Bonjour Aie
Zut alors moi qui étais contente de ces pensées positives...
Que te dire qui puisse t'aider ? Je ne pense pas que cela relève de la médecine mais plus de "l'esprit". Tu as besoin de te vider la tête et de décharger toute cette énergie négative en toi. Alors, yoga, arts martiaux pour la canaliser, boxe pour se défouler, jogging pour en chier ?
Tu me fais sourire quand tu parles de ma "stabilité émotionnelle". Si tu m'avais vue il y a quelques années... Certaines rupture peuvent être bien plus dévastatrices que le cocufiage. A la réflexion, cette relation-même était plus dévastatrice ! Et je me suis jurée que plus jamais je ne me laisserais dicter ma vie par qui que ce soit, écraser, piétiner. J'ai été rabaissée plus bas que terre et je me suis relevée et j'ai fini par en sortir grandie et "consciente de ma valeur". Malheureusement, je crois qu'un peu comme les enfants maltraités devenus maltraitants, j'ai eu tellement besoin de me prouver que je n'étais pas qu'un paillasson que je me suis un peu essuyé les pieds sur l'autre et que ça a eu son rôle dans la crise que nous avons vécue...
Là n'est pas le sujet... Mais la fierté rentre beaucoup en compte dans votre histoire je crois. Avec la double trahison, tu te sens trompée, humiliée des deux côtés. En plus, votre histoire est "publique", tu as donc des regards à croiser de gens qui "savent". Es-tu prête à lever la tête à les regarder droit dans les yeux et à leur dire "oui je lui ai pardonné mais ce n'est pas un signe de faiblesse, mais de courage ?"
A côté de ça, il y a l'estime que tu portes à ton homme. Tu l'as choisi parce que c'était quelqu'un de bien, quelqu'un que tu estimais. En te trompant, il a chûté bien bas dans ton estime ( et dans la sienne ). Il doit maintenant remonter et, quelque part, il faut que tu l'aides. Parce que je ne pense pas que tu sois le genre de femme capable d'aimer quelqu'un qu'elle méprise et si un jour l'homme se sent devenir une merde à tes yeux, c'est peut-être lui qui claquera la porte.
Tu l'avais dit dans un de tes posts : penser au cocufieur aussi, ne pas trop en faire, ne pas l'enfermer ad vitam eternam dans ce rôle. Le but n'est pas d'en faire un béni oui-oui ni un martyr...
De mon côté, j'ai eu la "chance" de vivre tout ça alors que j'étais en congé parental. Alors même si les journées étaient ( sont ) parfois longues, ça me donnait au moins la possibilité de réfléchir longuement sur moi-même et aussi de ne pas avoir de contraintes ( un désagrément de moins ). A priori, ces quelques jours seule t'ont fait du bien. Aurais-tu la possibilité de te mettre à temps partiel, de prendre un mois de congé sabatique, bref de t'accorder du temps. Parce que tu as peut-être l'impression de t'évader dans ton travail, de penser à autre chose mais je suis persuadée que ce temps que tu ne passes pas à penser, il faudra que tu le passes à penser plus tard, que tous ces moments de réflexion sont nécessaires et que les espacer ne fait que prolonger le temps nécessaire. ( chais pas si je suis claire )
Mon meilleur réconfort, je le trouvais dans les rires de mes enfants. Mais c'est plus facile avec un bébé de 8 mois qu'avec des ados ronchonnants... Je t'ai donc trouvé un argument imparable : d'ici 10-15 ans, tu seras grand-mère, tu pourras donc trouver ce même réconfort dans les rires de tes petits-enfants. Il suffit d'attendre...
J'écrivais beaucoup aussi. Une fois qu'une chose était écrite et qu'il l'avait lue, je pouvais en général passer à la suite. Je continue à le faire d'ailleurs. Je sais qu'il les lit encore, même s'il n'en parle pas.
Et puis je me parlais ou je lui parlais en son absence. Et quand les larmes jaillissaient, je savais que j'avais touché le point faible et je pouvais travailler dessus.
Enfin je me faisais des listes, plus ou moins débiles. Mes raisons de partir, mes raisons de rester. Mes raisons de le haïr, mes raisons de l'aimer. Tous les bonheurs qu'on avait vécus. Tout ce que je déteste en lui. Tout ce que je ferais sans lui... Ma psychothérapie à moi.
Tu as beaucoup de colère en toi. Je ne sais pas combien de temps ça met à passer. La mienne n'est pas passée. Elle ne passera que quand il me dira la vérité, je suppose, mais il reste persuadé de me protéger en me mentant alors qu'il le fait tellement mal que ça me met en rage quand je le découvre. Pour des conneries. La dernière en date ? Il a un vieil ordi un peu fatigué sur lequel il voulait récupérer des données. Il m'a dit qu'il avait trouvé une boite pour effectuer le transfert et qu'il lui rachèterait ensuite en pièces détachées. La vérité ? Il l'a donné à sa maitresse. Pourquoi me mentir ? Il ne me doit plus rien. Ca m'énerve ! D'autant plus que sur ce pc, il y a des choses à moi et que je les aurais effacées avant bien sur, si j'avais su...
Bon moi, je vais comment ? Ca dépend. On a des moments de tendresse "téléphonique" où on s'avoue qu'on se manque. Je l'ai fait pleurer l'autre jour en lui disant et à priori il a levé le pied avec sa maitresse. Mais il semble qu'une autre soit sur les rangs.
Il faut absolument qu'il change son mot de passe orange, ça me mine d'aller voir là-dessus ( ma stabilité émotionnelle en prend un sacré coup ! )
J'espère avoir enfin un jour droit à un peu d'honnêteté. J'en ai besoin mais il ne le comprend pas. Pire il me dit "je comprends que tu as besoin de la vérité" et juste après il me ment. Des coucougnettes au cul pour baiser mais pas pour assurer derrière... Au moins, le tien assure maintenant.
Demain on doit passer la journée ensemble avec la petite pour aller acheter des meubles... ce qui nous manque à chacun. J'attends avec impatience de voir si ça se fera ou pas. Vu qu'il en a une autre en vue et que c'est sa seule matinée de la semaine, je le vois bien me racontant qu'il doit aller bosser pour en fait passer la nuit et la matinée avec elle... Je te dirai ça...!
Maintenant j'emmène ma pepette à la piscine. Se raccrocher aux petits bonheurs du quotidien, ça fait un bien fou...
Bon courage à toi. Droit devant !