so78 a écrit :Avec plaisir je suis preneuse de tout conseil ou expérience.
Ce ne sera jamais la même recette pour tous... Pas du tout MAIS il me semble que le fond du fond remonte à loin.
Mon épouse a un passif amoureux mouvementé. Pas capable de rester plus de trois mois avec le même. Cassures, ruptures, je pars, je reviens...
Avec moi, elle s'était "stabilisée"... Pour de faux, puisqu'elle m'avait trompé après deux ans de mariage, pendant qu'on essayait d'avoir un enfant !!!
"Explication" : "je m'ennuyais". Ca voulait rien dire. Sauf que...
Enfant, au milieu de sa famille de grandes gueules barrés, avec une mère qui lui supprime la parole, qui a "toujours raison", elle se disait : "je m'ennuie... (tiens tiens) Quand je serai grande, je ferai plein de trucs, j'aurai des petits copains (fantasmes)".
On s'était mariés, gosse en route, et surtout
tatie Danielle "maman" rapplique près de chez nous. Tout de suite, sentiment d'étouffement, suffocations, vie qui semble s'arrêter, sentiment d'urgence... Tromperie. Elle a mis du temps à comprendre que cette fuite, ce n'était pas la fuite d'une vie de famille, mais la fuite de SA famille. Elle s'était barrée loin sans trop savoir pourquoi.
Vie affective : deux traumas. Elle a été jetée comme une merde (ses "sauveurs" étaient en fait des salopards). Ma femme est devenue une chasseuse (puisque ces mecs sont des salops, pourquoi moi aussi j'aurais pas un harem ?).
Et c'est avec ces bagages là qu'on s'est rencontrés. Super maman, femme accomplie mais épouse exécrable. Pas capable de tenir la distance avec son mari, en l'occurrence moi. Alors elle cherche toujours un sauveur. Prends plaisir à tout foutre en l'air pour recoller les morceaux. Vrillages... (je vais vite mais y aurait pas assez de pages sur le site...)
Bref, dans la "peur de vieillir", de ton homme, son ennui ou autre, il y a toujours quelque chose derrière, qui remonte à plus loin que la "routine" et la vie de couple qui se roule dans les méandres des contraintes quotidiennes. Pour moi, l'infidélité est la pire attaque que l'on puisse faire au lien amoureux (premier niveau) mais elle traduit un "malaise" chez le cocufieur (second niveau) qui parle de son passif (troisième niveau).
Parce que la "peur de vieillir" nous l'avons aussi, nous n'avons pas trompé. L'ennui, nous l'avons connu aussi. Nous n'avons pas trompé. Le manque de sexe, nous l'avons ressenti aussi. Nous n'avons pas trompé. Les tentations, nous avons subi aussi. Nous n'avons pas trompé.
Les cocufieurs sont souvent plus immatures affectivement que les "solides". C'est comme ça.
Et tout ça se construit dans la mythologie du contexte familial d'abord (parents trop lisses ou fouteurs de m...) puis dans la vie ado avec les premières "histoires".
Au final donc, tant que tu déboulonnes pas les second et troisième niveaux, ça recommencera parce que le problème de fond, même s'il ne doit pas nécessairement être résolu DOIT être mis en MOTS. Je sais, je vais très loin mais je suis fils de cocue. Ca s'est mal fini pour tout le monde. Une bonne thérapie aurait pu éviter bien des malheurs même si, je le répète, il faut bien choisir son psy.
so78 a écrit :Je deviens très lunatique, je n'ai jamais connu ca avant. Je ne sais plus du tout ce que je veux.
Mêmes causes, mêmes effets. On est tous passés par là. J'y suis encore, mais de manière moins violente que par le passé. On est un paquet ici à être ce que j'appelle des "entre deux" (on hésite à rester ou se barrer; on hésite entre la reconstruction et laisser la m... derrière soi). Mais tant que c'est la peur qui dirige l'option choisie (qui du coup ne l'est pas réellement), il y a fort à parier que les symptômes qui démolissent l'estime de soi continuent à oeuvrer dans l'ombre de la décadence du couple...
so78 a écrit : Par contre maintenant que je sais enfin qu'il a tout arrêté avec sa p... et cela depuis début Avril ( même si lui a réussi à s'auto convaincre que cela fait 2 mois)... Et je peux enfin me regarder en face et admirer les dégâts. Ça non plus il ne comprends pas et dit sans cesse "mais enfin cela fait deux mois ( non un, apprend à compter) que je ne fais rien, que je ne sors plus... Arrête de tout le temps revenir là dessus, tu es obsédée par elle". Et pendant ce temps, pendant ces reproches, je m'observe et je vois que si j'arriverai peut être un jour à recoller les morceaux de mon âme, il y a beaucoup de miettes que je ne pourrai jamais récupérer et qui laisseront de nombreuses petites ou grosses failles.
C'est un p... de traumatisme que tu as vécu. Il va falloir le traiter parce que si tu ne t'en charges pas de manière consciente, en continuant à subir cette saloperie, ton inconscient s'en chargera pour toi et là, ça risque de ressortir sous des formes inattendues qu'il vaudrait mieux ne pas connaître.
Pourquoi pas un traitement de type EMDR pour commencer ?