Coucou
Je crois qu'il est nécessaire que je parle un peu de moi
Je ne dis pas que tout sera bien ordonné mais ce sera la vérité d'une introspection qui a durée quelques années...
(De toute façon je suis d'origine bordélique alors
)
D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours essayé de me faire apprécier et ça a quand même bien souvent fonctionné, même si on ne peut pas plaire à tout le monde.
Qu'on y croit ou pas, je suis gémeaux, et (puisque moi j'y crois) j'ai, il me semble, ce côté "angélique" qui plaît.
Même si au premier abord je suis plutôt d'aspect "démoniaque" puisque je ne me laisse pas approcher facilement (paradoxe)
À l'adolescence (13-20 ans) j'étais plutôt poussée par mon côté "petit démon", pour faire quelques conneries, (rien de répréhensible par la loi) des sorties inconscientes, le cumule de flirt (j'étais une grande séductrice
), les soirées arrosées plus que de raison, ce que certains qualifieraient d'une adolescence normale aujourd'hui en fait, mais qui ne collait pas avec l'éducation reçue (parents exigeants sur tous les points, et père très demandeur d'une belle et bonne image), ou le milieu sportif de haut niveau dans lequel je circulais (quoi que ça c'est quand même une vision assez utopique de ce que le milieu aurait dû être)
À 19 ans j'ai choisi mon métier... enseigner ma passion, mon sport, et cela m'a exilée à 150km de ma famille et mes repères, ça m'a aussi permis de découvrir que quand on est autonome, on ne peut pas toujours agir comme quand on vit chez papa-maman... trop tard j'avais dépensé tous mes sous et j'étais obligée de pleurer, tête basse, dans les jupons de maman pour une aide afin de finir le mois...
Ça ne m'a pas rendu pince ou économe mais ça m'a appris à gérer moins mal.
Plus tard il a fallut revenir vivre chez les parents, dur... très dur... mais de nouveaux... sorties et grand n'importe quoi...
Peut-être que les exigences parentales m'ont poussé (avec ma tête de cochon) à aller à l'encontre des attentes.
Prises de becs récurrentes avec mon père depuis mes 16 ans, un père qui ne sait pas exprimer ses émotions ou son amour, un père qui pense qu'il me dit "je t'aime ma fille" quand il m'offre 900 francs pour l'obtention du bac (à 18 ans) ou lorsqu'il m'aide à déménager (6 fois sur les 8 ou 9 déménagements que j'ai aujourd'hui à mon actif)...
Ce n'était pas ma vision de l'amour parental.
Père qui, sous la colère (que j'encourageais puisque que j'en rajoutais toujours une couche) n'arrivait à me faire taire qu'en finissant ses argumentations par une gifle (ça c'était pour clore de débat quand il n'avait plus rien à dire), ou en me disant un jour de mes 25 ans, je cite "si je ne t'ai jamais dit "c'est bien ma fille" c'est peut-être que tu n'as jamais rien fait de bien!" Fin de citation, mais qui créait un coffrage avec étagères autour de mon lit dès lendemain parce que j'en avais besoin...
Bref rapport conflictuel de "qui aura la tête la plus dure" avec mon père.
Cela dit je ne suis jamais partie, ou n'ai jamais fugué.
Quand j'ai quitté le domicile familial c'était pour le travail.
Travail d'enseignement certes, mais au fond, travail de séduction encore...
Dans un genre différent bien entendu...
Séduction dans le sens où il faut faire apprécier (dans la mesure du possible) mon sport, y donner goût et donner envie d'apprendre d'avantage, d'évoluer, de progresser... C'est le rôle du prof aussi
Et puis à un moment je ne sais pas, j'ai grandi, "le démon" s'est calmé, je l'ai choisi ce moment, ce jour là' j'ai décidé qu'à défaut d'être en moi, ce "petit démon" (qui faisait partie de moi et de mon signe) j'allais le garder sur moi, dans un coin discret, et je me le suis faite tatouer.
Depuis ce jour, je suis devenue un miroir, un caméléon, je n'ai montré que ce que les gens voulaient voir de moi.
Ils voulaient une prof responsable, j'étais celle là; ils voulaient une amie un peu fofolle, j'étais celle là; ils voulaient une jeune femme bien sous tout rapport, j'étais celle là, toujours souriante, toujours comme on voulait que je sois.
Et puis ma soeur (plus jeune de 4 ans) s'est mise en couple stable, son mec est venu vivre chez mes parents, ils ont commencé à parler mariage et là ce fut le drame...
Moi, l'aînée, je m'approchais de la trentaine, je n'avais pas de vie sentimentale fiable, j'arrêtais pas de déménager pour mon boulot, et j'avais une vie complètement instable...
Grosse dépression derrière (honnêtement si je n'avais pas eu un amour inconditionnel pour mon chat de l'époque, oui ça peut sembler débile pour certains mais ma minette c'était l'amour de ma vie, je pense que je ne serai pas là pour parler de moi)
J'ai même choisi un tailleur pantalon noir pour le mariage de ma soeur (c'était symbolique, mais il y avait sur la photo: ma soeur "angelique" tout de blanc vêtue, et moi "diabolique" toute en noir; la réussite vs la ratée, je n'étais pas très heureuse avec moi même), et toute cette soirée où chaque membre de la famille te demande "et toi c'est pour quand?"
Et merde, lâchez moi, si je le savais...
Bien entendu personne n'a vu, ou su, quelle était la symbolique de ma tenue, ou même que je me dégoûtais de ne pas avoir montré l'exemple à ma petite soeur, le miroir que je suis à montré une jeune femme souriante qui a profité de la soirée et qui a fait honneur à la famille.
Revenons à mes relations sentimentales, il n'y avait rien de palpitant, j'avais "compris" que si un gars ne m'avait pas "allongé" au bout de 4 jours, il s'enfuyait.. mais comme je ne suis pas une "Marie couche toi là" (là il n'y avait pas de miroir), je laissais partir le prétendant sans même me poser de questions... Malheureusement je ne rencontrais quasiment que ce genre de gars, et lorsque ce n'était pas le cas, il s'agissait de mecs dont le caractère était tellement moins fort que le miens, que c'était moi qui me lassais, m'ennuyais et qui filais dès que j'en avais la possibilité
Lorsque j'ai rencontré mon mari, j'ai rencontré un gars qui était charmant, et qui arrivait à me faire fermer ma grande bouche.
C'était le graal, un mec avec un plus fort caractère que moi et qui avait attendu mon feu vert pour qu'on s'allonge ensemble, en plus on ne s'arrêtait pas de parler et il nous était parfaitement impossible d'être séparer loin de l'autre plus de quelques heures (il s'est donc installé chez moi au bout de 15 jours)
J'avais 30 ans...
Il m'a fallut tout ce temps pour rencontrer enfin, celui qui semble fait pour moi...
Alors non, malgré tous ses défauts et cette erreur impardonnable, je n'ai pas envie de le voir partir
Et même si je suis toujours un miroir, je le suis depuis bien trop longtemps pour que ça change et puis ça me convient très bien en fait, (j'aime être appréciée pour ce qu'on voit de moi) je me fais quand même des plaisirs, je ne m'oublie pas complètement au dépend des autres, je suis capricieuse aussi (c'est ce qui me fait dire que je ne m'oublie pas) et mon mari cède bien souvent à mes caprices, comme lorsqu'après le décès de ma minette on a repris un chaton (il savait que j'avais besoin de cet amour animal en plus), ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres mais je sais que celui là était contre sa volonté.
Il est vrai que j'aime les séries de sciences-fictions, à l'eau de rose, ou qui sont complètement debiles, j'aime avoir des moments utopiques où la vie est belle, où ça finit bien, ou les gentils gagnent à la fin.
J'aime les contes de fée, les dessins animés de Disney, je suis une princesse et pis c'est tout
La vie est trop pourrie autour pour ne voir que ça alors qu'on me laisse ce monde là sans chercher à le détruire par la réalité des faits ou des actes de l'humain.
J'y fais face quotidiennement, comme tout un chacun, mais j'ai besoin de ma bulle d'oxygène et c'est celle là.
Voilà
C'est un peu le bordel, ça part un peu dans tous les sens, mais c'est qui je suis moi.
Bonne soirée à tous