Coach en adultère: Quand l'infidélité devient un business

Quel comportement adopter face à l’adultère, comment réagir? Beaucoup de questions, quelques débuts de réponses. Ne pas poster de témoignage dans cette rubrique.

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SOS cocu
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Coach en adultère: Quand l'infidélité devient un business

Message par SOS cocu »

Il y a quelques jours, je suis tombée sur un article concernant une sexologue londonienne, Louise Van der Velde, passée "coach en adultère". Surnommée "professeur plaisir", elle "prépare" les futurs infidèles au passage à l’acte. À ce moment là, je me suis dit "ok, certain sont prêts à tout pour gagner de l’argent !"

Faut-il vraiment aider les infidèles ?

Évidemment qu’il y a un business sur ce terrain-là. D’ailleurs, certains sites spécialisés dans l’adultère ont fleuri sur la toile ces dernières années, un nouveau métier a même vu le jour, le fabriquant d’alibis pour les personnes infidèles. Et là je dis BRAVO !

Louise Van der Velde explique au "Figaro" : "Je suis sexologue depuis quinze ans. À force de travailler avec des couples, j’ai réalisé que la fidélité était une promesse de plus en plus difficile à tenir."

Jusque-là, rien qu’on ne savait déjà. Hommes et femmes sont infidèles depuis la nuit des temps, mais de là à les aider dans le passage à l’acte, je ne suis pas certaine des bienfaits.

Il vaut mieux les aider à comprendre pourquoi, comment ses envies naissent et peut-être trouver de vraies solutions à une vie sexuelle épanouie.

Au même moment en Nouvelle-Zélande, un couple adultère a fait le buzz. Pris en flagrant délit dans les locaux de leur société un vendredi après les heures de bureau, ce sont les clients du bar d’en face qui ont tout filmé et posté ensuite sur les réseaux sociaux.

La femme de l’homme adultère l’apprend le lundi soir et ne veut plus lui parler. L'employeur, n'ayant pas apprécié non plus réagit : "les actes inappropriés de ces deux individus ne sont pas représentatifs des employés très professionnels que nous avons". Selon le journal néo-zélandais, aucun des deux n'était au bureau le mardi. Des comportements tout à fait représentatifs lorsque l’on parle d’infidélité.

La peur d'exprimer ses désirs sexuels

Je ne jugerai pas les personnes qui trompent leur conjoint.

Nous savons combien il est difficile de ne pas laisser le désir s’émousser avec le temps. Nous savons aussi combien il est difficile de parler de ses envies sexuelles à son/sa partenaire. Pour des raisons historiques, le sexe a longtemps été un sujet tabou, bridé et réprimé. Et ces coups de canifs dans le contrat montrent combien l’exigence d’exclusivité sexuelle n’est pas si naturelle puisqu’elle est transgressée depuis la nuit des temps.

De plus, nous n’avons pas appris à communiquer sur les sujets liés au désir, à la sexualité. On a peur de passer pour un(e) vicieux(se), un(e) pervers(e). Il est alors plus simple d’assouvir ses fantasmes avec une personne avec qui on ne vit pas, qui ne nous jugera pas. On peut alors expliquer le passage à l’acte.

Lorsque l’on trompe, on ment. On ment à notre conjoint, mais on se ment aussi à soi-même, qu’on y ait été préparé par une "coach" ou non. Évidemment, le mensonge reste le choix de chacun. Mais, le mensonge est-il préférable à une vérité qui dérangerait et déstabiliserait le couple ? Celui du désir que l’on peut ressentir pour d’autres. Je crois que non.

Une trahison psychologique


Ce qui fait le plus mal dans l’adultère c’est le fait d’avoir été trompé(e), que l’autre nous ait menti, qu’il ne nous ait pas fait assez confiance pour nous parler de ce qu’il pouvait ressentir, désirer.

On se sent trahi et fragilisé par cette union que l’on a bâtie sur un schéma mental qui s’effondre.

Quand on trompe, on fait du mal à l’autre et ce qui est en cause dans la douleur, c’est la confiance. Celle que l’autre nous faisait et sa confiance en lui/elle, ébranlée par les événements. Et de cela nous sommes responsables.

Ce qui me gêne dans l’adultère, c’est qu’il s’agit du choix d’un seul des partenaires, l’autre subi bien malgré lui/elle. À mon sens, l’adultère n’est pas enrichissant pour le couple. Sauf lorsqu’il devient le déclencheur d’une réflexion commune à un nouveau mode de vie amoureuse. Mais dans la plupart des cas, l’adultère fait plus de mal que de bien.

Le couple libre : une solution ?

Lorsque l’on est en couple, on doit endosser toutes les casquettes à la fois ; celles de mari et femme, amis, parents, amants… et dans tout cela, nous ne devons pas nous oublier nous-même. C’est une lourde responsabilité. Et c’est aussi toxique pour le couple. Une seule et même personne ne peut pas tout nous offrir.

L’insatisfaction gagne alors les conjoints.

Vouloir partir à la rencontre de l’autre est tout à fait naturel. On a besoin de s’enrichir sexuellement, intellectuellement, affectivement auprès d’autres personnes. Et pour cela, il convient de réfléchir ensemble à un mode de fonctionnement polygame où les deux partenaires sont par consentement mutuel en non exclusivité sexuelle.

Mais encore aujourd’hui, cela est à l’opposé des modes de pensées de notre société. On préfère se cantonner à l’Amour unique, en trompant par moment et/ou en acceptant une vie qui ne nous épanouie plus, plutôt que d’accepter la réalité des désirs humains et d’imaginer un autre mode de vie amoureuse. Pourtant, on y gagnerait tant à penser autrement.

Changer notre vision du couple


Dans un premier temps, il faut savoir qu’il existe des clés pour qu’un couple puisse rétablir un certain équilibre. Et cela nécessite un travail de tous les jours et être accompagné peut être parfois indispensable, il est vrai. Mais peut-être pas par une "coach en adultère" !

Ensuite, si ces clés nous semblent encore trop superficielles, on peut avoir envie de s’interroger et de vouloir changer de logique de pensée quant au couple monogame, d’avoir un autre regard sur l’amour, la liberté et sur la responsabilité de chacun au sein du couple.

Avoir une sexualité est une chose, mais en avoir une épanouissante, en est une autre. Lorsque l’on est en couple, la question de la sexualité tout au long de la vie est une affaire à prendre très au sérieux !

Alexia Bacouël


NDLR: Cette chronique est reproduite à titre informatif
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