Comment avancer?

La découverte de l’infidélité est une expérience traumatique. Il est souvent difficile d’être objectif lorsque nous traversons des situations déstabilisantes. Parlons en sans complexe.

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djam
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Message par djam »

K.O.tique a écrit :@Djam
Un bon attérissage :wink:
:wink: Merci.
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Ricochette
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Message par Ricochette »

motrix a écrit :Je repasserai ici quand je pourrai revoir le ciel bleu, je vous raconterai ce que je vois tout là haut.
Il va te falloir déjà traverser l'épais manteau de stratocumulus.
Bon vent.
Le rire c'est une poussière de joie qui fait éternuer le coeur.
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altigan

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Message par altigan »

motrix a écrit :Bonjour à tous mes compagnons d'infortune!

Et oui!! Je m'envole!!

L'important c'est de décoller finalement, qu'importe les autorisations de la tour et la météo toujours capricieuse!!
J'ai à peine quitté le sol, maintenant je traverse une zone de fortes turbulences, la visibilité est médiocre et mes instruments ne fonctionnent plus....je me cramponne au manche pour maintenir la montée et éviter le décrochage de l'appareil....plus question de se poser, la piste est pourrie et mon train d'atterrissage est foutu. Il ne me reste que mes moteurs que je pousse à plein régime pour m'arracher de cette tempête qui n'a que trop duré. Je ne regarde pas en bas, il n'y a plus rien...alors droit devant et on verra...

Je repasserai ici quand je pourrai revoir le ciel bleu, je vous raconterai ce que je vois tout là haut.

[youtube]qebyHnxAMMo[/youtube]
Si les alarmes STALL se déclenchent n'oublie pas de corriger ton assiette. Bon vol quand même :wink:
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jaguarboy
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Message par jaguarboy »

Bon vol, Motrix. Je suis certain que tu t'en sortiras.
Les 200 chevaux parqués sous le capot sont bien moins dangereux que l'âne derrière le volant.
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motrix
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Message par motrix »

Epilogue

Salutations chers compagnons et ami(e)s d’infortune, après une longue période de retrait du forum, mais je consulte toujours les témoignages régulièrement. Nos histoires sont toutes différentes et même si nous les abordons tous différemment, même si elles ne se concluent pas toutes de la même manière et parfois de la façon la plus dramatique, je me retrouve dans le récit de chacun et chacune ; par-delà de la douleur qui semble nous unir ici, c’est d’abord l’envie de vivre qui nous rassemble.

Pour les plus courageux, un peu de musique pour cette longue lecture :

Le moment est donc venu pour moi de vous faire l’épilogue de ma longue histoire tourmentée.

Je me suis engagé dans la vie de couple en en imaginant une belle autoroute bien tracée, je ne me suis rendu compte que la voie avait rétrécie que lorsque je jouais l’apprenti funambule.
Mon voyage de noces s’était vite transformé en croisière sordide, à la dérive sur la mer du désespoir. J’avais fini par passer plus de temps seul dans ma cabine tandis que mon épouse préférait jouir des loisirs du paquebot tout en flirtant avec les maitres- nageurs et les apollons du dancing. Cet isolement m’a permis de voyager dans un univers infini, d’y faire des découvertes parfois terrifiantes et d’autres si merveilleuses qu’on ne peut que les partager. J’ai finalement réalisé que j’étais devenu un inconnu pour moi-même, que j’avais oublié d’ETRE au détriment de celle que j’aimais par-dessus tout. Elle avait rongé mon âme, au point que je n’étais plus que l’ombre de moi-même, méconnaissable même pour mes proches. Ce processus était déjà en place lorsque nous nous fréquentions ; émotionnellement, mentalement, j’étais un terrain propice pour ce long travail de sape qu’elle mettait en place. Plus tard, je pouvais dire à mes proches qu’elle était ma tumeur au cerveau.

Elle savait si bien m’amadouer, jouer avec mes principes, s’approprier mes valeurs pour les retourner contre moi quand ça l’arrangeait. Elle changeait de personnalité aussi souvent que nécessaire, toujours pour déstabiliser un équilibre précaire que je m’acharnais à instaurer dans le foyer. Combien de fois je me suis senti coupable de ces situations, combien de fois elle m’en tenait pour responsable…. Au début, j’étais entièrement responsable de ses écarts de conduite, elle n’était qu’une victime. Pendant longtemps, je me suis même demandé si je n’étais pas un « manipulateur pervers narcissique », je me remettais constamment en question au point de consulter plusieurs psy. A chaque fois qu’un psy m’indiquait que je devrais prendre mes jambes à mon cou et la fuir, je changeais de psy… ma « bien aimée » quand à elle, refusait tout contact avec ces professionnels, elle prétextait systématiquement : « ça ne sert à rien et ce n’est que pour les tarés ! », par contre, quand j’étais au fond du trou, elle m’indiquait régulièrement d’en consulter un….

ses écarts n’étant pas d’ordre comportementaux, le sujet devait demeurer clos car elle ne referait plus ses erreurs. Sauf qu’elle reproduisait inlassablement les mêmes schémas comportementaux, les mêmes mensonges financiers notamment (elle aimait contracter des crédits à mon insu) ; j’étais constamment pris au dépourvu, obligé de rester sur le qui-vive car elle mentait toujours autant. Pas évident de croire au changement dans ces conditions, mais elle reconnaît avoir commis une « grosse erreur » et qu’elle va réparer….l’erreur de se faire prendre ? Son attitude invariable ne faisait que raviver la douleur contre laquelle je luttais quotidiennement. Elle me disait seulement qu’il me faudrait du temps pour oublier, que le temps arrangerait tout, encore une manière de ne pas s’impliquer.

Le monde entier était donc responsable de ses problèmes comportementaux ou de son humeur aussi changeante que le ciel breton une journée de printemps. J’aurai tout entendu, d’abord moi, le misérable conjoint, ma famille a eu sa part (ils sont trop distants selon elle), puis ses parents (je vous épargne le dossier des beaux parents, particulièrement la belle-mère, mais c’est du très très lourd !!) et enfin, les enfants avaient aussi leur lot de responsabilité dans ce naufrage… jamais ELLE ou en partie seulement. Aujourd’hui, je la perçois plus comme une dilettante qu’une manipulatrice de haute voltige, elle a failli m’anéantir totalement, mais lui reconnaître ce titre serait bien trop d’honneur. Le monde était responsable quoi qu’il advienne, tellement plus facile de tout laisser reposer sur les autres pour ne jamais s’impliquer, ne jamais émettre d’idée ou prendre de vraie décision. Elle n’assumait rien puisqu’elle faisait en sorte que ce soient les autres qui prennent les décisions à sa place, on se retrouvait donc constamment responsable de son bien être tout comme de son insatisfaction chronique….et on devait toujours redoubler d’attention pour la satisfaire etc…..exemple : elle voulait une maison, un truc hors de notre portée (du moins de la mienne), elle ne s’est jamais dit qu’elle devrait travailler pour que nous puissions obtenir cet objectif qu’elle visait, je devais réaliser ça seul comme toujours. J’ai réussi à trouver une maison vraiment potable, elle n’a su qu’émettre des critiques quand nous y avons emménagé…bref, du surréalisme pur.
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motrix
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Message par motrix »

J’ai consenti beaucoup de choses sans broncher, mais les enfants…PAS TOUCHE !!!!

Quand elle a commencé à prétexter une dépression post-partum pour justifier le point de départ de ses troubles (petites erreurs selon elle), je lui ai vite mis sous le nez la chronologie de mes découvertes, certains de ses échanges sans équivoques datant de bien avant la grossesse de notre premier enfant...



... suivant mes arguments, elle rebondissait en disant qu’elle ne se sentait pas prête pour être mère blablabla… Mais c’est ELLE qui désirait un enfant, qui savait me le rabâcher constamment, particulièrement devant nos proches et prétextant ma supposée « impuissance » histoire de me rabaisser publiquement, j’ai même fini par la croire car un problème de fécondité de pouvait absolument pas émaner d’elle.

Quand notre fille est arrivée, ça n’a pas été rose du tout, elle a rejeté l’enfant et je vous passe certains épisodes dont j’ai pu être témoin. J’étais responsable, j’ai donc agît comme tel et mon instinct paternel s’est décuplé pour compenser certaines carences maternelles.
Je ne sais plus où je l’ai entendu, mais quelqu’un a dit que la vie est une mauvaise farce, ce n’est pas totalement faux, mais avec de la lucidité et un bon sens de l’ironie, on peut mettre pas mal de couleurs à ce tableau pour le rendre moins macabre.
Je vous ai donc quitté au point où chacun se reconnaitra : « l’envie de reconstruire et de tourner la page » WAHHHH !!! Tout un programme !! Mais ça marche mieux quand on est deux….

Il m’a fallu quelques électrochocs pour ouvrir les yeux, mais le dormeur s’est réveillé (citation de DUNE pour les amateurs).
Le premier choc s’est produit assez rapidement, tandis que nous emménagions dans NOTRE maison pour y redémarrer une vie pleine de promesses… une plaque de verglas a vite brisé la torpeur du foyer. Madame s’est brisée la cheville, hospitalisation et tout le tralala, je me retrouvais donc seul à la barre (ce que je croyais au début). Il fallait que je m’organise entre mon boulot très prenant, les enfants et la maison. Il fallait jongler avec l’école de notre fille et faire garder notre fils qui n’avait pas encore 18 mois, tout cela avec les exigences de sa seigneurie depuis son lit d’hôpital. Elle m’a fait cavaler, et pas qu’un peu, mais j’assumais mon rôle tel un chevalier servant. Je me suis retrouvé une journée à courir dans les administrations parce qu’elle l’exigeait ; sous la neige, mon fils dans les bras qui faisait une belle varicelle avec de la fièvre et ma fille de 4 ans qui ne me lâchait pas la main, j’étais pathétique. Son retour au domicile fût l’apothéose… la princesse s’est transformée en dragon que tout le monde devait servir et devant lequel nous devions nous prosterner sans attendre un seul mot de compassion de sa part.

Les proches qui venaient pour l’aider pendant que je travaillais ont tous craqué et fui ma maison. Mon père qui est un homme admirable de discrétion est sorti de sa réserve pour la première fois en quinze ans, ça m’a bien secoué. Mon père me dit qu’il supposait que ma vie devait être rude depuis longtemps, il voyait que je me renfermais depuis des années et que le caractère particulier de ma promise n’y était pas pour rien, mais il ne supposait pas que vivre sous notre toit était à ce point insupportable ! Il dit qu’il comprenait alors beaucoup de choses, que je n’avais pas à m’excuser pour elle et qu’il avait beaucoup de peine pour moi et les enfants, il a conclu en disant que ma femme mériterait vraiment d’être cocue !! Quel paradoxe ! J’ai pleuré dans ses bras quand il m’a dit qu’il m’aimait, qu’il respectait mes choix, que j’étais vraiment un type courageux et un bon père.

Je me retrouvais seul face au dragon, elle ne savait pas expliquer son comportement, selon elle s’était « normal » et puis elle avait besoin de se vider l’esprit de ses conneries passées… parlons-en alors… quand je lui ai demandé de se libérer et de vider tous les « non-dits », elle n’a su que hocher les épaules en esquissant un sourire en coin, puis elle m’a fixé droit dans les yeux : « je ne t’ai jamais tout dit car si tu savais, tu ne serais pas là aujourd’hui. » C’est tout, rien de plus….mais ça pique fort un électrochoc.
Je lui ai donc demandé le divorce, ce qu’elle a refusait car elle ne le voulait pas et m’implorant de lui laisser une chance de changer….à moins qu’elle ne comptait plutôt sur le temps pour me voir pendu au bout d’une corde, cette fameuse corde que je regardais de plus en plus souvent…
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motrix
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Message par motrix »

Je ne peux pas « abandonner » le navire comme ça, tout repose sur mes épaules ici et il est hors de question que je me sépare de mes bébés…j’ai pris une lourde décision, je vais rester pour mes enfants et je partirai quand ils seront adolescents. J’avais survécu toutes ces années, je m’estimais capable de tenir encore une quinzaine d’années, d’autant que maintenant je sais à quoi je suis confronté. Maintenant on se protège, retranchement sur une position dominante pour voir l’ennemi de loin et mise en place de fortifications. J’ai érigé un rempart dont chaque pierre était les maux infligés et cimentés avec ses mensonges. J’étais prêt à toutes éventualités, inébranlable, impénétrable. C’est peut-être l’instinct de survie qui m’a amené ici, derrière mon dernier rempart.

Je restais pourtant le même homme, toujours doux, patient, moins attentionné, mais normal. Après quelques mois, elle a commencé à évoquer mon changement de comportement, elle se sentait très déstabilisée face à moi, alors qu’il n’y avait jamais de confrontation ni de mots plus hauts que d’autres. Madame me trouvait froid, distant, elle disait que j’avais changé ces dernières années…je lui rétorquais juste que je n’avais pas changé et que j’étais toujours le même homme, un rêveur, parfois utopiste, mais surtout toujours animé par les mêmes valeurs. Je crois qu’elle constatait une perte de son emprise sur moi, j’allais bien (en apparence) et il lui était impossible de me faire redescendre en un claquement de doigts. Quelle frustration pour elle! Autant dire qu’elle ne savait plus comment décharger ce qui la rongeait…comment m’atteindre ? Mais bien sûr !! Il y a deux autres personnes sous ce toit !

L’horreur !!! J’ai constaté progressivement qu’elle mettait en place son schéma corrosif sur nos enfants (en fait, je ne le percevais pas auparavant, malheureusement pour eux), elle cherchait peut être à me faire sortir de la forteresse pour obtenir l’affrontement dont elle avait besoin pour exister. Par exemple, mon fils qui commençait à marcher, elle était capable de le bousculer d’un coup de genoux, l’enfant tombe et pleure, elle lui crie dessus en disant qu’il n’a pas à être dans le passage. Tout cela sous mon regard bien veillant et en me disant juste que c’est de la faute du petit. Je n’imagine pas comment ça se passe quand je ne suis pas à la maison, en fait : si ! J’imagine toute la journée quand je bosse, je me ronge les ongles, je suis bouffé par l’inquiétude toute la journée et ce que je constate en rentrant ne me rassure presque jamais. Autant dire qu’elle a franchi le Rubicon à ce moment-là. J’ai armé les catapultes, rempli les douves, fait chauffer l’huile et en avant pour une ultime tentative de négociations avant l’anéantissement. J’ai été assez expéditif, elle a consenti à consulter un psychologue quand elle a retrouvé ses valises devant la porte.

Je l’ai convaincue que cette thérapie prendra le temps qu’il faudra, mais qu’elle en épargnera de plus douloureuses pour les enfants.
Un semblant d’équilibre s’était instauré dans le foyer, jusqu’au deuxième électrochoc….



Par une belle journée ensoleillée, tandis que je roulais paisiblement ( boulot boulot boulot !), en face de moi j’ai aperçu un motard remonter la file de véhicules de manière assez acrobatique, je ne saurai pas repasser le film, mais j’ai senti la boulette de notre champion du jour. Il s’est retrouvé face à moi, je eu le réflexe (incroyable) de braquer à droite pour éviter de le prendre dans la figure. Même un gilet jaune n’aurait pas épargné ce talentueux pilote. Il s’est bien frotté sur le côté de mon véhicule, ma voiture était en papier mâché. Je le voyais là, inconscient sur la chaussée mais vivant. Tandis que je fumais clope sur clopes, le chauffeur du bus qui me suivait a témoigné aux policiers que le motard avait un comportement inconscient et il a rajouté que j’ai fait preuve de très bons réflexes pour éviter le pire. Les passagers venaient m’encourager et les témoins me disaient que j’avais eu un réflexe incroyable. Personnellement, c’est encore confus dans mon esprit tellement ce fût bref.
J’ai immédiatement prévenu mon épouse sur ma situation, aucun réconfort au bout du fil, quelque chose de monocorde et qui me demande si on m’attend pour le dîner (d’habitude c’est moi qui cuisine). Je suis rentré à la maison, bien ébranlé par ce que je viens de vivre, m’inquiétant encore plus pour le motard dont je n’ai aucune nouvelle. « il a fait le con, tant pis pour lui, tu n’as rien c’est l’essentiel », voici tout ce que j’ai eu de sa part. Les jours et les nuits qui ont suivi, pas besoin de vous dire qu’il y avait un beau bordel dans mon château, j’entendais des meubles bouger à tous les étages, un grand remaniement était en marche !

Ouf ! Le motard s’en sort avec trois fois rien, déjà ça de moins sur la conscience. Alors je réalise que je suis passé à côté d’un drame que je redoute quotidiennement sur la route, je n’aurai pas eu ce reflexe, je ne serais peut-être plus là aujourd’hui, j’aurai rendu mon dernier souffle dans les bras de ce vaillant motard et mes lèvres embrassant sont casque intégral. Et demain ? Dans un mois ? J’ai compris que je pouvais mourir à tout moment, la mort ne me fait pas peur à proprement parler, mais c’est l’idée de ce que je laisserai derrière moi qui m’a ouvert les yeux. Ce serait donc ELLE qui irait m’enterrer, déposer de chaudes larmes sur mon cercueil, et mes enfants dans tout ça ? Quelle vie ils auront alors ? Quelle image garderont-ils de moi ? Je ne peux pas être le père que mes enfants méritent dans l’état actuel des choses, ce statu quo m’oblige à demeurer trop effacé dans le foyer. Il y a tant de choses que je voudrai leur montrer, leur offrir mes valeurs, partager mes idéaux avec eux, leur présenter l’homme que je suis vraiment et qui leur tiendra la main pour toujours.
Modifié en dernier par motrix le mer. 20 mai 2015 14:16, modifié 1 fois.
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motrix
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Re: Comment avancer?

Message par motrix »

Alors ce sera la séparation. Tout ce qu’elle sait me répondre : « je ne pensais pas que ce serait maintenant » bizarre, alors qu’elle prétendait constamment m’aimer et vivre avec moi quoi qu’il arrive, j’en déduis qu’elle avait déjà son petit programme aussi, mais je semble la prendre de cour.



Elle refuse toute idée de séparation, je prépare la situation et SON après, je mets tout en place, les finances, les questions de logement, de mobilier etc… On s’accorde sur une garde partagée, bref, à contrecœur, elle suit le mouvement. On se donne une année pour rééquilibrer les finances (qu’elle a complètement démolie) et pour qu’elle se cherche enfin un emploi. D’ici là, on cohabite et on reste cordiaux l’un envers l’autre, lui assurant que ma parole donnée je ne reviens jamais dessus (elle le sait très bien).

A priori, elle devait penser que je n’étais pas si sérieux que ça, ou elle cherchait à gagner du temps. Quoi qu’il en soit, heureusement pour moi que j’ai placé un mouchard dans le PC, car ce que j’allais découvrir ensuite aura celé nos destins.
Il m’est arrivé l’imprévisible, il aura suffi d’un regard pour comprendre, d’une main tendue pour ne plus vouloir la lâcher. C’est un peu comme des particules qui s’attirent depuis les confins du cosmos et qui finissent par entrer en collision…c’est simplement magnifique ! Après tout, c’est aussi ça la vie, il faut parfois accepter de laisser entrer l’inattendu (quoi qu’il semble que mon cœur l’attendait depuis toujours). Je n’ai jamais autant pleuré que dans ses bras qui m’accueillaient avec autant de douceur, tout ce qui était en moi sortait, je me vidais de toute cette souffrance accumulée. Elle a remis de la musique dans cette vie. Je n’ai rien caché au dragon, lui expliquant que c’était inattendu mais que je resterai honnête avec elle. J’en ai pris pour mon grade et elle a rendu la cohabitation assez tumultueuse… elle disait que je me faisais manipuler !! Alors selon elle je ne suis qu’un être aussi manipulable ??

J’ai eu droit à tout, les cris, les pleurs, les tentatives de « reconquête » affectives, les insultes etc… elle n’a jamais été aussi active qu’au pied du mur finalement. Maintenant elle ne se cachait plus en avouant son manque de patience chronique avec les enfants, mais c’était de ma faute évidemment. Je n’ai jamais bougé d’un iota, protégeant les enfants de ses crises, l’écartant quand elle hurlait sur eux, m’interposant souvent et parfois violemment comme quand elle donnait des coups de balai à mon fils de deux ans parce qu’il avait fait un pipi dans sa culotte…tout ça, je n’oublierai jamais ! Je regrette juste que ma fille ait été témoin de cette scène, ceci dit, c’est elle qui s’est interposée ce jour-là pour que je ne commette pas l’irréparable.

Vive le mouchard du pc !! Je l’avais oublié depuis longtemps, alors j’y jette un œil... elle est repartie dans ses travers virtuels, et ce n’est pas beau du tout. Je la prends calmement et je lui demande de m’expliquer pourquoi elle fait ça, ça a détruit notre couple et le foyer, pourquoi recommencer ? Elle prétexte juste qu’elle a besoin de la tendresse d’un homme pour se sentir moins seule dans cette épreuve…un homme ? De la tendresse ?... mais pourquoi tous ces hommes alors ? Où est la tendresse dans ces échanges totalement répugnants et ces rendez-vous annoncés comme torrides ?

Alors je lance mon offensive, elle n’a que trop tardé, tant pis pour les finances et pour tout le reste. Mes enfants ne doivent plus vivre cela une minute de plus, ils ne doivent jamais pâtir du comportement immature de leur mère. Je prends rendez-vous avec son psy, je dois avoir quelques explications pour me conforter dans mes choix. J’ai été très bien reçu, j’y ai vidé mon sac et bien expliqué tout ce qui m’amenait là. La psy m’a simplement dit que j’avais enduré plus que la plupart des hommes pourraient supporter, mon calvaire n’avait duré que trop longtemps, elle m’a rassuré car que je prenais la seule et meilleur décision pour tout le monde. La psy a simplement conclu que ce que je percevais chez ma femme, ce n’était que « l’arbre qui cache la forêt de ses problèmes comportementaux »….gloups…ça fait froid dans le dos.
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motrix
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Re: Comment avancer?

Message par motrix »

Sorti de là, je prends un avocat dès le lendemain, plus question de divorce à l’amiable, plus question de garde partagée. Pour le reste, aillant donné ma parole, je m’occupe de lui mettre le pied à l’étrier pour démarrer sa nouvelle vie. A partir de ce jour, de son attitude dépendra chacune de mes réactions, mon avocat me disant constamment que j’étais beaucoup trop gentil dans ce que j’accordais et que je lui cédais beaucoup trop de choses. Elle a bien tenté de brandir son étendard sous mes remparts, de me menacer, elle a vite calmé ses ardeurs quand elle a su que je disposais d’un bon stock de munitions et assez pour la satelliser jusqu’à la fin des temps.



La procédure s’est bien déroulée, l’avocat de madame lui conseillant de ne pas faire de vagues vu le contexte. Mon avocat semblait frustré de ne pas pouvoir lâcher mes escadrons de panzers, cela aurait été plus rapide, mais je voulais que les choses soient justes et honnêtes pour chacun, cela laissant une chance à un dialogue plus apaisé dans un après dont dépendront les enfants.

J’ai donc sauvé ma vie, terrassé le dragon, conservé la maison, sauvé mes finances (elle n’a rien eu du tout) et surtout : les enfants qui vivent avec moi, tout en ayant un droit de visite régulier chez leur mère. Elle refait sa vie et n’a plus aucun moyen d’emprise sur moi, elle sait également que si elle fait quoi que ce soit à travers les enfants, je répliquerai immédiatement.

Aujourd’hui nous sommes heureux et une femme merveilleuse vit dans ce foyer que nous construisons chaque jour. Nous prenons la vie comme elle vient, nous sommes deux accidentés de la vie et nous savons à quoi tient le vrai bonheur. Je me redécouvre tous les jours un peu plus, mon esprit s’illumine et je réalise plein de choses. Ma famille vient plus souvent me voir, ils sont soulagés de me retrouver tel qu’ils m’ont toujours connus et constatent notre bonheur dès qu’ils passent notre porte.

Maintenant je sais comment construire mon DEMAIN, je n’ai aucune crainte car je crois à nouveau en moi.

Malgré les nombreux raccourcis, ce fût long et fastidieux, bravo à ceux qui ont tenu jusqu’au bout. En tout ça, j’avais besoin de cet épilogue pour ne pas laisser cette page vide.
Je n'ai aucune leçon à donner à qui que ce soit, ni même de conseils...je vous souhaite juste du courage et encore du courage, regardez un peu plus en vous et croyez en ce que vous y voyez.
Modifié en dernier par motrix le mer. 20 mai 2015 14:17, modifié 1 fois.
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Ricochette
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Re: Comment avancer?

Message par Ricochette »

Un grand merci Motrix pour ce retour d'informations. Du tragique et du bonheur à profusion. Après de si longs mois d'absence, c'était très agréable de te retrouver et de te lire. Merci d'avoir eu de la mémoire pour nous. :super:

Par respect pour toi et parce que ton histoire à rebondissements nous a tenu en haleine de longs mois, j'ai pris la peine, sans me forcer je l'avoue, de lire ce que tu as eu la gentillesse de nous écrire.

Puisse ton histoire guider certains et leur montrer que malgré le côté décevant du dénouement, tu rebondis plutôt très bien. Je m'en réjouis très sincèrement pour toi et surtout, j'admire la patience dont tu as fait preuve mais surtout, je te félicite d'avoir fait le nécessaire pour protéger tes enfants en priorité avant que les sévices ne deviennent trop graves.

Plein de bonheur pour votre nouvelle vie. :calin :biere:
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Sans Prétention
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Re: Comment avancer?

Message par Sans Prétention »

Je voulais être le premier à rebondir... Ricochette m'a grillé !!!

On n'est pas de la même génération de cocus, mais merci d'avoir pris le temps. De l'humanité en barres, ça change de ces vrillages détestables qu'ont subi (presque) tous ceux qui sont ici...

Merci Motrix. Je t'avoue, j'ai eu une émotion forte qui m'est montée à la gorge...

La vie te remercie pour nous. :biere:
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jaguarboy
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Re: Comment avancer?

Message par jaguarboy »

Salut Motrix, ton récit m'a fait remonter bien des souvenirs : ce n'est pas exactement calé dessus, mais ça y ressemble beaucoup. J'ai même versé quelques larmes sans m'en rendre compte.

La violence avec les enfants, les double jeux, cette froideur innée, cette façon de retourner les situations... Que ça me parle !

La vie a repris ses droits. Je m'installe dans quelques jours avec ma chère et tendre, mes filles me suivent.

Le ciel est redevenu bleu. Il semble que ton ciel le soit aussi. Tu le mérites bien. :)
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Sans Prétention
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Re: Comment avancer?

Message par Sans Prétention »

jaguarboy a écrit :J'ai même versé quelques larmes sans m'en rendre compte.
Si le Jaguar ose le dire... Idem... Système empathique trop développé, pas si vrillée que ça quand même, l'épousée. Du light.
Mais ça parle. En creux, ça parle surtout de nos profils les gars. Je sais pas si vous avez vu les récurrences. Ouais, je sais, suis obsédé par ça mais quand même y a que moi qui perçoit ou bien... ? :doute:
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jaguarboy
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Re: Comment avancer?

Message par jaguarboy »

TKT, SP, il n'y a pas que toi !
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fifi59
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Re: Comment avancer?

Message par fifi59 »

Waouh... j'ai même pas de mots....
Cette récurrence... ces espoirs auxquels on s'accroche... cette façon de retourner les choses (me suis retrouver un we de janvier à passer 2 nuits à l'hôtel (pas cher l'hôtel), parce que les gosses avaient besoin de respirer... l'objet toxique de la maisonnée c'était moi tout d'un coup...

Je sais plus quoi penser... sauf que le ciel est bleu pour tout le monde, pourvu qu'on veuille bien lever la tête?
Mais c'est dur de lever la tête...

Pareil, une grosse émotion qui monte qui monte...

Ah merde!!!!!!!!! La vie est trop courte, le monde trop grand!!!!!!!
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