supersymetrie a écrit : ↑jeu. 8 avr. 2021 17:23
En fait c'est toujours pareil ... le beurre, l'argent du beurre et le cul de la ou du crémier.
Oui les cocufieurs aiment leur vie de famille et en même temps plaire et être le héros de leur vie à côté.
Juste avant d'être avec son amant elle m'avait proposé qu'on passe tous le réveillon ensemble !!!!
Comprendre ça c'est la base.
En général le cocu arrive sur le site en mode "il m'a dit que s'il avait voulu me quitter, il l'aurait fait depuis longtemps !"
Bah ouais en fait.
Il veut pas quitter, il veut profiter de tous les avantages : d'un côté maison, enfants, confort, vitrine sociale, de l'autre l'aventure, la bulle d'air, le cul de la crémière.
Bon ce qu'ils savent pas, c'est qu'on peut avoir une vie amoureuse riche avec son légitime mais c'est trop compliqué à comprendre visiblement.
Le presque syndrome de la "
Madone et la putain" (
au masculin et au féminin) a encore de beaux jours devant lui...
Compliqué à comprendre aussi : ben si t'es polygame, entre dans un cercle polygame ! ("Bah nan, j'ai peur !"
)
Quand tu penses en mode monogame tu comprends pas que ta douce moitié continue de fricoter
alors qu'il te dit qu'il/elle t'aime. C'est pourtant "normal" au fond : il/elle est dans un flow affectif où il/elle gagne sur tous les tableaux ! (Surtout sur le tableau "légitime" : il/elle sent que t'es tellement faible, que t'as tellement peu d'estime de toi qu'il/elle peut se permettre des extras à rallonge à la sandwicherie du coin sans être inquité/e : Ok c'est la merde mais bon, je compense - con pense ? - se dit le cf).
Après tout cela n'est qu'illusion : c'est un peu comme si on te demandait de choisir entre un voyage aux Bahamas et une somme d'argent équivalente à ce voyage et qu'on te disait (en off) que tu pourrais avoir un peu des deux à la condition de faire quelques concessions sur la vérité et surtout de rien dire à personne. Au final, t'es pas vraiment parti aux Bahamas mais à Melun, le steward était sexy avec son costume mais une fois en caleçon, il ressemble à rien, et puis ensuite tu contractes des dettes avec l'argent qui était pas à toi et que t'as dépensé. D'où le retour quasi systématique du cf au bercail après son voyage trompeur. Le syndrome du fils prodigue.
Précision toutefois : il y a des "cocufiages" de transition qui actent de vraies ruptures. Moi j'appelle pas ça des cocufiages mais des ruptures de merde. C'est quand même rare les gens qui se quittent parce qu'ils ne s'aiment plus tout simplement.
Autre point de confusion totale : "Comment se fait-il que le sandwich soit
toujours là dans les moments de faiblesse du cf ?"
Faut arrêter de penser autour de la notion de hasard, mais mettre la chose en équation en termes de "disponibilité" :
Un mec, insatisfait pathologique, sera
tout le temps aux aguets. Ca peut être ta femme, ça peut être une autre, son job à temps plein c'est de repérer les failles et moindres signes d'étouffement de la vie de ces dames. Je précise que le sexe opposé, bien que dans des options stylistiques différentes, fonctionne de la même manière.
A titre personnel, ce qui a fait que je n'ai pas trompé ma femme en 15 ans, contrairement à une légende qu'on tente de se raconter, c'est pas ma force de caractère, ni le fait que je suis plus "moral" qu'un autre (bien que effectivement, j'ai tendance à être porté par des valeurs importantes pour moi de par mon vécu personnel, bien sûr). Simplement, comme c'est étudié par ailleurs dans certaines expériences psycho sociales, je me disais : bah le couple c'est important, les moments difficiles c'est normal. J'étais
congruent : je ne m'exposais pas. (Je me suis jamais dit "si
elle me fait chier,
je la trompe", je me disais "si
on souffre trop
on se quitte", pas pareil).
En gros, pour bien comprendre la chose,
c'était écrit sur mon front, par le biais de mon comportement, mon langage, mes choix : "JE SUIS PRIS". Ca décourage les chasseuses de tête. Un point c'est tout.
Bon alors le revers de la médaille c'est que du coup t'as l'impression que tu plais pas tant que ça. Fatal error : c'est pas ça le problème.
Une collègue que j'apprécie énormément (meilleure amie, plutôt jolie, drôle, que j'adore) et qui était dans une mauvaise passe en couple m'avait dit un jour (alors que moi non plus ça n'allait pas) : "Bon on a l'occasion d'aller en Angleterre ensemble deux semaines là tu veux pas venir
avec moi ?"
Deux personnes de sexe opposé qui s'apprécient mutuellement à un haut degré de complicité... Faut pas BAC+12 pour savoir que l'exposition au risque est grand.
Et là tu fais tes calculs : "Wow, génial, fantastique, je l'aime beaucoup cette fille... pourquoi pas ? Mais... Tu fais quoi avec ta famille, et elle avec la sienne après ? Et ton pote là, il mérite ça ? La loyauté, ça te parle SP ? T'es sûr de vouloir récupérer ses gamines ? Oh punaise je pourrai plus me regarder dans une glace ! Bon et au-dessus de tout : j'aime ma femme... "
Verdict de cette anticipation : "Mais putain, n'importe quoi ! Tu crois que vas aux Bahamas alors que tu prends un tiquet pour Melun. Mentir me fait mal au c... C'est bon, trève de plaisanterie..."
J'avais juste répondu "Je peux pas, ma femme doit faire ci et ça, ça va être compliqué". En une phrase, tu règles le problème.
Y a pas de magie, pas mystère, pas de 'perfection", juste un comportement
congruent.
Ma cf de femme, elle, a eu le discours que je lis ici à longueurs de lignes "ça m'est tombé dessus, j'ai pas réfléchi, je sais pas, j'ai oublié"...
Prométhée et Epiméthée :
http://mythe.canalblog.com/archives/201 ... 49663.html (lisez, c'est pas long)
Aujourd'hui je suis très heureux qu'elle et moi on puisse échanger normalement, sans regarder ailleurs en se parlant. C'est une amitié qui dure même si on s'est perdus de vue. C'est simple comme "salut ça va ?" Et au moment de mon propre cocufiage j'ai pu avoir son point de vue sincère et sans concession.
On rougit pas.
Enfin elle un peu... Elle a trompé son mari avec un autre collègue (d'où son point de vue très pertinent) mais bon ils semblent avoir surmonté la chose.
C'est pas du tout une "structurelle" alors ça va.
Le cocu pense toujours que ça ira mieux plus tard.
Le cf pense toujours que ça ira mieux ailleurs.
Mais au final on est humains, donc ça va mieux quand on s'occupe du problème, pas quand on le fuit.
Pareil pour l'herbe : elle est pas plus verte ailleurs, elle est plus verte là où on l'arrose.
Pour en revenir à toi Meirah, on sent bien le truc, le coup classique de deux instables chroniques (dont l'un - ton mari -) se comprime pour ne pas avoir à exprimer sa vraie nature. Ils se reniflent le luc et savent tout de suite que c'est la passion assurée. Ca va aboutir à rien. Peut-être. Mais du coup, que tu dises les choses clairement ça lui permet de faire son coming out même si lui n'est pas d'accord. La vitrine t'en as que foutre, il faut que tu te protèges.
En d'autres termes dis à ton ex chéri qu'il a le droit de se planquer aux yeux des autres, on est en démocratie, mais que t'as le droit de parler à qui tu veux.
Et là on entend l'argument arriver du fin fond de la fosse : "Oui mais ma réputation !". Ok, mais dès lors que c'est 50/50 son histoire d'infidélité, c'est 50/50 pour avoir le droit de l'ouvrir ou pas.
Il existe pour chaque problème complexe une solution simple, directe et fausse (H.L. Mencken)