Ces derniers jours, le manque de sommeil et l’absence de réponses (avocat, psy, ex) ont pesé très lourd.
Je suis passé en coup de vent sur le forum, incapable d'écrire.
Je viens d'envoyer un mail à mon ex, que j'aimerais vous partager. J'ai juste supprimé les noms par souci d'anonymat.
Bonjour,
Si tu veux que notre relation s’améliore à moyen terme (soyons réalistes), il va te falloir prendre tes responsabilités et faire le travail de réparation dont j’avais besoin ces quatre dernières années et que tu n’as pas fait. Ton argument n’est pas recevable : « J’ai fait mon maximum » ⇔ je ne pouvais pas faire plus ⇔ ce n’est pas de ma faute.
Si tu ne le fais pas pour nos échanges futurs, fais-le pour nos enfants car mon état a un grand impact sur notre vie (notamment en termes de motivation). Aujourd’hui il a neigé pour la première fois de l’hiver, et je n’ai pas pu sortir jouer avec eux car j’étais bloqué dans cette histoire.
Je vais donc reprendre depuis les évènements de 2020 qui ont causé les traumas que je porte actuellement. Je sais que nous avons tous deux des torts passés, maintenant nous n’étions pas les mêmes à 20-25 et 25-30 ans. Et que tu veuilles le reconnaître ou non, j’ai changé sur de nombreux points. J’en tiens pour preuve les nombreuses relations amicales que j’ai pu créer à {Employeur 1} (oui, superficielles, puisque je ne suis resté en contact qu’avec une seule personne, mais si tu veux nous comparer n’oublie pas l’élément « jolie fille » qui facilite grandement les choses). Bref, s’il y a des points plus anciens dont tu veux parler, je reste ouvert sur le sujet.
Lorsque tu as commencé ton travail aux {Employeur 2}, le contact avec tes collègues a réveillé des envies chez toi. Trouver cette vidéo sur notre ordi t’a donné l’opportunité d’ouvrir la discussion mais l’envie était déjà présente.
- On est bien d’accord ?
Lors de cette discussion, nous avons convenu ensemble que notre famille était ce que nous avions de plus important, et que si l’un ou l’autre ne le sentait plus, les deux devaient arrêter. C’était la règle de base pour protéger notre famille et notre couple. Au lieu de ça, je t’ai dit à plusieurs reprises vouloir arrêter, ce à quoi tu m’as répondu : « Si je perds ce que j’ai, je t’en voudrai énormément et on va se quitter ».
Tu n’as pas respecté cette règle que nous avions choisie ensemble, et qui était la condition nécessaire pour que j’accepte. Tu m’as piégé, et mis devant le choix horrible de briser notre famille en portant une part de responsabilité puisque j’avais accepté notre marché, ou d’endurer cette situation qui me faisait souffrir à un point que tu n’imagines pas. Tu t’es retrouvée dans cette vie de musique, bédot, alcool, bouffe, et cul. Et au lieu de prendre tes responsabilités et de choisir de vivre la vie que tu souhaitais, tu as voulu avoir le beurre et l’argent du beurre. Profiter égoïstement de ce dont tu avais envie, peu importe à quel point ça me détruisait. Tu avais un mec pour t’éclater, et un autre pour s’occuper de tes enfants et rénover ta maison.
- J’attends de toi que tu reconnaisses les faits, et des putains d’excuses. Répétées.
Au passage, je ne te pardonne pas les photos de cul que tu as envoyées à {Homme 1}. Tu savais que c’était une chose dont j’avais très envie, et tu t’es débarrassée de moi ce soir-là pour réaliser ce même fantasme avec lui. Et quand je suis venu te confronter à ce sujet, tu t’es mise en colère. Tu as été outrée que j’aie regardé dans ton téléphone, alors que je te l’avais demandé et que tu me l’avais donné pour envoyer les photos des poussins à {Femme 1}. Je n’avais pas ouvert tes textos, juste le dossier de photos et j’étais tombé sur celles-là. Tu n’as jamais reconnu la peine que tu m’avais faite ni ne t’es jamais excusée pour ça.
- J’attends de toi que tu le fasses, +++
À partir du moment où tu as commencé à travailler à {Employeur 3}, ça a sonné le glas de ta relation avec {Homme 1}, qui battait déjà de l’aile. Tu as trouvé ailleurs l’occasion de faire la fête et tu n’as plus eu besoin de lui.
Lorsque l’histoire avec {Femme 2} a éclaté, j’étais dans un état psychologique extrêmement faible, et j’étais trop content d’être débarrassé de {Homme 1} pour chercher à comprendre, d’autant plus que sa réaction a tué dans l’œuf ce qui aurait pu être.
Maintenant, ne crois pas une seule seconde que j’ai gobé le « on a juste discuté ». Je sais reconnaître l’état émotionnel dans lequel était {Femme 2}, pour l’avoir déjà bien vécu. Et passée l’histoire avec {Homme 1}, nous n’avions jamais convenu d’une vie libertine, où tu pouvais t’ébattre avec qui tu voulais. À cette époque, je t’avais même dit « Nous ne sommes pas libres », ce dont tu avais convenu.
- J’attends de toi que tu reconnaisses les faits, et les excuses qui vont avec.
À l’automne 2020, nous avons rediscuté de tout ça, et je t’ai entre autres dit que pour que nous restions ensemble, j’avais besoin de ta fidélité et tu as accepté.
Nous avons déménagé en juillet 2021. Tu as perdu le cercle d’amis que tu avais à {Ville 1}, la vie sociale avec la danse, le {Lieu 1}, etc. Et en deux mois tu as craqué.
Tu es repartie là-bas retrouver cette vie que tu voulais, et le cul a repris (d’après ce que tu m’as dit, je n’ai aucun moyen de savoir si c’était déjà arrivé avant).
Tu savais ce que je voulais et ne voulais pas, mais une fois encore tu as choisi égoïstement de garder un mec pour gérer et un pour t’éclater.
Au passage, tu as voulu adopter {Chien 1} alors que tu avais déjà entamé cette relation adultère, et lorsque je t’ai dit que pour moi c’était trop tôt vu l’état de la maison et les conditions dans lesquelles nous vivions (sans parler des contraintes d’avoir un enfant de 4 ans), tu m’as répondu « Je veux avoir un chien, si ce n’est pas possible avec toi, je te quitte ».
- Sur ce point, tu m’as fait du chantage, alors qu’en plus tu avais déjà rompu tes engagements. Pareil, reconnaître les faits et excuses.
Durant toute cette période, tu as joué des libertés que je consentais à t’offrir, en reconnaissant ton besoin social, en respectant ton intimité (je n’ai jamais regardé dans ton téléphone malgré tous les red flags), et tu as joué de mes traumas, d’enfance (je ne veux pas être comme mon père), et acquis avec toi (je vois des choses qui n’existent pas parce que j’ai besoin de me faire soigner de l’histoire avec {Homme 1}).
Aucun mec ne fait à ce point confiance à sa compagne, et j’ai bien fouillé le sujet ces deux dernières semaines. Moi je peux dire que je t’ai donné le maximum, aucun autre mec ne donne plus.
Lorsque je t’ai parlé de faire la circoncision pour régler définitivement le problème du phimosis (problème que j’ai mis longtemps à reconnaître, j’en suis sincèrement désolé, je n’avais pas mes capacités d’écoute et d’empathie actuelles durant nos premières années ; j’aimerais cependant te faire remarquer que je l’avais reconnu avant janvier 2020, pour avoir subi une première opération en 2017 ; ce n’était pas la conséquence de toutes ces histoires), tu étais dans ce schéma où tu t’éclatais ailleurs. Tu savais que ça ne changerait rien pour notre couple, et tu n’as pas cherché à me dissuader de subir cette mutilation (le fait qu’elle soit relativement commune ne change rien à sa nature). Tu m’as juste dit « N’en attends pas trop ». Je m’investissais pour que notre relation fonctionne mieux, alors que tu mentais pour avoir tout ce que tu voulais.
Même principe, durant toute cette période tu m’as volé ma liberté de choix sur l’investissement matériel. Nous avons, entre autres (il y a tous les investissements sur la maison) acheté une nouvelle voiture, que tu as même prise pour aller te faire engrosser deux jours plus tard. Si j’avais eu connaissance des faits, j’aurais choisi différemment.
- Reconnaître, excuses…
Je passe très rapidement sur ta grossesse et ton avortement, car en janvier/février 2022, sans preuve concrète, je pensais que c’était surréaliste. J’ai eu le doute en janvier en voyant tes seins grossir, et en février avec tes saignements et ton hospitalisation, mais je pensais « C’est trop gros, elle n’a pas pu faire ça et me mentir à ce point ».
Avec le SMS fatidique d’avril, l’histoire avec {Homme 3} a éclaté. Une fois encore, je ne l’avais pas cherché. Je voulais juste valider un paiement en ligne.
Une des premières choses que je t’ai demandées était de rompre tout contact avec lui dans les plus brefs délais. Tu auras mis plus de deux mois à le faire. C’est un manque de considération énorme pour ce que j’ai pu éprouver, et au regard de la lettre dont j’ai connaissance, tout en sachant qu’il venait d’acheter une maison, je ne peux pas croire que tu n’aies pas sérieusement envisagé de partir vivre avec lui.
- J’attends des éclaircissements, et des excuses.
En faisant le choix de rester avec moi, tu choisissais également une vie qui me convienne. Et tes engagements pris en thérapie de couple étaient très clairs : tu ne voulais plus de double vie, tu ne voulais plus mentir et être honnête envers moi. Un conseil, ne cherche surtout pas à jouer sur les mots. De toute façon si tu as fait autant d’efforts pour cacher cette relation, c’est que tu savais très bien que tu ne pouvais pas avoir les deux.
Je ne sais plus exactement de quand date ton amitié avec {Homme 4}, et à quel moment tu as commencé à dormir à {Ville 2}. Quoi qu’il en soit, c’était le cas en juin 2022.
Malgré toutes les blessures que tu m’as infligées, j’ai reconnu ton besoin de vie sociale, de faire la fête, d’avoir un ami proche (« confident », même si le terme me nouait le ventre puisque tu avais déjà appelé {Homme 3} comme ça), ainsi que ton besoin de te reposer (temps gagné sur les trajets et charge des enfants et des chiens en moins).
J’ai pris sur moi, en dépit de tout ce que je ressentais viscéralement, pour que tu puisses vivre comme tu le souhaitais, tant que tu tenais tes engagements.
Chaque fois que tu découchais, je savais qu’il était possible que ça se finisse au lit avec un autre.
Je l’ai enduré, par amour pour toi, en m’accrochant à la parole donnée.
Je t’ai sentie différente sur les mois qui ont précédé l’explosion finale. Plus distante avec moi, plus facilement irritable à la maison… Ça m’a énormément rappelé la période où tu cachais ta relation avec {Homme 3}.
Ton retard de règles (je n’en suis toujours pas convaincu, d’ailleurs ta tisane abortive n’est plus sur l’armoire de la chambre d’amis) a été la goutte de trop. Le trauma a pris le dessus, et cette fois j’ai cherché les preuves. Je voulais trouver le ticket d’achat d’un test de grossesse, ou tout autre élément pouvant confirmer mes soupçons.
J’ai trouvé la mauvaise preuve, mais ce que je ressentais était justifié : tu as bel et bien manqué à ta parole et abusé une fois de plus de ma confiance. Tu n’as pu le faire que grâce à cette parole, et à celle d’{Homme 4}, qui m’avait inspiré confiance.
Autant te dire que je ne suis pas prêt de refaire confiance à quelqu’un.
- La totale…
J’ai conscience de la personne que je suis. Je suis parti de très bas dans la vie, et ai cherché à me reconstruire seul. J’en suis sorti une personne introvertie, maladroite sur le plan social, qui manque d’initiatives et qui n’apprécie pas la vie au même titre que toi. Je noterais tout de même que j’ai évolué durant toutes nos années passées ensemble, et même si la phrase précédente reste d’actualité, elle ne l’est pas autant que lors de nos premières années.
Maintenant ce que j’ai eu à endurer et les traumas que j’ai porté durant les quatre dernières années ont fortement déteint sur mon comportement au quotidien. Tu as créé un cercle vicieux dans lequel je ne pouvais pas m’épanouir et t’offrir la vie que tu voulais à la maison.
D’autant plus que tu m’as abandonné sur le chantier de rénovation. Tu as préféré me laisser porter ça seul (à 95 %) et aller vivre l’instant présent ailleurs.
Nous nous sommes mis ensemble avec le projet de fonder notre famille et de construire notre vie tous les deux.
Ce projet a été remis en question à plusieurs reprises (avec {Homme 1}, avant de toucher les subventions qui maintenant nous menacent, après {Employeur 3}, après {Homme 3}), et à chaque fois tu as exprimé le souhait de continuer avec moi. Tu l’as fait en connaissant les conséquences d’une rupture sur notre famille, sur nos projets et nos finances. Tu as également été témoin de la souffrance que j’ai endurée, même si tu n’as aucun moyen d’en prendre la mesure.
Et pourtant, à chaque fois, tu as menti et n’as pas tenu tes promesses.
Lorsque tu t’es rendu compte que la vie que j’avais à t’offrir ne te convenait pas, tu aurais dû prendre tes responsabilités et porter le poids de notre séparation. Ce choix nous aurait coûté, mais nous aurions pu tous deux garder la tête haute.
Maintenant, je suis écrasé par ces échecs, par ces trahisons et par toute la souffrance que j’ai endurée pour sauver notre famille, pour le résultat que l’on connaît.
Je ne parle pas de toi, c’est volontaire. Tu portes le poids de tes choix. Je n’en ai pas eu, tu m’as fait croire que j’en avais, mais c’était une illusion. Toi seule a eu toutes les cartes en main ces trois dernières années.
- J’attends de toi que tu reconnaisses ces faits.
Je te considère comme une personne égoïste, lâche, et immature.
On s’est probablement mis ensemble et avons eu nos enfants trop tôt. Je pense que tu t’es réveillée fin 2019, que tu t’es rendue compte que tu voulais une autre vie mais que tu étais coincée avec les enfants. Même si tu t’en es servi à plusieurs reprises comme menace, tu ne m’as jamais quitté. Tu es restée pour garder ta famille, mais tu as fait en sorte de vivre comme tu l’entendais sans respecter notre couple et en dépit de ce que cela me faisait.
J’ai toujours tout misé sur notre couple et notre vie de famille. Et tu m’as manqué de respect, menti, fait croire ce qui t’arrangeait, pour être gagnante sur toute la ligne.
Peu importe que j’aie pu te laisser vivre en dehors de notre famille comme aucun autre ne le fait, il a fallu que tu ailles jusqu’au bout. Il te faut tout.
Maintenant nous n’avons plus rien. Que des miettes, de famille, et matérielles.
Si tu as ne serait-ce qu’un dernier doute sur mes intentions, NOUS NE SERONS PLUS JAMAIS UN COUPLE.
Je ne veux plus avoir le moindre lien financier ou administratif avec toi. Je ne veux plus être financièrement responsable de tes actes à 50 %. Je veux la rupture du PACS et le partage des biens. Et je veux que ce que j’ai enduré rentre en ligne de compte dans le calcul.
Si nous devons rembourser 20.000 € à l’état, tant pis. Ce sont les conséquences de tes choix, et je devrai les porter malgré tout.
Je veux être libre de cette relation toxique, et disponible pour une femme qui me corresponde, si je la trouve un jour.