Encasdemalheur a écrit : S'attaquer à quelqu'un de faible, physiquement,mentalement ou psychologiquement pour assouvir ses plus bas instincts, pour moi c'est criminel, mais dans le cas de l'adultère malheureusement le cocu ne peut réclamer justice.
Et là... Pour le coup Enk, je pense qu'il faut pondérer... C'est vrai et faux.
Alors un peu comme un mec qui révèle les tours de passe-passe des magiciens, je vais essayer de te faire un tableau simple (ah ouais, je me suis intéressé à la magie aussi un temps...
)
Ce qui est vrai :
Tous les témoignages concordent (je vais finir par ne plus du tout parler en mon nom. Steel, l'a dit, je m'efface derrière le "message"
):
Lorsque l'infidélité est "structurelle", c'est-à-dire constitutive de la personne, (et encore, faut distinguer, parce qu'il y a au moins deux catégories là dedans: ceux qui s'assument comme tels et qui sont heureux avec leurs semblables ET les parasites. Le premiers sont honnêtes, fidèles à eux-mêmes, les seconds sont des petits joueurs à l'ego déstructuré. Y en a de beaux spécimens par là, des con joints... Je m'étale pas.
Mais si l'un d'eux voulait bien taper la discute un de ces quatre histoire de...) alors, il y a "contrôle" total de ses instincts. C'est une manière d'être.
On comprend dans ce cas pourquoi, dans la majorité des cas, le "sandwich" n'en n'est jamais à coup d'essai.
Il procède effectivement toujours à peu près de la même manière: il guette. Longuement. Très longuement. Et reste un temps dans la "friend zone" en arrière pensant. Mais comme il n'a pas qu'une proie et qu'il possède une bobonne (cornue et dévouée) à la maison, il ne "s'ennuie" pas. Jamais.
Il ne craint pas l'échec non plus puisqu'il ne développe que peu d'attache émotionnelle avec sa ou ses "proies".
Les coups dans l'eau (son jeu favori : "touché coulé") passent dans son esprit en pertes et profits (il a des munitions infinies), ce qui lui permet de ne s'accrocher qu'à ses réussites et ainsi gonfler son ego et confirmer sa confiance en lui. Comme sur un escalier, il gravit des marches mais il ne "recule" jamais. C'est aussi basique que ça.
En comparaison, le "fidèle", le cocu, le "gentil", fait TOUT LE CONTRAIRE. Et c'est ça qui est triste Enk. Question de mentalité.
Cela dit, on n'est pas obligé de devenir con pour se sentir bien. Mais je dois avouer que cette manière de réfléchir, de se penser, fait avancer.
Avec la pratique (et il pratique), le prédateur détecte les femmes qui chancellent dans leur couple. Elles traversent en général une situation un peu compliquée ou rêvent d'ailleurs... Jusque là nous sommes à peu près d'accord.
Fort probable que ton coucou ait eu une jeunesse agitée. La réaction de madame coucou suite à ton mail en dit long sur son désespoir. Elle ferait mieux de venir nous voir celle-là...
Ce qui est en partie vrai:
Maintenant concernant la "proie"... Et c'est là que ça se complique.
Oui, elle est aveuglée. Oui, elle magnifie son nouveau "sauveur": il est plus "drôle", plus "attentif", plus "sympa", traîne pas de casseroles... (et au passage, je te dis pas comment "l'officiel" est vu en cas d'amour...
)
Elle "projette" en réalité, mais toute cette mascarade est souvent très exagérée. Un marchand d'armes par ci, un déménageur au QI de 3 par là, un gosse imberbe qui vit chez maman, un prof de fuck... Pfff... Du beau monde.
Mais ce qu'il faut que entendes maintenant, c'est que si les proies ne projettent rien, il n'y a pas de "charme", pas de filtre d'amour, nada.
Ce qui est faux :
Le prédateur n'est pas plus "doué" que toi ou moi. Il n'est pas plus intelligent, même s'il dispose d'une certaine forme d'intelligence intuitive. Il a juste appris son métier. Depuis loin dans son histoire.
La "proie" est une bonne poire. Certes. Mais elle alimente elle-même cet état. Pire : elle en a BESOIN, elle le veut, comme nous avons besoin d'"aimer" quelqu'un qui ne le mérite pas particulièrement. Elle participe donc activement à toute cette mise en scène, pour son bon plaisir. A cause souvent de béances narcissiques creusées dans l'enfance ou du sentiment d'abandon incommensurable éprouvé par ta femme suite à la mort de son père (je me rappelle bien ou je me plante ?)
Et là il faut que tu commences à t'interroger : ne vis-tu pas toi-même cette situation ? Madame est-elle un soleil resplendissant, une étoile magnifique, la femme d'une vie, une colombe sans tâche ?
Ton propre esprit REFUSE d'admettre la vérité: c'est une femme qui peut être faible, voire parfois franchement débile malgré son bagage intellectuel. Elle a des failles, comme tout le monde, mais les siennes sont sans doute plus grosses, un peu à la manière d'un mec qui se trouve ruiné suite à un trop gros investissement fait dans une banque qui a coulé (je parle de l'image du père). Elle a été "abusée"... Ouais, bof. Consentante quand même. Parce qu'elle était malheureuse. Sans doute. Mais elle l'a fait, 8 ans. Il faut écarter de fait l'inconscience de la jeune femme effarouchée qui voit le loup pour la première fois.
Tu te dis : je ne peux pas avoir aimé quelqu'un d'aussi médiocre... (DesEsseintes explique très bien le phénomène du dédouanement par là :
http://www.soscocu.org/viewtopic.php?f=40&t=3727#p58003)
Du coup ton cerveau t'ordonne de faire d'elle une pauvre créature sans cervelle ou sans défense... Pour arriver à la conclusion qu'elle n'est pas si "minable". Elle ne l'est pas. Bien sûr que non... Je m'interdis de porter un jugement sur celle que je ne connais pas.
Mais au vu de tes valeurs, de ce que tu portes au fond de toi, elle est quand même sacrément menteuse, "manipulatriste"... et on ne peut avoir confiance.
C'est très violent ce que je t'écris Enk, mais je pense que c'est bien de cette image idéalisée d'elle qu'il faut que tu guérisses. Ta femme en est au même stade avec son sandwich. C'est comme en hypnose, certains sont très doués, mais l'hypnotisé ne fait jamais, même par la suggestion, ce qu'il ne veut pas.
Tu exiges d'elle qu'elle ouvre les yeux, mais tu les fermes toi-même sur elle. Et tu t"interroges : ai-je le "droit" de lui poser une question ?
Tu n'en as pas le droit, tu en as le DEVOIR.
En d'autres termes, change la vision que tu as de ta femme. Tu peux l'aimer malgré tout. Mais à nier l'évidence, tu ne l'aimeras jamais pour ce qu'elle est, mais pour ce que tu t'imagines d'elle. Tout comme ta femme n'aime pas son amer coucou pour ce qu'il est mais pour ce qu'elle projette en lui.
Je crois que madame Enk a besoin de parler de son père avant tout. De cette perte immense. Le coucou, lui, ne faisait que combler un trou (sans jeu de mot). Allez un atout de plus dans ta manche... C'est douloureux, mais je te conseille d'aller au charbon, sans violence, avec "amour" même, avec respect, mais surtout en évitant les faux semblants...
Sois toi-même. Existe. Dans tes yeux, dans ton miroir, regarde la: elle est perdue mais elle a AUSSI piétiné le contrat. Quel est le sens de ses discours ? Que veut-elle dire ?
Mon amant me manque ? Qu'elle le dise... Et tu lui feras dire peut-être un peu plus tard que son père lui manque aussi. Si c'est ça qui a tout déclenché.
Mais entre nous Enk, je crois que tu te manques également.