Et puis un beau jour on guérit...

La découverte de l’infidélité est une expérience traumatique. Il est souvent difficile d’être objectif lorsque nous traversons des situations déstabilisantes. Parlons en sans complexe.

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Hector
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Et puis un beau jour on guérit...

Message par Hector »

Bonjour à tous amis cocus et chers collègues.

Comme nombre d’entre vous, je ne pensais pas un jour me retrouver ici. Mais bon, il faut bien se rendre à l’évidence, ma femme a eu un amant durant un an. C’est assez déconcertant j’en conviens.
Non, je déconne. Ce n’est pas déconcertant. C’est un séisme. Vous le savez bien. Un tsunami sentimental, qui vous ravage de fond en comble l’âme, le cœur et l’estomac, vous coupe le souffle, vous dévaste les intestins et vous ramollit les cougnettes. D’autant plus que pour le coup, je ne m’y attendais absolument pas ! Mon Dieu que de hurlements. Que de douleur. Que de détresse. Que de larmes. Que de poids perdu. Bonne nouvelle tiens. J’ai fondu moi.

Et puis un beau jour on guérit. Ce fut mon cas. Et puisque j’ai eu cette chance, j’ai décidé de venir prêter mon concours à mes collègues cocus qui se débâtent encore misérablement dans les méandres terrifiants de la souffrance indicible d’avoir été trompé par leur âme sœur.
Petite précision. J’ai pris connaissance de ma déconfiture voici trois semaines. Et depuis une semaine, ma femme et moi vivons le parfait amour.
Hé ? Quoi ? Tu as tout appris il y a trois semaines et déjà digéré ? Et tu aimes encore ta femme ? Cette salope (hé, restez poli, c’est la mère de mes enfants) s’est foutue de toi durant un an et tu l’aimes ? Tu te foutrais pas un peu de nous là ? Tu nous prends pour des glands ? C’est ma femme qui t’envoie ?
Du calme les amis. Je suis comme vous, je vous le jure, cocu dans toute sa splendeur. J’ai perdu 5 kilos en quinze jours. Fait des cauchemars horrible. Je me suis vu impuissant. Mon univers s’est effondré. Mais voilà, tout cela n’a pas duré. Je vous ai dit que j’étais là pour tout vous dire. Allez, détendez-vous, après tout ce n’est pas si terrible, vous allez voir. Prenez un verre, vous y avez droit. De toute façon ce ne sera que le dix-septième ce soir… Retrouvez le sourire. Je vais vous décrire les différentes phases de ma reconstruction et comment j’ai dépassé ce qui s’est passé… Et vous verrez que vous aussi, vous pourrez bientôt aller mieux.


Phase 1 : Se souvenir de celle que l’on a épousée.
Ce chapitre comprend des parties réservées aux couples mariés. Désolé, c’est un témoignage, pas un manuel universel… Il peut toutefois fonctionner pour les couples libres mais beaucoup moins bien. C’est logique. Si on est libre on est libre. Elle l’est, vous l’êtes, tout le monde est libre. Comme la chèvre de monsieur Seguin, vous assumez vos choix. Vous vous êtes suffisamment gaussé de vos amis devant l’autel.

Avant de commencer je dois quand même résumer l’histoire. Mais rapidement.
Je suis marié depuis quinze ans. Il y a deux mois, j’ai senti que ma femme me cachait quelque chose. Je lui en ai parlé. Elle a nié. J’ai commencé à l’espionner. J’ai trouvé des indices. La douleur est apparue. Je me suis concentré sur les relations qu’elle entretenait avec un de ses amis. Je l’ai questionnée. La souffrance a crû. Je ne voulais pas y croire. J’ai pensé devenir fou. Pris de médicaments. Maigri. Souffert. Elle le voyait. Je lui ai écrit. Elle a nié. J’ai fini par bluffer. Elle a avoué. Le monde s’est écroulé. Le mien. Et visiblement le sien.
A aucun moment elle ne s’était éloignée de moi durant toute sa liaison. Moralement un peu. Inévitablement. Beaucoup de SMS avec son amant. Classique. Mais je ne m’en rendais pas compte, empêtré dans les tracas de la vie professionnelle. Et puis je ne voulais pas l'admettre... Physiquement, elle n'a pas vraiment pris de distances. Nous faisions l’amour souvent, et y prenions l’un et l’autre beaucoup de plaisir. En ce qui me concerne je le sais. En ce qui la concerne j’en suis absolument convaincu. 100%. Pas que je me considère comme infaillible. Question de feeling. Et de cohérence. Nous étions un couple uni. Trop soucieux sans doute, mais uni.

La première chose que j’ai faite après avoir pris connaissance de l’incident, ça a été de me bourrer copieusement la gueule. De hurler sur elle, de la traiter de tout, et pour la première et la dernière fois de ma vie, de la gifler. OK, j’étais devenu fou. Gifler une femme est à mes yeux un crime impardonnable. Comme quoi on revient de tout. Mes coups étaient toutefois mesurés. Plus symboliques que destructeurs. Un instant j’ai envisagé de la blesser pour commettre l’irréparable. Mais quelque chose m’a retenu. Tant mieux.
Après la pire nuit de ma vie, passée à parler, geindre, pleurer, questionner, désespérer, j’ai appelé mes parents pour leur annoncer mon divorce. Et eux qui connaissaient bien ma femme et la vie, après être remontés dans les nues d’où ils étaient tombés, m’ont dit de tempérer, de penser aux enfants. J’ai obéi. J’ai aussi informé ma belle mère de mon infortune. Pauvre femme. Elle n’en revenait pas. Personne n’en revenait. Et cela m’a copieusement aidé.
Si vous avez la chance d’avoir une famille bienveillante et clairvoyante, associez là à votre infortune. Sinon, trouvez des gens bienveillants et clairvoyants. Comme ici ;o) !
Le lendemain, j’ai commencé le travail de reconstruction. Ben oui. Je prends vite mes décisions lorsqu’elles sont graves. Je mets plus de temps à choisir un melon. Je ne voulais pas la quitter. Elle me demandait de rester. M’affirmait qu’elle m’aimait. Autant aller vers la lumière. Qu’est-ce que je risque après tout ? Plus de douleur ? Impossible ? Retrouver le bonheur ? OK. Je prends le risque. Donc, étape 1 : qui est ma femme ?
C’est la première question à se poser. Est-il possible qu’elle ne soit pas ce que je pense qu’elle est ? Est-il possible qu’un trait de caractère particulier m’ait échappé ? Je me suis souvenu de notre première rencontre, de nos premiers échanges, de ce désir profond de fonder une famille qui nous unissait. De son amour pour notre foyer. Tout cela ne collait pas avec l’adultère. Ma femme n’est pas le diable. Mais non d’un chien, que s’est-il passé ?

Désolé, je ne répondrai pas à cette question. Je ne vous donnerai que des pistes. Je n’ai pas envie de raconter la genèse de son acte. Je la connais, mais c’est complexe. Trop complexe. Juste dire : je me suis souvenu de qui elle était. Des raisons qui m’ont amené à l’épouser. A la mener devant l’autel.
Ah oui, nous nous sommes mariés à l’église. Je recommande à ce propos chaudement de se marier à l’église. Cela aide considérablement en cas de cocufiage. Parce que vous aurez toujours la consolation de vous dire que quoiqu’il arrive, il y a une chose que votre femme et vous aurez partagé et qu’elle ne partagera avec aucun autre : votre mariage à l’église.
A ce sujet d’ailleurs, si vous avez la chance d’être catholique, je vous recommande une visite régulière à la messe. Histoire de vous replonger dans l’ambiance. Prendre une heure de temps en temps pour vous souvenir du temps où vous avez réfléchi à la nature de votre engagement.
C’est une décision que nous avons prise après les évènements. Parce que après les évènements, il faut changer des choses. Nous en reparlerons.
Bon, il est clair que si votre épouse et vous avez traité le chapitre « liens sacrés du mariage » devant le menu du traiteur, vous êtes mal barré de ce côté là…
Autre sujet en rapport, l’unicité. Être cocu, c’est perdre son unicité vis à vis de l’autre. Vous le lirez partout, c’est une blessure narcissique terrible. En d’autres termes, comme c’est l’autre qui permet de s’aimer, si l’autre faillit, on ne s’aime plus et ça, ça fait super mal. Au moins, si on a été marié à l’église, on conserve toujours UNE chose unique. Et aussi con que cela paraisse, ça fait du bien. Même si un gros connard vous a piqué votre femme et l’a culbuté dans tous les sens dans tous les coins où vous aimez promener votre chien ou boire vos demis avec vos potes (voir phase trois sur ce chapitre), il vous restera toujours le FAIT que vous êtes le seul qu’elle a épousé devant Dieu. Il vous reste une lumière que RIEN, ni PERSONNE ne pourra défaire puisque « Ce que Dieu a unit, nul homme ne peut le séparer ». Comme quoi la religion, ça peut avoir du bon. Mariez-vous à l’église.

Bref, ma femme, je la connais bien. Je lui ai fait confiance avec raison durant 14 ans. Elle est animée du désir d’être honnête, je le sais. Elle ne l’a pas été. Elle a donc fait quelque chose en contradiction avec ses valeurs.
L’important pour moi a été de me souvenir que je connais bien cette personne. Je partage son intimité ultime depuis 14 ans. Statistiquement il y a peu de chance qu’elle soit folle à lier. En revanche, le démon de midi, l’angoisse de l’âge, le besoin de séduire qui dérape, ça c’est courant...
Après j’ai regardé le miroir et je me suis dit : peux-tu honnêtement lui jeter la première pierre ? Heu... parenthèse. Je ne suis pas un fou de Dieu. Mais les références bibliques sont universelles. Et pour le pardon, Jesus, y’a pas mieux.
Bref. Je me suis regardé et me suis demandé si jamais, moi, je n’avais éprouvé du plaisir à séduire. Ben pas depuis longtemps. Pour résister à la tentation, je m’étais laissé pousser le ventre. La séduction je connais, j’ai beaucoup pratiqué avant mon mariage. Mais sinon, bien entendu que cela aurait pu m’arriver. Et à quel moment me serais-je arrêté ? Comment aurais-je stoppé l’engrenage ?

Mais je devais tout savoir pour passer à la phase 2.

Phase 2 : comprendre.
Bon, pour cela il faut qu’elle fasse preuve d’honnêteté. Difficile me direz vous de croire quelqu’un qui vous a menti durant un an… Ben en fait pas tant que cela. Il faut juste bien voir si les choses sont cohérentes et collent avec la phase 1. Votre femme n’a pas changé. Elle a juste pris un nouveau partenaire. Après les raisons sont multiples : l’ennui dans le couple, l’envie de faire une folie, la peur de vieillir et l’envie de vérifier qu’elle peut encore séduire, tomber amoureuse pour de bon (mais là en général elle parle de partir), etc... Si votre femme a 40 ans, qu’elle est encore belle mais qu’elle sent les rides se dessiner, elle peut avoir envie de séduire un homme pour vérifier qu’elle peut encore. Une dernière fois avant d’être rayée des cadres. Ceci n’a strictement aucun rapport avec vous. Si seulement vous ne vous en étiez pas rendu compte, vous auriez poursuivi une vie paisible et heureuse. J’ai essayé...
Alors je lui ai posé des questions. Et elle m’a fourni des réponses. Précises. Horriblement précises, honnêtes et donc douloureuses. Le genre de réponses qui vous donne des cauchemars. C’est risqué. Faut pouvoir dépasser. Pour cela, voir phase 3.
Mais grâce à la précision ses réponses peu à peu un schéma s’est dessiné. Puis un autre. Les hypothèses se sont succédées. Les témoignages, les conseils psy du site m’ont beaucoup aidé. La cohérence s’est faite de plus en plus forte. Et enfin, la vérité m’est apparue. Celle que je ne parvenais plus à démonter. Bon, comme dirait Morpheus, “je n’ai pas dit que ce serait facile, j’ai dit que ce serait la vérité.” Mais je savais. Ma conviction était forgée. Je savais quoi pardonner.
Quoiqu’elle ait fait, elle l’a fait, pour son plaisir. Encore une fois, pas contre moi. Pour elle. Ne l’oubliez pas. Dans la grande majorité des cas, le cocufié n’a rien à voir avec l’affaire. Ce n’est pas une punition qu’elle vous inflige. Elle mange un bonbon c’est tout.
Seulement voilà. On a beau être philosophe, on en n’est pas moins homme. Alors il est temps d’aborder la phase trois.

Phase 3 : Assumer le sexe.
Si votre femme qui adore faire l’amour avec vous dit qu’elle a fait l’étoile de mer avec l’autre, c’est faux. Elle a fait avec l’autre tout ce qu’elle fait avec vous. Ni plus ni moins. C’est juste la même femme avec un autre homme. Une femme qui trompe son mari ne se transforme pas de facto en folle du cul. Elle vit une autre histoire avec un autre homme . Souvenez-vous de vous et de votre comportement avec vos différentes partenaires avant votre mariage ? Toujours la même chose. Parfois avec plus de fougue, parfois moins. Dans le cadre de l’adultère, il se peut qu’il y ait plus de fougue. C’est normal, c’est un début. Votre femme est une personne adulte qui a une sexualité adulte. Alors regardez la réalité en face: oui, elle s’est envoyée en l’air avec un autre en y prenant sans doute plus de plaisir qu’avec vous. Ce n’est pas parce que vous êtes mauvais, mais parce que pour elle c’est nouveau. Elle a connu d’autres hommes avant vous non ? Et ça ne vous empêche pas de bander ? Et bien là, c’est pareil...Donc le côté cul, on le dépasse comme ça.

Phase 4 : Retrouver la confiance.
Là, c’est le plus dur. Elle vous promet qu’elle ne recommencera pas, etc… Difficile de la croire. Sur ce chapitre, je n’ai pas de vrai conseil à donner sur ce qui permet d’accorder sa confiance.
Je tiens à préciser toutefois qu’elle a bien entendu totalement accepté le fait que je contrôle tous ses mails, SMS... C’est un contrat qu’elle accepte de bonne grâce. J’ai le droit de tout fouiller, elle ne s’en offusque pas. Évidemment ce n’est pas à faire. Ce n’est pas en fouillant qu’on retrouve la confiance, au contraire. A un moment, il faut faire un choix. Le choix de la confiance. Il faut se jeter dedans comme du haut d’un pont, en priant (décidément) pour que les élastiques tiennent. C’est terriblement angoissant mais aussi terriblement excitant. C’est la grande aventure de la vie. Allez les gars, n’ayez pas peur. Mais restez quand même vigilants...
Sur la confiance, je ne dirai qu’une chose : la confiance est un acte de courage. On présente trop le cocu qui refait confiance comme un benêt qui ne veut pas admettre son infortune. Non. Je vous le dis, la confiance et le pardon sont des actes de courage. Lorsque l’on affronte sa peur, on fait preuve de courage. Hector savait qu’il allait mourir en affrontant Achille. Mais il y est allé quand même. S’enfuir devant la difficulté, quitter sa femme parce que l’on craint qu’elle recommence c’est avoir peur. Si vous avez la certitude qu’elle va recommencer, quittez-là. Ou pas d’ailleurs. On peut être cocu et heureux, devenir un couple libre et changer son point de vue sur le mariage. Mais c’est une autre histoire.
Mais si vous sentez que l’épisode restera unique, parce que vous vous dites que si vous aviez fait une chose pareille vous ne l’auriez fait qu’une fois, parce que tout en vous et en elle vous pousse à penser cela, alors refaire confiance devient un authentique acte de courage.
Les cocus sont tous des hommes courageux puisqu’ils ont ont fait confiance à leur femme. La confiance c’est du courage. Ne l’oubliez pas.

Phase 5 : Reconstruire à deux.
Un vieil adage, ou Einstein je ne sais plus, dit : recommencer la même expérience en espérant des résultats différents est le signe de la folie.
Bien entendu. Il est clair que si vous ne changez rien dans votre vie de couple à la suite du séisme, il va se reproduire. Il faut changer des choses. Dans la réalité. Pas dans vos tête. Le physique, le concret doivent changer. Changez vos horaires de travail, vos habitudes de soirée, vos loisirs...
En ce qui nous concerne, nous avons mis en place les choses suivantes : quintupler le budget baby sitter (facile, il était proche de zero...) , multiplier les expériences fun ensemble (karting, rafting...), changer le rythme des soirées, réaménager des pièces... et puis surtout...
Je ne suis pas un catholique frénétique. Mais lorsque votre fille de neuf ans réunit les mains de son papa et de sa maman pendant que 100 personnes psalmodient “pardonnez nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés”, il se passe quelque chose en vous qui transcende la douleur, le doute et vous ouvre les portes de l’espoir et d’un monde inconnu.

Alors nous avons pris la décision de retourner chaque dimanche à la messe, avec nos enfants, pour nous y remarier. Encore et encore. Jusqu’à la fin des temps.
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Adèle
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Re: Et puis un beau jour on guérit...

Message par Adèle »

Bienvenu parmis nous Hector.....


Et je vais péter ta bulle religieuse...... car moi j'ai de la peine pour la petite fille de neuf ans.... qui se croit en devoir de vous protéger.... en vous tenant les mains..... mais où sont ses parents...... c'est eux qui ont le devoir de la protèger....


Enlever vos lunettes de Jésus.... et ouvrez-vous les yeux..... 3 semaines c'est bien peu.... pour guérir..... désolée vous ne faites que commencer les montagnes russes..... Et ma question.....? Jésus était où pour votre femme mariée devant l'église..... il avait une caméra? il voit tout non?

Désolée pour mon accueil..... mais un moment donné, faut pas être trop naif....

Mais revenez nous parlez...... le pire est encore à venir....
On va mieux lorsqu'on comprend que la fin d'un couple, n'est que la fin d'un monde... pas du monde.

**on est incurable lorsqu'on chérit sa souffrance** Gustave Flaubert.
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jaguarboy
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Re: Et puis un beau jour on guérit...

Message par jaguarboy »

Bienvenue à bord, Hector...

Je vais sans doute jouer, non pas Achille, plutôt Ulysse... mais trois semaines ( je rejoins Adèle ), c'est bien peu, beaucoup trop peu. Le chemin est long, difficile, jonché de rechutes. Ça ressemble davantage à un couvercle collé à la hâte sur ce qu'on ne veut pas voir. Ayant été élevé dans la confession catholique la plus stricte, ça ressemble bien à ce qui est prôné : continuer d'avancer comme si de rien n'était ( on ne divorce surtout pas ), et on ravale sa douleur, sa honte...

Pas de genèse de l'acte ? C'est dommage, car tout part de là. Quant à l'église ou pas, malheureusement, ça ne change pas grand chose aux faits, et depuis l'écriture de la bible ( grandement remastérisée au concile de Nicée en 325 ap JC ), la société a beaucoup changé, en mal comme en bien d'ailleurs. Le démon de midi, de 14 heures ou de je ne sais quel horaire n'est pas une explication suffisante. A chacun d'appuyer sur les freins ou se diriger proprement avant d'aller aux vaches. On ne se retrouve pas à poil au plumard sans des approches, des préliminaires, ce genre de chose arrivant parfois à tous. Séduire, ce n'est pas se faire sauter, que diable.

Et demande toi comment ils ont pu en arriver là, les bobards qu'il a fallut pondre sur ton compte. Quant à l'autre, je pense qu'il savait ce qu'il faisait en s'envoyant une femme mariée, et de ce qui pouvait en découler.

Bien sûr que c'est pour elle. Tu penses vraiment que tu étais dans ses pensées à ce moment là ? Non, c'était une partie de jambes en l'air avec un autre. Elle en a connu avant, certes, mais le contrat moral passé ne prévoyait pas des extras après.

Es tu certain que cet épisode est unique ? Je te le souhaite, mais n'oublie pas que les cocufieurs sont doublés de menteurs brevetés, capable de jurer tout et n'importe quoi, histoire de planquer leurs petites affaires.

Ma cocufieuse m'avait proposé le mariage religieux, alors que nous étions en pleine reconstruction... sauf que tout continuait derrière mon dos. La confiance, ébréchée, ne doit pas devenir de l'aveuglement.

Sois lucide, l'adultère est quelque chose de grave, qui entraine les couples dans le divorce par cargos entiers. Si je suis heureux pour toi si ça marche, ne fait pas l'autruche non plus.

Enfin Hector, pour une histoire d'adultère ( Pâris, frère d'Hector, pique la femme de Ménélas, roi de Sparte, et à l'époque, ça ne rigolait pas chez les spartiates ), déclenche une guerre qui laisse Hector sur le carreau, Achille tombera aussi... Mais Troie tombera par le stratagème d'Ulysse que tout le monde connait. Résultat : adultère... destruction d'une cité.

Juste par curiosité, quelle aurait été sa réaction dans le cas d'une situation miroir ?
Les 200 chevaux parqués sous le capot sont bien moins dangereux que l'âne derrière le volant.
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Hector
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Re: Et puis un beau jour on guérit...

Message par Hector »

Bonjour Adèle

Merci pour ton message. Je suis convaincu qu'il partait d'un bon sentiment ;o) !
Rassure-toi pour ma bulle religieuse, il n'y a rien à péter. Ce n'est pas la religion qui a sauvé notre couple. Elle y a contribué. J'ai trouvé cela troublant. Je l'admets. La messe comme thérapie de couple, pourquoi pas, c'est tout. Je suis agnostique, pas profondément croyant. Mais je sais que si les religions ont prospéré, c'est qu'elles répondent à un besoin psychologique profond. Le mariage religieux implique une réflexion sur l'amour, sur la finalité du mariage. Le mariage a été créé pour dépasser les crises que nous traversons, pour assurer la cohésion du corps social. Après Dieu dans tout ça... On verra bien au moment venu.
Où était Jésus quand ma femme me trompait ? Au même endroit qu'il est lorsque les bombes pleuvent sur Alep, que les Tsunami ravagent les côtes. C'est une vaste question théologique qui ne m'intéresse pas plus que cela. Penser à Jésus permet de prendre de la hauteur. Et c'est ce dont on a besoin dans ce genre de crise. Il faut sortir de l'instinct. Dépasser la souffrance. Mais il n'y a pas que Jésus. Il y a Alain, Camus, Freud, Erickson et j'en passe. Toute lecture, toute source permettant de prendre de la hauteur pour dépasser l'événement.

La petite fille va bien, très bien. Merci de t'en soucier. Je n'ai cité qu'une anecdote que je trouvais très belle. Partagé mon émotion positive. La connaissant, il est probable qu'elle aurait fait la même chose si nous n'avions pas été en crise. C'était la première fois que nous avions l'occasion d'aller à la messe à trois. Désolé d'avoir manqué de précision sur ce sujet... Certes, elle a aperçu sans doute les larmes de ses parents, mais elle les a surtout vu parler de longues heures dans les bras l'un de l'autre. Elle et ses frères et sœurs ont toujours été au cœur de nos préoccupations. Trop d'ailleurs. Nous en avions un peu oublié que nous étions aussi un couple, pas simplement des parents...

"Il ne faut pas être trop naïf..."
Naïf en quoi ? si tu t'en réfères encore au religieux, ce n'est pas Dieu qui va sauver mon couple. Ce sont ma femme et moi. Prendre une heure par semaine pour penser son couple ne peut faire que du bien. C'est tout.
Naïf sur la guérison de mon couple ? Pas un seul instant. Mais la remarque est intéressante. J'ai beaucoup lu cette remarque sur le forum. "J'ai été naïf, je ne le serai plus."
Hé les amis, vous n'êtes pas naïfs. Ne pas se montrer "naïf" dans sa vie de couple, c'est être paranoïaque. Vous êtes simplement sains d'esprit. C'est tout.
Je n'ai pas été naïf, j'ai été confiant. Et je le serai à nouveau. Je prends le risque. Sinon je fais quoi ? Je m'abaisse à quoi ? A surveiller ma femme en permanence ? Avec la souffrance que cela provoque ? Je m'amuse à entretenir mes doutes ? Non. Nous avons parlé. Je crois en sa sincérité. Nous avons conclu que nous ne voulions pas de cette vie là. J'agis en ce sens.
Il faut inverser le raisonnement. Comprendre que pour nous, les cocus, accorder à nouveau notre confiance nous honore, nous élève. Ce que tu appelles naïveté j'appelle cela volonté, courage. Plonger pleinement dans la nouvelle aventure. Ou partir. Mais il faut rester entier. Ne pas se focaliser sur l'événement mais sur soi. Retrouver notre intégrité, notre fierté. J'ose la confiance et j'en suis fier.
Je te l'accorde toutefois, je serai plus vigilant à l'avenir. J'ai trop négligé les signes de la crise dans notre couple. Je ne l'imaginais pas un seul instant.

"Le pire est encore à venir". En phrase de conclusion, c'est un poil négatif je trouve ;o) !
Nous verrons bien. Je prends chaque jour tel qu'il vient. Je n'ai pas encore retrouvé tout mon appétit (tant mieux, je ne veux pas regrossir), je continue à fumer trop. Sale habitude ! Les crises de doute, d'angoisse diminuent peu à peu. Elles n'ont pas disparu. Mais elles régressent chaque jour. Je sais qu'il faudra des mois pour que tout disparaisse. Pour que je retrouve complètement ma sérénité. Peut-être ne la retrouverai-je jamais complètement. L'avenir nous le dira.

Mais chacun sait que dans la vie, ce n'est pas en s'imaginant perdre que l'on gagne.
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Hector
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Re: Et puis un beau jour on guérit...

Message par Hector »

Bonjour JaguarBoy.

Merci pour tes conseils. Heureux de voir que nous partageons des goûts et une culture en commun.
Sur l'aspect religieux, je pense a voir largement répondu dans le message à Adèle. Sur la vitesse de reconstruction également.

Désolé pour la genèse, je la garde pour moi. Pas envie de passer du temps à contrer les arguments de ceux qui voudront démonter pièce par pièce mon raisonnement pour "m'ouvrir les yeux".

Mais tu as posé la bonne question, que je me suis posé /lui ai posé durant des jours : comment à un moment as-tu pu te lever le matin, t'habiller, m'embrasser et te rendre à l’hôtel (et pas à l'autel !) ? Comment as-tu pu passer à l'acte ? J'ai eu une réponse. Logique, cohérente. Sur laquelle je n'ai pas envie de débattre. Je suis en couple, père de famille, je ne peux pas passer mon temps sur ce forum. Je voulais juste encore une fois, amener un témoignage.

Après, la possibilité du mensonge existe, je le sais. Mais une fois encore, je fais un choix. Si je doute, autant partir.

La situation miroir ne peut pas exister. Si je trompe ma femme, je le fais en conscience. Pas contre elle. Pour mon seul plaisir.

Merci de l'intérêt que tu as porté à mon histoire.

Et que la force soit avec toi.
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Lou
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Re: Et puis un beau jour on guérit...

Message par Lou »

Ben moi, je trouve que si tu peux y arriver, c'est bien.

Juste 2 choses qui m'interpellent.

1) Tu dis que ce n'est arrivé qu'1 fois, mais 1 fois/1 an, soit 365 jours quand même. C'est donc 1 mec*365 jours (et encore plus si tu t'en étais pas apperçu, non ?), c'est quand même pas anodin. (Désolée je suis actuellement dans une phase de calcul du cocufiage -je sais pas pourquoi-).

2) Tu dis aussi qu'il faut être courageux pour pardonner, mais, perso, je pense surtout que c'est une solution bien facile pour se remettre vite, très vite dans une petite vie bien ordonnée et parfaite.

Bon, si toi tu as le don du pardon, sans aucun doute, ta femme a le don du partage.

Mais, je conçois (véritablement) qu'on peut trouver le bonheur à ne pas vouloir voir, entendre, dire.... (tiens c'est l'histoire du petit singe chinois)

Alors, si vous pouvez, soyez heureux.
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Hector
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Re: Et puis un beau jour on guérit...

Message par Hector »

Bonjour Lou

Écoute, concernant les problèmes de calcul, je n'ai pas grand chose à dire. Un an c'est long, c'est court. Tout est relatif.
Non, ce n'est pas anodin. Mais c'est passé.
Je rebondis également sur un mot de Jaguarboy qui parle de ravaler sa honte. C'est un point sur lequel nous devons différer. A aucun moment je n'ai honte. En quoi devrais-je avoir honte ? Quel acte ai-je commis dont je puisse avoir honte ? Je n'ai pas honte. Absolument pas.

En ce qui concerne le pardon, il est clair que cela ne peut fonctionner que si tu penses que l'autre peut être pardonné. Que ce pardon va t'apporter un bénéfice dans ta vie. Sinon tu te casses et tu oublies.
"Revenir à une petite vie ordonnée et parfaite". La vie n'est pas parfaite. Mais effectivement, il faut qu'elle soit ordonnée. On ne peut pas vivre dans le chaos. Quel intérêt aurais-je à ruminer ma haine ? Je n'en vois aucun. La haine est toujours destructrice. Qu'elle soit dirigée vers toi (cette fameuse honte...) ou vers l'autre.

Quant à l'histoire des singes chinois, je te rappelle que tu passes ta vie à ne pas penser que tu vas mourir à la fin et que tout ce que tu fais en attendant est vain. Si tu n'occultes pas certaines choses, tu vires dans la psychose. J'ai un ami dans ce cas. Il souffre d'hyper lucidité ou quelque chose comme ça. Il vit seul, coupé du monde. Je n'ai pas envie de faire de même.

Si tu as le don du pardon, ta femme a le don du partage. C'est cynique, mais très drôle !
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Hector
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Re: Et puis un beau jour on guérit...

Message par Hector »

J'ai trouvé ce texte sur le forum :
http://www.sos.cocus.org/viewtopic.php? ... 630#p39383
La victime et les trois conditions du pardon.
Je l'ai lu après avoir posté mon témoignage. J'aime beaucoup. Je m'y reconnais pleinement.
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Lou
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Re: Et puis un beau jour on guérit...

Message par Lou »

Allez Hector, Je n'ai dit que ce que je pensais.

Et, franchement, si tu peux être heureux, et bien soit le. Je (et certaine que je peux dire "nous") te le souhaitons de tout coeur.

Mais, tu arrives sur le Forum, en disant qu'en 15 jours tu as tout résolu et tout compris (enfin presque). Nous avons tous, içi des parcours différents, douloureux, voir très douloureux, voir catastrophiques. Tu as, en face de toi, des personnes qui sont dans une souffrance invraisemblable, qui se démènent, depuis des semaines, des mois, des années pour s'en sortir faute de quoi ils retomberont avec des cocufieurs (cocufieuses) professionnel(le)s (au début, ils ne sont pas professionel puisque il ne s'agit que d'1 fois !), des pervers narcissiques, des égoîstes purs, des malades psychotiques, et une vie lamentable et destructrice s'ils (elles) retournent avec eux (elles). Juste, un peu de compassion, que diable (si je peux me permettre).

Vouloir une autre vie (tout plaquer, tout lâcher, repartir dans l'inconnu...) est aussi respectable que de vouloir reconstruire avec celle (ou celui) qui nous a fait mal. Chacun vit tout ce merdier avec son passé, sa construction, sa personnalité et, surtout, ses objectifs d'avenir.

Tu brandis l'étandard de la religion comme ciment de votre couple et résolution à votre problème (passager). Alors, pourquoi pas. Ca se respecte. Mais, permets nous, quand même de dire ce que nous pensons, et surtout, ce que nous ressentons, par rapport à notre vécu (c'est l'objet d'un Forum, non ?), et je pense que lorsqu'on vient sur ce "super" Forum (sans lui, je ne m'en serai pas sortie et serai toujours avec un homme menteur, manipulateur, cocufieur et, pourtant, pour lequel je lui avais donné une chance (donner une chance c'est ce que tu appelles le "pardon"), c'est que tout n'est pas résolu et qu'on attends, qqles part des réponses, des interrogations ....

Alors, sois heureux, Hector, et fonce dans ce bonheur si tu y crois.

Lou qui te souhaite tout le bonheur du monde dans ce bas monde.
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jaguarboy
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Re: Et puis un beau jour on guérit...

Message par jaguarboy »

@ hector: je te souhaite de continuer ta route sans casse. Je reste septique, mais si vous pouvez vous en sortir ainsi...

:)
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Hector
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Re: Et puis un beau jour on guérit...

Message par Hector »

Lou

Tout d'abord toutes mes excuses. L'objet ne mon post n'était pas de montrer que j'étais le plus fort. Je ne le pense sincèrement pas. J'ai de la chance dans mon malheur. Mais j'avais tellement lu de détresse sur ses pages que je voulais simplement essayer de donner un peu d'espoir. Mettre en ligne un texte que j'aurais aimé lire.
Et soyons honnête : si tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, pourquoi serais-je ici ? D'accord, pour les raisons citées plus haut. Pour dire aussi "je suis cocu". Ne pas chercher à nier.
Je suis infiniment désolé des histoires que j'ai essayé de lire. Essayé car elles me faisaient trop de mal. Cela aurait été le cas bien avant l'incident.

Pour me maintenir à flot, je lutte au jour le jour dans la direction que je veux prendre.

Encore une fois, la religion m'aide en ce moment. Mais ce n'est pas le ciment de notre couple. Nous n'avons pas mis les pieds à la messe durant 15 ans. Nous avons simplement constaté que cela marchait. Faisait du bien. Retourner à la messe fait partie pour nous des modifications de comportement du couple indispensable à sa reconstruction. http://www.sos.cocus.org/viewtopic.php? ... 630#p39383.

Mais c'est pour l'essentiel la littérature psychologique et philosophique qui m'aident à avancer.

Je n'avais pas précisé que j'avais un lourd passé dans le domaine. J'ai vécu durant un an avec une mythomane. Son départ a ravagé ma vie. J'ai mis des années à me reconstruire. Puis rebelote avec mon ex. J'ai fini par avoir le cuir un poil tanné... Forcément, j'ai quelques automatismes en terme de reconstruction mentale. Et de bonnes raisons de penser que je peux voir la différence entre les histoires.

L'avenir sera ce qu'il sera. Je sais désormais que le site existe, qu'il y a un lieu pour parler, échanger, réfléchir.

Un jour peut-être je viendrai en dire plus, parler de la genèse, du rôle de l'autre, des particularités de ma femme. Ou pas.

Merci en tout cas à vous.
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Hector
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Re: Et puis un beau jour on guérit...

Message par Hector »

Merci jaguarboy.

Bon courage à toi.
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jaguarboy
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Re: Et puis un beau jour on guérit...

Message par jaguarboy »

Courage aussi à toi, hector.

Car pour moi, le courage, c'est de l'histoire ancienne : je suis un vieux routier de ce forum, et le courage fût de ne pas continuer avec une personne qui m'a trompé d'un bout à l'autre de nos 18 ans de mariage, et ce avec plusieurs...

Je ne pouvais plus partager ma vie avec cette personne malade ( et il ne m'appartient pas de la guérir ), souillée par des étreintes avec d'autres, menteuse comme pas deux.

J'ai tenu car mon éducation catholique me le demandait... Bien mal m'en a pris. J'aurais dû larguer les amarres depuis longtemps.

J'ai retrouvé sérénité et tranquillité d'esprit, même si, au loin, mon ex me harcèle, ne supportant pas que je lui échappe.

Ton schéma semble bien différent : heureusement pour toi. Sur ce forum, quelques uns s'en sortent. Mais c'est bien rare.

Je te souhaite de nouveau de t'en sortir.
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ouiounon
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Re: Et puis un beau jour on guérit...

Message par ouiounon »

C'est beau, c'est bien écris et je te souhaite que ça marche.

Mais pourtant, je suis sur d'une chose, tes souffrances ne sont pas guéries, les pires sont seulement à venir et ne disparaitront pas de si tôt, en fait, elles ne disparaitront jamais vraiment.

Et comme le dit Jaguarboy, les cocufieurs sont des menteurs et des manipulateurs hors pair, doués d'empathie et sont donc , mieux que personne, capables de faire croire ce que l'autre veut entendre à un point qu'une personne honnête ne peut imaginer.

Autre chose, je le répète souvent, mais c'est la réalité, entre ce qu'on apprend et ce qu'il s'est réellement passé, il y a toujours un horrible gouffre et plein d'autres choses qu'on ne peut même pas imaginer, il faut se faire violence et en être conscient.

Cependant, c'est si bien écrit que j'ai envie de vous souhaiter de réussir mais honnêtement, j'y crois pas. Mais bon, ce n'est que mon point de vue
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Prisca
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Re: Et puis un beau jour on guérit...

Message par Prisca »

Bonjour Hector,

Je viens de lire tes messages en vitesse. Je me reconnais dans certaines de tes réflexions. Je relirai ta discussion à tête reposée et je viendrai très volontiers rebondir sur les diverses interventions.

Je te souhaite un bon week-end, envers et contre tout.

PS: Moi, je ne me suis pas bourré la gueule en apprenant la nouvelle, mais j'ai tellement hurlé que les voisins ont menacé d'appeler la police... heureusement que nous étions en vacances très loin de chez nous :mdr1:
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