SOS cocu est une association loi 1901 dont l'objet est le soutien aux victimes d'adultère. Pouvoir parler, se confier, recevoir un soutien moral pour traverser une situation personnelle douloureuse
SOS cocu est une association loi 1901 dont l'objet est le soutien aux victimes d'adultère. Pouvoir parler, se confier, recevoir un soutien moral pour traverser une situation personnelle douloureuse
La découverte de l’infidélité est une expérience traumatique. Il est souvent difficile d’être objectif lorsque nous traversons des situations déstabilisantes. Parlons en sans complexe.
kanashimi a écrit :...
Alors si elle y croit et que tu veux y croire, il faut tenter. Quand on veut on peut.
Au lit pour moi il est 11h.
Malheureusement je crois pas que vous pouvez crier victoire.... vous n'avez pas encore dépassé le stade de la colère et ce après 4 ans....
Non c'est pas 4 ans après ! C'est après 1 an puis encore il y a deux mois ! Moi l'histoire a 4 ans, Ok, mais les révélations sont plutôt fraîches.
C'est à partir du moment où l'autre révèle/ on découvre ses frasques que notre univers s'écroule. N'est ce pas? Enfin pour moi cela était comme ça, même si ce n'est pas du pris sur le fait ou du "entrain de se passer".
Dans ce cas là, c'est, il me semble, normal et commun d'avoir de la colère (en plus des autres sentiments) et de vouloir l'exorcicer non???
Et de ce côté là, cela va beaucoup mieux.
Et puis je ne suis pas du genre à me flageller, donc à un moment donné il faut avancer, seul ou à deux.
Aller voir un psychologe ce n'est pas réservé qu'aux personnes dites "fautives". En l'occurence, ce serait pour vous aider à mieux raisonner dans votre situation un peu confuse.
Cela dit je recommande plutôt les praticiens titulaires d'une spécialité en médecine psychiatrique, en France.
Ailleurs je ne sais pas..
"Tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort"
Nietzsche
Encore merci pour vos conseils. Effectivement parler ouvre beaucoup de perspectives. Quand j'avais commencé à écrire sur ce topic, totalement en colère et dépité d'humiliation et de sentiment de trahison, je n'envisageais pas une minute de parler, je ne voulais pas comprendre, pas savoir, juste me tirer. Avoir lu les histoires de beaucoup ici m'a fait réviser mon jugement, même si j'avais l'impression de ne rien avoir fait qui puisse expliquer l'infidélité de ma femme, j'ai commencé à vouloir d'abord exprimer mes sentiments, et éventuellement à écouter ce qu'elle avait à me dire. Ca a été très progressif, notamment parce qu'elle ne semblait pas comprendre ce que je ressentais, ce que son comportement avait provoqué en moi. Elle a finalement réussi à saisir l'ampleur des dégâts et cela a commencé à me rassurer, même très modestement.
Elle a décidé d'aller voir une psychologue car depuis plus longtemps que sa liaison, elle broie du noir sur son rôle de mère, et ressent qu'il y a des causes dans sa relation avec ses parents, qui sont de sacrés tordus soit dit en passant. Et d'un commun accord, nous commençons une thérapie de couple vendredi prochain.
Depuis 5 semaines, j'ai laissé libre cours à une colère et une aigreur sans fond, j'ai dit absolument tout ce que j'avais sur le coeur. Cela me défoulait mais durait toutes les nuits, avec parfois des éclats de voix qui réveillaient ma fille. Comme la vie, le travail, la famille, continuent malgré tout, j'ai proposé que les questions sensibles (= qui me mettent dans un état second de rage totale) passent par un cahier plutôt que par oral où j'ai du mal à maîtriser mes emportements. Je pensais que j'aurais encore plus de mal à lire les réponses qu'à les écouter, mais cela m'a donné le temps de réfléchir aux questions, de pouvoir revenir sur les réponses. Cela a commencé à m'apaiser un peu.
Et en début de semaine, il y a eu la première échographie, et même si j'ai encore beaucoup de mal à penser à un enfant pour le moment, cela m'a énormément apaisé. Je ne sais pas trop pourquoi, après tout comme disent Adèle ou Benji, il y a bcp de probabilités que cet enfant arrive dans un foyer un peu tendu. Mais cela a jugulé mes colères.
Dès que je serai en France et si cela ne va pas "bien" mieux, peut être que j'irai (ou nous irons) consulter un psy également, ça m'a l'air d'être efficace.
Kanashimi > oui, on progresse, même s'il y a encore des moments de colère profonde (plutôt sur le "comment" que sur le "pourquoi" d'ailleurs). La psy lui a ouvert les yeux sur pas mal de choses, ça l'a aussi aidée à assumer en quelque sorte sa culpabilité, ou plutôt responsabilité.
Sensei > on dirait que tu es encore plus en colère que moi ! Ceci dit, oui, un test de paternité est prévu, 270€ mais de toute façon après la naissance...
Si le bébé n'avait pas été là... je n'en sais rien. Je pense que ma colère aurait diminué de toute façon, parce que cela commençait à atteindre ma fille. Reste maintenant un certain cynisme.
Thob a écrit :Sensei > on dirait que tu es encore plus en colère que moi ! Ceci dit, oui, un test de paternité est prévu, 270€ mais de toute façon après la naissance...
Si le bébé n'avait pas été là... je n'en sais rien. Je pense que ma colère aurait diminué de toute façon, parce que cela commençait à atteindre ma fille. Reste maintenant un certain cynisme.
ne te méprends pas, je voulais juste savoir si cet enfant était la seul raison de ton revirement.
on est quand même loin de ton
Thob a écrit :En tout cas pour moi tout est terminé, brisé et enterré.
et puis en ce qui concerne ma colère, que veux tu, elle ne s'estompe pas aussi facilement que pour moi que pour les autres malgré le temps.
Sensei > tu as raison, je suis très loin des propos tenus au départ. Les premières réponses que j'ai eues ici m'entraînaient vers l'ouverture du dialogue, pourtant je ne le souhaitais pas, mais je ne regrettais pas. Même si je reste sceptique sur l'absence de sexe (j'ai eu connaissance entretemps de "journées érotiques" avec des échanges de SMS salaces) et que le test de paternité reste une absolue nécessité pour moi, la colère n'est plus du tout la même et j'arrive parfois plusieurs fois par jour à penser à autre chose. Mais par rapport à ce que j'ai pu lire ici ou là, l'attitude de ma conjointe est plutôt constructive.
Première session de psy de couple hier, je rejoins ceux qui sont passés par là : cela fait beaucoup de bien. J'y allais franchement à reculons, mais à ma surprise j'ai pris la parole plutôt rapidement et longtemps. La psy nous a demandé, sur une échelle de 0 à 10, avec le moment de destruction du couple à 0, où nous situions le 10 à l'issue de la thérapie. Ma conjointe a dit "retrouver une vie de couple saine et tournée vers l'avenir, et que (mon) mari retrouve confiance en moi". J'ai été incapable de trouver quelque chose. J'aurais voulu dire que 10 serait qu'il ne se soit rien passé et que je puisse me sentir insouciant et confiant, mais comme cela ne sera plus jamais le cas, je me satisferais d'un 8...
