tsunami a écrit : mer. 26 mai 2021 21:09
J'ai lu ton lien, le blog anti accords toltèques et je trouve l'avis de ce blogueur très prétentieux et limite insultant. Je ne suis pas une toltèquienne mais je respecte l'idée de base: des accords simples, qui peuvent faire du bien au simple mortel en quête de paix intérieur. Il n'est pas donné à tout le monde de lire phénoménologie de l'esprit.
Ne le prends pas mal, mais je n'aime pas que l'on dézingue un truc simpliste mais inoffensif et gentil sous prétexte d'être "trop" intelligent.
Je ne le prends pas pour moi
Blague mise à part, c'est sans doute une déformation professionnelle mais je souhaite tout de même mettre en garde contre des principes peut-être un peu trop "simplistes" qui ne disent rien de la réalité que traversent des gens brisés qui arrivent sur ce site en plein désarroi.
Je citerai pêle-mêle :
"Si elle t'a trompé, c'est que tu as des choses à te reprocher". Super hein (et pourtant ça peut arriver. Mais faut d'abord avoir toutes les clés avant de l'ouvrir. Sa bouche

).
"Reséduis-le". Et l'autre il attend quoi pour te reséduire toi ?
"Elle l'a pas fait contre toi mais pour elle". Ben en fait, si on est honnête, il y a souvent une forme de vengeance derrière une tromperie. Le cétafote en est une preuve absolue. Si y a pas de cétafote, alors ok y a pas de vengeance.
"Tous les hommes sont des trompeurs". On s'explique pas alors d'où viennent tous les témoignages masculins de SOS.
"Toutes les femmes sont des manipulatrices". Ben en fait... Non.
Alors tu vois, les principes "simples" (simplistes en fait), c'est très moyen de mon point de vue (voir mon actuelle signature).
Et pour rester sur Toltèque, j'ai rien contre toltèque, j'ai contre les gens qui pervertissent toltèque (tu n'es pas toltéquienne, donc je ne parle pas de toi. Disons que je connais des cf toltèques ultra + qui en plus n'ont même pas lu le bouquin

).
1) Que ta parole soit impeccable.
Cocu toltèque : "S'il me trompe, je le quitte"
Cocu défoncé : "Je l'ai supplié de rester pour les enfants"
Cocu "sage" : "Si c'est par accident, il est plus beau de pardonner que de quitter; si c'est par pathologie, il est plus sage de se barrer".
Commentaire : Y a pas de parole impeccable dans l'absolu (et c'est même pas une erreur de traduction : même en anglais, c'est écrit "impeccable"). Le penser c'est s'exposer à une souffrance incommensurable.
Moi je dirais plutôt parole authentique. Ca a l'air de rien, mais "impeccable" est relié à une forme de perfection... C'est pas bon pour l'ego ça...
Je ne considère pas, par exemple, que le cocu est parfait, ni même impeccable.
Combien de fois n'ai-je pas vu écrit : "Et vous, les cocus, vous vous croyez parfaits ?"
Mais qui dit ça ?
Autre exemple hors cocufiage : "Si t'es sage, je t'achète une PS5" (Et bam ! Coup bad : tu perds ton job. Tu achète quand même la PS5 pour être toltèque ou tu reconfigures en essayant d'expliquer à ton gamin pourquoi il va lui falloir patienter un peu ? Ca veut dire quoi dans ce cas précis être "impeccable" ?)
Dans les faits, la vie réelle est une négociation permanente entre l'idéal et le contexte qui nous empêche d'atteindre cet idéal parce qu'on est justes imparfaits. Y a pas de honte à ça. La parole "impeccable" et je vais pas m'étendre ici est, de toutes façons impossible d'un point de vue neurologique. Je te jure que c'est vrai. Donc avoir un principe comme direction ok, mais comme but, quand c'est inatteignable, ça peut faire mal, à moins de virer moine bouddhiste. Justement. Ce que j'admire par ailleurs.
Mais je t'avoue avoir un faible pour les gens ordinaires.
Ce qui est pathologique, et ça on peut en parler, c'est quand le déclaratif est à l'opposé de l'action : " Mais non, je ne te trompe pas !"
"Je veux sauver mon couple" (en réalité : "que foutre de mon couple, je pense à ma gueule et à mon petit confort personnel")
Et puis y aussi les "PN" qui ont toujours une parole impeccable (tu sais jamais quoi répondre à moins de devenir violent, ce qui t'es juste après reproché), mais jamais authentique (plutôt en toque).
Voilà ce qui est vrillé et impeccablement délétère.
2) N'en faites jamais une affaire personnelle
Cas 1 : Ton patron déboule dans le bureau, il a passé une mauvaise journée, il gueule après tout le monde, tu t'en prends deux (des paroles, pas des claques) au passage. Non, il faut pas en faire une affaire personnelle.
Cas 2 : Ton mari qui t'a juré (à toi et pas au sandwich... Ou alors une proposition annule l'autre

) fidélité devant le curé et la famille. Il te trompe, te fait un cadeau à 12 euros pour ton anniversaire, se gratte les coucougnettes devant sa "
console", oui tu le prends pour toi. Le contraire relèverait du dysfonctionnement mental.
C'est le "jamais" qui me gonfle : dans le cas 1 tu actives toltèque

, dans le cas 2, tu affirmes ton existence et protégeant ton intégrité, tes valeurs, tes principes

.
C'est simple aussi. Et plein d'humanité en plus.
Je dirais pas par exemple à une femme violée : "C'était toi ou une autre vu qu'il est addict. N'en fais pas une affaire personnelle"
3) Ne faites aucune supposition
Ben là je crois que je vais pas m'éterniser.
C'est parce qu'on manque de lucidité qu'on ne suppose pas que notre cher amour / moitié / chéri.e puisse à ce point nous manquer de respect et nous tromper !
Encore une fois, on ne fait pas de supposition quand il n'y a pas lieu d'en faire. Mais quand les preuves s'accumulent, il faut non seulement supposer, mais il faut en plus agir, même si on n'a pas "l'ultime preuve".
Autrement, tu le sais par expérience : c'est la descente aux enfers.
Parce que ton cerveau est programmé pour faire des suppositions. Sinon notre espèce aurait disparu depuis belle lurette (mais bien sûr que des fois on se trompe hein).
4) Faites toujours de votre mieux
C'est évident. Mais quand on se met à genoux devant un sandwich avec un ego boursoufflé par la valeur de son pouvoir de séduction, qui n'a aucune forme d'empathie, qui est psychotique, on pense exactement faire de notre mieux !!! (pour "lui", pour "sauver notre couple").
Quand on refuse de voir les évidences, c'est parce qu'on fait de notre mieux. Parce qu'on a un idéal auquel on ne veut pas renoncer.
Quand on réfléchit plus tard, on se trouve quiche. Et ça peut être encore pire : il faut se pardonner d'avoir été aussi con. Et là tu te dis "j'ai fait de mon mieux mais j'aurais pu faire mieux"
Je m'imagine pas dire à une victime d'un PN sur le site : "C'est toi qui ne fais pas assez d'effort (tu fais de ton mieux), reséduis-le (fais de ton mieux), ne le prends pas pour toi, sois plus fort que ta dépression..." Dans les deux mois, la personne elle fait une TS.
Et puis d'autres fois, y a pas de PN, juste un délire qu'on se raconte à soi pour "protéger" son mamour de la salissure du cocufiage : la tâche aveugle fait partie de l'arsenal (mais pas que). Et là, j'essaie d'orienter un peu plus la réflexion...
J'ai presque envie de dire que quand le cf ment, manipule, blesse par ses paroles, d'une certaine manière, il fait de son mieux aussi pour maintenir une situation qui lui est favorable. Du coup un principe qui ne dit rien de ce qu'il faudrait faire en réalité est pour moi inopérant.
Bon au final, j'aimerais qu'on fasse la différence entre simple et simpliste.
Entre authentique et impeccable (qui est impeccable ?)
Entre supposer et réfléchir.
Entre paroles et actes.
Entre jardin secret et terrain de chasse.
Entre prudence et aveuglement.
entre responsabilité et culpabilité.
Entre... suite ici :
viewtopic.php?p=69349#p69349
Donc Ok pour les principes toltèques, mais pas appuyer sur le bouton n'importe comment.
Nombre de cf te balancent : "Ne le prends pas pour toi" (rire en coin). Moi, ça me donne envie de taper. Ou encore "Je suis fidèle à moi-même : j'aime ma femme et mes maîtresses" (et là, c'est "impeccable" sauf qu'il l'a pas dit à sa moitié). "Tu n'as aucune preuve !" (suppose pas chérie, tu n'as rien vu...) "Je fais de mon mieux entre mon mari et mon amant, j'ai besoin des deux" (arf)
Florilège ici :
viewtopic.php?f=40&t=3733
Bah voilà, je sais qu'on s'est compris "entre simples mortels"

(dont je suis un représentant égal ni plus ni moins, peut-être même limite au-dessous vu que j'ai testé les deux côtés de la barrière mais qui se soucie de vérité plus que de formules bien qu'adorant les formules)
D'ailleurs j'en ai une : "Si ton désir d'amour surpasse ton besoin de respect, alors tu fais fausse route".
Du coup, je vais être "authentique" : j'ai saisi ce que tu voulais dire. Je ne fais qu'une mise en garde pour les lecteurs du site, tout en essayant toutefois de faire bouger un peu tes lignes. Les miennes ont bougé déjà en écrivant : je comprends mieux ton évocation des principes de Miguel Ruiz dans ton écrit
précisément quand tu parlais du sandwich.

Il existe pour chaque problème complexe une solution simple, directe et fausse (H.L. Mencken)