Votre réponse physique au choc, et ce qui "soulage"

La découverte de l’infidélité est une expérience traumatique. Il est souvent difficile d’être objectif lorsque nous traversons des situations déstabilisantes. Parlons en sans complexe.

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Lautrec
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Votre réponse physique au choc, et ce qui "soulage"

Message par Lautrec »

J'ai d'abord perdu le sommeil, puis l'appétit, puis mon tonus, puis du poids, et de la tension en conséquence.
Je bombarde un demi-paquet par jour alors que j'avais arrêté de fumer, je carbure au Stresam + Xanax (quand ça va trop mal) et je cours difficilement 35 minutes d'une traite. C'est la loose.

Parlez-moi de vous, comment ça s'est traduit ? et où en êtes-vous ?
Modifié en dernier par Lautrec le mer. 9 févr. 2011 09:02, modifié 1 fois.
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Gary77
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Re: Votre réponse physique au choc, et ce qui "soulage"

Message par Gary77 »

En ce qui me concerne, ça a été quasiment 3 mois de galère, de dépendance affective, de cogitation, d'alternance de haut et de bas...

J'avais arrêté le sport, j'ai perdu quelques kilos superflus, suis allé voir un psy, j'arrétais pas d'aller sur internet pour chercher des solutions et ...des raisons d'espérer.
mais je prenais pas trop de médoc, j'ai eu droit au stresam, mais j'ai vite arrété car après chaque prise, j'avais l'impression que ça me procurait l'effet inverse :doute: , càd que je pétais les plombs. par contre, j'ai pris ensuite du magnésium et un truc léger pour dormir mieux.

Ce qui me soulageait, c'était, et c'est con, de voir qu'à chaque fois que j'ai voulu partir, elle me retenait.
Et puis j'ai commencé à apprécier d'être seul.
j'ai demandé un break d'1 semaine quand on a pu (quand le gamin était parti en vacances) et ça nous a fait du bien, enfin, surtout à elle car elle a pleinement réalisé qu'elle ne pouvait vivre sans moi (selon ses dires).

Mais moi, même si je vais mieux et que je n'ai plus d'angoisse (bon, ça fait que 3 semaines), je me demande si j'arriverais à nouveau à l'aimer sans demi mesure.
Oui, mon seul questionnement à l'heure actuelle c'est de savoir si je fais bien de rester avec qq1 qui m'a trahi ou si je ne serais pas plus heureux en refaisant ma vie avec qq1 d'autre.
Enfin, seul le temps me le dira.

Donc voilà, 3 mois que ça a duré cet état quasi "zombiesque", et ça fait du bien de se retrouver enfin presque soi-même.
Après on passe à une autre étape (le questionnement) puis en viendra certainement une autre.

Toi ça ne fait "que" 1 mois, mais ça va aller en s'arrangeant, étape par étape.
Courage
"Bien souvent, après une tragédie, un homme est brisé à jamais. Il ressasse le passé, aspire à se reconstruire... Mais ce drame peut être une opportunité, il nous donne une chance de renaître et de nous reconstruire sur de nouvelles bases."
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Lautrec
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Re: Votre réponse physique au choc, et ce qui "soulage"

Message par Lautrec »

Merci de ta réponse Gary77 ; j'espère que quand j'aurais des réponses fermes (mais pas définitives je le crains) de la part de mon mari, je pourrai entrer dans la phase suivante : apprécier d'être seule.
Je vis seule toute la semaine déjà, mais avant que je sache, j'étais organisée autrement et ça m'était moins difficile.
Là je tourne en rond et je fais des efforts pour avoir envie de faire quelque chose de mes journées.

Les médicaments, j'en ai besoin pour le moment mais j'espère que ça ne va pas durer. Le problème du Xanax, c'est qu'il crée une accoutumance.
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corsaire
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Re: Votre réponse physique au choc, et ce qui "soulage"

Message par corsaire »

Pour ma part, je me suis remis au sport ; course à pied et rugby !

course à pied (seul) pour extérioriser ma haine (je gueulais tout en courant...) et rugby pour passer mes nerfs sur l'adversaire...

Pas de médoc, pas de clop, pas d'alcool !!!

Je me suis impliqué davantage dans le milieu associtif et point positif : sorties et activités physiques avec mon épouse (vélo, muscu, tennis, natation et sport en... :wink: )

De manière générale, grosse galère pendant 1 an, avec cauchemards, doutes, interrogations, inquisitions, flicage... Bref que du "bonheur"... :diable: Sans compter la bougie du 1er "anniversaire"... :cocu:

Et voilà !!! La suite, vous la connaissez...
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Lautrec
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Re: Votre réponse physique au choc, et ce qui "soulage"

Message par Lautrec »

Moi aussi je crie quand je cours.
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corsaire
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Re: Votre réponse physique au choc, et ce qui "soulage"

Message par corsaire »

C'est qui est bon !!! Au fait, évite de crier trop fort quand même ; j'ai mal aux oreils !!! :lol:
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Lautrec
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Re: Votre réponse physique au choc, et ce qui "soulage"

Message par Lautrec »

T'en fais pas, là où je suis y'a juste les poissons dans la mer qui m'entendent.
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corsaire
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Re: Votre réponse physique au choc, et ce qui "soulage"

Message par corsaire »

Ben justement !!! Les pauvres !!! :lol:
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tomasi78
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Re: Votre réponse physique au choc, et ce qui "soulage"

Message par tomasi78 »

Le premier mois, j'ai perdu 6 kilos et, quasiment, tout pouvoir de concentration. Impossible de lire ou de regarder un film. J'avais aussi des énormes crises d'angoisse avec la boule au ventre, le recours au flicage systématique, l'impression constante d'asphyxier et l'envie (et parfois même le besoin) de taper les murs...
Question sommeil, j'avais besoin d'un terrible cocktail anxyolitique / alcool (pas en grosse quantité mais du genre 1 ou 2 verres pour amplifier l'effet de l'anxyolitique). Après 5 semaines, j'avais l'impression d'être aussi vivant qu'un paillason...

Puis, pour sortir la tête de l'eau, j'ai fais dans le classique : ma fille, ma psychiatre, du sport, du yoga, mes ami(e)s... puis, dans le moins classique :fou:

Aujourd'hui, je vais bientot "féter" mes deux ans... La boule a disparu comme une bonne partie de mes illusions sur l'amour. Une sorte de spleen et de mélancolie du "avant" m'envahit quelquefois mais globalement, je vais plutôt bien :D Un poil plus cynique, c'est tout...
"Il en est des amoureux comme des élections, le challenger promet toujours tout ce que le détenteur du titre n'a pas su mener à bien" - Perlman
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corsaire
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Re: Votre réponse physique au choc, et ce qui "soulage"

Message par corsaire »

Moi c'est le contraire ; j'ai grossi !!! :evil:
Me suis vengé sur la bouffe !!!
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tropconfiante
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Re: Votre réponse physique au choc, et ce qui "soulage"

Message par tropconfiante »

bonjour!
moi ça fait 8 mois.
pareil que tous: perte de poids, du sommeil.. dépendance affective, crises de larmes, colère qui se traduisait par des cris seule ... taper sur les coussins.. tout le temps sur les forums. écrire écrire dans mon journal ,nuit ,jour, parfois 5 ou 6 fois par jour!
flicage , envie d'appeler la pouffe..
stresam qui m'aidait beaucoup et somnifère léger... psy.. j'ai arrêté la gym, la marche; cessé tous contacts sociaux pendant 2 mois puis reprise au boulot où je ne pouvais pas me concentrer.. je m'isolais.. 3 mois d'obsession.. je me demandais si j'allais m'en sortir.. perte de confiance en moi, du gout de vivre.. j'avais presque envie parfois de le surprendre chez sa P..rien que pour qu'on en finisse..pour arrêter tout ça!
il a fallu 6 mois pour que je puisse un peu revivre .. depuis qu'il m'a dit que pour lui la page est tournée.qu'il est heureux avec moi.
maintenant en dents de scie.. jalousie perte de confiance: envie de le surveiller..
là il est parti ce matin, .. je me demande s'il est reparti avec la pouffe.. je en sais pas quoi faire avec ça: demander un emploi du temps? me taire?..
je me demande parfois si j'ai fait le bon choix en restant ..si tout cette souffrance aurait pu être évitée si je l'avis quitté.. je ne crois pas..
et pui son s'entend très bien maintenant sauf..que moi je pense encore trop à tout ça! j eme suis forgée une identité de cocue..
identité:
femme de 59 ans, trop confiante et cocue..
il y a 2 catégories dans ma tête: les cocues et les autres..
c'est incrit..
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Lautrec
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Re: Votre réponse physique au choc, et ce qui "soulage"

Message par Lautrec »

Courage Tropconfiante, il faut regarder devant je crois et ne pas te poser de questions sur le choix que tu as fait de rester avec lui.

Est-ce que le Stresam t'aide encore ? Moi j'ai l'impression que ça n'est pas super efficace Image
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aie
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Re: Votre réponse physique au choc, et ce qui "soulage"

Message par aie »

Moi, ca fait 6 mois de galère (mais 4 mois que je sais que je suis cocue). .
pareil que tous: perte de poids (13kg), du sommeil (prise de xanax). dépendance affective, crises de larmes, colèrerage.
J'ai pratiqué le hurlement primaire, dans ma voiture, fenetres fermées. Je suis allée chez elle et je l'ai frappée et j'ai cassé des trucs.
Puis j'y suis retournée encore une autre fois pour l'insulter. J'ai réduit en bouillie tout ce qui venait d'elle et je suis allée lui porter. J'ai ecris un temoignage en faveur du père de son gosse qui est en proces avec elle. J'ai tout raconté à tous nos amis communs. J'ai renvoyé à sa cousine le cadeau qu'elle lui avait fait (des boucles d'oreilles en or) et qu'elle m'avait refilé. J'ai écrit des tonnes et des tonnes de pages sur un journal intime et sur ce forum.
Quant à lui, je l'ai fliqué, frappé, insulté, quitté 2 fois.

Ce qui soulage pontuellement: faire flamber la carte bleue: coiffeur, fringues, hammam. Preter une attention bienveillante aux mec qui me pretent une attention bienveillante. Carresser l'idée de le tromper à mon tour. Me tirer et ne pas rentrer, sans donner de nouvelle et ne pas répondre à ses appels et savoir qu'il angoisse...

ce qui soulage durablement: Le psy de couple, le voir pleurer, faire l'amour, comprendre que la salope n'est pas une salope mais une pauvre femme sans personnalité qui a tellement voulu ma vie qu'elle est allée jusqu'à essayer de prendre ma place, dans ma propre maison, dans ma chemise de nuit, avec son fils dormant dans la chambre du mien, pour finalement se faire jeter comme une malpropre, savoir que maintenant, elle a tué la poule aux oeufs d'or et qu'elle est retournée à son néant, seule, ne comptant pour personne. le mail de rupture qu'il lui a envoyé, comprendre, accepter, changer, être plus tolérente, découvrir des amis là où je ne m'y attendais pas, faire le ménage et éliminer les faux amis. Savoir mieux qui je suis, ce que je veux, ce qui est moi et ce qui n'est que l'éducation et le formatage. Savoir que je peux survivre avec lui ou sans lui. Découvrir la force de caractère des mes enfants, voir à quel point il sont formidables et grands et forts.
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petitemarie
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Re: Votre réponse physique au choc, et ce qui "soulage"

Message par petitemarie »

La réponse physique a été une perte de poids assez faible et surtout les intestins en compote, je passais mon temps aux chiottes, un vrai bonheur... Manque de sommeil aussi, insomnies, larmes sans raison...

Un truc que j'avais trouvé et qui me faisait du bien pour éviter de m'écrouler en larmes devant les enfants. Quand ils dormaient, je me parlais ou je "lui" parlais. Sans crier, juste parler. Je disais ce que je pensais, je faisais des dialogues avec moi-même. Certains mots me réduisaient en larmes, je ressentais ainsi ce qui me blessait le plus. Double avantage : thérapie maison permettant de me rendre compte vraiment de ce qui n'allait pas et une fois les larmes sorties, ça allait mieux.

J'ai aussi abandonné toute idée de ménage, cuisine... en faisant le minimum et je me suis concentrée sur mes enfants. Un rire de môme, c'est du bonheur, je faisais tout pour faire rire mon fils et ça me faisait un bien fou, je me surprenais à rire avec lui en même temps que des larmes coulaient...

Les clopes m'ont soulagé temporairement, m'obligeant à me poser dehors seule 5 minutes, assise au calme, et à respirer calmement ( tu peux pas fumer en sanglotant )

Mais le vrai soulagement, c'est l'auto-coup-de-pied-au-cul. Bon là stop ça suffit on arrête on cause et c'est elle ou moi. Mais préparer ce coup de pied au cul en pensant à l'avenir seule ou avec lui pour ne pas se retrouver face au vide.
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Lautrec
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Re: Votre réponse physique au choc, et ce qui "soulage"

Message par Lautrec »

aie a écrit :comprendre que la salope n'est pas une salope mais une pauvre femme sans personnalité qui a tellement voulu ma vie qu'elle est allée jusqu'à essayer de prendre ma place (...) et qu'elle est retournée à son néant, seule, ne comptant pour personne.
Tu as parcouru un chemin super difficile, et ce que je lis là c'est fort Image
petitemarie a écrit :faire rire mon fils et ça me faisait un bien fou, je me surprenais à rire avec lui en même temps que des larmes coulaient...
Là c'est moi qui pleure, ce que tu écris est très beau et je le vis aussi.
Soit qu'on soit si heureuse avec nos enfants, soit qu'on se sente plus libre d'être émue par leur candeur. Image
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