je ne sais plus quoi faire

[Thunder]

Zep,

Je pense à mon humble avis que tu as pris la bonne decision...Tu ne pouvais pas continuer comme cela

Maintenant penses à toi, à te reconstruire, à tes enfants et laisse le dans son caca se debrouiller

Courage, sois forte

[aie]

BRAVO fifille, ca c'est un vrai comportement de reine.

Alors pour te remonter le moral, je te recommande vivement de lire "Plaquée ... Et alors? Kleenex, vengeance et au suivant" de Alison James. C'est trop bon pour le moral (heu... c'est pour les filles seulement. Messieurs, ca serait vraiment indiscret et pas gentleman d'essayer de surprendre nos petits secrets.)
Je t'en cite un petit extrait:
" Il/Elle fait partie de ces individus qui gagneraient énormément à être morts"
ou bien
"N'attribuez jamais à la malveillance ce que la bétise suffit fort bien à expliquer"

Et c'est bourré de conseils à mourir de rire sur les petites vengeances mesquines pour leur pourrir la vie qui font tellement de bien à l'âme. A lire au second degré, bien sur.

PS: petite marie et Samsara, même conseil les filles. Faut redevenir des divas :
"Personne ne peut vous rendre inférieure sans votre permission" Eleanor Roosevelt
"... Mais vous pouvez faire que votre ex se sente un vrai minus sans sa permission" Ajout de Diva

[zep]

Merci à tous pour vos encouragements, ça fait chaud au coeur. je pense qu'effectivement je prends la seule et unique décision qui convienne. ce n'est pas de gaité de coeur mais il ne me laisse pas le choix.Mon but est avant out de me préserver et de préserver les filles. pourtant ça été quelqu'un de très bien durant ces dix ans. Quel gâchis. Un jour il le comprendra mais ça sera trop tard.

[zep]

Merci, Aïe, pour la référence du livre. je ne manquerai pas de le lire ! Ca doit être instructif !!! et puis ça fait du bien de rire après avoir tant pleuré. l'humour, y a que ça de vrai !

[zep]

Ce matin, il débarque et essaie de m'amadouer. Ca ne marche pas. Je lui redis sans me fâcher que nous deux c'est fini et qu'il profite du week-end pour demander à l'autre de lui faire de la place chez elle afin qu'il y stocke ses affaires. En plus d'avoir été hotel et restaurant, je ne serai pas garde-meuble (zut ! je radote, j'ai déjà écrit ça dans un post précédent). Puisqu'il veut tant être avec, qu'il y soit entièrement maintenant. je ne peux plus rien pour lui. Et je ne vois pas l'intérêt de perdre plus de temps.
Mais je sens nettement qu'il est mal. D'un coup, il se voit à la porte et je suis sûre que cela lui pose problème car il ne comptait pas s'installer avec l'autre. Si elle le voit arriver avec tout son bardas, elle va illico lui mettre le grapin dessus pour le garder. Et,ça, à mon avis, ça risque de faire des noeuds. Mais c'est son (leur) problème. Il me demande néanmoins si j'ai encore des sentiments pour lui. Je ne lui ment pas : oui, bien sûr, mais je ne veux pas non plus devenir folle et dépressive. Donc, je coupe les ponts pour me préserver. Je pars travailler en le laissant mariner dans ses pensées. Je sens qu'après avoir subi la situation durant huit mois, je reprend le contrôle et c'est moi qui mène le jeu. Je n'accepte plus. Alors, bien sûr, selon lui, je me venge et je deviens méchante, il n'est plus qu'un lamentable rebus que l'on jette à la rue, ... Bref, il tente de me faire culpabiliser et de céder une fois encore. Mais j'utilise la technique bien rôdée du "disque rayé" (j'ai lu ça dans un de mes bouquins) qui répète inlassablement la même chose, obstinément : on ne se comprend plus, le dialogue est désormais inutile, il n'y en a que pour elle tandis que nous on ne partage plus rien DONC on n'a plus rien à faire ensemble. CQFD.
Hier, j'avais rendez-vous avec mon psy et j'ai pu lui relater les épisodes précédents des trois dernières semaines, puisque je ne l'avais pas revu depuis tout ce temps. Il m'explique que mon "homme" ne parle que pour noyer le poisson et trouve tout plein de justificatifs à son comportement (selon lui, il vit dans une sorte de délire) : "si on en est là, c'est la faute de ton père, de ta mère, ... qui m'ont fait souffrir, ... Et si je reviens vers toi, j'ai l'impression de me replonger dans le passé, et pourtant j'ai confiance en toi quand tu me dis que tu as changé" (!!!). Je lui explique que si on revivait en semble, ce ne serait pas pour revivre le passé et réitérer les erreurs que l'on a commises. Il faut voir maintenant de l'avant, le futur. Mais je sais que je m'égosille en vain. C'est pourquoi je réalise douloureusement que le dialogue ne passe plus entre nous. Ca me rend triste au fond de moi et je me forge un personnage que je ne suis pas (l'insensible qui agit durement, sans pitié ni remords). Mais il me contraint à jouer ce rôle et je n'en démordrai pas . Il pensera ce qu'il veut de moi. Désormais, je coupe court systématiquement à ses bla-bla et je le pousse à partir. Je suis devenue un vrai disque rayé ! Mais j'ai quand même mal...

[Adèle]

Zep.. je comprends pas trop... pourquoi la faute de ton père et de ta mère?

[zep]

c'est vrai que je n'en ai pas parlé mais en fait, on est mitoyens avec mes parents et d'emblée, mon père n'a pas accepté mon compagnon. Les rapports ont été de plus en plus mauvais entre eux et, par la suite, mon père et moi, on a fini par se fâcher. Ma mère fait celle qui aime mon compagnon parce que tout ce qui lui importe c'est que je sois bien, mais au fond, ne l'apprécie pas vraiment. Et au fil des années, mon compagnon a supporté cette sourde animosité, par amour pour moi. On aurait dû à l'époque se trouver une autre maison, un vrai chez nous, mais, par commodité, on ne l'a pas fait et on a supporté les rapports plus ou moins tendus avec mes parents. c'est cela dont je voulais parler dans mon précédent post.
Ce soir, ses affaires ne sont toujours pas déménagées et il souhaite me parler. j'ai répondu que moi, je n'avais plus envie de parler, que c'était désormais inutile et que je ne voulais plus être cocue. Car ce n'est pas un statut très valorisant ! Il essaie de se raccrocher au fait que je l'aime encore (et il le sait très bien) mais je tiens bon et lui certifie que, malgré l'amour, je préfère le quitter avant de perdre les pédales. Je sens que ma fermeté l'ébranle et qu'il panique à l'idée qu'on se sépare. Mais je reste sur mes positions et lui ai redemandé de débarrasser au plus vite ses affaires.
Aujourd'hui, j'ai participé toute la journée à un stage de yoga (je pratique cette discipline depuis quelques temps) et j'ai pu mettre de côté mes soucis actuels. Ca a été un réel moment de bien-être et de sérénité. Je me rends compte que je recommence à dormir mieux et j'ai pu reprendre la lecture (alors que ces temps ci, il m'était complètement impossible de me concentrer, ce qui m'était dur car en temps normal j'adore lire). Je réalise que je me détache de la situation et de ce qu'il est en ce moment afin de me préserver au maximum. Ses discours ne me culpabilisent pas, c'est comme si j'étais sous une cloche en verre et que ses attaques rebondissent sur la paroi sans m'atteindre. je dois avouer que cela me procure un fort sentiment de soulagement, je me sens capable de lui tenir tête sans faillir. C'est un gros progrès pour moi. Tout ça est quand même tordu, quand j'y pense !!!

[Nas]

Ce matin, il débarque et essaie de m'amadouer.

Le fameux "fuis moi je te suis, suis moi je te fuis" prend, une fois de plus, tout son sens....

[zep]

Ce soir, je me sens triste. Triste de voir que ma vie de couple a foutu le camp, triste de voir le comportement lamentable de mon (ex ?) compagnon, triste de le voir se perdre dans son délire d'ado attardé. Tout cela est ridicule, pathétique, douloureux. Ses escapades lui coûtent cher en hôtels, quelquefois, en resto, assez souvent, en carburant, beaucoup. Il effectue quantités de retrait sur son compte et se retrouve aujourd'hui avec un découvert relativement important. D'après lui, il fait désormais attention mais je viens de découvrir qu'il a mis en vente notre moto sans bien sûr me le dire. je me sens triste car je me disais que si nous reprenions notre vie commune, les balades en moto auraient pu nous rapprocher davantage, comme avant. mais rien ne sera plus désormais comme avant. J'ai souvent assumé le côté financier de notre couple (moi fourmi, lui cigale) et je pense que je n'ai pas su lui dire que cela était pesant pour moi à la longue. Mais, là, il se débrouillera tout seul et assumera sa connerie. J'ai pris de la distance : bonjour, bonsoir, on se croise. Et rien de plus. je ne fais plus aucun bisou, je ne lui dis même plus le mot. Cela me semble déplacé, vu les circonstances.
Il est ce soir à nouveau avec l'autre, revenue pour le week-end. Je ne peux m'empêcher d'y penser. Lorsqu'il m'appelle, je souligne le fait qu'il va passer un bon petit week-end avec elle. il s'énerve en me disant que je parle à tort vu que je ne sais même pas ce qu'il a projeté de faire durant ces deux jours. Je lui demande ironiquement s'il va les passer tout seul et le prie d'arrêter de me prendre pour une conne. Mon Dieu, qu'il me déçoit ! Ouvrira-t-il un jour les yeux sur le personnage pitoyable qu'il est devenu ? Je ne cherche en tout cas même plus à le raisonner. C'est inutile. Il m'a dit l'autre jour, alors que je lui rappelais qu'il était censé poursuivre son déménagement chez sa pouffiasse, que les choses allaient changer, qu'il allait faire le grand ménage de printemps ! C'est ça ! Commence donc par balancer l'énorme et immonde poussière qui te sers de nouvelle nana. Croit-il réellement à ce qu'il dit ou est-ce devenu une sorte de "parole-réflexe" pour gagner encore et encore du temps ? Je pencherais plutôt pour la deuxième hypothèse. C'est devenu son genre de réplique préféré. Mais ça ne marche plus. En fait, tant que je ne me rebelle pas, tout va bien, il mène son train entre sa baraque et la mienne puis se presse de la retrouver pour le week-end. Et ainsi, les semaines passent...Le fait qu' on ne se dispute pas lui permet de réfléchir et d'y voir plus clair, selon lui. Sauf que depuis 8 mois que dure cette comédie, je pense qu'il a eu tout le temps de se faire une opinion. Et en plus, il faut que j'arrête de me faire des films !!! C'est moi la mytho !!! Non, mais je rêve !!!! Dès que je sors de mes gonds, il s'énèrve.
Je laisse passer le week-end car demain je bosse et dimanche je veux profiter de ma fille. Mais dès lundi, il va savoir très clairement ce que je pense de lui et de son cinéma. Au fond de moi, j'ai eu longtemps envie de le retrouver. Mais aujourd'hui, je pense que je lui en veux trop pour reconstruire une vie à deux. Sur quelles bases le ferions-nous ? La confiance, pour ma part, s'en est allée. Et lorsque je le vois, il m'agace et je me sens nerveuse, mal à l'aise, mon coeur ne sursaute plus à son approche, ni quand j'entend sa voix au téléphone. Je ne ressens plus de chaleur en moi, lorsque je pense à lui. Je voudrais simplement qu'il s'en aille et me reconstruire pour retrouver à nouveau le sourire et me sentir bien. Cela m'est dur à dire, mais je pense ne plus l'aimer. Il y a eu trop de mensonges, trop de souffrance et de mal de fait. Je doute très fortement que les brèches se colmatent. Il m'a trop déçue. Mais je l'ai déçu moi aussi, à un moment donné. Seulement, moi, j'ai très vite compris mes erreurs et je n'ai eu qu'un but : refaire ma vie avec lui. Lui, au contraire, persiste dans cette relation et n'a rien fait de concret pour tenter de rebatir notre couple.
Ce soir, je me sens en souffrance, seule avec ma douleur et ma tristesse. Ecrire ces quelques lignes m'a fait du bien cependant. je me sens un peu plus légère.

[Nas]

Il semble que la messe soit dite.....
Zep, à un moment donné, lorsque l'on a tout tenté, tout donné, tout offert à un iceberg, je crois qu'il faut écouter sa raison plus que son cœur et se protéger de la souffrance.

[zep]

Oui, Nas, malgré la tristesse immense et la déception, c'est effectivement la seule chose à faire.L'amour n'est pas indestructible et à force d'être foulé aux pieds, il finit par s'éteindre. Sentir qu'on est seul à vouloir rebâtir est un sentiment terrible.On ne peut constater que son impuissance et assister à la lente dégradation d'une relation qui fut belle et intense. Je languis lundi pour que, comme tu dis, la messe soit enfin dite et définitivement.

[tropconfiante]

bonjour,
je guettais ton message.. des liens de solidarité se nouent par ce site.. ici tu es comprise... on te soutient...
tu as pris la bonne décision..
maintenant ses affaires de fric ..ça le concerne..s'il se bousille ..ça le concerne..
pense à toi ..à tes enfants..ta fille..
et protège-toi surtout..qu'il n'ait plus prise sur toi !
trouve toi des copines.. prends soin de toi! fais toi belle....pour toi...
ces types qui jouent avec leur femme,qui n'ont pas le courage de choisir ne méritent pas qu'on les aime. ils ne connaissent pas le sens du mot: respect
laisse venir les émotions: écris un journal..écris nous encore le temps qu'il faut.. libère toi.. après seulement tu pourras rebondir...
ici on va t'entourer!
j'espère que tu as des amis qui vont le faire chez toi!
courage à toi

[Nas]

Courage Zep, difficile épreuve que celle-ci, mais on s'en sort...avec le temps!

[zep]

Merci beaucoup pour votre soutien. C'est réconfortant de se sentir si bien comprise. Chaque membre a bien sûr sa propre histoire, mais c'est la même souffrance qui nous réunit ici.
Je ne sais pas si c'est la perspective du week-end ou celle de la mise au point de lundi qui me turlupine, mais je me sens envahie de tristesse aujourd'hui. Heureusement, j'ai la grande chance d'avoir un travail très sympa avec des collègues qui sont devenues de vraies amies. je peux donc extérioriser un peu de ma souffrance, mais pas trop non plus pour ne pas souler tout le monde. Et puis je veux voir autre chose que mon nombril !Il est temps désormais d'ouvrir les yeux sur la vie.
Demain je pars balader avec ma petite qui me languis trop et j'ai projeté d'assister bientôt avec elle aux fêtes de la Saint Patrick. La musique adoucit les moeurs donc allons-y gaiement ! et comme son père ne semble pas trop soucieux de lui consacrer du temps, c'est moi qui m'en charge.

[aie]

Mon dieu, comme tu vas pouvoir à nouveau respirer quand il sera parti.

Mais j'ai un peu peur qu'il ne se décide pas tout seul à boucler ses valises... comme tout le reste de ce que tu a raconté sur ce site, j'ai bien peur que ca aussi, tu sois obligée de la faire toi-même.

D'ici là, courage. Après, je penses que les choses pourront commencer à aller mieux pour toi. De toute facon, ca peut difficilement être pire.