Bonjour
Sans Prétention a écrit :Heu... C'est dimanche...
Voir même lundi...
Pas de conclusions hâtive tellement le bilan du weekend reste mitigé.
Des avancées cependant, mêmes minimes, c'est toujours positif.
Je suis arrivé samedi sur le lieu de séjour de ma femme et mon fils, ne sachant vraiment pas à quoi m'attendre, la communication avait été rompue brutalement par ma femme. Ils n'étaient pas encore arrivés, j'ai fait les lits et quelques courses, en me disant que ça les avanceraient au moins si je n'en profitais pas. Juste pour décrire mon état d'esprit.
Puis les voilà.
Mon fils s'est jeté dans mes bras en pleurant.
-Tu m'as manqué papa.
-Toi aussi minou!
Pfffiouuu, séquence émotion, intense!
Je souris, je repense que quand il était petit, il me disait: "je t'ai manqué" pour dire que mon absence lui avait fait de la peine.
Puis, je me tourne vers ma femme. On se regarde, on se jauge, on se teste un peu, pour savoir où en est l'autre.
Puis je vais vers elle, contrairement à ce que je m'étais promis. Tant pis, on verra bien, je suis un type sincère, je n'aime pas trop cette idée de contrôler mes sentiments. J'ai l'impression d'être un manipulateur.
Je vais doucement quand même, je lui dis "bonjour S...." en l'appelant par son prénom. Je ne l’appelle jamais comme ça, mais toujours par un petit surnom qu'on se donne quand on est en couple. Bisou furtif sur les lèvres, mais elle a raté son coup, c'était sur la joue.
Je la sens un peu perdue, pas sûre d'elle.
Je lui demande comment elle va, avec sincérité, et là, je vois spontanément monter les larmes dans ses yeux.
Et en se lâchant, elle commence à m'expliquer ses "vacances" chez ses parents. Accrochez vous, c'est du lourd!
Elle est arrivée chez eux en leur disant juste qu'on s'était engueulés , qu'elle était très en colère après moi, parce que j'avais fait pleurer notre fils, qui crois judicieux de rajouter les détails, pauvre spectateur qu'il était: oui, même que maman elle à tout mis un sacré bazar dans la maison!
Et là, ma femme m'explique que ses parents la regardent, et prennent ma défense, la rendant responsable de la fragilité de notre couple. Surtout sa mère, qui la pointe du doigt. Ma pauvre femme se retrouve sans aucun soutien...
Encore énervée, elle descend les affaires du fiston, et remonte de suite dans la voiture pour rentrer chez nous, pour se protéger. Mais 30 km plus tard, elle se rends compte qu'elle ne pourra pas faire la route et renonce.
De retour chez ses parents, c'est la lapidation en règle de la part de sa mère. Avec une violence verbale inouïe pour une mère envers sa fille, elle lui rappelle les uns après les autres TOUS les moments où ma femme a perdu pied au cours de son existence.
Elle n'omet rien, cherchant les moindres détails, ravivant toutes les altercations qui ont eues lieues dans leur famille ou ailleurs, au fil des ans. Tous ses échecs sentimentaux, professionnels, elle n'oublie rien!
Pour conclure en lui disant que c'est une moins que rien, que depuis qu'elle est née elle n'a causée que des problèmes à tous ceux qui ont croisé son chemin.
Ma femme subit le massacre sans rien dire.
Le lendemain, elle surdose un peu ses médocs et se "léthargise".
IN-CROY-ABLE.
Je suis scotché! Sans voix le Dom!
Sa PROPRE mère!!!!!
Je sais que ça n'a pas toujours été rose entre eux, mais c'est le propre des relations que d'avoir des hauts et des bas.
Mais là! Absence totale de soutien, voire pire, elle la descend alors qu'elle ne va pas bien!
Sans chercher à savoir si j'ai tord ou raison. Ni même ce que j'ai bien pu faire. C'est pas ça le problème. Le problème c'est FORCEMENT SA FILLE!
A ce moment là, je me dis: mon petit Dom, tu as en face de toi une femme qui n'a plus qu'une personne adulte dans sa vie! Bordel!
Je lui réponds doucement: Et moi, j'étais là, moi. J'aurais pu te soutenir, ou aller te chercher.
Je suis effondré de la réaction de sa mère. Son père se contentant d’acquiescer aux dires de son épouse.
Consternant! Cette femme a un gros, gros problème. On ne fait pas ça à sa fille unique!
Tirons le positif, belle-maman n'a pas fait que des dégâts. Elle ne sait probablement pas comment s'y prendre, c'est tout. Malheureuse d'avoir fait souffrir sa fille, certainement aussi. Quelque part. Loin au fond d'elle, refoulé.
A coté de ça, c'est une grand-mère formidable pour mon fils, elle est aux petits soins avec lui. Presque trop. Ça saute aux yeux qu'elle veut compenser son comportement avec sa fille.
Après la naissance de ma femme, elle s'est occupée de son magasin, la confiant à sa sœur pendant 5 ans. Elle ne la voyait que le weekend, 1jour et demi. Passé huit ans, ma femme allait aider sa mère au magasin tous les soirs après l'école. Les weekend aussi, bien sûr.
Et là, ils l'accusent de ne pas avoir repris le magasin, qu'elle serait restée vers eux, que ce serait bien maintenant qu'ils sont vieux, elle aurait pu s'occuper d'eux.
Quel égoïsme!
Je crois que je vais avoir une petite discussion avec elle fin Août... Calmement, mais les yeux dans les yeux. Et on ne va pas parler que d'amour!
Donc, voilà, pendant que j'écrivais ici, ma femme dépérissait dans son coin, seule.
Bon, ok, ne pas culpabiliser, elle s'obligeait à se priver de moi en m'interdisant toute communication.
Petite pensée pour vous, en passant.
Dur,dur le constat. Éternel recommencement elle s'en va, elle revient.
Le soir, je couche mon fils, je retrouve avec plaisir les guillis, le câlin "patapouf". Du bonheur brut!
Puis, la discussion sérieuse commence vers 22heures. Fin vers 3heures du mat', épuisés.
Comme d'habitude ma femme m'a dit: il ne faut plus qu'on se fasse du mal.
Et je lui répond: ça ne marchera pas. On a dit ça 1000 fois ces derniers temps. Il faut qu'on se fasse aider: thérapeute de couple.
Et elle: oui, mais une de mes collègues divorcée m'a dit que ça avait brisé son couple.
Moi: Peut-être ma chérie, mais notre couple est déjà bien fissuré là. Dans un mois, un trimestre, il sera brisé...
Elle cède: ok, on ira voir un psy de couple. Il faut qu'on se fasse aider de toutes façons.
Plus tard,elle me raconte: Elle m'a même dit que j'avais un problème avec les gens!
J'hésite, es-ce le bon moment? Puis je me dis qu'il y en auras jamais de toutes façons.
Je la regarde sans répondre, elle me dévisage, interrogative. Tu crois que j'ai un problème avec les gens?
Je répond doucement: ou alors, c'est les gens..qui ont peut-être un problème avec toi...c'est jamais simple.. moi aussi... des fois...
Elle réfléchi un peu, et me réponds: J'ai peut-être un problème avec les gens...
Je la prend dans mes bras, elle se blottit contre moi et s'endort.
Ouf.
Petite avancée, mais avancée quand même.
Si elle est suivie d'une prise de rendez vous par mon épouse, j'y tiens, pour la motiver.
Le Dimanche, on est un peu vaseux tous les deux. Ma femme est loin, dans ses pensées, elle a besoin de réfléchir.
Je me concentre sur mon fils, pour éviter qu'on ne passe le weekend là dessus. L'après-midi, ma femme ne va pas bien, je le sens. Je lui propose doucement de rester jusqu'au lundi matin. A son sourire timide, je comprends que ça la rassurerait.
Après midi et soirée très câline. Elle a besoin de tendresse, j'en ai des montagnes à lui offrir.
L'impression de se retrouver, après une traversée du désert (affectif).
Je m'interdit de me laisser aller complétement, tant pis, il faut que je soit fort. Je donne, je prendrais une autre fois.
Un long massage, le soir, pour la détendre. ça l'apaise. Du coup, moi aussi.
Et on s'endort dans les bras l'un de l'autre. Pfiou, c'est pas mal finalement un peu d'amour partagé.
Ce matin, retour en pilote automatique sur l'autoroute, je suis en mode débriefing.
Les plus, les moins:
Ma femme m'aime ++
On va peut-être aller consulter un psy de couple+
On avance de nouveau dans la même direction +
Mes beaux parents m’apprécient+
Mes beaux parents sont des imbéciles qui ne savent pas parler à leur fille. --
Ma femme n'avancera qu'à mon contact, elle n'a plus personne à qui parler à part son psy. -
Il y en a pour encore longtemps avant qu'on ne solutionne le problème. -
Je dois absolument rester vigilant et contrôler mes émotions, pour prévenir ses prochains débordements. --
On n'a que survolé le problème de ses "contacts", maintenant disparus, il est vrai. -
Bilan: rien de perdu, rien de gagné.
Malgré ça, j'ai le sentiment qu'on avance. Pas vite, mais c'est peut-être mieux ainsi.
Ricochette a écrit :Elle te sous-estime car tu es un mentor en matière de droiture et de fidélité.
Merci Ricochette, ça fait plaisir de lire ça!
Fidélité, c'est sûr, irréprochable!
Droiture, j'ai ma part de tord dans notre couple, mais bon, j'essaie.
Ricochette a écrit :Je souhaite réellement que ce WE vous autorise un peu de répit, du baume au coeur voire des explications sereines.
Tu l'as souhaité en voyant une étoile filante?
Parce que ça à pas mal marché!
Ricochette a écrit :Allez Dom, notre pensée t'accompagne.
Vous avez du penser super fort, je vous ai entendu plusieurs fois, entre 22heures et 3heures.
Sans Prétention a écrit :Confirmé pour les petits nouveaux : la séparation, au moins psychologique. Ca a été le plus dur pour moi, mais maintenant, je sais mieux ce qu'elle est, ce que je suis, ce que je veux, ce que je voudrais faire, vivre. Ce que je suis capable d'accomplir.
Moi pas encore. Mais je commence à avoir une idée une idée de ce dont je devrais être capable. Ca me laisse dubitatif.
Par contre, pour l'éloignement, ça le fait!
Encore merci à vous.