Stress post traumatique ou la douleur de l'incertain

Il n'existe pas une infidélité, mais des infidélités Vous trouverez dans cette rubrique une compilation à expériences... Un verbatim, de témoignages choisis

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Stress post traumatique ou la douleur de l'incertain

Message par Sans Prétention »

alimande a écrit : sam. 26 juil. 2014 05:37 Tout ça est normal. Ici on a tous connu cet état : la perte d'appétit, avec mal aux tripes, les insomnies, les changements d'humeur, la sensation de vivre avec une personne au double visage...
Et puis ces pensées obsédantes sur ce qui a pu se passer avec l'autre.
L'envi que tout ça s'arrête, l'envie de repartir en arrière, tellement c'est insupportable.
Et l'envie de partir aussi. De claquer la porte pour mettre un terme à tout ça.
behindthemirror a écrit : mar. 28 févr. 2023 16:06 J'ai beaucoup de choses enfouies (c'est comme si j'avais "freezé" cette histoire) qui sont remontées, aujourd'hui je manque d'appétit et d'énergie. C'est comme un espèce de "truc enfoui" qui remonte, un espèce de deuxième deuil. Après faut dire que quand j'ai eu la nouvelle de l'infidélité aussi, je suis tombé des nues, et je n'étais pas du tout préparé à ça, personne ne m'avait donné un "manuel" de conduite à tenir/plan de route et nous étions séparés par la distance qui plus est.
brassens a écrit : mar. 4 juil. 2017 21:05 nous sommes passés par là, (...). Les insomnies, les pensées obsédantes, la perte d'appétit, la souffrance...
Cando56 a écrit : dim. 19 mars 2023 21:09 On dit que le temps guérit mais j'ai pas le sentiment que ça fonctionne pour moi. Je fais de temps en temps des "rechutes", comme une dépression express qui me frappe d'un coup et elle semble à chaque fois surprise que ça arrive, comme si j'aurais déjà dû m'être soigné tout seul depuis le temps.
dav0034 a écrit : mar. 6 juil. 2010 04:37 Les souffrances d'écrites me rappellent les miennes et les réponses (soutiens) apportées me donnent l'impression qu'elles s'adressent à moi, comme quoi apparemment lorsqu'une souffrance est extrême, il n'y a pas 50 solutions. On est coincés.
(...)
Le temps va atténuer ma douleur, mais plus le temps passe plus la douleur est présente ?! Plus le temps passe plus mon désir de vengeance est intense et plus mes idées sur la vengeance à mettre en œuvre sont terrifiantes.
Donc j'ai un vrais problème, car mes envies de vengeance ne sont apparues que récemment.

Je dirais que le temps est en cause sur ma tristesse, car plus on s'éloigne de cette date plus j'ai l'impression de m'en rapprocher.
Ça me harcèle, je fait la relation avec tout:
Entendre une musique avec des paroles sur l'amour , la tendresse, etc... me fait penser à quel point elle m'a trahie, pourquoi ?, comment elle aurait été capable de le revoir, et me mentir en me regardant dans les yeux (comment peut on faire cela, je voudrais mourir) comment aurais elle pue me laisser la toucher (avec la bouche) alors que lui, venait de passer quelque temps avant, mais merde.
Voir un film ou il y a une infidélité me fais imaginer le moment de la consommation.
Et ainsi de suite il n'y a quasiment plus rien dans mes journées (et mes nuits) qui se passe sans que j'ai des flashs, des pensées que je n'arrive pas a contrôlées.

J'ai perdus l'appétit et le sommeil, je n'arrive plus à me coucher dans mon lit (lieu de la consommation) et tout cela je le comprend bien, n'est pas bon du tout pour reconstruire notre couple. Mais je ne contrôle plus aucun de mes sentiment, ça vient par excès
fifi59 a écrit : dim. 12 avr. 2015 18:39 avant les psys, je suis passée par la case médecin traitant... anxiolitique et léger antidépresseur. Comme toi, nuit blanche plus d'appétit...
J'ai perdu 8 kg en 2 semaines... il fallait faire quelque chose! J'ai repris 3 kg, et depuis pas un gramme... Je suis sous mon poids de forme... mais je me défonce dans le sport aussi ... Ceci explique cela.
franck57 a écrit : mar. 5 sept. 2017 15:41 Certains ici font un parallèle entre le choc post traumatique et la découverte de l'adultère de son conjoint, moi j'ai tendance a faire plus facilement le parallèle avec le vécu d'un deuil. s'en remettre c'est long et on oublie jamais vraiment...
Hector a écrit : mer. 15 août 2012 09:40 Je n'ai pas encore retrouvé tout mon appétit (tant mieux, je ne veux pas regrossir), je continue à fumer trop. Sale habitude ! Les crises de doute, d'angoisse diminuent peu à peu. Elles n'ont pas disparu. Mais elles régressent chaque jour. Je sais qu'il faudra des mois pour que tout disparaisse. Pour que je retrouve complètement ma sérénité. Peut-être ne la retrouverai-je jamais complètement. L'avenir nous le dira.
Help120222 a écrit : dim. 21 août 2022 11:07 Jeudi je me suis avouée et en même temps je l'ai dit à mon mari : JE NE VAIS PAS BIEN.
Il fallait que je reconnaisse que je suis probablement en dépression. Jusque là, c'était un mélange contradictoire d'euphorie et de tristesse, un déni et l'impression de se battre dans le vide.
isuldof a écrit : sam. 30 juil. 2022 07:23 Je suis encore plus mal qu'avant, en dépression, perdu 10 kg (je suis loin d'être gros),
Lincoln a écrit : mer. 14 sept. 2022 18:08 Le lundi, je vois le médecin et nous convenons de me mettre en maison de ”repos”, je séjourne chez un ami, une semaine environ après, j’y rentre, il indique, dépression et stress post-traumatique.
lululeg1 a écrit : lun. 12 sept. 2016 07:58 Je suis c'est vrai à fleur de peau , peu de sommeil , pas vraiment d'appétit, le manque de tabac qui refait surface apres 6ans d'absence ...
Malheureusement... a écrit : mar. 6 déc. 2022 18:33 Je vois déjà mon médecin vendredi pour qu'il m'aide à me sortir de ma dépression qui sera longue je pense.
Nostalgie a écrit : lun. 11 avr. 2016 09:42 quelques jours de repos avec les enfants + un peu de sport c'est pourquoi je n'étais pas présent cette dernière semaine,
on va dire que je me sens un peu mieux chaque jours, (avec quelques creux évidemment)
toujours pas d'appétit ni d'envie, -11kg en 7 semaines, (m'en reste encore 20 en trop !!)
Partouche57 a écrit : jeu. 10 mars 2016 07:59 Je ne sais plus quoi faire, je n'y arrive pas, j'ai essayé d'être positif, d'avancer, mais cet événement a tout détruit.
Je retrouve un mal être que je n'ai pas connu depuis quelques semaines, angoisse, perte d'appétit, réveil à 4 h du mat ... Perdu 2 kg
Paumé a écrit : ven. 23 janv. 2015 12:26 Je perds moi aussi l'appétit, et il n'y a plus grand'chose qui me motive. Je ne conçois pas la vie sans elle, je pense mettre fin à mes jours si cela devait arriver. En tous cas, bizarrement, je n'ai plus peur de la mort. C'est la souffrance qui est insupportable.
Phabou a écrit : jeu. 7 mai 2020 14:02 j'en perd mon latin et l’appétit.
Je ne comprends plus rien, je pensai être déjà au fond du trou, mais non. C'est un trou sans fin. Je ne comprends rien :bonk: . A 4 ou 5 ans de la retraite, je ne m'attendais pas à vivre une telle situation. Tout aller trop bien.
C'est dur, très dur, trop dur....
Ricochette a écrit : mar. 26 nov. 2013 16:15 L'appétit, le sommeil et la concentration vont te poser quelques soucis et pour un certain temps. Sois vigilant car si les 3 sont combinés dans la désorganisation, une dépression peut te guetter.
Ricochette a écrit : mer. 22 août 2012 19:52 Il faut que tu sois très vigilant aux variations de ton comportement, moral, sommeil, appétit car les répercussions sont innombrables.
soleilcontinue a écrit : lun. 13 août 2018 15:16 Le doc ce matin m'a prescrit des antidépresseurs. Le psy, vu dans la foulée, avec beaucoup de pincettes, m'a déconseillé. Et c'est mon avis aussi. Je crois que je préfère digérer/accepter la réalité même si c'est dur plutôt que m'endormir, je ne suis pas sûr que cela m'aidera à guérir. Après, des fois quand je suis au fond du trou c'est vraiment dur...

Moi qui était sportif (3 /4 sorties running par semaine, entre midi et deux, ou le week-end (c'étaient les seuls moments où je pouvais)), j'ai tout stoppé depuis ce fameux 26 Juin et je tourne à 2 paquets de clopes par jour, je n'arrive plus trop à manger, j'ai perdu 7 kg, (sur 67 à l'origine) et j'ai pas mal picolé.

(...)
Quoique je dise, l’appétit revient un peu, doucement mais il revient. Et j'arrête de picoler seul à la maison. (De toute façon j'ai fait les fonds de placards et je ne vais plus faire les courses)
Sans Prétention a écrit : jeu. 31 août 2023 18:58 Le psychologue Dennis Ortman (2011) est à l’origine du rapprochement entre le PTSD et le trauma causé par infidélité, il en donnera l’acronyme PISD (Post infidelite Stress Disorder).

D’après Ortman (2011) si de nombreuses études relatent des chiffres tels que « 40 % des femmes et 44 % des hommes des divorcés » (Ortman, 2011, p. 6) ont déclaré avoir eu une relation sexuelle extra-maritale, il précise que ces chiffres ne sont pas de simples statistiques. Ils représentent avant tout des personnes dont les vies ont été bouleversées. Il soutient un argumentaire qui se penche sur les émotions, les sentiments éprouvés par ces personnes. Selon lui, le sentiment d'abandon qui en résulte est écrasant et indescriptible, de même que la douleur et l’indignation peuvent être intenses et indicibles.

Dans le PISD les personnes « trompées » se sentent envahies par leurs émotions, elles sont très en colère contre le partenaire « infidèle », parfois la colère est autodirigée ou projetée sur le reste du monde relationnel. Il semble également que ces personnes ne parviennent plus à faire face à la vie. Elles sont préoccupées par l’infidélité, en font des cauchemars, ont des flashbacks. Occasionnellement, elles peuvent se sentir émotionnellement indifférentes ou a contrario être émotionnellement submergées. Ces réactions interfèrent avec leur capacité à profiter de la vie et à faire confiance aux autres.

Parallèlement, Ortman (2011) fait une comparaison entre le vécu d’infidélité et le deuil.

"The stages of recovery through forgiveness are similar to the stages of grief described by Dr. Elizabeth Kübler-Ross in her classic work, On Death and Dying. (Kübler-Ross, E.(1973)"

Elle a observé différents stades du deuil chez ses patients en fin de vie. « (1) denial, (2) anger, (3) bargaining, (4) depression, and (5) acceptance. »* (Kübler-Ross, 1973, citée par Ortman, 2011, p. 6)

Ortman (2011) soutient l’idée que dans le cas d’infidélité, ces stades sont semblables. Pour l’auteur, le premier stade par lequel passe la personne « trompée » sera de également un processus de deuil : « (1) Denial : shutting down, not wanting to believe the affair occurred. (2) Anger : closing off behind a wall of rage. (3) Bargaining : hanging on to old behaviors without acknowledging the need to change. (4) Depression: pulling back from life. (5) Acceptance: letting go of anger and opening up to a new life ».


*(1) déni, (2) colère, (3) négociation, (4) dépression et (5) acceptation
**(1) Déni : fermeture, ne pas vouloir croire que l'affaire a eu lieu. (2) Colère : s'enfermer dans une prison de colère. (3) Négociation : s'accrocher à au passé sans reconnaître la nécessité de changer. (4) Dépression : se retirer de la vie. (5) Acceptation : abandonner la colère et s'ouvrir à une nouvelle vie


Source
stef01 a écrit : sam. 4 mai 2013 01:06 Cette histoire ne ma laisse même plus dormir tranquille : il est 1 h du mat et ça rumine encore !
TAZ a écrit : lun. 12 août 2013 12:34 ma vie est un énorme champ de mines. Je suis englué depuis longtemps dans un boulot qui ne me plait plus, j'y vais a reculons et meme parfois je suis a 2 doigts de jeter l'éponge et de démissionner sans avoir d'autre emploi derrière... Bref, le boulot qui va pas, ma vie sentimentale qui fout le camp, c'est trop pour moi et j'arrive pas a m'accrocher a quelque chose. Je ne mange plus rien, j'ai plus d’appétit, et je ne fais plus rien tellement cette histoire prend toute la place dans ma tête.
tous sauf moi a écrit : dim. 4 déc. 2022 09:23 Lorsque j'ai appris ce qu'elle avait fait, il y a quelques mois, j'ai d'abord vécu un moment de douleur intense, j'étais en pleurs, le début d'une dépression, je ne mangeais plus, j'avais envie de mourir.
Très rapidement, cet état a persisté et en même temps, comme dirait notre président, je ressentais le besoin de me rapprocher de mon épouse, surtout physiquement, de la tenir contre moi, de la serrer, de l'embrasser comme un ado, voire de lui faire l'amour, bien qu'à plusieurs reprises, je n'aboutissais pas.
Par la suite, ma déprime s'est atténuée, disons qu'elle vient par vagues, et a débuté une phase qui elle continue toujours durant laquelle je me remettais en question, je me dénigrais, je me dévalorisais, et d'ailleurs encore maintenant, je ne m'apprécie plus, je me demande même pourquoi elle reste avec moi.
Aujourd'hui, je suis dans un état encore différent. D'un côté, je tiens à ma femme, à notre vie de couple et de famille, à ce que nous avons construit...et bizarrement, je ressens un sentiment de rejet, j'ai du mal à la désirer, tout le contraire de la phase précédente, comme si mon subconscient lui en voulait tellement qu'il m'indiquait de m'en écarter, alors qu'elle, désormais, me montre de l'attention comme jamais, surtout depuis la semaine dernière où nous n'avions jamais été aussi proches du divorce, il s'en est fallu d'un cheveux.
Teken a écrit : mer. 5 févr. 2020 11:27 je passe des nuits blanches et que mon état de santé se dégrade au point de prendre un cocktail d’antidépresseurs et de somnifères. Je perds l’appétit et avec 7kg.
urbandot a écrit : sam. 25 mars 2023 11:03 Travailler a été excessivement difficile pour moi, impossible de me concentrer, impossible de penser à autre chose qu'à la trahison et au mépris qui s'en est suivi. Bien entendu ce sont-là les composantes classiques et habituelles dans ce genre de situations, et tous les témoignages ici peuvent en attester. Malgré tout, cela n'efface ni n'oblitère en rien la douleur physique, la souffrance psychique, et toutes les conséquences qui vont avec : toubles digestifs, fatigue intense, pertes de repères, impossibilité à se concentrer, insomnies, pensées obsessionnelles, colère, rage, tristesse, abattement, dépression, suspicion, paranoïa, volonté acharnée de découvrir, de tout savoir, coups de sang, coups de gueule, etc. etc.
Il existe pour chaque problème complexe une solution simple, directe et fausse (H.L. Mencken)
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Help120222
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Re: Stress post traumatique ou la douleur de l'incertain

Message par Help120222 »

L'EMDR est une solution pour classer mais ce n'est pas instantané. Il faut être très très très patient.
Alors les cocufieurs qui croient que c'est réglé en 4 mois car, voilà :
1 j'ai rompu,
2 c'est toi que j'ai choisi
3 arrête de ressasser
4 il faut avancer
Etc...
Non , ce n'est pas qu'un peu de poussière qu'on met sous le tapis.

Réfléchissez bien avant de commettre l'irréparable.
2 ans pour aller mieux, 8 ans pour classer l'affaire dans la case "mauvais souvenirs". Épargnez à la personne que vous dites aimer ces 10 années de gâchis.
Certains hommes possèdent une perle précieuse... mais ils préfèrent aller jouer avec des cailloux...
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Deg
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Re: Stress post traumatique ou la douleur de l'incertain

Message par Deg »

Sans Prétention a écrit : sam. 25 mars 2023 11:42
urbandot a écrit : sam. 25 mars 2023 11:03 Travailler a été excessivement difficile pour moi, impossible de me concentrer, impossible de penser à autre chose qu'à la trahison et au mépris qui s'en est suivi. Bien entendu ce sont-là les composantes classiques et habituelles dans ce genre de situations, et tous les témoignages ici peuvent en attester. Malgré tout, cela n'efface ni n'oblitère en rien la douleur physique, la souffrance psychique, et toutes les conséquences qui vont avec : toubles digestifs, fatigue intense, pertes de repères, impossibilité à se concentrer, insomnies, pensées obsessionnelles, colère, rage, tristesse, abattement, dépression, suspicion, paranoïa, volonté acharnée de découvrir, de tout savoir, coups de sang, coups de gueule, etc. etc.
J'ajouterais les cauchemars, qui ont la gentillesse de permettre d'y penser aussi quand on arrive enfin à s'endormir.
Je veille à ce que mon verre reste à moitié plein.
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