Anecdote d'hier soir, j'ai un peu parlé avec ma femme (enfin plutôt elle voulait discuter et j'étais détendu alors pourquoi pas).
Elle a relancé le sujet de l'alliance. D'habitude je n'avais d'arguments sur ces objets que par rapport aux voeux prononcés lors du mariage en mettant l'alliance à l'autre (symbole de mon amour et de ma fidélité).
Mais là je m'y suis pris autrement. Je lui ai en gros dit que ce qui me vexait dans le fait qu'elle la porte encore, c'est que ça me donnait la sensation qu'elle la portait comme un trophée, surtout si elle la gardait en couchant avec d'autres hommes.
Que ça faisait genre : "regardez, je fais cocu mon mari".
Et là elle l'a retirée.
C'est con, c'est un détail, mais moi ça me fait du bien.
Sinon @ Sans Prétention :
J'apprécie énormément tes interventions, construites, argumentées et ponctuées d'exemples. C'est très enrichissant et merci de prendre le temps de faire ce genre de post.
Sinon pour te répondre sur certains points, car je me rends bien compte que s'exprimer à l'écrit sur un forum ne permet pas forcément d'exprimer les choses comme elles devraient l'être, je vais ajouter quelques éléments qui feront peut-être avancer ou non le schmilblik :
1) Sur le partage des tâches, non je ne fais pas tout. Ca c'était en effet la situation précédente. Financièrement on partage (à la hauteur de nos revenus mais on partage). Ce n'est pas qu'elle n'en fout pas une, mais que j'en fais plus qu'elle, et principalement à cause de la situation actuelle. En effet moi je suis en télétravail et pas elle, et en maniaque que je suis je ne peux m'empêcher de faire un peu de ménage chaque jour, du coup elle n'a quasiment pas à en faire le soir ou le week-end. Mais elle en fait quand même déjà plus qu'avant. Et mon but est que le partage soit 50/50 dès que je pourrai retourner travailler sur mon site.
Je ne peux pas dire non plus que j'exige qu'elle n'aille pas voir ailleurs.
On est d'accord qu'on est officiellement séparés (le coup des alliances en est un symbole).
Mais ce qui me fait le plus de mal, c'est qu'elle aille voir des hommes mariés. Qu'elle se rabaisse à ça. Ca reste la mère de ma fille, et de l'entendre dire : "Mais j'en ai besoin" ça me fait mal. Qu'elle ait besoin de coucher avec des hommes mariés pour exister, de faire du mal à d'autres (au sens où elle rend aussi des femmes cocues), c'est difficile à encaisser. J'arriverais probablement mieux à accepter qu'elle sorte avec un homme célibataire et que ça ne fasse de mal à personne.
En ce qui me concerne, j'exagère peut-être en utilisant le mot rabaisser en ce qui concerne rencontrer quelqu'un. Mais c'est surtout que les plans d'un soir, ça ne m'intéresse pas. Du coup si vraiment je rencontrais quelqu'un de bien, je ne m'imaginerais pas lui imposer une situation pareille. Je préfèrerais clairement attendre d'être définitivement seul pour être en totale liberté vis à vis de cette éventuelle autre personne.
2) Vis à vis de la thérapeute, en fait ce n'est pas tant que je ne sois pas d'accord avec ses analyses, que de son manque d'analyse et d'accompagnement. En effet, elle s'est contentée de nous écouter à tour de rôle. De reformuler nos propos (en sachant que ma femme prenait un temps fou à s'exprimer du coup les séances n'avançaient pas). Elle refusait que l'on parle du quotidien et du coup les discussions étaient toujours dans les nuages. Elles ne nous apportait aucun outil pour nous aider dans notre communication... bref je trouvais ces séances quasi inutiles.
Quand j'en ai discuté avec ma psy qui est aussi psychologue conjuguale ça l'a choquée. Qu'elle ne nous donne aucun outil ou exercice pour tenter de communiquer correctement dans le quotidien notamment. Après c'est vrai que ma psy est une thérapeute comportementaliste, donc très dans le pragmatisme, les exercices à faire entre chaque séance, l'analyse scientifique par des tableaux... Moi ça me va super bien parce que je suis comme ça.
Et sinon les rares fois où cette psy a pris la parole, c'était pour partir dans des délires que je comprenais pas. Je le lui disais, mais elle m'ignorait presque et ne reformulait pas. Et au final, au bout de 7 séances, la conclusion c'était que c'était ma femme qui avait besoin d'une thérapie et que je ne servais pas à grand chose...
Sinon concernant le 2e 2), "fils ou filles de cocu.e.s" est-ce que tu parles du post "Famille, enfant" de la catégorie sondages ou d'un autre ? Si c'est d'un autre je ne vois pas trop où se trouve ce post (même avec la fonction recherche je ne trouve pas de post avec ce nom). Si tu as un lien je suis preneur car cela m'intéresse grandement.
3) Ma femme m'a promis qu'intra muros ça n'aurait pas lieu. J'espère qu'elle sera au moins honnête sur ce point. J'ai été clair sur le fait que ce serait intolerable.
4) L'alternance des sorties pour surveiller la petite, on a convenu de mettre ça en place. Mais pour le moment les sorties... Donc dès que possible ça servira.
Et sinon, je reviens sur ton dernier paragraphe :
Bon ben t'as tout dit. Je ne suis plus si impressionné de voir que c'est un schéma commun (même si ça fait toujours mal je ne vais pas le cacher). C'est à se demander si ce ne serait pas possible de faire une liste presque exhaustive des schémas de cocufiage vu qu'ils se retrouvent visiblement souvent de ce que j'ai lu ici...Mais déjà, puisque tu posais la question plus haut, elle n'est pas exceptionnelle : femme immature dépendante affective, prisonnière de son image de mère qui a pas fini son adolescence, qui a l'impression de ne pas avoir vécu, étouffée par ses non choix de vie, qui trouve un second souffle dans des bras étranges et étrangers en pensant accéder à la liberté pour au final retomber dans une nouvelle dépendance... C'est un classique du genre.
Après je mesure le parcours effectué en un an pour ma part : Je n'y aurais pas cru il y a un an (comme beaucoup de cocus j'ai l'impression), je l'ai pris dans la gueule il y a environ 6 mois, et là je le prends avec un petit baume au coeur qui ne me gâchera pas la journée. Ca va je pense que j'avance, même si de nombreux progrès restent à faire comme on le dit ici.