Une de plus!!!

[Poussine]

Bonjour,

J'écris ici parce que je me sens trop mal! J'ai une telle douleur, c'est inexprimable. Je n'en peux plus, cela fait si longtemps que je souffre!Il y a 4 ans et demi, j'ai commencé à voir des sms sur le gsm de mon mari vers le numéro d'une de ses collègues. Il y avait des je t'aime, des plaisanteries lestes...

A cette époque,(21 ans de mariage),il m'a assuré que c'était juste une amie, que les plaisanteries auraient aussi pu s'adresser à un copain garçon!A cette époque, je l'ai cru. Mais je restais vigilante, j'ai commencé à perdre confiance en moi, en lui et à le suivre à regarder son gsm. Souvent, j'ai vu des choses qui ne me plaisaient pas, mais qui ne constituaient pas des preuves de culpabilité.

Et puis, je l'ai suivi en voiture et une fois, je l'ai retrouvé chez cette femme, mais il ne faisait que passer paraît-il. Là, scène horrible, où je me suis fait rabaisser par mon mari et par elle. Mais ils niaient tous les deux avoir une relation. Plusieurs mois ont passé et il y a deux ans, j'ai vu sa voiture à elle garée près du bureau de mon mari.Mais la voiture de mon mari n'était pas là! Alors, j'ai attendu son retour, il est rentré fin de journée, elle était avec lui. Je les ai sommés de me dire la vérité. Ils ont toujours nié, m'ont dit des méchancetés et là elle m'a dit : ce qui se passe entre lui et moi ne vous regarde pas. Il n'a pas nié. Mais est rentré à la maison et pendant un an, tout a été normal.

Il me disait, tu t'es fait des idées, il n'y avait rien d'autre que de l'amitié.Et moi, j'avais tant besoin de le croire! En août dernier. Son comportement a recommencé à changer. J'ai recommencé à voir des sms adressés à l'autre. Des mots d'amour...Un projet de vie commune! Alors, là, on a discuté et il a fini par avouer. On a décidé de se quitter. Mais cela n'a duré que quelques heures. Il lui a écrit que tout était fini et que je comptais plus que tout. Je croyais être enfin tranquille! Pas du tout, il a continué à lui faire des sms jusque mi décembre. Mais il ne s'absentait plus et revenait à la maison à heures fixes. On a remis les choses à plat et maintenant il ne la voit plus. Ne lui téléphone plus. Le problème c'est qu'il y aurait peut être maintenant une autre collègue qu'il voit secrètement.

J'ai un soupçon à cause d'un sms où elle dit qu'elle est triste parce qu'ils n'ont pu se voir. Je n'en peux plus. Je suis malade de chagrin! Maintenant nous avons 25 ans de vie commune et je n'arrive pas à envisager une vie sans lui. Je me sens en parfaite dépendance affective. Cela fait plus de 4 ans, que je fais des scènes (inutiles) que je me ronge. Chaque fois, il m'apaise et endort ma méfiance. Je sens que le chagrin me fait perdre ma raison, mon jugement.Je ne suis plus que l'ombre de ce que j'étais auparavant.

Plus aucune joie de vivre. Une énorme anxiété, un chagrin fou, un manque de volonté à faire les choses nécessaires. Je précise que pour l'instant je vois un psy. Il m'encourage bien sûr à essayer de sortir un peu et de voir des gens. Dans mon cas, ce n'est pas facile.

Je suis femme au foyer. Et je n'ai presque plus de contact avec l'extérieur. La vie sans lui me panique.Je vois les choses à travers lui depuis 25 ans. Et je n'arrive pas à faire autrement.
Merci de votre écoute...

Et courage à ceux qui sont dans mon cas!

[jaguarboy]

Bonsoir poussine, bienvenue à bord.

Une fois de plus, des mensonges même devant les évidences, les négations, le rabaissement... Rien, comme souvent, ne nous est épargné.

Malheureusement, la confiance, colonne vertébrale du couple, est en miette.

Pose toi les bonnes questions : peux tu continuer avec lui, ou pas ? Comment te vois tu avec lui, dans un an, dans six mois...

Bon courage à toi.

[Poussine]

Merci de ta réponse jaguarboy, un peu de sympathie, cela met du baume au coeur!

Les questions, j'arrive pas à les poser. Je me révolte, mais j'espère quand même! Je suis bête n'est-ce pas!!!!

[jaguarboy]

Tu n'es pas bête, et je te déconseille d'entrer dans cette spirale.

Pour les questions, normal, c'est sans doute encore frais, tu dois avoir ce sentiment de perdre tes repères. Je parle en toute connaissance de cause.

Dans l'urgence, essaie de faire le point, mais surtout, ne te dévalorise pas. Non, ce n'est pas de ta faute, car c'est bien ton conjoint qui a foiré sur toute la ligne. Et même si le couple comportait quelques failles, ce n'est pas dans le lit d'un ou d'une autre que l'on va faire avancer les choses proprement.

Lorsqu'un couple ne va plus, il se sépare ; lorsque l'un des individus composant le couple ne va pas, il trompe son conjoint. Je reste persuadé que l'évolution de ces personnages s'est arrêté à l'adolescence, voir juste après l'apprentissage du pot dans les cas les plus désespérés !

Dans mon cas, en résumé, j'ai été trimbalé pendant des années. Avant de déposer le bilan : franchement, je ne me projetais pas dans l'avenir avec quelqu'un qui ne partageait pas mes valeurs, celles qui me semblent essentielles dans un couple.

D'ailleurs, quelle aurait été sa réaction dans la situation miroir ? J'entends par là un échange de rôle... T'inquiète, je connais la aussi la réponse : très mal ! Un cocufieur déteste se trouver dans la situation qu'il t'impose.

Bon courage, poussine, tu vas en avoir besoin.

[Poussine]

Tu as bien raison! Tu dis des choses tellement vraies!

[jaguarboy]

Je n'ai pas la prétention de détenir la vérité, juste que, comme tous ici, nous avons connu, bien malheureusement, la terrible et cuisante douleur de la tromperie. Certains auront sans doute des avis différents, moins tranché.

Avec le temps, malgré une amertume qui reste, l'idée ne ne pas avoir vu avec qui je me suis marié, avec qui j'ai fait des enfants, avec qui j'ai partagé ma vie, qui j'ai soutenu me tiens encore parfois. J'ai été bien aveugle.

L'addition est terrifiante. Mais après, crois moi, le ciel peut redevenir bleu.

Peut être suis je dur, peut être suis sans concession, mais c'est une ligne de conduite que je me suis imposé. Il y avait un contrat moral de passé, mais j'étais seul à le respecter.

Ce qui me rend encore perplexe aujourd'hui, c'est cette capacité qu'elle avait à raconter d'aussi invraisemblables salades, à pouvoir me dire des mensonges énormes en me regardant droit dans les yeux.

Si tu envisage de rester avec lui, la reconstruction est longue et difficile, mais est envisageable dans le cas ou vous soyez deux pour le faire. Mais attention : réellement deux !! J'ai cru à ça en mon temps... avant de m'apercevoir que j'étais seul.

Courage, je reste à l'écoute.

[Poussine]

Moi aussi, jai l'impression que je suis la seule à vouloir reconstruire. Il dit m'aimer, mais semble continuer sa petite vie sur le côté. Et se fâche et est méchant quand je lui en parle. Il dit que je le torture.Et qu'il faut tirer un trait sur ce qui est passé. Il me dégoute et pourtant je l'aime encore et n'arrive pas à imaginer une vie sans lui. Même si je me dis qu'elle ne me convient plus, la vie avec lui. Mais la solitude! Le manque de tendresse! Comment les affronter.... Je me projette dans l'avenir et me voit seule des jours et des soirées. Avec personne à qui parler, personne avec qui partager...J'ai peur de ce qui m'attend... Et pas une épaule pour me réconforter...Merci d'être à l'écoute

[jaguarboy]

Moi aussi, jai l'impression que je suis la seule à vouloir reconstruire. Il dit m'aimer, mais semble continuer sa petite vie sur le côté. Et se fâche et est méchant quand je lui en parle. Il dit que je le torture.Et qu'il faut tirer un trait sur ce qui est passé. Il me dégoute et pourtant je l'aime encore et n'arrive pas à imaginer une vie sans lui. Même si je me dis qu'elle ne me convient plus, la vie avec lui. Mais la solitude! Le manque de tendresse! Comment les affronter.... Je me projette dans l'avenir et me voit seule des jours et des soirées. Avec personne à qui parler, personne avec qui partager...J'ai peur de ce qui m'attend... Et pas une épaule pour me réconforter...Merci d'être à l'écoute

Bienvenue au club, j'ai eu à peu près les mêmes réactions. Je ne m'imaginais pas seul non plus, mais je ne me voyais pas non plus vivre avec quelqu'un qui me méprise, qui se fiche de moi, sans compter les possibilités de maladies... car pas toujours de précautions élémentaires !!!

Oh oui, elle disait m'aimer alors qu'elle sortait d'un autre lit. La solitude n'est pas la meilleure solution, c'est à mon sens la moins mauvaise. Maintenant, devant autant de mensonges, je me suis battu comme un lion, et grâce à un avocat coriace, j'ai gardé ce qui m'est le plus chère : mes deux ados.

L'addition fut lourde pour elle. Certes, ma vie n'est pas un conte de fée, loin s'en faut, mais lorsque je vois dans quelle m... elle se débat avec ses histoires de Q, ses propres contradictions... Navrant, cela prête à sourire si ce n'est à pleurer.

Non, ce n'est pas l'idéal : mais en deux ans, que de changement. Déjà dit sur le forum, mais le 1er janvier 2009, suite à "l'annonce" et à une absorption d'alcool alors que j'étais sous traitement, j'étais interné en HP à Clermond de l'oise... chez les fous. Le 1er janvier 2011, je rentrais de chez ma sœur qui habite non loin de Clermond de l'oise, même trajet, même heure... mais je n'étais pas entravé dans une ambulance, mais au volant de ma jag, mes deux filles à l'arrière, une amie qui me souriait à coté de moi.

Quel changement... et si on m'avait prédit ce changement à l'avance, jamais je n'y aurais cru.

Je te souhaite de connaitre quelque chose de similaire.

Car on s'en sort, crois moi. Différent, plus lucide sur les gens, plus regardant, plus attentif.

Lorsque j'étais à ta place, je ne voyais que l'issue d'une reconstruction du couple, me disant même que, si pour survivre, je devais fermer les yeux... Mais deux ans plus tard, pour rien au monde je me remettrais en couple avec elle.

Et la solitude n'est pas une maladie honteuse.

[Poussine]

Ton parcours a été douloureux mais tu as su t'en sortir. D'après ce que je lis, cela a été très loin, jusque l'hôpital. Tu avais quand même en réserve une fameuse force de caractère.Tu as fait ce qu'il a fallu. Moi j'admire cela. Je suis contente de voir qu'il y a des personnes brisées qui arrivent à prendre ce genre de décisions et à s'y tenir!
Pour l'instant, je me sens complètement affolée, vidée de ma volonté. J'essaie de trouver des activités dans ma région pour voir un peu de monde et me tisser un petit réseau social. Il faut que je me force pour cela, car pour l'instant,j'ai tellement de chagrin que j'ai envie de rester recroquevillée dans un petit coin sans bouger.

[jaguarboy]

Après ce passage à vide, ces humiliations sans bornes, je ne pouvais aller plus loin. J'étais, comme tu le dis, vidé, et j'ai commencé à faire le bilan de ce qui me restait, comme lors d'un naufrage. Qu'est ce que je garde et qui est en état, qu'est ce qui est mort ?

J'essaie de trouver des activités dans ma région pour voir un peu de monde et me tisser un petit réseau social.

Je pense que c'est nécessaire. Car tu sens bien que tu auras besoin d'appui. Le principal va te faire certainement défaut. Pour le moment, tu te refuses à voir la vérité crue. A l'époque du naufrage, malgré les douleurs, j'avais redoublé dans le sport, presque à outrance, ainsi que la musique ( bassiste dans un groupe rock ). Par contre, cela a mit un terme définitif à mon activité de mannequin occasionnel, j'avais une tronche à faire peur.

Ce qui m'a donné la force de m'en sortir, c'est que je ne voulait pas qu'en plus de s'être fichu de moi à ce point, elle ramasse la mise et s'en sorte la tête haute. Par fierté peut être, mais il était hors de question que ce soit moi qui, de plus, paye les pots cassés.

Cette "victoire", certes bien amère, m'a permis de ne pas sombrer. La violence des sentiments que j'avais développés à cette époque ont été le moteur principal de ma survie. J'avais de la haine à son encontre.

Aujourd'hui, un an après la séparation, je n'ai plus de sentiments, ni positifs, ni négatifs, à son encontre. Elle m'apparait aujourd'hui comme quelqu'un de perdue, nanti d'une bonne dose de perversion il est vrai, mais cela ne me concerne plus. La vie s'est reconstruite à trois, mes deux filles que j'avais élevé seul ou presque ( madame était souvent absente, et pour cause ! ) ont décidé d'un cri de rester avec moi.

J'aurais juste voulu le savoir avant. Mais deux ans plus tard, j'arrive à en sourire.

Je te souhaite de t'en sortir, et quelque chose me dit que tu y arriveras. Ai un peu de confiance en toi, je me doute qu'en ces temps, ce n'est guère facile. Mais toi, tu es plus forte que lui, tu ne t'es pas laissée aller à la facilité.

C'est une marque de force de caractère.

Courage à toi

[Poussine]

Merci de ton soutien Jaguarboy. Tu as beaucoup souffert et ton parcours et le mien sont forts semblables. D'après ce que je lis dans ce forum, tout le monde "déguste" de la même façon. Avant d'être dans le cas, je ne savais pas que l'infidélité pouvait occasionner des blessures si profondes. Je me sens irrémédiablement atteinte. Et c'est vrai qu'il faut comme tous ici, avoir vécu ce drame pour bien comprendre celui ,celle, qui est dans le cas... Ton soutien et tes mots me touchent beaucoup, parce que ton ressenti est le même que le mien et que tu prends de ton temps pour essayer de m'aider, moi quelqu'un que tu ne connais pas...
Mon problème, c'est que j'aime toujours mon mari. Nous avons longtemps vécu un amour fusionnel et passionnel. Et se défaire d'une passion si longue est difficile et douloureux. J'aimerais bien vois-tu, ne plus l'aimer!!!! Je sens que cet amour me détruit! Mais comment faire! Quand je vois mon psy et que je lui dit, mais pourquoi, je l'aime toujours!!!!, Il me dit madame, on ne peut expliquer l'amour , sachez seulement que vous donnez votre cou au bourreau.Alors, je lui dit, mais comment faire??? Il m'a répondu que je voulais brûler les étapes et qu'il fallait du temps!Que je prenne conscience du fait est déjà un premier pas. Mais cela fait si longtemps que je souffre, je n'ai plus la force d'endurer encore et encore. Souvent, je me dis qu'il n'y a aucune solution pour moi...

[jaguarboy]

Bonsoir poussine,

Non, je ne te connais pas, et sans doute ne te connaitrais-je jamais. C'est le fonctionnement de ce forum : on ne se connais pas, on échange des idées, des peines, des espoirs, des joies et des délires parfois... Partager sa peine est un moyen de l'alléger, car en ces temps tumultueux, on a surtout besoin de conseils et de soutien.

Si je passe toujours du temps sur ce forum, c'est pour aider ceux qui, comme toi, arrivent ici brisés comme je l'étais le 7 janvier 2009. C'est à mon tour d'aider. Peut être parce que je cherche encore des réponses. Les blessures, encore aujourd'hui, restent béantes, ne guériront jamais. Mais j'ai appris à vivre avec.

Terribles blessures qui hantent à jamais l'esprit du trompé, qui se repasse le film en essayant de comprendre ou cela à foiré. Que de mal le cocufieur fait alors... Il n'en aura jamais conscience, à moins d'y être confronté un jour.

Ton psy parle d'or. Il te faut du temps, plus ou moins. L'amour doit avoir des raisons d'exister.

J'aimais mon épouse également, ce n'était pas feu de paille. Pourtant, la blessure était trop forte pour que je reste avec elle, c'est d'ailleurs elle qui a demandé le divorce pour partir dans une errance affective. Nous n'étions pas fait du même bois.

Il faut que tu prennes les décisions pour toi, et non plus pour vous deux. D'autre part, regrette t il ce "loupé" ? Est il mort de honte ? D'après ce que je lis, pas vraiment...

Il peut alors faire ce qu'il veut, tu resterais ?

Le problème, c'est que ça te mine, ça te bouffe.

Le chemin est long et difficile. Pour paraphraser Winston Churchill en 1939, je dirais que je ne peux te promettre que des larmes...

...mais tu t'en sortiras.