Mon histoire ô si banale...

La découverte de l’infidélité est une expérience traumatique. Il est souvent difficile d’être objectif lorsque nous traversons des situations déstabilisantes. Parlons en sans complexe.

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Lautrec
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Re: Mon histoire ô si banale...

Message par Lautrec »

Ah mais attends, il se débrouille le gadjo ! voir son patron pour avoir un congé urgent, c'est son problème.
Les conséquences de ses actes, c'est son problème.
L'état actuel de sa femme, c'est aussi son problème.

Tu ne peux pas tout porter toute seule Crabette, c'est pas humain. et ton état est suffisamment préoccupant pour que Monsieur prenne des dispositions.
De toute façon, telle tu es partie, un jour où l'autre tu vas t'écrouler et là il faudra bien qu'il s'occupe des enfants et de la maison.
Imagine que tu sois hospitalisée par exemple, ou chai pas... que tu tombes malade, il serait bien forcé de s'arrêter et de prendre tout en charge.
Là tu t'épuises et tes idées noires tournent en boucle et je pense que sortir du décor, de l'atmosphère pesante qui vous entoure te serait on ne peut plus salutaire.
T'as besoin d'air ma grande. Il faut te changer les idées.

Perso j'ai pas vocation à te botter les fesses mais je me souviens très bien de ce que j'ai vécu, combien l’abîme était sombre et je ne souhaite ça à personne.

Ta bouée c'est ta volonté d'aller mieux. Le coup de pompe dans le derrière c'est pas à nous de te le mettre. Tout au plus, on peut t'orienter un peu, on est surtout là pour t'accompagner et t'écouter mais le plus important c'est l'impulsion que toi tu mettras pour commencer à remonter du fond du gouffre.
Et ouais, c'est très très dur ; on est bien placés pour le savoir.

Alors si tu ne peux pas partir te dépayser aux îles cacahuète, je peux te proposer un truc, qui a marché pour moi, ça a été une petite marche mais c'est toujours bon à prendre. Tu peux te ménager quelques heures par jours pour une activité qui te videra la tête. Je sais pas, la peinture, le dessin, la broderie, le tai-chi, la natation, le jogging ou quoi que ce soit qui canalise ton attention sur autre chose et qui te permette de t'échapper un peu.
Et puis prendre le temps de donner un sens à chacun de tes gestes, t'y consacrer avec attention et application, pour qu'ils prennent toute la place dans ta tête.
Progressivement (c'est long mais avec de la persévérance ça donne des résultats) tu vas retrouver ton contrôle.

C'est en sortant de la spirale de tes idées noires que tu seras le plus en capacité de voir la situation dans sa globalité.

On sait tous bien ici ce que tu voudrais, mais ça n'existe plus. Cet "hier" là c'est finex.
Ton mari, tu ne le verras plus jamais avec le même regard. C'est pas cool mais c'est comme ça.

Et là c'est pas à lui que tu dois penser, mais à toi. C'est pas lui qui a besoin d'être secouru, c'est toi.

Sournoisement je serais tentée de te rappeler que pendant qu'il te trompait, il se fichait bien de ce que ça pourrait générer comme problème pour toi.
Alors te demander comment il va gérer son emploi du temps, les mômes et la maison, ça doit être le cadet de tes soucis.

Pense à toi. C'est pas être mauvaise ou égoïste, c'est sauver tes fesses du naufrage.

ps : et rester pas loin pour avoir un oeil sur lui c'est pas une soluce non plus. s'il veut faire le céoenne, il le fera avec ou sans ton accord et tu le sais parfaitement maintenant puisqu'il t'en as fait une brillante démonstration.
Modifié en dernier par Lautrec le sam. 5 janv. 2013 10:33, modifié 2 fois.
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Crabette
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Re: Mon histoire ô si banale...

Message par Crabette »

Tu as entièrement raison... Ne m'en déplaise...

Je vais viser le 100% ma gueule de 8h a 16h30 et répondre le moins possible pour pas dire aucun de ses textos...

Non plus rien ne sera comme avant... Du regard en passant par les sentiments... La vie va a out un autre goût, une autre saveur...

Tu as raison quand au fait que si urgence il devra faire avec... Et y a urgence...
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Ricochette
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Re: Mon histoire ô si banale...

Message par Ricochette »

Crabette a écrit :Il m'a pas engluée dans une vie que je ne souhaitai pas au contraire... Si j ai dis oui a tout c est parce que je voyais en lui l unique, l élu, le mec qui sort du lot...
Ca n'est pas parce que toi tu as pris ces décisions de ton plein gré que lui ne t'a pas prise dans un piège. Ta volonté et ce qu'il était réellement, ce sont 2 choses bien distinctes et il semble que tu aies été leurrée sur la marchandise.
Le rire c'est une poussière de joie qui fait éternuer le coeur.
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Ricochette
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Re: Mon histoire ô si banale...

Message par Ricochette »

Crabette a écrit :Non plus rien ne sera comme avant... Du regard en passant par les sentiments... La vie va a out un autre goût, une autre saveur...
C'est un bon début de prise de conscience, il te faudra l'ingérer et composer avec au quotidien, un autre cap à franchir.
Je sens que tu as encore des forces pour batailler même si tu te sens démolie. Tu vas tout mettre en oeuvre pour y parvenir, ça ne sera pas facile mais tu finiras par sortir la tête de l'eau. Courage Crabette.
Le rire c'est une poussière de joie qui fait éternuer le coeur.
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Crabette
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Re: Mon histoire ô si banale...

Message par Crabette »

Le pavé de lautrec résonne des ma tête... Il a pas tord...

Monsieur est repos ce week-end et comme il en stage tout janvier rentrera tous les soirs...

Ça va être chaud je pense... Déjà... Ce soir lui ai fais part : t es qu un homme a femme qui sait ?vje te connais peut être pas en fait....?

C la prise de la Bastille... Il boit pour ouvlier ses erreurs je bois pour oublier... Tout...
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Adèle
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Re: Mon histoire ô si banale...

Message par Adèle »

Est-ce que quelqu'un s'occupe des enfants pendant que vous choisisez tous les 2 de tomber dans le fond du baril..... j'espère que le vin est bon.....

Il y a une tendre grand-mère..... pour prendre vos responsabiltés?

Tu me fais pas pitié...... tu fais honte...... donne-toi un coup de pieds au cul.....

Je déteste le monde qui veulent faire pitié.... et ne s'aide pas......
On va mieux lorsqu'on comprend que la fin d'un couple, n'est que la fin d'un monde... pas du monde.

**on est incurable lorsqu'on chérit sa souffrance** Gustave Flaubert.
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Crabette
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Re: Mon histoire ô si banale...

Message par Crabette »

Merci Adèle des gens comme toi j en ai pas besoin! Ton agressivité, ton amertume et ton tanin me laisse sans voix!


Si c est ça le réconfort ici?? Alors bye!
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Crabette
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Re: Mon histoire ô si banale...

Message par Crabette »

J au pas besoin d agressivité!!! T es révolté par mes propos ?? J 'en tell...e!!! Du réconfort a la "Adèle" j'm'en tape! Si le réconfort le soutien se trouve sous cette forme ici alors je n ai rien a y faire!! Mme Adèle sait tour a tout vu!

Ciao
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Crabette
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Re: Mon histoire ô si banale...

Message par Crabette »

Sérieux quoi? Tu déboules m insultes et je dois dire amen???!! Mais t es qui??? T es qui pour mr perler comme ça??? Qu est ce que tu connais de ma vie? De moi? T es qui bon sang??
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motrix
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Re: Mon histoire ô si banale...

Message par motrix »

C'est normal d'être à fleur de peau, particulièrement dans ce genre d'épreuve....
Je crois qu'il n'y a pas de recette miracle pour retrouver goût à la vie, bien que nous disposions tous des mêmes ingrédients au départ, à chacun sa technique pour trouver l'alchimie !! C'est un travail long et fastidieux, on a beau asperger tout ça avec un peu d'alcool, au final, ça aura forcément un goût....d'alcool, tout sera bon pour la poubelle (j'en sais quelque chose!!)

Tiens bon!!!!
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aie
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Re: Mon histoire ô si banale...

Message par aie »

Nous aussi, on se bourrait la gueule avec mon homme. Je crois que c'etait le seul moyen qu'on avait trouvé pour réussir à s'envoyer dans la gueule tout ce qu'on ressentait, sans inhibition, sans se préoccuper de comment ca serait reçu.
C'etait cru, c'était violent, c'était douloureux et c'etait jouissif en même temps. D'ailleurs, ca finissait la plupart du temps ... au lit

Pour moi, c'était aussi une manière de dire "Tu vois, moi qui n'ai jamais bu une goutte de ma vie, moi qui etait Madame en-beton-armé, t'as vu ce que tu as fait de moi ! "

Au début, le premier verre (de vin. Je suis très pinard, moi) avait un effet anxiolitique. Je me détendais. Les choses me semblaient perdre de leur importance. C'était un soulagement intense.
A ce moment là, j'avais l'impression qu'après tout, ce n'etait pas la fin du monde.
Je me mettais à envisager les choses comme un tournant qui m'offrait aussi de nouvelles opportunités. Ca me donnait une sensation de liberté, de pouvoir commencer un autre vie plus conforme à mes envies, avec ou sans lui, peu importe. Une sacré chance.

J'aurais pu m'en tenir là si cet etat avait duré mais fatalement, au bout d'une dizaine de minute, je sentais que l'état euphorique retombait. Alors je m'en servais un second, puis un troisième. Après tout, c'était pas grave, c'était que du vin, pas du whisky.

Là, yavait comme un verrou qui tombait. Des sentiments que je tenais sous clé quand j'étais sobre montaient à la surface, des bons comme des mauvais et je me sentais libre de les exprimer et ca faisait un bien fou. La colère, la rage, la jalousie, le mépris sont des sentiments qu'on apprend très jeune à tenir en laisse pour réussir à vivre avec les autres. Mais c'est frustrant quand même. Là, je me sentais dans la peau d'un psychopathe. Je n'avais plus aucune empathie. Je laissais tout sortir en vrac.

Après, vers le 4ieme ou 5ieme verre, je commencais à ressentir un apitoiement sur moi même. Ca, j'aimais pas du tout. Je déteste le role de Caliméro. C'etait la petasse (mon ex-meilleure amie quand même. C'est que j'ai fait très fort moi, j'ai été doublement cocue. J'aime pas faire les choses à moitié) qui a toujours tenu ce rôle (marrant comme on a été cliché: moi j'etais la femme en beton, la pétasse etait le caliméro et mon homme le chevalier blanc). Bref, quand je sentais venir l'appitoiement, c'est généralement là que j'agissais en allant me venger sur la petasse . Un jour que l'homme n'etait pas là, on est même partis tout les 3, avec mes gamins, en expédition vengeresse. (Bon, ca, faut reconnaitre que c'était un des plus grands moments de leur vie. Aujourd'hui encore, ils en parlent comme l'aventure la plus extraordinaire qu'ils aient vécu. C'était grandiose)

Après, ben généralement, la bouteille était finie et j'ai toujours a peu prés reussi à m'en tenir à 1 bouteille mais pour moi qui n'avais jamais bu, c'etait enorme. J'étais vraiment bourrée à mort. Je m'effondrais comme une merde sur le canapé et je ronflais comme un sonneur, moi qui n'ai jamais ronflé de ma vie.

Et puis je me reveillais vers 4h du mat, avec un sentiment de culpabilité épouvantable envers mes gamins. Je me jurais que c'etait fini, que j'arrêtais ... et puis je recommencais le lendemain, sous les yeux de mes gamins mal à l'aise et impuissants.

Le problème, c'est pas de picoler une fois ou 2. Le problème, c'est quand ca dure.
Et le problème, c'est que ca dure. On y prend gout à cette forme de liberté, de soulagement.

Aujourd'hui, j'ai un problème avec l'alcool. Je suis pas alcoolique. C'est à dire que je ne ressens pas le besoin de boire. Mais si jamais je commence, je n'arrive plus à m'arrêter. Quand j'ai pas le moral, j'ai une furieuse envie de me servir un verre quelle que soit l'heure. Alors je me force à bouger. Sport, ménage, ballade en foret. Je suis obligée de me poser des limites. Jamais boire une goutte avant 19h heure, ne pas boire pendant le repas, ou alors seulement un verre avec le fromage.
J'arrive pas toujours à m'y tenir mais je lutte, jour après jour.

Ca me fait honte. Je me dis que j'aurais du me méfier. J'ai un tempérament assez addict. Je fume, je me ronge les ongles (effet collatéral du cocufiage. J'avais réussi à arrêter à la naissance de ma fille mais j'ai replongé plus que jamais.) je suis assez obsessionnelle, alors c'était évident que j'allais y prendre gout. J'ai honte devant mes enfants aussi. Je sais bien, à leurs petites réflexions, à leur facon de regarder le niveau de la bouteille, qu'ils ont peur.
Un jour j'ai arrêté totalement pendant 1 semaine. Pas la moindre petite goutte, pas une bouteille dans la maison. Ils étaient scotchés. Mais l'homme aussi aime bien le vin alors il en a racheté et j'ai re-craqué.

Fais attention, c'est insidieux. On le sent pas venir. On se dit qu'on maitrise puisqu'on peut passer des journées sans y toucher. Mais le problème est plus dans l'addiction psychologique que physique.
Alors même si on aime pas les médicaments, il vaut mieux un vrai anxiolitique que de l'alcool. Au moins, on sait très bien ce qu'on est en train de prendre.
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Nas
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Re: Mon histoire ô si banale...

Message par Nas »

Bonjour Crabette, bienvenue a toi.

Adèle n'agresse pas, elle fait réagir, elle s'inquiète pour les enfants, elle a raison si vous etes deux a picoler.
Je pense etre bien placé pour parler de l'alcool, et non, ce n'est ni un leurre ni un réconfort ni un palliatif. C'est un poison qui te tue sans meme que tu en prenne conscience... L'alcoolisme commence a se soigner quand on se reconnait soi meme alcoolique.
Attention au piège qui te laisse penser que s'en sortir est facile, que boire pour oublier, que j'arrete quand je veux, que je fais juste la fête, que mais non je suis pas alcoolique...on l'est au dela de 2-3 verres par jour!

@Aie: il y a urgence a te faire aider....
Faire confiance est une preuve de courage, être fidèle est un signe de force
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Lautrec
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Re: Mon histoire ô si banale...

Message par Lautrec »

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bumad
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Re: Mon histoire ô si banale...

Message par bumad »

Etre alcoolique, ce n'est pas forcément avoir besoin de 2 ou 3 verres, on peut être alcoolique avec un verre par jour si on ne peut pas faire sans ce verre ou si on boit plus que de raison même exceptionnellement (le binch drinking anglais est bien une forme d'alcoolisme).
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Crabette
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Re: Mon histoire ô si banale...

Message par Crabette »

Les enfants étaient au lit hier soir quand nous avons bu...

Je n'apprécie pas le ton d'Adele, désolée, faire réagir j'approuve mais il y a différentes méthodes! Hier elle m'a mise hors de moi! Je ne me suis même pas relu! Je l'ai trouvé insultante... Je ne suis pas venu ici pour me faire lyncher en public... Pour y trouver des solutions, du réconfort, des expériences... Elle me fait pas plus réagir qu'une personne qui se serait adressé a moi en d'autres termes, avec un ton posé... Je ne suis pas un chien!

Aie... Je comprends parfaitement ce que tu expliques...

Oui je vais me soigner pour l alcool c est évident je ne peux pas rester ainsi... Quand je regarde les enfants j ai mal... Et ça me calme... Et quand je suis seule, quand vient le soir...

Alors oui oui et re oui... Je ne veux pas finir comme ma grand mère paternel, ni comme mon père qui enfin tient bon la route depuis 6 mois après 10 ans d'alcool...

Merci a vous je repasserai plus tard...

Une personne m a parle d occupation... J ai fais des perles a repasser avec la grande... On ne pense a rien..,

Merci...

À plus tard
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