ma triste confession

[lauren kline]

Bonjour Si près que le chapeau tomba...

le plus dur c'est le mensonge. Oui.
Le problème c'est que c'est le plus injustifiable et pourtant le plus compréhensible... Dans un premier temps on se dit que cela va passer...Puis on se dit que l'on va va parler, puis que l'on va épargner celui qu'on aime, qu'on a choisi, dont on a porté les enfants. Les cris avec les eux, l'énervement...porte un nom : culpabilité.
Et on refuse de s'avouer le pire, que l'autre aussi a de l'importance, que l'autre aussi donne du plaisir, que l'autre aussi fait sourire.
Il n'y a pas une réponse, mais DES réponses...pas une explication qui rendrait tout cela clair, mais des bribes d'explications, provenant de nos peurs, nos fantasmes, nos craintes.
Tromper...c'est rejouer une histoire.
Se rassurer sur sa féminité parfois avant une ménopause dont on a le sentiment qu'elle va nous ôter cette part sublime qui permet de porter une enfant.
Se rassurer sur sa beauté que l'on trouve palissante, dont on ne sait pas si l'autre la perçoit encore... la perte de fermeté ici, les rondeurs l0, ce corps avec lequel parfois on se bat est ce que son mari l'aime par habitude ? le voit encore ?
Se rassurer aussi sur la capacité d'exciter et de faire jouir un homme...
Cela est dur de se dire que l'on n'arrive pas ? faire jouir son mari, qu'il doit "se finir ? la main", alors que l'on s'aime, que l'on a du plaisir avec lui, que faire l'amour avec lui semble merveilleux...j'ai connu cela.
La peur de ne pas "être assez" pour celui que j'aime. Alors que tout le monde te dit que les hommes se retiennent pour ne pas éjaculer, le tien ne peut pas le faire dans ton corps...ça laisse un gout amer
C'est aussi un peu une explication (la mienne) mais c'est hélas la seule que l'on n'ose pas donner ? celui qui représente tout. C'est la plus simple, celle que l'on trouve la plus amorale, la moins jolie, la plus basse.
Se punir aussi...de ne pas se trouver toujours ? la hauteur de l)homme merveilleux qui vit avec nous, se dévaloriser, combler un manque d'attention, un vide...
Et vient le moment ou on essaye de lutter... on essaye aussi de justifier l'injustifiable. Et on promet, de briser un lien, de couper le contact.
On ment. Elle t'a menti...par manque de courage ? absence de certitude ? peur de te perdre ? incapacité ? voir ce qui se passait réellement ?
peur de te faire souffrir ?

Tu parles de faits, de ta peine, de tes enquêtes...lui as tu demandé l'essentiel.
L'aime-t-elle ? Si oui, contre cela tu ne peux rien, et elle non plus.
Elle peut attendre que cela passe, te choisir, parce que si, on peut aimer deux personnes en même temps. C'est douloureux, destructeur, culpabilisant, mais c'est hélas possible.

Si tu l'aimes encore, malgré le fait que tu n'évoques plus que de la tendresse..., si tu l'aimes encore, laisse la faire son choix, il n'y en a que 3 : le choisir / te choisir / se tromper elle même.

Elle seule détient les cartes...

Pour ton absence de désir, c'est normal. Si tu es tombé amoureux de cette femme, des 1001 gestes que tu connais par coeur, de sa voix, de son sourire, de sa façon de remettre ses cheveux en place... si tu retrouves cette femme l? , le désir reviendra.
Chez certains le sexe et le coeur sont étroitement liés, ça s'appelle l'AMOUR. tu as mal au coeur... ce n'est donc pas que de la tendresse.

[Siprèsquelechapeautomba]

Tes propos sont si justes que j'ai cru un instant que l'on se connaissait

Je pense qu'avec le recul, je manquais un peu d'attention, non pas en gestes mais en tendresse, ou d'interêt pour ses activités.

Je pense aussi que la peur de vieillir, qui ne me touche pas, fut aussi un de ses moteurs.

Mais maintenant, nous avons retrouvé plus que de la tendresse, je crois qu'on peut parler du retour de cet amour fusionnel, on reprend le temps de parler, de faire des projets, même de parler pour ne rien dire, juste pour le plaisir d'être ensemble

J'y pense encore (? ses mensonges) mais moins, et c'est bien moins douloureux. Presque finies les fins de nuit blanches car une mauvaise pensée vous a traversé l'esprit...

Oui je nage ? nouveau dans le bonheur parfait, ou pas loin. Mais je suis encore un peu inquiet pour l'avenir...

Merci pour ton message et bravo pour la justesse de ton jugement, qui trahit une sensibilité qui me manque cruellement