Billets d'humeur

La découverte de l’infidélité est une expérience traumatique. Il est souvent difficile d’être objectif lorsque nous traversons des situations déstabilisantes. Parlons en sans complexe.

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Re: Billets d'humeur

Message par Sans Prétention »

Laïla a écrit : jeu. 22 juin 2006 16:37 Coucou à tous

Je viens de faire un tour sur le site et je m'aperçois que beaucoup de cocus cherchent à connaitre les raisons de pourquoi leur ami/amie vont voir ailleurs.

Je tiens à expliquer les raisons qui me pousse à faire cocu mon ami mais je ne demande pas à être jugée.

OUI, J'AI HONTE! J'ai lu que c'est le cocu qui a honte la plupart du temps. Dans mon cas, j'ai honte de mes actes quand je me retrouve avec mon ami. Je tente de ne rien laisser transparaitre car étant une femme, j'ai un don très poussé pour le mensonge.

Cela fait maintenant 3 ans que je suis avec mon ami. Au départ tout allait bien : câlinS sous la couette des journées entières, instants complices du matin au soir, découverte de l'autre et de ses limites. Une entente parfaite règne entre nous.

Cependant, comme à chaque fois je fou tout en l'air!
Au départ je pensais que c'était maladif, que je ne pouvais m'empêcher de résister à la tentation et d'aller flirter ailleurs. Rien de bien méchant : établir une complicité, qq bisous mais jamais plus loin!

Sans vouloir me vanter, j'ai un physique assez avantageux ce qui me permet d'approcher les personnes qui m'attirent facilement.

Au départ, c'était de simple flirt avec des hommes. Des bisous, de tendres gestes mais jamais osées! Un soir, j'étais ivre lors d'une fête bien arrosée par tout le monde. Je m'attache à une personne, on fini par passer la nuit ensemble avec des caresses plus poussées mais sans passer à l'acte. Le lendemain matin, lors de ma décuite je peux vous dire que je ne fesait pas la fière car j'avais le souvenir de ma nuit et de la gravité de ce que je venais de faire si mon ami venait à l'apprendre.

Les jours passent, je revois cet homme mais nous restons de bons amis. Ce qui me passait par la tête avec cet homme la nuit de nos caresses c'était : "Laïla tu es folle, arrête ca tout de suite, tu devrais avoir honte, c'est tellement bon de voir que je lui plait et que l'on donne du plaisir et de l'excitation..."

Le temps passa, mon ami n'en su rien et il ne connaissait cet homme que par des photos de groupe.

Et pourtant mon Homme, mon officiel, qu'est ce que je l'aime. J'ai déjà pensée le quitter pour ne pas le faire souffrir davantage. Mais je n'imagine pas ma vie sans lui pour le moment. C'est sans doute égoiste comme réaction. Je sais que dans notre couple c'est moi la dominatrice et c'ets moi qui prend les décisions. Mon ami et plutôt effacé et est gêné de faire connaissance avec des gens.

Cependant le temps passe. Quasiment tout ce que je veux, je l'ai. Il me passe le moindre de mes caprices. Il ne s'énerve jamais. Je ne l'ai jamais entendu crier (c'est plutôt un calme!). Il m'aime tellement, il ne veut pas me perdre et donc il cède à toutes mes demandes. Au départ je trouvait ca marrant et je ne m'en appercevait pas forcément. Mais avec le temps j'ai vite compris que c'était moi qui avait le dessus.

La compétition n'a alors plus le meme goût! Je sais déjà que je vais sortir vainqueur de nos luttes. Je me lasse et pense à nos débuts de couple en les regrettant sincèrement. Je m'ennui et sexuellement aussi. Il n'est pas très ouvert aux nouveautés : menottes, jeu avec la nourriture, yeux bandés... Je ne jouit plus! Je ne ressens plus ce grand et intense plaisir quand il me fait l'amour. Du coup, je n'ai plus envie de le faire n'ont plus. Nos rapports à présent : 1 fois toutes les 2 semaines en moyenne et jamais en semaine que le WE ==> l'acte sexuelle est prévisible et perd tout son charme. L'effet de surprise n'existe plus. Dans ma tête je pense : "Ce soir tu vas passer à la casserole pour que tu sois moins grincheuse et que lui se rassure un peu!"

Entre temps, je rencontre un charmant jeune homme. On sent à travers nos regards que l'on s'attirent. On joue le jeu et restont distant : "Bonjour/Aurevoir". Un midi que je mangeais seule il s'installe vers moi pour manger également. Nous discutons de nos vies, nos métiers différents, de nos centres d'intêrets et loisirs. Il aime les dames chinoises et moi aussi. Sa présence m'est agréable. Je pense de plus en plus à quand je vais le revoir. On se croise, on se sourit, on se fait des sous entendus. Ca me rend heureuse car je plais à qq1 à l'inverse de mon ami qui se fiche de mon plaisir et de se que je représente. Mon ami me considère comme quelque chose d'acquis!

Donc avec cet homme, un midi nous partons manger dans la nature et jouer aux dames chinoises en même temps. Une partie perdue = un vêtement en moins. Il joue le jeu et moi à moitié pourtant je ne me connaissais pas pudique!

Il s'approche, commence à m'embrasser. Je le repousse une première fois (pas très violamment il faut l'avouer!) et lui disant que ce n'est pas bien, qu'il faut que j'y aille. Il me dit que lui aussi à quelqu'un! La situation devient alors marrante vue sous cet angle la!

On s'est revu quelque jours plus tard où la nous sommes passé à l'acte. Cela faisait si longtemps que mon ami ne m'avait pas donner de plaisir que je pensais être frigide. Mon amant me prouve que non. Cela me rassure. Nous nous revoyons souvent. Nous sommes également de vrais amis complices et nous apprenont à nous connaitre. J'avoue que les remords ne me tracassaient pas à cette époque. Je vivait ma nouvelle relation à fond. Les lieux que je fréquentaient étaient différents de ceux que je fréquentaient avec mon ami. Donc quand je rentrais le soir à la maison, je me disais que ce que j'ai fait, je ne l'ai pas réellement fait mais que je l'ai pensé fortement et je m'inventait un autre planning que je racontais à mon ami. Ce dernier ne se doute de rien et moi je continu à batifoller toujours avec le même homme.

Notre relation durera environ 2 mois et fût très intense. J'étais triste de ne pas avoir de remords pour mon ami mais je ne préfèrais rien lui dire malgré mon envie d'avouer ma faute. Cela l'aurais détrui tellement il est sensible. Pendant ma période de cocuage, je souhaitais toujours faire ma vie avec mon ami. Mon amant étant un simple complément alimentaire sexuel et il me considèrait pareil malgré notre amitié.

Lorqu'un jour j'ai du changer de boulot. Je pris la décision de ne plus le revoir, juste de garder un contact téléphone et SMS de temps à autre. J'aimais mon ami et je souhaitais arrêter de lui faire porter les cornes. Cela faisait maintenant 1 mois que je ne l'avais pas revu et quasiment plus de contacts. Puis un jour l'on s'est croisés et là nous avons rebasculer juste une fois car j'avais toujours cette envie sexuelle non consommée et lui aussi. Nous nous sommes pourtant promis de rester copain, je connais même sa chérie car il me l'a présentée en me faisant du pied sous la table...

Je suis toujours avec mon ami, je m'entends très bien avec lui et passe de bons moments de complicité dans notre couple. Notre relation a évoluer différement et nous avons pleins de projets ensemble. Cependant, malgré nos promesses, mon amant complète toujours mes bonheurs sexuels.

La situation ne me pose à présent plus de problème. Je m'épanouïe pleinement et malgré mon égoïsme en ne pensant qu'à mon bonheur et pas à celui de mon ami, je me dis qu'il avait qu'à réagir plus vite car nous avions déjà parler de nos manques sexuels sans que rien ne change.

Je suis coupable à 100 % et je l'assume psychologiquement plus ou moins bien selon les jours. Je suis en tord donc je souffre seule, c'est ainsi que je vois ma punition. J'espère simplement que mes écarts ne se sauront pas car je souhaite continuer ma vie avec mon ami.

J'espère que mon témoignage aideront les cocus à comprendre pourquoi ils le sont. Je pense également que j'ai ma part de faute dans mon couple et que je n'ai pas aussi fait le nécessaire pour y remédier. Seulement moi j'ai trouvée une solution.

C'est égoïste mais il ne faut compter que sur soit aujourd'hui. C'est une question de personnalité. Certains me prendront pour un monstre d'autres me comprendront peut-être.

Si vous êtes dans une situation similaire, je serais curieuse d'avoir vos impressions car je ne me confie à personne tellement j'ai honte.

Merci!
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Deg
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Message par Deg »

Ah oui quand même! Y a rien qui va...
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Message par Sans Prétention »

LETTRE DU PERVERS NARCISSIQUE

“Cher partenaire,

J’aime les choses que tu fais pour moi. J’aime le pouvoir que tu me donnes quand je profite de ta gentillesse en exploitant tes bonnes intentions. Te faire te sentir mal me fait me sentir mieux. J’aime te faire sentir petite et insignifiante.

J’aime le fait que ta vie tourne autour de moi. Tu règles mes problèmes, résous mes histoires, soulages ma douleur. J’aime le fait que tu consacres tout ton temps pour moi, pas pour toi. Que tu me donnes toute ton attention.

J’aime te faire douter de toi-même et remettre en question ta santé mentale. Tu ne sais pas ce qui est juste ou ce qui est réel à moins que je ne te le dise.

“Je t’aime” signifie que j’ai besoin de toi parce que j’ai besoin de quelqu’un qui ne m’abandonne pas. J’ai besoin de quelqu’un que je peux utiliser comme un sac de frappe. Quelqu’un qui me fera me sentir bien.

J’adore la façon dont mes attentes envers toi augmentent constamment, alors que celles que tu as pour moi déclinent progressivement.

J’aime le regard de l’échec et de la déception sur ton visage.

Quand je dis “je t’aime”, je fais référence à l’amour de la haine pour toi. Je m’aime par procuration à travers l’amour que tu ressens pour moi. Et j’ai besoin que tu souffres parce que je déteste devoir compter sur toi pour ça.

J’aime la façon dont mon bonheur dépend de toi. J’aime ce que je ressens quand tu es près de moi. J’aime comment je peux me transformer en victime quand tu essaies de mettre en avant un de mes nombreux défauts de personnalité ou comportements nocifs.

J’aime la façon dont je te fais sentir horrible quand tu mentionnes quelque chose que j’ai fait qui t’as blessé.

J’aime savoir que tu ne me quitteras pas parce que tu es accro à cette relation toxique.

J’aime ta façon de me soutenir alors que je n’ai jamais besoin de te soutenir. Pourquoi le ferais-je d’ailleurs? Les choses que tu n’obtiendras jamais te font rester avec moi.

J’aime la façon dont tu penses être avec une personne qui t’aime. Mais je suis une personne qui montre l’amour et l’affection comme un outil de manipulation.

J’aime que tu aies besoin de moi et que tu penses être avec la bonne personne. Comment je t’ai fait sentir indigne et insignifiante.

Quand je dis “je t’aime” ce n’est pas ce que l’amour représente vraiment. Quand je dis “je t’aime”, ça veut dire que j’aime la façon dont tu respectes mes règles et comment tu vis à travers elles.

Tu dois savoir que je vais utiliser des mots blessants et des tactiques manipulatrices sous le couvert de l’amour. Tu ne me changeras jamais. On sait tous les deux que ce n’est pas réel. On devrait tous les deux savoir.

Cordialement,

Ton narcissique.”

https://thinkaloud.net/narcissist-says-love-means/
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Deg
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Message par Deg »

"Cordialement" :D
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meihra
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Message par meihra »

Il fait mal celui là :doute:
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Message par Sans Prétention »

Peut-on tout pardonner?

"Pardonner, ce n'est pas oublier, c'est réussir à apaiser la blessure suscitée par autrui."

(...)

Il y a quelques semaines, François Cluzet confiait lors d'une interview qu'il ne pardonnerait jamais à Bertrand Cantat d'avoir tué Marie Trintignant, son ex-compagne et mère de son enfant. Un cri du coeur qui fait écho en chacun de nous mais qui, aussi, interroge: vivre dans la rancoeur et le ressentiment n'est-il pas source de souffrance? Comment dépasser la haine que l'on éprouve pour celui ou celle qui nous a blessé?
De l'infidélité aux crimes les plus odieux, de la maltraitance infligée par un parent au meurtre d'un enfant, d'un(e) conjoint(e), tout est-il pardonnable? Si oui, que peut nous apporter ce pardon et comment y parvenir?

Un pardon délesté de sa dimension religieuse

"Ma réponse est oui, je suis, en tant que thérapeute, convaincue que l'on peut tout pardonner. Je pense même que plus la blessure est grave et plus le pardon peut être un facteur utile pour retrouver sa liberté et son bien-être psychologique. Mais attention, je parle là d'un pardon qui se rapproche plus du concept de la résilience que de la notion religieuse qu'on nous a souvent inculquée", répond la psychothérapeute Béatrice Voirin.

"Pardonner, prévient-elle, ce n'est pas oublier, c'est réussir à apaiser la blessure suscitée par autrui. C'est au fond assez égoïste, c'est se dire "Je ne suis pas responsable de ce qui m'est arrivé de douloureux, du mal que l'on m'a fait quand j'étais enfant par exemple, mais je peux à partir de maintenant décider de ne pas avoir à payer la double-peine, la douleur d'avant et la douleur de maintenant et je suis responsable du chemin que je vais prendre." Une façon, poursuit Béatrice Voirin, "de reprendre sa vie en main, de ne plus laisser le 'bourreau' guider notre vie."

Ce à quoi s'est employé Xavier, 43 ans, battu par son père lorsqu'il était enfant. "J'ai mis des années à ne plus ressentir cette colère, refusant de voir mon père, même au plus fort du cancer qu'il avait développé. Et puis à quelques jours de son décès, j'ai compris que si je laissais cette haine prendre le pas, je permettais finalement à mon père d'avoir le dessus, même mort. Alors je suis allé le voir une dernière fois et j'ai fait la paix. Je n'oublie rien, je n'excuse rien, mais j'ai pu pleurer sur sa tombe et je me suis délesté de ces sentiments qui m'empêchaient de vivre. Je ne sais pas si j'ai pardonné, mais je ne lui en veux plus et depuis, je vais mieux."

Pardonner pour (enfin) se débarrasser du statut de victime

"Pardonner implique de ne plus accepter d'être une 'victime' au quotidien et c'est parfois difficile", reconnaît Béatrice Voirin. Le libre choix de pardonner incombe en effet toujours à la victime, et plus la souffrance a été grande, plus la violence a été grande, plus c'est difficile. "Certains ne peuvent pas le faire, parce que cette haine, cette colère leur sert de béquille, de motivation pour continuer à vivre".

C'est le cas pour Cathy, qui ne parvient toujours pas à tirer un trait sur l'infidélité, des années durant, de son ex-mari. "Depuis cinq ans qu'il m'a quittée, pour une femme qu'il fréquentait donc bien avant qu'on se sépare, je n'arrive pas à cesser de lui en vouloir. Et je sens que d'une certaine manière, cette colère est devenue ma compagne. D'après ma psy, j'ai peur de m'en défaire, parce qu'une fois que je ne ressentirai plus cela, que me restera-t-il de notre mariage? J'ai l'impression que mes sentiments négatifs ont pris toute la place et que m'en débarrasser, c'est accepter le vide, c'est accepter que lui s'en sorte et moi non. Et en même temps, je suis consciente de faire du surplace."

Un processus qui ne se "décide" pas

"Dans les cas où le pardon est trop difficile à accorder, il faut laisser faire, attendre qu'un jour peut-être...ou pas. C'est un libre choix qu'il faut toujours accepter sans juger", commente Béatrice Voirin. Un avis partagé par la psychanalyste Laura Gélin. "Je n'aime pas tellement ce mot de 'pardon', trop empreint de morale religieuse. L'injonction au pardon peut provoquer pas mal de culpabilité chez ceux qui n'y parviennent pas. Notre rôle en tant que thérapeute est d'accepter le patient dans l'état où il se trouve. Pardonner est en effet souvent salutaire. Mais pour certains ce n'est tout simplement pas encore le bon moment. Je crois surtout que le pardon ne se "décide" pas. Il est le résultat d'un processus, d'un cheminement. Pour dépasser sa colère et sa haine, il faut avoir accepté de traverser ces émotions. Les avoir ressenties."

Autrement dit, oui au pardon lorsqu'il est l'aboutissement d'un travail sur sa souffrance, non au pardon s'il est destiné à nier cette souffrance, voire à la gommer. "La phase de catharsis est indispensable lorsqu'on a été victime de maltraitances, physiques ou psychologiques. La résilience ne peut se faire qu'au terme de cette phase là", résume Laura Gélin.

Pardonner oui, excuser non

"Pardonner ce n'est pas excuser, ni même absoudre, ce n'est pas non plus nier la faute, c'est la décision de ne pas, de ne plus vouloir se venger. De ne plus souffrir ", développe quant à elle Béatrice Voirin. "Cela n'implique pas non plus de vouloir relativiser l'agression. Ni même de devoir se réconcilier ou recevoir des excuses, même si les excuses sont souvent très salvatrices. On pardonne pour soi, avant tout, pour se libérer soi-même de la haine et du ressentiment."

La psychologue évoque à ce titre un documentaire réalisé sur "le chemin d'une femme vers le pardon qu'elle voulait accorder à l'homme qui avait assassiné son fils et qui attendait dans le couloir de la mort". "C'était bouleversant, passionnant. Elle racontait en être sortie tellement apaisée. Et fière aussi." Pour Béatrice Voirin, pardonner ne veut par ailleurs pas dire ne pas punir, sûrement pas". "Mais ça c'est le rôle, pour les cas les plus graves, de la justice. Elle est là pour ça. Et heureusement."

"Changer son regard sur ce qui nous est arrivé à défaut de pouvoir changer ce qui nous est arrivé"

Dans les faits, conclut Béatrice Voirin, pardonner se fait la plupart du temps en deux temps: "Il y a d'abord ce moment ou la personne prend conscience qu'elle est (encore) victime, prisonnière du ressentiment et du désir de vengeance et que le prix a payer est fort". Ensuite, il faut procéder à une "intégration profonde de la démarche de pardon". Cela implique de changer notre regard sur le monde, sur ce qui s'est passé": "puisqu'on ne peut pas modifier ce qui est arrivé, on peut modifier le regard que l'on porte sur ce qui nous est arrivé!"

Pour ce faire, la thérapeute recommande la pratique de l'hypnose, ou de la PNL (programmation neuro-linguistique), notamment. Margot, 32 ans, est parvenue grâce à l'EMDR à "sortir de l'enfer dans lequel une agression dans la rue l'avait plongée". "En parvenant à ne plus éprouver de terreur, à ne plus être obsédée par ce qui m'était arrivé, j'ai peu à peu réussi aussi à ne plus haïr celui qui m'avait fait ça. Je pensais que je n'y arriverais jamais, mais il est sorti de ma vie. Je ne lui souhaite pas de mal, pas spécialement de bien non plus, mais il n'est plus un sujet."

Enfin, constate Béatrice Voirin, "c'est beaucoup plus facile de pardonner après avoir été reconnu comme victime dans un premier temps et encore plus quand la personne qui nous a fait du mal veut bien le reconnaître". Mais, prévient-t-elle, ce n'est pas toujours possible -décès par exemple ou déni du bourreau- et comme c'est une démarche pour soi, une démarche intellectuelle, au fond, on peut aussi y arriver sans. Le secret résidant dans la dissociation "du pardon que j'accorde, personnel et égoïste, de la personne qui m'a portée préjudice".

Source : https://www.lexpress.fr/styles/psycho/d ... 4.amp.html
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Help120222
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Re: Billets d'humeur

Message par Help120222 »

Merci pour ce billet Sans Prétention 🙏
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Deg
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Sandwich à l'insu de son plein gré..

Message par Deg »

Texte glané sur le web:

Là je vais parler d'une récente qui m'a impressionné de son culot. Toujours nier, même avec la main dans le pot de Nutella, toujours nier, c'est la règle.

Je rencontre en début d'année une jeune femme, par le plus grand des hasards. Dans une supermarché, alors que je faisais mes courses avec les enfants, à un moment donné, ma fille, princesse notoire, veut absolument un truc et stagne devant alors que, comme chaque homme qui se respecte, les courses, on adooooore ça. Ma fille n'a pas un prénom commun. Je l'appelle et une autre gamine vient me voir en me disant que je l'ai appelée, sa mère suit derrière en demandant pourquoi j'appelle sa fille. Patati-patata, discussion, et je continue mes courses, avec échange de numéros, puisque deux divorcés en goguette, ça peut se retrouver devant un verre en fac l'un de l'autre.

On se retrouve un soir, on se plaît bien, on rigole bien, on parle sérieusement, on rigole sérieusement, on se mélange. Une bonne soirée.

Divorcée depuis quelque mois.
Difficile à joindre, toujours instigatrice des appels et des messages.
Je n'y prête pas trop attention.
Au bout de 2/3 semaines, je trouve quand même bizarre, cet absence de réponse de temps en temps, etc...

Au bar, juste quand elle se lève pour aller aux toilettes, elle laisse son téléphone sur la table, j'appelle, et c'est un nom de meuf qui s'affiche.
Hop là. Saucisson cosmique en approche.
Je creuse un peu, non, je vis seule, j'ai ma fille, bla blablabla
Mmmh
La dessus, un soir, on va manger au resto, et à peine assis je reçois un appel. C'était une copine, la meuf à sa table bossait avec le mari de celle que j'avais à ma table.
Et ils venaient d'acheter un appartement.
Une fois posé je la confronté avec ces nouvelles infos. En lui disant que si elle était mariée, elle aurait pu avoir un peu de respect et me le dire.
Que neni, nions en bloc.

Je laisse un peu de silence radio quelques jours, je fais quelques recherches. Et je tombe sur le mari en question sur les réseaux sociaux. Et quelle surprise de voir qu'on faisait ses tours de vélos vers chez moi où l'on se voyait avec sa dame.
Et oui, pas folle la guêpe, il y avait un traceur dans sa voiture. Il avait repéré où le signal s'arrêtait et cherchait où potentiellement elle avait pu se garer. Merci strava de montrer les traces via les applis GPS.

J'ai donc mis la trompeuse au courant, que je savais qu'elle était mariée, et qu'elle avait acheté un appartement avec son.mari, que lui avait dû mettre un traceur dans sa caisse, et qu'il cherchait où elle passait certaines de ses soirées.

Elle a toujours nié, pas de mari, pas d'appartement, elle est célibataire.
N'étant pas très fan des triangles amoureux, j'ai préféré passer mon tour.

Elle m'a rappelé plusieurs fois, parce que voilà, c'était fun avec moi, mais elle a toujours nié être marié ou être en en couple.
Je l'ai bloqué, je n'avais pas envie d'emmerdes en plus. J'en ai eu assez.
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Sans Prétention
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Re: Billets d'humeur

Message par Sans Prétention »

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Re: Billets d'humeur

Message par Mitsou78 »

@ SP: Guérir c'est se pardonner à soin même, à l'autre si l'on veut que le couple perdure, ce qui ne veut surtout pas dire excuser, parce qu'il n'en existe aucune tant qu'il y avait à l'instant T d'autres solutions à adopter face au problème personnel vécu....
Enfin je crois, et c'est ce qui m'anime.

:fleur
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Re: Billets d'humeur

Message par Fishbone »

Yop,

Je pense que le pardon (s'il a lieu) ne fait pas forcément partie de l'étape de la guérison.

Mais que cela peut venir lors de l'étape d'après, la reconstruction.

En effet, ne pensez-vous pas que lors de la guérison, on panse nos plaies, ce qui est déjà pas mal (on retrouve le sommeil, le sourire, on ne prend plus 20 xanax par jour etc).

Le pardon (même s'il n'est pas obligatoire) sera plus propice à être "donné" lorsque les choses s'apaisent dans nos têtes. Donc une fois les plaies désinfectées.

Cela dit, je pensais ne jamais pouvoir pardonner. Ce n'était même pas un but lors des 3 années où nous avions décidés de reconstruire notre couple. On me disait "on oublie pas, on apprend à vivre avec". Ben je pense qu'en pardonnant, on vit vachement mieux avec.

En réalité, ce pardon est venu tout seul. Lorsque j'ai arrêté d'y penser. De me triturer l'esprit pour savoir si oui ou non, il fallait pardonner. Ou si je le voulais réellement. En me concentrant sur moi(reconstruction), le pardon s'est imposé de lui-même. Et perso, c'est une fierté. Une des choses positives que j'ai su tirer de toute cette merde, réaliser que j'avais pardonné ce que je pensais absolument impossible.

Autant pour les personnes qui ont décidés d'essayer de sauver le couple (j'en ai fait partie), que ceux qui décident de se séparer en bons termes(j'en fait partie), le pardon ne se donne pas. Je pense qu'il s'acquière, ou qu'il vient naturellement le jour où les blessures sont suffisamment cicatrisées pour que notre esprit puisse passer à une autre étape.

Ce que je voulais dire, c'est qu'il ne faut pas s'en vouloir de ne pas pardonner "assez vite" (en cas de reconstruction du couple), je me suis évertué à le faire sans résultat, car je n'étais pas prêt, pas assez guéri pour ça.

Le pardon m'a permis quitter mon ex-femme et d'entreprendre une relation parentale très constructive et bénéfique pour les enfants (cette situation est la même au final que la reconstruction du couple, le but étant de s'entendre à nouveau).



:A+
« On a deux vies, et la deuxième commence quand on se rend compte qu’on n’en a qu’une », Confucius.
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Re: Billets d'humeur

Message par Help120222 »

Salut,

Le pardon, s'il est accordé trop vite, ne fonctionne pas.
Je crois, d'après ma courte expérience (bientôt 6 mois après la découverte), qu'au début, on est tellement blessé qu'on est prêt à tout pour oublier. On s'aperçoit très vite que cette histoire pue trop fort pour qu'un simple pardon nettoie la plaie. Il faut d'abord rétablir la confiance. Le pardon se sera plus tard quand la reconstruction sera effective et que beaucoup d'eau sera passée sous les ponts.
Avec ma thérapeute, on décortique à chaque séance un peu plus. On est arrivé au stade où ce qui fait que je tourne en rond et gratte ma cicatrice est en fait l'humiliation que j'ai subi, moi qui croyais que tout était sous contrôle.
J'ai pardonné un peu vite. Le 2eme pardon, le véritable sera plus tard. Je sais qu'il me faudra qu'une année soit passée. Faire le deuil de ce qu'on a perdu est plus long que ce que les revues racontent.
Et je suis d'accord donc avec toi Fishbone. Nous avons choisi la reconstruction.
Bonne fin d'après midi.
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Mitsou78
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Re: Billets d'humeur

Message par Mitsou78 »

Nous sommes donc bien d'accord, se soigner c'est se pardonner à soi-même, pas à l'autre.
Le pardon à l'autre intervient que si l'on souhaite reconstruire avec et il ne se donne pas, il s'acquiert.... et n'oblige aucune excuse, l'acte et le choix de cet acte précisément, ne pouvant n'en obtenir !!!!
L'amour ne se fait bien que l'après-midi. Onze fois sur dix, l'adultère découle du fait que les époux se fréquentent seulement le soir. F. Dard
Pour une femme adultère, le premier amant seul compte, après ils ne se comptent plus. HF Amiel
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Re: Billets d'humeur

Message par Sans Prétention »

Sans Prétention a écrit : lun. 28 nov. 2022 18:33 il est démontré que la recherche d'extérieur n'est pas toujours corrélé à la qualité du sexe dans le couple. C'est pas moi qui le dit : c'est les cf sur Gleeden !
Malheureusement... a écrit : lun. 5 déc. 2022 17:09 - Lui : je me masturbe sous la douche en pensant à toi
- Elle : moi non, mon homme s’occupe bien de moi
- Lui : alors pourquoi vouloir baiser ensemble ?
- Elle : parce que j’en ai envie
Il existe pour chaque problème complexe une solution simple, directe et fausse (H.L. Mencken)
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Sans Prétention
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Pourquoi certains se lassent-ils vite en amour ?

Message par Sans Prétention »

Par Raïnat Aliloiffa
Publié le 28/08/2018 à 16:18, Mis à jour le 03/08/2022 à 11:00


Les débuts d'une relation amoureuse ont beau être teintés de passion et d'intensité, pour certains cela finit toujours par retomber comme un soufflé. Deux spécialistes interrogent notre psychologie et notre société pour expliquer le phénomène.

Au début de la relation, l'envie d'être avec le nouveau partenaire prend au ventre. Puis l'excitation des débuts baisse progressivement en intensité, jusqu'à en laisser certains fatigués, désenchantés, lassés d'une routine. Dans certains cas, le schéma peut même constamment se répéter. Selon le psychologue Yves-Alexandre Thalmann, et le psychosociologue Jacques Salomé, le phénomène semble être de plus en plus fréquent. Une insatisfaction chronique dûe à certains traits de personnalité bien sûr, mais aussi à la société dans laquelle nous évoluons.



Certains d'entre nous se lassent rapidement d'une relation amoureuse. Qu'est-ce que cela veut dire concrètement ?

Jacques Salomé. L'amour se vit toujours au présent. Au début de la rencontre, il est de l'ordre de la grâce qui émerveille, et par la suite, il sera de l'ordre de la création, ou de la destruction. C'est à ce moment qu'intervient la lassitude. Un mal-entendu ou un piège dans la relation, provoque chez certaines personnes un moment d'ambiguïté qui peut les pousser à se lasser trop vite. Cela devient souvent source de souffrance quand l'un prend la décision de quitter l'autre sans vouloir réellement se séparer, car les sentiments existent encore mais l'un des deux partenaires vit difficilement la nature de la relation qui lui est proposée ou imposée.

Yves-Alexandre Thalmann.-
Il faut dire aussi que nous vivons dans un modèle romantique qui nous induit en erreur. On nous fait croire que l'amour c'est la phase passionnelle alors que ce n'est qu'une petite partie du cycle amoureux. Lorsque cette phase s'achève, on ne travaille pas assez et on n'est pas suffisamment patient pour mener la relation dans une autre dimension. La personne a l'impression qu'elle n'est pas pleinement épanouie. Elle se concentre sur ce qui ne va pas plutôt que sur ce qui va. Au lieu d'y travailler, il est plus facile pour certains de tout arrêter et de recommencer avec un ou une autre.

J.S.- Si le couple se désunit par lassitude, c'est souvent parce que ses protagonistes n'ont pas su trouver les moyens de communiquer. Ils n'ont pas su créer une relation de partage mutuel qui permet à chacun d'exister à part entière dans la relation. Le désamour est un sentiment. C'est ce que j'appelle la "désertion de l'amour", quand la flamme est remplacée par un pincement au cœur.

Y-A.T.- En réalité, s'il s'agit de lassitude, en remettant un peu plus de vie, d'initiatives ou de nouveautés dans la vie de couple, on peut y reprendre goût. Mais dans le cas d'un désamour, rien n'y fera malgré tout cela.


Y-a-t'il des personnalités, des profils, qui se lassent plus que d'autres ?

Y-A.T.- On remarque effectivement que certaines personnes sont davantage à la recherche de stimulations, d'expériences nouvelles, d'excitation émotionnelle. Et en règle générale, on retrouve tout cela au début d'une relation. Il y a cette idée d'intolérance à l'ennui, à la routine et c'est un trait de personnalité qui s'inscrirait dans notre structure psychique. Ce sont généralement des personnes qui se lassent plus vite des situations de manière générale d'ailleurs. Alors que d'autres s'adaptent plus facilement à la routine.



Ce sont donc des personnes qui ont une idée bien précise de ce qu'est l'amour ?


Y-A.T.- Oui, mais ils n'en sont pas totalement responsables. Notre société encourage cela. Si l'on regarde la littérature, le cinéma ou autres, ce que l'on nous propose comme modèle de relation romantique est un couple qui est en train de se former sous le regard du public. Et non un qui se connaît et dure depuis des années. On a tendance à croire que l'amour se résume à cela. Ces personnes sont donc amoureuses du fait même de tomber amoureux.

J.S.-
N'oublions pas non plus que ce qui maintient deux êtres ensemble dans la durée n'est pas le sentiment d'amour, mais la qualité de la relation qu'ils vont se proposer l'un à l'autre. Il ne suffit plus de compter sur la présence des sentiments que nous ressentons, mais de renforcer les liens, au lieu de les maltraiter, de mieux dynamiser les forces de rassemblement et de rapprochement.


S'agirait-il d'un phénomène qui touche de plus en plus de gens de nos jours ?

J.S.- Je pense que nous allons être confrontés de plus en plus à ce phénomène. Nous vivons dans une société qui favorise une certaine éducation de consommation dans tout domaine, y compris dans les relations humaines. Je serais tenté de croire que les hommes et les femmes d'aujourd'hui ne s'aiment pas suffisamment pour pouvoir être dans un "don d'amour". Je pense qu'ils vivent dans des "pseudo-amours" créés sous l'emprise d'une influence. Si je suis dans un amour de consommation, j'aime surtout l'amour que l'autre a pour moi. Je le consomme et j'en use.

Y-A.T.- Je considère également que nous sommes dans une société de consommation qui a exacerbé nos désirs. Dès que l'on obtient ce que l'on veut, il faut absolument le remplacer par un produit meilleur. Et on reproduit le même schéma avec les humains. Mais cela est également dû au fait que l'on a une multitude de choix. Nos ainés choisissaient leur partenaire dans le même village qu'eux ou le village voisin. Alors que maintenant,il suffit d'un clic pour trouver un autre compagnon. Lorsqu'il y a un désaccord, c'est plus facile pour certains d'aller voir ailleurs et trouver celui qui correspond à leurs attentes.


Pour y remédier, il faudrait alors avoir peu de choix ?

Y-A.T.- En réalité, plus on a d'options, plus on est insatisfait, parce que dès que l'on choisit une personne ou un produit, parmi tant d'autres, on se demandera toujours si on a pris le bon, si on n'aurait pas dû se prononcer pour un autre, ou attendre. Tandis que lorsque le choix est restreint ou qu'il n'existe pas, on s'adapte et apprécie ce que l'on a. De plus, lorsqu'une personne est trop disponible, on s'en lasse plus rapidement, on la désire moins car on est poussé à vouloir ce que l'on n'a pas. La clé est donc de se priver l'un de l'autre par moment, pour mieux se retrouver et s'apprécier. Enfin, il faut penser à sortir de la routine de temps en temps. Faire de nouvelles expériences stimulantes car les personnes qui se lassent sont souvent en manque de cela.

J.S.- Pour rendre durable une relation, il faut l'entretenir. C'est à dire qu'il est nécessaire de la nourrir de messages positifs, valorisants, vivifiants, et éviter trop de messages toxiques dévalorisants, menaçants, culpabilisants. Ils peuvent empoisonner le quotidien et blesser le désir de poursuivre ensemble les projets d'une vie commune. Pour faire avancer la relation, le couple peut également proposer de nouvelles bases dans lesquelles chacun d'eux peut redéfinir les attentes, les apports, les zones d'intolérance spécifiques à la personne qu'il est devenu. Cette démarche positive permet de réadapter la relation, lui donner une harmonie nouvelle. Enfin, il est nécessaire d'être une personne douée d'une autonomie affective et matérielle suffisante pour ne pas faire dépendre la satisfaction de ses besoins à l'autre. Avoir une sécurité intérieure élevée, qui évitera de déposer ses peurs et ses angoisses sur son ou sa partenaire, ou de le/la rendre responsable de son bien être ou mal être.



Ces personnes vont-elles arrêter un jour de se lasser ou sont-elles vouées à être seules ?

J.S.- Il n'y a pas de règles qui puissent régir, contrôler, ou guider l'amour. Mais pour atteindre un amour réel il nous faudra grandir, apprendre à être indépendant, développer la capacité de s'engager, de s'allier, d'envisager un projet de vie en commun. Il est important de s'interroger d'une part sur la qualité de l'amour proposé et reçu, et d'autre part sur sa viabilité, en acceptant de le nourrir par une relation de qualité dans laquelle chacun aura le sentiment de croître et de se respecter.

Y-A.T.- Il est difficile de savoir si ces personnes finiront par arrêter de se lasser. Certains trouveront un partenaire suffisamment stimulant, d'autres seront remis en question par les aléas de la vie (deuil, maladie, accident, etc.). Mais d'autres encore resteront bloqués dans ce cycle de lassitude. Quoi qu'il en soit, à partir du moment où la souffrance existe, cela vaut la peine de chercher de l'aide.

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