Bonjour
Quelques précisions.
milo91 a écrit : ↑jeu. 21 oct. 2021 17:12
Je vais apporter un regard différent sur tout cela. Ta femme à vu la mort de prés, a subi une mutilation de sa féminité et à connu des difficultés à se reconstruire.
C'est tout à fait ce que je mentionnais plus haut : certains magazines / thérapeutes posent comme circonstance atténuante le fait d'avoir vu la mort.
Ce n'est pas faux, c'est juste imprécis. On a le sentiment que ce comportement de "survie" doit être systématique.
Je n'adhère pas à cette idée de systématicité : d'une part parce qu'elle faisait des choses avec l'un et pas avec l'autre (il y a là clairement une "sélection" décompensatoire qui invite à la prudence : pourquoi pas avec l'un ET l'autre s'il s'agit bien d'un élan "érotique" - vital - visant à apaiser les angoisses. Je rappelle que mentir demande une énergie folle
à qui n'est pas maître en la matière. Dans le calcul bénéfice / risque, y a discussion. Je rappelle également une pudeur insurmontable avec l'un et un lâcher prise
total avec l'autre).
D'autre part, parce que d'autres options sont possibles : beaucoup voient dans leur famille / maris / enfants des refuges, des cocons protecteurs en pareille situation.
Au final, si tu as raison, il faut se poser la question de ce choix avec tout le bordel que cela implique derrière.
Il ne faut pas condamner. Mais j'invite également à ne pas être naïf non plus.
En général, le syndrome de la madone et la putain c'est ancré :
si l'explication par exemple réside dans l'éducation,
alors la maladie n'est qu'un prétexte pour quelque chose qui serait arrivé avec ou sans (là c'était un cancer, il faut être compatissant bien sûr. Mais d'autres fois c'était l'ennui, la mort du papa, le chien qui s'est barré, ou autre catastrophe.
Je voulais que tu cherches Toro dans les témoignages parce que elle son cancer est arrivé après...
milo91 a écrit : ↑jeu. 21 oct. 2021 17:12
Ensuite il ne faut pas oublier l'influence de l'éducation intrafamiliale, si elle à été élevée dans une famille ou le sexe était tabou ( et il y a 40-50 ans c'était bien souvent le cas...) ou trop religieuse elle peut avoir développé de façon complétement séparé son affectif de ses besoins sexuels.
Je te rejoins sur ce point : syndrome de la madone et la putain. Insupportablement appelé ainsi pour désigner un fait autant féminin que masculin.
milo91 a écrit : ↑jeu. 21 oct. 2021 17:12
Moi je préfère voir le verre à moitié plein donc je pars sur l'hypothése suivante :
- Tu est réellement l'homme qu'elle aime d'amour
- Elle refuse certaines pratiques avec toi car elle les juge dégradantes au vu de son histoire personnelle
- Elle à eu un besoin de se prouver qu'elle pouvait encore plaire après sa maladie...
C'est tout à fait la manifestation de ce syndrome.
C'est pas très positif en fait : oui elle l'aime, mais mal. Ce qui est peut-être pire. C'est révélateur d'un dysfonctionnement qui, s'il n'est pas relevé comme tel finira par achever l'un des deux membres du couple.
Cependant c'est réparable.
Supportable bof mais réparable.
milo91 a écrit : ↑jeu. 21 oct. 2021 17:12
La-dessus passe un type, coutumier de la chasse, qui sent qu'il y à une ouverture possible et patatra...
L'idée étant qu'il y aura toujours un type coutumier de la chasse qui passera par là.
Quelle garantie alors ?
milo91 a écrit : ↑jeu. 21 oct. 2021 17:12
Après ca dure.... Ben oui c'est bon quand même et notre cerveau quand c'est bon il en veut toujours plus (demandez aux fumeurs et drogués...)
Une addiction donc.
Ok. Un travail de sevrage doit donc être entamé.
milo91 a écrit : ↑jeu. 21 oct. 2021 17:12
Je ne te dirais pas que c'est rien, que c'est excusable, mais cela pose un cadre...
Pour ma part, je retrouve ce cadre dans 80 à 90% des cas sur le site.
C'est très banal en fait, outre la maladie. Mais la mécanique c'est un peu toujours la même chose.
C'est positif et pas au fond.
Positif parce que connu.
Pas positif parce que ça ne se règle absolument pas la fleur au fusil.
C'est long, c'est dur et ça demande un investissement colossal de part et d'autre. Hors ce cadre, point de salut. Malheureusement.
Je ne serai donc pas noir.
Mais pas blanc non plus.
Cette séparation sexe / affect (à ce point) demandera un soin particulier. Pas juste deux discussions vite vite entre deux portes avec tous les non dits qui vont avec.
Ok pour le reste.
Mais surtout, le frein à la reconstruction (de soi d'abord du couple après) vient d'un endroit inattendu : Fred.
Avec une dévalorisation permanente, c'est pas une reconstruction qui aura lieu mais un souffle atomique. Pas de couple sans un soi solide.
Et la culpabilité ne doit pas non plus être de ton côté même si maladie grave pour ta femme (et j'ai pas dit manque d'empathie ou rien à foutre, j'ai dit sortir de la culpabilité). Tu n'as pas lu Toro : ce type est ton avenir si tu fais pas gaffe.
Je le dis avec d'autant d'empathie que c'est un intervenant de qualité mais sa femme l'a bien bousillé avec ses histoires...
Il existe pour chaque problème complexe une solution simple, directe et fausse (H.L. Mencken)