Hello Caro... Tu te fais rare sur tes propres posts... Où en es-tu ?
Le courage, la force de surmonter l'épreuve, l'effacement les visions cauchemardesques de son conjoint en train de... Que de belles perspectives!
Mais quand on y arrive pas, on y arrive pas. Que ce soit dit et reconnu. Ca ressemble parfois à une muraille d'allumettes construite par des fourmis consciencieuses et honnêtes face à un tsunami diabolique. Et cette épreuve est particulièrement pénible. Alors oui, le pardon et tout et tout, mais en attendant... Je reconnais ta peine Fifi. Et, ayant en moi un mal de nature semblable car je me reconnais en toi en tout ce que tu dis, on la porte à deux, à trois, avec Pimentée, à quatre avec Memphis, ... Je reconnais vos peines, vous souffrez, je souffre également et ça fait du bien que quelqu'un le dise nom de Dieu !
J'ai tout donné dans le cabinet du psy après la découverte (et quelle découverte !). Il m'avait dit "vous lui faites confiance ?" "elle a même pas confiance en elle", j'ai répondu. "vous lui faites confiance ?" il a relancé. "Oui, je lui donne ma force d'y croire, j'ai confiance".
Ca a servi à que dalle. Après quelques rendez-vous ça a été : "J'ai arrêté le psy, j'ai compris ce qui était important dans ma vie". Et puis... vogue la galère jusqu'aux plages de l'adultère (et nique ta mère !). Le psy, à l'origine, est le psy du couple. C'est MOI qui l'avait contacté. Mail : "Je pensais que mon épouse avait arrêté et que votre travail consistait à l'accompagner dans le deuil de cette histoire à laquelle elle devait mettre fin". Le type, pas plus surhumain que moi se défausse : "Voyez avec votre femme. Y compris pour un autre rendez-vous. Ce sera à son initiative." Bref. Impuissant le mec. Ca vous donne envie de continuer ? Et puis vous vous dites : "Je l'aime pour quoi au juste ?" Confort ? Beauté ?
Alors il faut retrouver ses forces d'amour au fond de soi...
Fifi,
"Je suis sur la pas de la porte" = je commence sérieusement à avoir envie de me barrer, d'avoir une autre vie, loin de cet enfer, loin de cette femme infidèle qui est incapable de mentir dans la vie sociale, qui rougit à la moindre petite erreur, mais qui a été capable du pire dans sa vie amoureuse : trahison, inconscience, mensonge... Ce clivage (je mets un masque avec mon mari, mes enfants et derrière, je couche avec un autre) m'insupporte. Je suis donc sur le pas de la porte. La valise est prête, mais le coeur pas encore.
Et en même temps, je veux lui laisser une chance. Je suis clivé, comme un cocufieur sans avoir rien fait de mal au fond.
Je veux reprendre la main sur mon destin : ma mère a été démolie par un c... inconscient qui ne savait pas se tenir. Elle se nourrissait de cachets pour tenir le coup. Je ne veux pas de ce destin pour moi, même si ma table de chevet ressemble à un entrepôt de pharmacie. Plutôt partir loin que de supporter l'inconsistance d'un amour mal vécu. Oui, nos chères et tendres moitiés nous aiment, mais mal. Elles veulent la fidélité. Demandez, vous verrez, mais à nous de tout porter. Je ne veux plus faire des efforts tout seul.
Ce n'est pas à moi de la suivre, mais à elle de me suivre : je ne lui propose pas autre chose que ce que tout le monde veut (de la stabilité, de l'amour fort...) Tu es mal mais tu as en toi ce qu'il a perdu : une goutte d'infini de la beauté de l'amour (presque) parfait. Elle brille quelque part dans ta souffrance. Lui, est allé se vautrer dans un gros splash dégoulinant de laideur. C'est pour ça qu'il se planquait; pas pour te protéger, mais bien pour ne pas se montrer tel qu'il est : fini, immature, incapable de gérer sa liberté, perdu dans la vie.
En attendant de me décider (partir ou rester, fauter par vengeance ou garder la tête haute), je prends des kiffs. En attendant de me décider, dans ma tête, JE décide. Dans ma tête, JE lui laisse une chance, je ne la mendie pas. Je ne méritais pas de devenir un Pokémon à quatre cornes (Doublekoku, Pokémon "feu"). "Vous me faites pitié avec ton amant. Vous pouvez même pas vivre une vraie histoire. Il faut vous planquer... Ca te fait peut-être triper, mais, pardon, c'est petit."
Je prends des kiffs : faire l'amour, sentir son regard (encore) amoureux... Ses progrès ("Je me sens mieux" "Donc avec ton amant c'était génial mais tu te sentais un peu minable ?" "Je pensais que c'était vital mais je préfère être bien avec toi") Je les note quelque part. Sur le forum tiens...
Un kiff pour toi Fifi : j'ai l'impression d'avoir une vraie amie ici.
![smile :)](./images/smilies/icon_smile.gif)
Renoue avec ce qu'il y a de plus beau en toi...