C'est bizarre, hier, toute la journée, je recevais un intervenant à mon boulot et j'ai pas pensé à cette histoire de toute la journée. Et tout à coup quand la journée a été terminée, le souvenir m'est retombé dessus d'un seul coup.
Ah oui, c'est vrai, je suis cocue...doublement...
Et ca a été horriblement violent, beaucoup plus que quand j'y pense en serrant les dents toute la journée.
Du coup, dans la voiture, crise de larme puis le soir, re-crise de larme.
Et cette colère qui m'etouffe, ces envies de meurtre, ces bouffées de violence.
Du coup, j'ai pas réussi à me retenir, il a fallu que je lui en parle. Voila, 1 pas en avant, 2 pas en arriere.
Je suis allée me coucher toute seule pendant qu'il méditait tout seul dehors.
Mais finalement, au bout de 10mn il est venu me rejoindre et ca, c'est très différent d'avant. Avant, il me laissait moisir toute seule en attendant que "ca me passe". La, il est venu, m'a fait des carresses et on a ... bref... de la tendresse.
Alors je pensais que ce matin, ca irait mieux mais non.
Ce matin, angoisse, crise d'espionite aigue et curieusement, ca, ca m'a soulagée. Rien trouvé.
Autre problème, depuis 2 mois, sans que je m'en rende compte, je me suis mise à boire. Mercredi, je me suis fait 3/4 de bouteille de vin à moi toute seule. Ca semble pas forcement énorme mais pour moi qui ne supporte pas l'alccol et qui suis bourrée avec 2 verres de vin, c'est monstrueux. je me suis rendue compte que je descendais les caisses à la vitesse de l'éclair. Du coup, hier soir, rien. Adieu la bequille. Manquerait plus que je devienne alcolo, comme l'autre salope.
Bon, je crois qu'il est temps de me trouver un psy pour moi toute seule. Je suis pas sure que je vais y arriver toute seule. Chaque fois que j'ai l'impression d'avoir progresse, je rechute et je repars à la dérive.
Je relis mon post
ce qui soulage durablement: Le psy de couple, le voir pleurer, faire l'amour, comprendre que la salope n'est pas une salope mais une pauvre femme sans personnalité qui a tellement voulu ma vie qu'elle est allée jusqu'à essayer de prendre ma place, dans ma propre maison, dans ma chemise de nuit, avec son fils dormant dans la chambre du mien, pour finalement se faire jeter comme une malpropre, savoir que maintenant, elle a tué la poule aux oeufs d'or et qu'elle est retournée à son néant, seule, ne comptant pour personne. le mail de rupture qu'il lui a envoyé, comprendre, accepter, changer, être plus tolérente, découvrir des amis là où je ne m'y attendais pas, faire le ménage et éliminer les faux amis. Savoir mieux qui je suis, ce que je veux, ce qui est moi et ce qui n'est que l'éducation et le formatage. Savoir que je peux survivre avec lui ou sans lui. Découvrir la force de caractère des mes enfants, voir à quel point il sont formidables et grands et forts.
et je me dis "grosse prétentieuse. Madame qui se croit tellement forte, qui lance des grandes phrases, qui s'écoute parler. Tu te crois vraiment si bien que ca ? Tu crois vraiment à ce que tu racontes? Mais non, t'es petite, mesquine, faible et butée. Tellement faible"
Merde, je vais prendre un bain.
finalement, ca va mieux d'avoir écrit.
Merci à vous tous. Ca fait du bien de me rendre compte que je suis pas toute seule, que ce que je ressents, vous le partagez quelque soient vos histoires, toutes différentes, avec des issues differentes.
Merci à toi corsaire, modèle d'espoir. Quand je te vois tenir aussi bien, être aussi bien, aimer aussi bien, puis rechuter dans les bouffées de colère pontuelle pour te redresser et repartir, ca m'aide beaucoup. Je te trouve courageux et admirable alors je me dis que quand ca m'arrive à moi aussi, il faut pas que je me trouve nulle. Parce que je te trouve pas nul, au contraire et que pourtant, ca t'arrive encore à toi aussi.