savoir sans le dire - une guerre d'usure
Posté : sam. 18 sept. 2010 23:32
Bonjour tout le monde,
Ben oui, on est nombreux hein ? C'est triste mais c'est comme ça. Donc voilà, moi aussi je suis cocue. ça fait maintenant plus de deux ans. Mais s'il faut j'ai été cocue toute ma vie de couple, plus rien ne m'étonnerait maintenant.
En tout cas je fais de la résistance passive, et ça doit ennuyer quand même ma rivale, qui a bien failli je pense décider mon mari à me plaquer. Le cap étant passé (en silence, je n'ai jamais dit que je savais...), il me semble qu'il n'a plus envie de partir, du moins depuis quelques mois.
Ma tactique (que je vais vous raconter) fonctionne, même si au départ je ne l'ai pas choisie pour mettre le boxon dans la relation de mon mari avec sa maîtresse. En fait bien sûr j'ai terriblement souffert, pleuré, etc... comme vous tous sans doute. Quand j'ai compris qu'il y avait quelque chose j'ai cherché des indices, pas besoin d'enquêteur privé ! Les hommes (pardonnez-moi ceux qui sont là) ne sont pas très filous, dans ce cas ils perdent leurs neurones en route... Donc j'ai vite eu pas mal d'éléments. Je n'ai pas voulu mettre les pieds dans le plat sans connaître l'ampleur des dégâts.
Et j'ai appris que c'était dramatiquement sérieux, je me suis dit ma vieille, il va te larguer comme une M. D'ailleurs il me traitait comme une M. J'étais désespérée par son attitude, son mépris, il ne s'est même pas caché de certaines connaissances communes. Il s'est juste caché de mes meilleurs amis et dans notre ville. J'étais extrêmement blessée, d'autant plus que j'avais d'autres évènements douloureux à surmonter dans ma famille.
J'ai dû faire face à tous mes malheurs seule et en même temps. Dans un sens c'est ce qui m'a permis de ne pas tout casser de suite. Je me suis laissé du temps. D'abord tout savoir. Après, on avise. Bizarrement la situation s'est un peu retournée depuis, parce que moi je suis partie du principe que c'était pas la peine de faciliter la tâche de ma rivale : pourquoi provoquer le divorce ? Ils n'ont qu'à en prendre la responsabilité eux-mêmes. après tout, c'est pas parce que tout le monde dit que si on découvre qu'on est cocu on doit lancer un ultimatum à l'autre, ou le quitter sur le champ, etc... que c'est forcément ce qu'on doit faire.
Il faut faire ce qu'on sent qu'on peut supporter. Et puis il est souvent bon de ne pas agir sur le coup de la colère, du désespoir. Il ne faut pas agir sous le coup de l'émotion.
Heureusement j'avais trois amis (deux femmes et un homme) qui m'ont énormément soutenue, ont répondu à tous mes appels, vidant leur forfait de téléphone s'il le fallait. Je les appelais à chaque fois que j'étais trop malheureuse ou que je découvrais quelque chose de nouveau. Et ils me rappelaient à chaque fois, et après ça allait un peu mieux. Je repartais en guerre comme un bon petit soldat, jusqu'à l'écroulement suivant, qui arrivait en général quelques heures après.
Lorsque j'en ai su suffisamment, je me suis contentée de surveiller de loin. Mon mari était infecte avec moi et très absent. Il rentrait le soir tout de même. Je vous laisse imaginer l'ambiance. Je quémandais des bisous, des mots gentils. Mais il était très gougeat. C'est l'époque où il pensait sans doute qu'il allait me quitter.
Je me pomponnais, préparais de bons repas, etc... Un jour je me suis dit que je ne pouvais plus m'abaisser à mendier un geste gentil, à essayer de m'inclure dans son emploi du temps en me faisant jeter sans arrêt. Je me sentais veule et minable. Déjà que je me sentais moche car la fille est très jolie... Je pleurais en douce la nuit.
J'ai décidé de m'occuper de mes autres graves problèmes (notamment mon papa mourant, cancer) et de ne plus user de l'énergie à essayer de reconquérir mon mari. Mon père a agonisé un certain temps, et bizarrement quand il est mort ça a fait un choc à mon mari, un peu comme s'il redescendait sur terre après avoir plané. Car mon mari aimait beaucoup mon père, il avait perdu le sien dans sa jeunesse, alors mon père c'était un peu le sien. Et là il m'a dit qu'il était fière de moi parce que j'étais forte, car je faisais face courageusement à ce drame. Je lui ai répondu que c'était avant que j'avais été forte et courageuse, quand j'étais seule pour faire face.
Il a dû comprendre que je savais. quoi exactement, il ne le sait certainement pas. bref il y a des pistes qui se sont effacées, bien qu'étant toujours avec elle. Disons que ça s'est fait davantage dans " le respect" de moi, et que j'ai un peu repris de la place dans son emploi du temps, et qu'il est devenu plus gentil avec moi.
Moi je dis que même dans la cocufication il doit y avoir du respect.
Donc en fait je pense que si vous voulez avoir une chance de garder votre conjoint, il faut laisser pourrir la situation (mais il faut être solide et avoir des amis pour vous aider en secret) : j'ai laissé pourrir la situation, pour qu'ils prennent bien le temps de se connaître. Tout nouveau tout beau.
Alors, qu'ils prennent le temps de voir leurs défauts. Et quand la situation dure, dure, dure, et que vous vous débrouillez pour qu'il n'y ait pas d'engueulade à la maison en faisant comme si vous n'étiez pas cocu et que vous vous entendiez bien (être bien mielleux, gentil, c'est le moment de ressortir les petits surnoms d'amoureux), eh bien au bout d'un moment c'est de l'autre côté que ça fait la gueule.
Enfin cette tactique marche surtout quand c'est une femme qui est cocue, parce que la maîtresse, elle, quoiqu'elle en dise elle veut la place de l'épouse. Donc à un moment ou à un autre elle devient infernale parce que le couple ne se sépare pas (elle compte sur le moment où la femme découvre tout, et que c'est elle-même qui va saborder son couple en demandant des comptes à son mari, qui dans le feu de la passion toute neuve pour l'autre, ne va pas supporter et choisira sa maîtresse).
Par contre, si c'est un homme qui est l'amant, il se peut que ça l'arrange trop bien que la femme reste avec son mari, donc il n'y aura pas engueulade et ça peut durer longtemps. Sauf que tout de même, une femme qui fait cocu son mari, si ça dure, elle le largue en général parce que si elle a son amant longtemps ça veut dire quelque chose, c'est pas seulement sexuel.
Ma situation est un peu particulière dans la mesure où je comprends que ça devait en arriver là. J'ai une maladie grave, qui ne se voit pas, mais qui m'empoisonne l'existence par ses contraintes : c'est un lupus systémique, donc je suis privée d'UV. On n'imagine pas ce que ça implique en pratique. Je me badigeonne d'écran total dès que je dois mettre le nez dehors, et s'il fait trop beau j'en bave.
Mon mari, lui est à l'opposé : il pète la forme, sportif, toujours prêt pour faire la fête, et ne sait pas s'arrêter de faire la fête d'ailleurs. Bref l'écart s'est creusé, car je ne peux plus suivre depuis plusieurs années.
Oh ça n'est pas la seule raison de ma COCUFICATION, mais ça a bien contribué.
Et vous ? Qu'en pensez-vous ?
Ben oui, on est nombreux hein ? C'est triste mais c'est comme ça. Donc voilà, moi aussi je suis cocue. ça fait maintenant plus de deux ans. Mais s'il faut j'ai été cocue toute ma vie de couple, plus rien ne m'étonnerait maintenant.
En tout cas je fais de la résistance passive, et ça doit ennuyer quand même ma rivale, qui a bien failli je pense décider mon mari à me plaquer. Le cap étant passé (en silence, je n'ai jamais dit que je savais...), il me semble qu'il n'a plus envie de partir, du moins depuis quelques mois.
Ma tactique (que je vais vous raconter) fonctionne, même si au départ je ne l'ai pas choisie pour mettre le boxon dans la relation de mon mari avec sa maîtresse. En fait bien sûr j'ai terriblement souffert, pleuré, etc... comme vous tous sans doute. Quand j'ai compris qu'il y avait quelque chose j'ai cherché des indices, pas besoin d'enquêteur privé ! Les hommes (pardonnez-moi ceux qui sont là) ne sont pas très filous, dans ce cas ils perdent leurs neurones en route... Donc j'ai vite eu pas mal d'éléments. Je n'ai pas voulu mettre les pieds dans le plat sans connaître l'ampleur des dégâts.
Et j'ai appris que c'était dramatiquement sérieux, je me suis dit ma vieille, il va te larguer comme une M. D'ailleurs il me traitait comme une M. J'étais désespérée par son attitude, son mépris, il ne s'est même pas caché de certaines connaissances communes. Il s'est juste caché de mes meilleurs amis et dans notre ville. J'étais extrêmement blessée, d'autant plus que j'avais d'autres évènements douloureux à surmonter dans ma famille.
J'ai dû faire face à tous mes malheurs seule et en même temps. Dans un sens c'est ce qui m'a permis de ne pas tout casser de suite. Je me suis laissé du temps. D'abord tout savoir. Après, on avise. Bizarrement la situation s'est un peu retournée depuis, parce que moi je suis partie du principe que c'était pas la peine de faciliter la tâche de ma rivale : pourquoi provoquer le divorce ? Ils n'ont qu'à en prendre la responsabilité eux-mêmes. après tout, c'est pas parce que tout le monde dit que si on découvre qu'on est cocu on doit lancer un ultimatum à l'autre, ou le quitter sur le champ, etc... que c'est forcément ce qu'on doit faire.
Il faut faire ce qu'on sent qu'on peut supporter. Et puis il est souvent bon de ne pas agir sur le coup de la colère, du désespoir. Il ne faut pas agir sous le coup de l'émotion.
Heureusement j'avais trois amis (deux femmes et un homme) qui m'ont énormément soutenue, ont répondu à tous mes appels, vidant leur forfait de téléphone s'il le fallait. Je les appelais à chaque fois que j'étais trop malheureuse ou que je découvrais quelque chose de nouveau. Et ils me rappelaient à chaque fois, et après ça allait un peu mieux. Je repartais en guerre comme un bon petit soldat, jusqu'à l'écroulement suivant, qui arrivait en général quelques heures après.
Lorsque j'en ai su suffisamment, je me suis contentée de surveiller de loin. Mon mari était infecte avec moi et très absent. Il rentrait le soir tout de même. Je vous laisse imaginer l'ambiance. Je quémandais des bisous, des mots gentils. Mais il était très gougeat. C'est l'époque où il pensait sans doute qu'il allait me quitter.
Je me pomponnais, préparais de bons repas, etc... Un jour je me suis dit que je ne pouvais plus m'abaisser à mendier un geste gentil, à essayer de m'inclure dans son emploi du temps en me faisant jeter sans arrêt. Je me sentais veule et minable. Déjà que je me sentais moche car la fille est très jolie... Je pleurais en douce la nuit.
J'ai décidé de m'occuper de mes autres graves problèmes (notamment mon papa mourant, cancer) et de ne plus user de l'énergie à essayer de reconquérir mon mari. Mon père a agonisé un certain temps, et bizarrement quand il est mort ça a fait un choc à mon mari, un peu comme s'il redescendait sur terre après avoir plané. Car mon mari aimait beaucoup mon père, il avait perdu le sien dans sa jeunesse, alors mon père c'était un peu le sien. Et là il m'a dit qu'il était fière de moi parce que j'étais forte, car je faisais face courageusement à ce drame. Je lui ai répondu que c'était avant que j'avais été forte et courageuse, quand j'étais seule pour faire face.
Il a dû comprendre que je savais. quoi exactement, il ne le sait certainement pas. bref il y a des pistes qui se sont effacées, bien qu'étant toujours avec elle. Disons que ça s'est fait davantage dans " le respect" de moi, et que j'ai un peu repris de la place dans son emploi du temps, et qu'il est devenu plus gentil avec moi.
Moi je dis que même dans la cocufication il doit y avoir du respect.
Donc en fait je pense que si vous voulez avoir une chance de garder votre conjoint, il faut laisser pourrir la situation (mais il faut être solide et avoir des amis pour vous aider en secret) : j'ai laissé pourrir la situation, pour qu'ils prennent bien le temps de se connaître. Tout nouveau tout beau.
Alors, qu'ils prennent le temps de voir leurs défauts. Et quand la situation dure, dure, dure, et que vous vous débrouillez pour qu'il n'y ait pas d'engueulade à la maison en faisant comme si vous n'étiez pas cocu et que vous vous entendiez bien (être bien mielleux, gentil, c'est le moment de ressortir les petits surnoms d'amoureux), eh bien au bout d'un moment c'est de l'autre côté que ça fait la gueule.
Enfin cette tactique marche surtout quand c'est une femme qui est cocue, parce que la maîtresse, elle, quoiqu'elle en dise elle veut la place de l'épouse. Donc à un moment ou à un autre elle devient infernale parce que le couple ne se sépare pas (elle compte sur le moment où la femme découvre tout, et que c'est elle-même qui va saborder son couple en demandant des comptes à son mari, qui dans le feu de la passion toute neuve pour l'autre, ne va pas supporter et choisira sa maîtresse).
Par contre, si c'est un homme qui est l'amant, il se peut que ça l'arrange trop bien que la femme reste avec son mari, donc il n'y aura pas engueulade et ça peut durer longtemps. Sauf que tout de même, une femme qui fait cocu son mari, si ça dure, elle le largue en général parce que si elle a son amant longtemps ça veut dire quelque chose, c'est pas seulement sexuel.
Ma situation est un peu particulière dans la mesure où je comprends que ça devait en arriver là. J'ai une maladie grave, qui ne se voit pas, mais qui m'empoisonne l'existence par ses contraintes : c'est un lupus systémique, donc je suis privée d'UV. On n'imagine pas ce que ça implique en pratique. Je me badigeonne d'écran total dès que je dois mettre le nez dehors, et s'il fait trop beau j'en bave.
Mon mari, lui est à l'opposé : il pète la forme, sportif, toujours prêt pour faire la fête, et ne sait pas s'arrêter de faire la fête d'ailleurs. Bref l'écart s'est creusé, car je ne peux plus suivre depuis plusieurs années.
Oh ça n'est pas la seule raison de ma COCUFICATION, mais ça a bien contribué.
Et vous ? Qu'en pensez-vous ?