Salut vous tous.
J'ai tellement de choses à dire que je préférerai égrainer le tout en chapelets, boule par boule (suis boudhiste moi ?) ou perle par perle, c'est selon.
Restent des incontournables que je percevais bien mais qui, de plus en plus, me font mal aux yeux tellement c'est pas possible que c'est clair...
D'abord un point sur moi.
Les - :
1) J'arrive toujours pas à dépasser cette saloperie qui s'est foutue dans mon assiette : j'avais commandé amour génial sur lit de tendresse, on m'a cuisiné machin bancal avec trous de le gigot de la fidélité... Y a erreur sur la marchandise.
On refuse de me rembourser. Soit je pars en laissant ma carte bleue affective et je crève encore la dalle (jusqu'au prochain resto), soit je parlemente avec le cuisto (mais de ce côté là ça avance pas mal...)
D'autant que tous les beaux discours sur la "confiance en soi", le "pardon", j'avais tout fait et elle a continué à me rouler dans la farine... Pas cool. Du coup...
2) Je suis en mode "reconstruction", mais prudente... Ca me permet pas d'avancer à la vitesse souhaitée: chat échaudé...
3) Y aura pas "réparation" (du moins de sa part). Tout ce bordel passe en pertes et profits. A MOI (encore, on n'arrête pas de me le demander parce que je suis "celui qui a compris", "celui qui comprend"...) de TOUT dépasser, de TOUT porter : les caprices, les errements... Et rien dans la valise ne m'appartient !
Un secret sur les thérapies de couple : le thérapeute cherche toujours si y en a au moins un qui est solide. Devinez qui c'est le "Desperado" ???
4) Ma femme, à cause de moi (moi je dirais "grâce à moi", elle le dit aussi), a des relations tendues avec sa mère.
La vieille a la panoplie complète de la beldoche toxique. Problème d'enfance pas réparé doublé d'une foutue infidélité chronique de la part de papy. C'est pas héréditaire y paraît mais dans cette famille, on règle ses problèmes en courant de droite de gauche (sur la non hérédité, je vous invite quand même à lire Yvon Dallaire: c'est pas dans les gènes, c'est un schéma de merde "appris" par divers biais). Bref chez elle, on préfère un tas de niques à une romance à la Titanic (encore que ça finit mal aussi...)
Quelle calamité : ma seule alliée (la beldoche qui a des valeurs sur l'amour, mais je me suis rendu compte qu'elle était "malade", vrillée et changeante comme un caméléon) est aussi un poison. Dix ans que je suffoque. J'ai mis le holà (à ça c'est un point positif...)
Les +
1) Je regarde mes enfants avec plus de tendresse, je suis plus impliqué dans la maison. J'ai toujours été un papa très présent, mais il y a un petit quelque chose qui s'est développé entre mes petits bouts et moi.
2) La beldoche me regarde en baissant les yeux. Elle me prenait pour un crétin. Maintenant que je vois ce qu'elle est, ce que sa fille "parfaite" peut faire, elle me toise... D'en bas.
La mythologie familiale a pris un sacré coup de mitraillette et la carlingue tremble. Du vent que cette perfection qui disait que j'étais presque un raté. Pas assez bien pour sa fille ? Résultat des courses : "Je sais que je ne sais rien".
Je respire depuis que mon horizon ne découpe plus sa silhouette suffisante dans le soleil couchant ou levant. J'avais besoin d'air... J'ai évacué son mépris (elle nie mais elle maîtrise rien la dame...) et pfiou... Ca fait du bien !!!
3) A force de lectures et de recherches intérieures, je me suis trouvé. J'ai mis des mots sur ce que j'étais réellement, pourquoi je préfère le "lien" plutôt que la hiérarchie dans les rapports humains, pourquoi je fais tout en "grand" alors que l'intimité me fait peur, pourquoi je suis pas capable de faire du mal, pourquoi je souffre autant, pourquoi je dors jamais, pourquoi je réfléchis en arborescence plutôt que de manière linéaire...
Je suis un grand hypersensible et j'ai tout l'attirail qui va avec. Intime. Je garde pour moi.
4) J'ai éprouvé une respiration fantastique il y a quelques temps et ma dépendance affective (parce que rester après deux tromperies tournées de manière si élégante, faut pas chercher midi à quatorze heures) s'en est trouvée amoindrie.
Ce qui me donne une liberté de pensée et de choix autrement plus solide et réaliste. Je suis pas sorti de l'auberge, mais je la regarde avec lucidité. J'en avait déjà un bon paquet, ça me torturait, mais j'en avais peur. Maintenant la peur s'en va: d'autres ailleurs sont possibles.
Je suis donc un peu fuyant et elle essaye de me rattraper...
J'aimerais bien me positionner vraiment mais j'ai quelque chose d'important à faire avant de me remettre ou pas définitivement sur les rails.
5) De fait, ma femme connait maintenant ma valeur (par rapport à ses guignols de passage), la qualité de ce que je lui propose dans la vie réelle (et pas entre deux portes ou dans des hôtels minables).
Et après un traitement psy même mal fagoté, elle a pris une claque sur la vision qu'elle avait de la vie. Hors ça, même mal fait, pour moi, il n'y avait pas de salut possible. C'était une étape importante, elle a joué le jeu.
6) Contrairement à la "reconstruction" qui se fera à deux (elle est super méga prête, mon épousée... Enfin !),
la "réparation" viendra pas d'elle, mais de MOI. Je me dois quelque chose...
Le bonheur par exemple ?
