ne reste pas sur une note négative malgré tout : un adulte roi, ça se corrige.