La justice saisie contre Gleeden

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Modérateur : Eugene

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SOS cocu
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La justice saisie contre Gleeden

Message par SOS cocu »

Les Associations familiales catholiques estiment qu'encourager les rencontres extraconjugales viole le Code civil.

Est-il légal de faire la promotion de l'adultère? Alors que la campagne publicitaire pour le site de rencontres extraconjugales Gleeden a été censurée, début février, dans plusieurs villes des Yvelines et des Hauts-de-Seine, qu'une pétition contre ces affiches a réuni plus de 23.000 personnes, les Associations familiales catholiques (AFC) assignent la société américaine BlackDivine, qui édite le site, devant le Tribunal de grande instance de Paris.

Il n'y a pas que les «cathos coincés» de l'Ouest parisien qui s'offusquent des fameuses affiches frappées d'une pomme croquée, ayant récemment investi les transports publics. «Des politiques de tous bords se font l'écho des contestations», font remarquer les AFC. «Heureusement qu'il y a les Yvelines. On devrait profiter de la loi Macron pour interdire ça!», a ainsi tweeté, le 14 février, le président du groupe PS à l'Assemblée nationale, Bruno Le

Roux. Depuis 1975, l'adultère n'est plus un délit pénal, mais seulement une cause de divorce pour faute. Reste que l'article 212 du Code civil dispose que «les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours, assistance». Les AFC souhaitent donc «que la justice se prononce sur la légalité de la campagne Gleeden et du site correspondant, dont l'objet est de faciliter l'adultère et de faire, à travers lui, la promotion publique de la duplicité, du mensonge et de la violation de la loi». «Nous sommes rentrés dans une ère où plus rien n'est sérieux, déplore leur président, Jean-Marie Andres. On voudrait amener les gens à réfléchir: l'adultère est-il quelque chose de totalement négligeable, au point qu'on puisse en faire la publicité? Pour les familles, les conséquences sociales dramatiques engendrées par l'infidélité et la déstructuration sociale qu'elle alimente n'échappent pas à la conscience commune.»

Un million de membres en France

Invoquant l'article 4 du Code de déontologie publicitaire, qui indique que «la communication commerciale ne doit pas sembler cautionner ou encourager des comportements violents, illicites ou antisociaux», Mes Henri de Beauregard et Erwan Le Morhedec, avocats des AFC, qualifient cette publicité d'«illicite» car elle est une «incitation à violer une obligation contractée lors du mariage». En outre, «les contrats passés avec les internautes lors de l'inscription portent sur un objet illicite, l'adultère, et encourent donc l'annulation». Les avocats s'interrogent enfin sur la conformité du site à «la législation relative aux données personnelles».

Chez Gleeden, on «ne comprend pas trop». «Chaque publicité avant d'être diffusée est soumise à l'Autorité de régulation de la publicité (ARPP) et au service juridique de Mediatransport, rappelle une porte-parole. On n'incite personne à tromper son conjoint, on propose juste une plate-forme. Il y a des gens qui trouvent un épanouissement personnel en ayant quelqu'un en plus de leur conjoint…»

En attendant une éventuelle jurisprudence, les équipes «continuent de travailler avec des experts afin de faire évoluer les mentalités autour de la notion de liberté dans le couple». Et le site, qui compte plus de 2,3 millions de membres dans le monde - un million en France - accueille chaque jour 2.500 nouveaux membres.
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