Steelhuman a écrit : tu ne peux pas faire comprendre quelque chose à une une autre personne,
Du point de vue des théories de l'apprentissage et de la communication c'est inexact.
Il y a de multiples façons de faire comprendre et de se faire comprendre.
Simplement, comme on le dit dans le langage courant, il arrive que les deux ne sont "sur la même longueur d'ondes." Et parfois les ondes sont tellement éloignées... Que ça en devient de la perversion.
Mais dire de manière définitive "on ne peut pas faire comprendre..." revient à annuler toutes les transmissions civilisationnelles qui ont eu lieu. Et celles à venir.
Le site a aidé beaucoup de personnes à comprendre... Justement.
Steelhuman a écrit :
c'est uniquement elle qui le peut, c'est consciemment ou plus souvent inconsciemment une tentative d'influencer l'autre, et oui donc de le manipuler à changer.
Comme quoi, c'est possible.
Mais toute communication n'est pas (forcément) manipulation.
Steelhuman a écrit :
Par contre tu peux uniquement exprimer ton ressentie, tes émotions, qui elles, peuvent ou non, amener l'autre à faire son propre cheminement et peut-être un éventuelle changement, si elle le désir, est rendu là dans son "évolution" et à la capacité de le faire...
Manifestement, la voie de la raison ou du coeur, ça ne fonctionne qu'avec des gens structurés autour d'un certain nombre de valeurs que nos cf n'ont pas. De ce point de vue, inutile de "dire" effectivement. Il faut aussi "faire". Faire autrement amène une interaction différente. Et cela change le cours de l'histoire. Pas forcément en "mieux" mais ces passages obligés sont stockés en mémoire pour éviter de nouvelles déconvenues.
Il y a donc possibilité de faire penser autrement. En agissant autrement.
Steelhuman a écrit :
et là ce n'est pas gagné, c'est uniquement sa partition et non la tienne. Croire le contraire serait se donner un pouvoir ou une importance utopique.
Pas forcément.
Dans toute relation, il y a les deux (chacun joue sa partition) mais il y a aussi l'accord. Et sur cette partie que l'autre a engagé dans la relation, il est possible de "jouer".
Pour faire court, chacun joue sa partition, certes, mais les deux doivent jouer le même morceaux (un au piano et l'autre au violon par exemple) Et ça, ça n'est pas se donner un pouvoir. C'est juste marquer son "accord" ou son désaccord...
Si je suis au piano, je ne peux pas imposer à mon partenaire ma partition (il est impossible à un violon de jouer une partition de piano. C'est même pervers). Dans ce cas oui, c'est utopique, voire égocentré... Personne n'a ce pouvoir.
En revanche, je peux signifier à mon binôme que s'il ne change pas de morceau, je lui envoie mes feuillets à la gueule.
Steelhuman a écrit :
Ce n'est pas ton rôle d'être le psy ou thérapeute de ta partenaire.
Certes. Mais lorsqu'on comprend mieux la situation que l'on traverse...
En fait cette assertion ressemble aux injonctions des avocats qui te disent que tu n'as pas la capacité de comprendre les textes de loi pour te défendre...
On a pareil raisonnement dans certaines sectes. Seuls quelques "autorisés" peuvent "penser" pour les autres.
Cela dit, quand on voit que certaines personnes interprétent leurs relations à travers deux trois concepts simplifiés...
Bon OK... On n'est pas les thérapeutes de nos con joints. Mais savoir quand il y a emprise, perversion, communication biaisée, manipulation, c'est pas mal.
Steelhuman a écrit :
Exprimer son ressentie et ses émotions est sain et souhaitable, mais ça s'arrête là.
Pas d'accord. Il faut aussi agir.
Et notre action créé une réaction.
On s'en rend compte à travers les témoignages du site. Dans quelque sens que ce soit...
Steelhuman a écrit :
Bien sûr, que d'accepter et réaliser ses limites est difficile et parfois même semble impossible, alors que la réalité est bien simple: chacun ne contrôle que sa partition uniquement et à une influence très limitée envers tout autres personnes y compris son conjoint. Nul n'est prophète dans son propre pays...
C'est pas complètement faux quand les connexions sont pourries. Cela dit, il y a deux partitions ET l'accord.
Steelhuman a écrit :
Ton évolution, ta perception, tes changements... l'autre c'est sa partition, selon pleins de paramètres hors de ton contrôle,
Mais pas tous. Dom a bien résumé la chose: laisser courir revient à signer un chèque en blanc sur notre seul dos.
Il n'y a qu'à voir comment "l'autre" est capable de bousiller notre vie alors que nous jouons notre partition...
Steelhuman a écrit : comme le mentionne bien SP, l'autre personne peut souvent exprimer et laissé paraître une chose, alors que s'en est toute une autre!
Et ouais... Communication biaisée. Voire perverse. Il faut être attentif aux signes.
Steelhuman a écrit :
Le respect est une chose non acquise, qui se gagne et se perd, il ne s'impose pas, ce n'est pas une valeur égalitaire et juste.
Mais pas désincarnée. Elle "vit". Sur la partition de chacun, mais aussi et SURTOUT sur "l'accord".
Steelhuman a écrit :
Si ton échelle de valeurs et de principes, diffèrent trop sur les points primordiaux qui font le cœur ou noyau dure de ta personne, tu ne peux que t'éloigner ou changer et adapter tes valeurs... ce qui n'est pas toujours possible et ni même souhaitable, si celles-ci sont vitales et primordiales pour toi.
Tout à fait juste. J'appelle ça jeter les feuillets à la gueule de l'autre.
Steelhuman a écrit :
manipulation, c'est quoi le problème avec ce terme? Tout le monde manipule tout le temps, à des degrés et des fréquences plus ou moins importante, il y a de la saine manipulation et la manipulation perverse.
C'est vrai. L'éducation par exemple est une forme de manipulation saine.
Pour en revenir à notre sujet, il faut savoir que Racamier (l'inventeur du concept de PN) distingue la manipulation non pathologique de la pathologique dans le fait que la non pathologique est une réponse à une agression, le plus souvent gratuite. Le PN ne fonctionne QUE sur le mode de la manipulation. Il ne "répond" pas, il agresse... En jouant sur la partition de "l'autre" (ben si, il se l'autorise et parvient même à faire jouer à un piano une partition de batterie) par décervelage.
Steelhuman a écrit :
Il est plus souhaitable d'utiliser le JE que le TU qui tue... ton exemple est trop simple, entre se faire marcher sur le pied et ce qui arrive dans un couple de longue date qui souffre et se meurt, où il y a eu tromperie est quand même beaucoup plus substantiel
Pas faux... Cependant, j'en suis un peu revenu de l'utilisation unique du "je".
Quand on a affaire à un menteur égoïste narcissique et manipulateur, "je" ne sert à rien.
Tu le dis toi-même Steel... On est quantité négligeable dans les yeux de quelqu'un qui ne partage pas nos valeurs... Quelle est donc l'utilité du "je" qui ne le touche même pas ??
Dom3 a écrit :Et quand tu dis qu'on ne peut pas l'influencer à changer, j'ai bien peur que ce ne soit pas exactement vrai non plus.
C'est bien un peu aussi grâce à notre faiblesse, notre manque de réactions, le tout combiné à nos propres névroses que l'autre à pu "s'épanouir" aussi facilement dans la mauvaise direction, même si au départ, c'est plutôt "inconscient"...
Mais quand on sait, on ne peut pas réagir de la même façon que quand on ne sait pas. La moindre des choses, c'est de ne pas laisser faire.
C'est aussi une marque de respect de dire à l'autre quand on pense qu'il se trompe de route.
Je m'aligne sur la proposition de Dom. C'est également l'avis de Didier Pleux (auteur de "les adultes rois").
Cependant, le tribu à payer est parfois très lourd.
Encaisser ou pas là est la vraie question. Parfois c'est profitable aux deux, parfois c'est destructeur. Le tout est de sentir quand ça pue de trop et de se barrer avant de perdre toutes ses plumes...
Steelhuman a écrit :
Notre impact sur les autre est minime,
Ce n'est pas toujours ainsi. On ne parlerait pas d'influence dans le cas contraire. Comme l'influence d'un con joint manipulateur ou celle d'un sandwich sur un con joint (plus ou moins) manipulé.
Steelhuman a écrit :
surtout dans son propre foyer, même si c'est incroyablement injuste,
Et ça s'explique. C'est ça la bonne nouvelle.
Steelhuman a écrit :
nous sommes en général plus courtois et respectueux envers de simples inconnus que ceux que nous sommes supposé choyer et aimer beaucoup plus!
Ben les "c", non. Les "cf" oui. C'est systématique.
Quand on comprend pourquoi, on peut casser la dynamique néfaste. Ça peut être voué à l'échec mais comme on dit chez nous, "Pakapab lé mort sans essayé".
Steelhuman a écrit :
Il faut cesser de se mentir à soi-même et se bercer d'illusions,
Il faut aussi être juste et précis.
Steelhuman a écrit :
souvent les conseils et avis de gens moins proche sont souvent mieux reçu et accepté que ceux de nos proches qui nous aiment,
Dépend.
Steelhuman a écrit :
combien de fois vous dites des choses et votre partenaire et un jour il vous revient en vous disant qu'il a eu une révélation en discutant avec machin truc... d'une chose que vous lui avez dit déjà quelques fois?!
C'est con un cf...
Steelhuman a écrit :
Respect de soi = oui primordial
C'est la clé de tout. L'indispensable. Le nécessaire.
Steelhuman a écrit :
Respect de l'autre = oui souhaitable et secondaire
Secondaire mais pas souhaitable. Indispensable aussi.
Sauf cas d'irrespect répété.
Steelhuman a écrit :
Respect de l'autre pour soi = relatif et uniquement sa propre partition, non acquise et variable, ayez la foi mes frères
Pas faux. Mais il arrive qu'on puisse "imposer" le respect comme on dit. Si trop coûteux: jeter feuillets dans la gueule.
Steelhuman a écrit :
Il y a aussi l'humilité et la modestie, de ne pas tomber dans le piège que nous sommes tout puissant et avons un pouvoir infinie, alors que c'est plutôt infime et très limité.
Devenir humble. Tout à fait.
Mais ne pas tomber dans l'excès inverse: creuser sa tombe en se disant "je ne peux rien".
Steelhuman a écrit :
Comprendre et accepter que l'autre à une complète individualité et libre arbitre.
Cela n'empêche pas d'exiger le respect.
Si l'autre se défile: feuillet, gueule, etc...
Pensez à d'autres époques sombres de notre histoire. La résignation est l'inverse opposé du sentiment de toute puissance. Pour ma part, je n'accepte ni l'un ni l'autre.
Steelhuman a écrit :
Les relations de couple sont plutôt un parie incertain et un acte de foi, qu'une chose qu'on peut intellectualiser par confort ou pour se sécuriser.
C'est vrai. Intellectualiser la crasse s'appelle faire de naïves rationalisations. Être outillé pour comprendre est tout autre chose...
Au fait à lire:
http://www.blog-psychologue.fr/article- ... 80949.html
Il existe pour chaque problème complexe une solution simple, directe et fausse (H.L. Mencken)