Cocu pendant des mois avec la complicité des beaux-parents
Posté : lun. 29 nov. 2010 13:19
Bonjour à tous,
J'ai rencontré mon ex alors qu'elle avait 19 ans et moi 23 (26 et 30 ans lors de notre séparation).
Pendant 4 ans et demi j'ai fait la route toutes les semaines entre mon lieu de travail et la maison de mes beaux-parents où mon ex faisait ses études (après notre rencontre, j'ai réussi un concours de la fonction publique et en sortie d'école, j'avais choisi le poste le plus prêt mais distant tout de même de 300 kms).
Durant ces années, relation compliquée par la présence constante de ses parents chez qui nous passions mes jours de repos et mes vacances (hormis 1 ou 2 voyages à l'année). En plus, le climat était régulièrement tendu à la maison entre sa mère et elle au sujet de ses études qui ne se passaient pas trop bien. Ma présence lui était donc indispensable et je l'ai soutenue.
Durant cette période, tout se passait très bien entre nous même si elle m'avait fait une "infidélité légère" : à un moment où le couple allait moins bien (comme dans tout couple, cela arrive certaines semaines), ayant un flair hors pair pour détecter certaines choses, j'ai décidé d'installer un keylogger sur son ordinateur (qui enregistre les touches frappées et permet donc de relire les messages envoyés) et suis tombé sur un message où j'apprenais qu'elle était sortie avec un mec et qu'elle fantasmait depuis en lui envoyant des messages "brûlants".
Certains diront qu'installer ce genre de système prouve un manque de confiance certain, ce fut hélas la seule solution pour connaître la vérité qu'elle ne voulait pas me dire. Bien souvent, elle avait du mal à communiquer ses sentiments ou ses reproches, contrairement à moi qui suis d'une franchise totale.
Bien entendu, abasourdi, j'en ai parlé le soir à table avec elle et ses parents qui étaient aussi colériques que moi.
Deux semaines plus tard, utilisant la même méthode (j'avais fait semblant de supprimer le logiciel en question), j'apprenais qu'elle continuait à relancer le même mec.
Là, je lui faisais croire que le lendemain, je prendrais mes affaires et que je rentrerais définitivement chez moi.
Ca lui a servi de leçon car elle était réellement apeurée et ne savait plus où se mettre.
Cette infidélité n'est pas allée bien loin (un baiser uniquement et des fantasmes) et j'ai par conséquent pardonné.
Je n'aurais pas dû.
Cocu un jour, cocu toujours...
Voici deux ans, elle emménageait dans mon studio pour suivre un master à distance (elle se déplaçait à la fac 3 ou 4 fois l'an) et pendant la première année, ce fut le bonheur même si une routine s'installait insidieusement.
En ce qui me concerne, j'exerçais un emploi à temps plein dans la fonction publique (42 heures/semaine) cumulé avec une activité d'autoentrepreneur depuis février 2010 qui me prenait beaucoup de temps. J'envisageais une reconversion professionnelle et le cumul n'est possible que pendant 3 ans, j'ai donc dû "mettre le paquet" pour démarrer sous peine de me retrouver au bout de 3 ans à devoir rester fonctionnaire.
J'ai des horaires particuliers et bien souvent je n'ai pas mes weeks-ends de libre. En changeant d'activité, j'espérais pouvoir choisir mes vacances, mes jours de repos et mes horaires de travail surtout dans un domaine qui constitue une de mes passions (l'art). Je voyais l'avenir pour notre vie de couple lorsqu'elle aurait un travail et avec des enfants.
De son côté, ses études ne lui prenaient que 3 ou 4 heures par jour et elle s'ennuyait le reste du temps, faute d'activités ou de passions assidues (regarder Secret Story et d'autres émissions débiles à la télé, il y'a mieux comme occupation ...).
Elle ne voulait pas trouver un travail à temps partiel qui aurait pu l'asseoir socialement et lui permettre de commencer à gagner sa vie.
Elle m'a donc reproché à juste titre que je passais une grande partie de mon temps libre sur mon ordinateur à gerer mon activité d'achats/vente qui marchait assez bien. Je lui ai pourtant souligné que j'ai fait des sacrifices pendant 4 ans et demi en faisant la route toutes les semaines pour venir la voir parfois dans des états de fatigue extrêmes et que des concessions doivent être faites chacun de son côté. Pour ma part, j'avais sufisamment donné de ce côté-là (50 000 kms par an).
Je lui dit que lorsqu'elle aurait un emploi et par conséquent une vie sociale, notre relation changerait car elle ne passerait plus ses journées comme ça et je pourrais faire mes activités durant son absence et pas en sa présence.
J'ai toujours su (je l'avais déduit d'après ses propos) qu'elle aurait été incapable de venir me voir si souvent en étant éloignés.
Moi au travail et elle au studio, cela lui laissait du temps libre en dehors de ses cours. Le problème est qu'elle a toujours rejeté ma seconde activité qu'elle trouvait hasardeuse alors que la fonction publique est gage de sécurité pour une vie de famille.
Elle n'a jamais voulu comprendre que d'ici 2-3 ans, je gagnerais mieux ma vie avec des horaires et des jours de repos libres.
Elle me reprochait donc de tout faire à la maison (les tâches ménagères étaient partagées, elle faisait malgré tout davantage de choses que moi, logique par exemple lorsque je rentre du travail à 21h30 que le repas soit prêt quand on passe la journée devant une télé, non ?), de ne jamais sortir.
Le problème est simple, à chaque fois que je lui proposais quelque chose, une sortie, une ballade... elle refusait, alors qu'elle même ne proposait jamais rien.
Evidemment, dans ces conditions, nous ne sortions pas souvent !
Un matin, alors que nous étions au lit, son téléphone a sonné et elle a semblé toute surprise. J'ai entendu au bout du fil une voix d'homme qui demandait "il est là?". Paniquée , elle m'a indiqué qu'il s'agissait d'une copine.
Je lui ai signalé qu'il s'agissait d'une voix d'homme et elle m'a cette fois rétorqué "qu'en fait, c'était un de ses amis qui avait voulu
lui faire une blague" (quel sens de la répartie n'est-ce pas ? Réponse réellement ridicule).
Bien entendu, j'ai glissé une allusion à son infidélité qui remontait à 2-3 ans et m'a déclaré que ça avait fait trop de mal à tout le monde et qu'elle ne recommencerait pas. Je n'ai pas insisté, elle ne voyait quasiment personne hormis deux gérants (dont une gérante !) d'écurie, je ne voyais pas comment une infidélité aurait été possible.
Cet appel a été reçu quelques mois après son emménagement, à une période où tout allait bien pourtant. Qui était cet homme ?
Je ne l'ai jamais su et n'ai pas cherché à le savoir.
Les derniers mois, ce fut l'enfer . Elle d'ordinaire si drôle, ne souriait plus, elle me rentrait dedans au moindre écart (une chemise qui traîne sur le lit depuis 5 minutes...), elle avait complètement changée de comportement. Je peux compter ses sourires (que je voyais bien forcés) sur les doigts d'une main au cours de cette période.
En plus elle suivait un régime (nécessaire c'est certain car elle avait grossi de 10 kilos depuis notre rencontre).
J'ai essayé de faire des efforts, rien n'y faisait, la séparation se profilait à l'horizon. Elle remarquait mes efforts mais me disait qu'ils ne servaient à rien. Elle cherchait véritablement à me pousser à bout en me parlant comme à un chien etc...Les disputes devenaient de plus en plus fréquentes (je ne suis pas un soumis) et je sentais venir une séparation pour laquelle je culpabilisais en pensant que mon travail de forçat en était à l'origine.
PRECISION : J'avais une très bonne entente avec ses parents (que je soupçonnais d'hypocrisie car elle me disait souvent "ils m'avaient bien dit ceci, il m'avaient bien averti cela") que nous voyions régulièrement, bien davantage que ma propre famille.
Le 1er novembre, je rentrais du travail à 21h15 et ai vu les lumières du studio éteintes. Je me suis alors dit : soit elle est à l'écurie (ça lui arrivait de rentrer juste avant moi) et elle est en retard, soit...elle est partie.
En ouvrant la porte du studio, sur la table, une lettre. Je la lis en sanglot , elle me déclame avoir emporté ses affaires et être retournée chez ses parents, en détaillant les explications que vous avez déjà lues.
Elle ajoute que je dois récupérer mes affaires chez ses parents (une grosse partie de mes collections, notamment tableaux et minéraux qui se trouvent au grenier chez ses parents, faute de place chez moi) et que je serais reçu dans le calme.
Pendant 2 jours, impossible de contacter téléphoniquement ses parents. Je me dis alors qu'ils ne veulent pas répondre.
Le troisième jour, le beau-père me réclame 2500 euros pour un véhicule qu'il m'a vendu en juin et qui devait "rester dans la famille" (je l'avais payé 4500 euros, pas cher) et me demande de racheter la part de sa fille ainsi que d'autres sommes d'argent pour des cadeaux offerts "au couple", qu'ils me demandent de payer intégralement au prix d'achat, voici deux ans !
Bien entendu, il use d'un bas chantage pour la récupération de mes affaires...
Pendant ce temps, je réfléchis, suis prêt à envisager une seconde chance lorsque j'irais chercher mes effets personnels et mes collections...lorsque j'aurais l'argent du beau-père, unique sésame pour qu'il daigne me laisser rentrer chez lui.
Je culpabilise énormément et pense déjà aux mots que j'employerais pour solliciter une seconde chance. 10 jours après qu'elle soit partie, j'apprend le décès de mon grand-père, avec qui j'étais très proche et qui faisais partie des 3-4 personnes les plus chères. En 2 semaines, j'ai dû encaisser davantage qu'au cours des 20 dernières années.
Je connaissais son adresse mail (et son mot de passe) et allait régulièrement voir ses messages pour vérifier si elle ne me démontait pas trop auprès des rares gens qu'elle connaissait (je craignais des propos diffamatoires). Seul problème, dès qu'elle recevait ou envoyait un message, elle l'effaçait aussitôt (le dernier message sauvergardé, conservé pour ses études, remontait au mois de mars !).
Voici quelques jours, je constate que plusieurs messages sont dans la corbeille (il faut effacer une seconde fois pour les supprimer définitivement et fait rarissime, elle a oublié), je les lis et là, je me prends un uppercut qui m'a mis KO debout pendant quelques heures.
Elle a répondu à un ancien collègue de licence (2-3 messages envoyés par an) et a donc tout expliqué et résumé.
Elle raconte que le 1er novembre dernier, ses parents sont venus pour déménager ses affaires et les cadeaux offerts "au couple", qu'ils sont allés les porter à 15 kms de chez moi où elle avait pris un appartement pour rester dans la région.
Depuis 3 mois, elle recherchait un logement, me l'avait caché bien sûr et était incapable de me dire si elle allait partir et quand ce serait alors qu'elle avait tout préparé.
J'apprenais aussi qu'elle avait rencontré un mec (qui excerce le même métier que moi en plus, et pas très loin, nous pourrions même un jour travailler ensemble, on ne sait jamais !) au mois de juin, qu'en août ils avaient décidé d'habiter ensemble (en juillet nous étions partis 3 semaines en vacances et ils n'avaient donc pas pu se voir) et qu'il a dû rester dans l'ombre pendant plusieurs mois en attendant d'emménager dans cet appartement. Pendant 5 mois, elle me trompait et je n'en savais absolument rien.
Quant à son régime, elle voulait sans doute essayer de plaire à son nouveau mec et il n'a pas été entamé en septembre par hasard.
Ses parents, à l'issue du déménagement, ont passé quelques jours avec "l'heureux couple". 3 semaines avant, nous avions passés 6 jours avec ses parents, qui savaient à ce moment ce qui avait été planifié et qui ont fait comme si rien n'avait changé...
Elle m'aurait quitté "à l'amiable", d'accord, nous avions des caractères très différents et après tout n'étions peut-être pas faits pour vivre ensemble (moi rêveur et m'intéressant à un nombre incalculable de domaines, autodidacte issu d'un milieu ouvrier, elle terre-à-terre, issue d'un milieu aisé, qui ignore la lutte de la vie et qui rejettait tout jusqu'à déclarer "que tout ce qui s'est passé avant sa naissance ne l'intéresse pas car c'est vieux et qu'il faut se tourner vers l'avenir !!!").
Mais me quitter de cette façon, dans le mensonge et l'hypocrisie...en voulant me faire culpabiliser en plus...si les derniers mois étaient insupportables, c'est qu'elle attendait un logement pour vivre avec son mec et que rester dans notre studio lui était devenu infernal. En plus, elle jouait double jeu : si elle n'avait pas été sûre de lui, elle serait restée avec moi...faute de grives...
Dans sa lettre (pour une lettre de rupture, on essaie au moins de ne pas mentir), elle déclare que c'est suite à notre dernière dispute qu'elle a pris la décision de partir alors que tout était calculé depuis longtemps et que l'appartement se libérait le 1er novembre, raison pour laquelle elle est partie ce jour là et pas avant !
Depuis plusieurs jours, le sentiment de trahison et de colère ne cessent de grandir.
J'attends avec impatience la rencontre avec ses parents où elle sera là aussi pour me faire croire qu'elle est retournée chez eux.
Quitter quelqu'un oui, mais on peut le faire en conservant son honneur et sa dignité. Ces valeurs tendent vraiment à se perdre dans notre société du zapping sentimental où il est plus simple de changer de conjoint que d'essayer de comprendre l'autre et de consolider le couple.
Certaines femmes ont des comportements aguicheurs, lascifs, aiment séduire, sortent entre copines, on se doute d'une infidélité possible.
Ce n'était absolument pas son cas, c'est donc d'autant plus difficile à comprendre. J'ai néanmoins constaté qu'elle avait beaucoup plus de facilité à s'exprimer par écrit qu'a se confier de vive voix. Quelqu'un de franc et sincère n'a pas ce problème.
Elle m'aurait quittée, j'aurais retrouvée quelqu'un d'autre, c'est tout.
Là, je suis tellement blessé que je ne sais pas si je pourrais redonner ma confiance à une autre femme un jour, j'aurais toujours peur que le cauchemar de l'infidélité ne resurgisse (et je risque de le revivre dans les 3/4 des cas car la plupart des gens sont infidèles, l'amour à la mode occidentale n'est peut-être qu'une vieille utopie dans cette societé de consommation).
Voilà ma longue histoire que je vous remercie d'avoir lue jusqu'au bout.
Modifié par Nas - 29/11/2010 - 13h58
J'ai rencontré mon ex alors qu'elle avait 19 ans et moi 23 (26 et 30 ans lors de notre séparation).
Pendant 4 ans et demi j'ai fait la route toutes les semaines entre mon lieu de travail et la maison de mes beaux-parents où mon ex faisait ses études (après notre rencontre, j'ai réussi un concours de la fonction publique et en sortie d'école, j'avais choisi le poste le plus prêt mais distant tout de même de 300 kms).
Durant ces années, relation compliquée par la présence constante de ses parents chez qui nous passions mes jours de repos et mes vacances (hormis 1 ou 2 voyages à l'année). En plus, le climat était régulièrement tendu à la maison entre sa mère et elle au sujet de ses études qui ne se passaient pas trop bien. Ma présence lui était donc indispensable et je l'ai soutenue.
Durant cette période, tout se passait très bien entre nous même si elle m'avait fait une "infidélité légère" : à un moment où le couple allait moins bien (comme dans tout couple, cela arrive certaines semaines), ayant un flair hors pair pour détecter certaines choses, j'ai décidé d'installer un keylogger sur son ordinateur (qui enregistre les touches frappées et permet donc de relire les messages envoyés) et suis tombé sur un message où j'apprenais qu'elle était sortie avec un mec et qu'elle fantasmait depuis en lui envoyant des messages "brûlants".
Certains diront qu'installer ce genre de système prouve un manque de confiance certain, ce fut hélas la seule solution pour connaître la vérité qu'elle ne voulait pas me dire. Bien souvent, elle avait du mal à communiquer ses sentiments ou ses reproches, contrairement à moi qui suis d'une franchise totale.
Bien entendu, abasourdi, j'en ai parlé le soir à table avec elle et ses parents qui étaient aussi colériques que moi.
Deux semaines plus tard, utilisant la même méthode (j'avais fait semblant de supprimer le logiciel en question), j'apprenais qu'elle continuait à relancer le même mec.
Là, je lui faisais croire que le lendemain, je prendrais mes affaires et que je rentrerais définitivement chez moi.
Ca lui a servi de leçon car elle était réellement apeurée et ne savait plus où se mettre.
Cette infidélité n'est pas allée bien loin (un baiser uniquement et des fantasmes) et j'ai par conséquent pardonné.
Je n'aurais pas dû.
Cocu un jour, cocu toujours...
Voici deux ans, elle emménageait dans mon studio pour suivre un master à distance (elle se déplaçait à la fac 3 ou 4 fois l'an) et pendant la première année, ce fut le bonheur même si une routine s'installait insidieusement.
En ce qui me concerne, j'exerçais un emploi à temps plein dans la fonction publique (42 heures/semaine) cumulé avec une activité d'autoentrepreneur depuis février 2010 qui me prenait beaucoup de temps. J'envisageais une reconversion professionnelle et le cumul n'est possible que pendant 3 ans, j'ai donc dû "mettre le paquet" pour démarrer sous peine de me retrouver au bout de 3 ans à devoir rester fonctionnaire.
J'ai des horaires particuliers et bien souvent je n'ai pas mes weeks-ends de libre. En changeant d'activité, j'espérais pouvoir choisir mes vacances, mes jours de repos et mes horaires de travail surtout dans un domaine qui constitue une de mes passions (l'art). Je voyais l'avenir pour notre vie de couple lorsqu'elle aurait un travail et avec des enfants.
De son côté, ses études ne lui prenaient que 3 ou 4 heures par jour et elle s'ennuyait le reste du temps, faute d'activités ou de passions assidues (regarder Secret Story et d'autres émissions débiles à la télé, il y'a mieux comme occupation ...).
Elle ne voulait pas trouver un travail à temps partiel qui aurait pu l'asseoir socialement et lui permettre de commencer à gagner sa vie.
Elle m'a donc reproché à juste titre que je passais une grande partie de mon temps libre sur mon ordinateur à gerer mon activité d'achats/vente qui marchait assez bien. Je lui ai pourtant souligné que j'ai fait des sacrifices pendant 4 ans et demi en faisant la route toutes les semaines pour venir la voir parfois dans des états de fatigue extrêmes et que des concessions doivent être faites chacun de son côté. Pour ma part, j'avais sufisamment donné de ce côté-là (50 000 kms par an).
Je lui dit que lorsqu'elle aurait un emploi et par conséquent une vie sociale, notre relation changerait car elle ne passerait plus ses journées comme ça et je pourrais faire mes activités durant son absence et pas en sa présence.
J'ai toujours su (je l'avais déduit d'après ses propos) qu'elle aurait été incapable de venir me voir si souvent en étant éloignés.
Moi au travail et elle au studio, cela lui laissait du temps libre en dehors de ses cours. Le problème est qu'elle a toujours rejeté ma seconde activité qu'elle trouvait hasardeuse alors que la fonction publique est gage de sécurité pour une vie de famille.
Elle n'a jamais voulu comprendre que d'ici 2-3 ans, je gagnerais mieux ma vie avec des horaires et des jours de repos libres.
Elle me reprochait donc de tout faire à la maison (les tâches ménagères étaient partagées, elle faisait malgré tout davantage de choses que moi, logique par exemple lorsque je rentre du travail à 21h30 que le repas soit prêt quand on passe la journée devant une télé, non ?), de ne jamais sortir.
Le problème est simple, à chaque fois que je lui proposais quelque chose, une sortie, une ballade... elle refusait, alors qu'elle même ne proposait jamais rien.
Evidemment, dans ces conditions, nous ne sortions pas souvent !
Un matin, alors que nous étions au lit, son téléphone a sonné et elle a semblé toute surprise. J'ai entendu au bout du fil une voix d'homme qui demandait "il est là?". Paniquée , elle m'a indiqué qu'il s'agissait d'une copine.
Je lui ai signalé qu'il s'agissait d'une voix d'homme et elle m'a cette fois rétorqué "qu'en fait, c'était un de ses amis qui avait voulu
lui faire une blague" (quel sens de la répartie n'est-ce pas ? Réponse réellement ridicule).
Bien entendu, j'ai glissé une allusion à son infidélité qui remontait à 2-3 ans et m'a déclaré que ça avait fait trop de mal à tout le monde et qu'elle ne recommencerait pas. Je n'ai pas insisté, elle ne voyait quasiment personne hormis deux gérants (dont une gérante !) d'écurie, je ne voyais pas comment une infidélité aurait été possible.
Cet appel a été reçu quelques mois après son emménagement, à une période où tout allait bien pourtant. Qui était cet homme ?
Je ne l'ai jamais su et n'ai pas cherché à le savoir.
Les derniers mois, ce fut l'enfer . Elle d'ordinaire si drôle, ne souriait plus, elle me rentrait dedans au moindre écart (une chemise qui traîne sur le lit depuis 5 minutes...), elle avait complètement changée de comportement. Je peux compter ses sourires (que je voyais bien forcés) sur les doigts d'une main au cours de cette période.
En plus elle suivait un régime (nécessaire c'est certain car elle avait grossi de 10 kilos depuis notre rencontre).
J'ai essayé de faire des efforts, rien n'y faisait, la séparation se profilait à l'horizon. Elle remarquait mes efforts mais me disait qu'ils ne servaient à rien. Elle cherchait véritablement à me pousser à bout en me parlant comme à un chien etc...Les disputes devenaient de plus en plus fréquentes (je ne suis pas un soumis) et je sentais venir une séparation pour laquelle je culpabilisais en pensant que mon travail de forçat en était à l'origine.
PRECISION : J'avais une très bonne entente avec ses parents (que je soupçonnais d'hypocrisie car elle me disait souvent "ils m'avaient bien dit ceci, il m'avaient bien averti cela") que nous voyions régulièrement, bien davantage que ma propre famille.
Le 1er novembre, je rentrais du travail à 21h15 et ai vu les lumières du studio éteintes. Je me suis alors dit : soit elle est à l'écurie (ça lui arrivait de rentrer juste avant moi) et elle est en retard, soit...elle est partie.
En ouvrant la porte du studio, sur la table, une lettre. Je la lis en sanglot , elle me déclame avoir emporté ses affaires et être retournée chez ses parents, en détaillant les explications que vous avez déjà lues.
Elle ajoute que je dois récupérer mes affaires chez ses parents (une grosse partie de mes collections, notamment tableaux et minéraux qui se trouvent au grenier chez ses parents, faute de place chez moi) et que je serais reçu dans le calme.
Pendant 2 jours, impossible de contacter téléphoniquement ses parents. Je me dis alors qu'ils ne veulent pas répondre.
Le troisième jour, le beau-père me réclame 2500 euros pour un véhicule qu'il m'a vendu en juin et qui devait "rester dans la famille" (je l'avais payé 4500 euros, pas cher) et me demande de racheter la part de sa fille ainsi que d'autres sommes d'argent pour des cadeaux offerts "au couple", qu'ils me demandent de payer intégralement au prix d'achat, voici deux ans !
Bien entendu, il use d'un bas chantage pour la récupération de mes affaires...
Pendant ce temps, je réfléchis, suis prêt à envisager une seconde chance lorsque j'irais chercher mes effets personnels et mes collections...lorsque j'aurais l'argent du beau-père, unique sésame pour qu'il daigne me laisser rentrer chez lui.
Je culpabilise énormément et pense déjà aux mots que j'employerais pour solliciter une seconde chance. 10 jours après qu'elle soit partie, j'apprend le décès de mon grand-père, avec qui j'étais très proche et qui faisais partie des 3-4 personnes les plus chères. En 2 semaines, j'ai dû encaisser davantage qu'au cours des 20 dernières années.
Je connaissais son adresse mail (et son mot de passe) et allait régulièrement voir ses messages pour vérifier si elle ne me démontait pas trop auprès des rares gens qu'elle connaissait (je craignais des propos diffamatoires). Seul problème, dès qu'elle recevait ou envoyait un message, elle l'effaçait aussitôt (le dernier message sauvergardé, conservé pour ses études, remontait au mois de mars !).
Voici quelques jours, je constate que plusieurs messages sont dans la corbeille (il faut effacer une seconde fois pour les supprimer définitivement et fait rarissime, elle a oublié), je les lis et là, je me prends un uppercut qui m'a mis KO debout pendant quelques heures.
Elle a répondu à un ancien collègue de licence (2-3 messages envoyés par an) et a donc tout expliqué et résumé.
Elle raconte que le 1er novembre dernier, ses parents sont venus pour déménager ses affaires et les cadeaux offerts "au couple", qu'ils sont allés les porter à 15 kms de chez moi où elle avait pris un appartement pour rester dans la région.
Depuis 3 mois, elle recherchait un logement, me l'avait caché bien sûr et était incapable de me dire si elle allait partir et quand ce serait alors qu'elle avait tout préparé.
J'apprenais aussi qu'elle avait rencontré un mec (qui excerce le même métier que moi en plus, et pas très loin, nous pourrions même un jour travailler ensemble, on ne sait jamais !) au mois de juin, qu'en août ils avaient décidé d'habiter ensemble (en juillet nous étions partis 3 semaines en vacances et ils n'avaient donc pas pu se voir) et qu'il a dû rester dans l'ombre pendant plusieurs mois en attendant d'emménager dans cet appartement. Pendant 5 mois, elle me trompait et je n'en savais absolument rien.
Quant à son régime, elle voulait sans doute essayer de plaire à son nouveau mec et il n'a pas été entamé en septembre par hasard.
Ses parents, à l'issue du déménagement, ont passé quelques jours avec "l'heureux couple". 3 semaines avant, nous avions passés 6 jours avec ses parents, qui savaient à ce moment ce qui avait été planifié et qui ont fait comme si rien n'avait changé...
Elle m'aurait quitté "à l'amiable", d'accord, nous avions des caractères très différents et après tout n'étions peut-être pas faits pour vivre ensemble (moi rêveur et m'intéressant à un nombre incalculable de domaines, autodidacte issu d'un milieu ouvrier, elle terre-à-terre, issue d'un milieu aisé, qui ignore la lutte de la vie et qui rejettait tout jusqu'à déclarer "que tout ce qui s'est passé avant sa naissance ne l'intéresse pas car c'est vieux et qu'il faut se tourner vers l'avenir !!!").
Mais me quitter de cette façon, dans le mensonge et l'hypocrisie...en voulant me faire culpabiliser en plus...si les derniers mois étaient insupportables, c'est qu'elle attendait un logement pour vivre avec son mec et que rester dans notre studio lui était devenu infernal. En plus, elle jouait double jeu : si elle n'avait pas été sûre de lui, elle serait restée avec moi...faute de grives...
Dans sa lettre (pour une lettre de rupture, on essaie au moins de ne pas mentir), elle déclare que c'est suite à notre dernière dispute qu'elle a pris la décision de partir alors que tout était calculé depuis longtemps et que l'appartement se libérait le 1er novembre, raison pour laquelle elle est partie ce jour là et pas avant !
Depuis plusieurs jours, le sentiment de trahison et de colère ne cessent de grandir.
J'attends avec impatience la rencontre avec ses parents où elle sera là aussi pour me faire croire qu'elle est retournée chez eux.
Quitter quelqu'un oui, mais on peut le faire en conservant son honneur et sa dignité. Ces valeurs tendent vraiment à se perdre dans notre société du zapping sentimental où il est plus simple de changer de conjoint que d'essayer de comprendre l'autre et de consolider le couple.
Certaines femmes ont des comportements aguicheurs, lascifs, aiment séduire, sortent entre copines, on se doute d'une infidélité possible.
Ce n'était absolument pas son cas, c'est donc d'autant plus difficile à comprendre. J'ai néanmoins constaté qu'elle avait beaucoup plus de facilité à s'exprimer par écrit qu'a se confier de vive voix. Quelqu'un de franc et sincère n'a pas ce problème.
Elle m'aurait quittée, j'aurais retrouvée quelqu'un d'autre, c'est tout.
Là, je suis tellement blessé que je ne sais pas si je pourrais redonner ma confiance à une autre femme un jour, j'aurais toujours peur que le cauchemar de l'infidélité ne resurgisse (et je risque de le revivre dans les 3/4 des cas car la plupart des gens sont infidèles, l'amour à la mode occidentale n'est peut-être qu'une vieille utopie dans cette societé de consommation).
Voilà ma longue histoire que je vous remercie d'avoir lue jusqu'au bout.
Modifié par Nas - 29/11/2010 - 13h58