loulouu a écrit : Bonjour SP et les autres, content de revoir ta participation dans le forum, il y a du taf en ce moment...
Bonjour Loulouu ! Je ne te demande pas comment ça va, déjà répondu. Très content pour toi.
loulouu a écrit :1/"les autres 'petits bobos" ---> je ne me considère pas l'infidelité de ma femme et tout ce qui en a découlé comme un "petit bobo". Ma souffrance, mon état physique de l'époque (perte de poids, dépression, pleurs,envie de suicide), je n'ai rien oublié et crois moi, les "grands bobos", n'ont pas l'exclusivité de la souffrance. N'oublions pas que nous sommes dans la même galère au début de l'histoire...
Tout à fait d'accord. Mes premières pensées suicidaires, je les ai eues en imaginant qu'il n'avait fait "que" la peloter et lui rouler des pelles. Je ne savais pas alors qu'elle avait couché avec lui dans le lit conjugal ni qu'il y avait eu un précédent. Cependant, je te promets que, traîner pareille infamie sur 8 mois avec mise sous tension non stop, ça dépote !
loulouu a écrit : 2/ "cas plus léger" : peut -on considérer une infidélité au départ plus légère qu'une autre ? Pour moi, non, le résultat est le même (douleur...). Le cas d'infidelité "peut" devenir plus léger, quand une fois le pot au rose découvert, la personne qui a trompée à pris conscience du mal qu'elle causait, de son erreur et de ses regrets dans ses actes ET qu'il n'y aurait plus récidive (avec un certains temps pour la reconstruction/un effort partagé par les deux..). Dans mon cas, SP, les choses ont été clairs avec ma femme, si récidive l'histoire se termine entre nous et pas de place à une deuxième chance ----> on éviterait certains cas de "grands bobos".
Encore une fois, on est sur la même longueur d'ondes. La "découverte" est une bien pénible épreuve. Mais, avec toutes les conditions que tu énumères ici, le pardon est plus "facile".
C'est un peu comme quand tu te ramasses à vélo.
Toute personne censée te dira qu'il faut y remonter au plus vite pour :
1) dominer sa peur en l'affrontant à nouveau (une phobie peut se développer)
2) reconstruire une forme de confiance en soi, rationaliser ce qui vient de se passer.
Mais imagine-toi après un grave accident de la route. T'as pas fini ta rééducation que tu te reprends un bus de plein fouet dans la tronche. Avec, aux commandes, le même chauffard qui t'as collé des béquilles une première fois. T'es en droit de te demander à un certain moment s'il t'en veut pas quelque part...
Je ne fais pas de concours de souffrance.
Mais ce qui m'insupporte, et je le dis (du moins j'essaie) sans animosité particulière contre qui que ce soit, c'est qu'on ne traite pas une infidélité de type "one shot" avec regrets et culpabilité et infidélité avec récidives + relation d'emprise + abus psychologique de la même manière.
Un exemple : on prône à tout va la "déculpabilisation" du cocufieur. Bien sûr que c'est sain. Mais...
Quand le cocufieur, enfermé dans un système, et n'éprouve PAS de culpabilité. On lui demande de se débarrasser de quelque chose qu'il n'a pas en magasin. Ou du moins pas à un niveau suffisant pour parler d'attitude "normale". La mécanique est infernale : le cocu, déjà coupable de tous les mots de la terre, se retrouve à porter cette culpabilité non ressentie.
Tu traînes depuis suffisamment longtemps sur ce forum pour savoir que la femme de Jag, le mari de Ricochette, le mari de Fifi, le mari de So, le mari de Grab, ma femme, ont un problème de connexion empathique.
Une autre phrase toute faite particulièrement destructrice : on est responsable à 50% des insatisfactions du couple.
Des insatisfactions du couple, oui. Pas de l'infidélité. Pour ma part, j'avais des raisons (plein) d'être insatisfait. J'ai fait quoi ? Boulot : avancée pro, artistique et intellectuelle.
Le piège à cons ce que partant du constat incontestable que
NUL n'est parfait, on a
TOUJOURS quelque chose à reprocher à l'autre. De fait, "tu n'es pas assez ci, tu n'es pas assez comme ça... Alors je suis allé voir ailleurs", ça marche à tous les coups (face je gagne, pile, tu perds).
Et RIEN en face pour dire : "Prends tes responsabilités". Madre mia...
Un mari qui couche avec sa secrétaire parce que sa femme, enceinte, ne "s'occupe plus de lui". Est une couleuvre avalée par notre société moderne. Moi, même limite insulté, je ne suis pas allé voir ailleurs. Alors quoi ? J'étais insatisfait. Et en plus, je me suis fait jeter comme une merde du binome amoureux. Je devais être plus "solide" que la moyenne... Ou complètement con.
Le problème, c'est quand votre partenaire n'a PAS d'autre moyen d'échapper à ses insatisfactions que par le sexe ou l'ailleurs sentimental. On ne traite pas ces cas là avec de l'homéopathie.
Tout le monde s'accorde à dire que chaque histoire est différente (d'où: "surtout, on généralise pas hein...") mais tout le monde veut traiter une infidélité passagère, qui est signifiante sur l'état du couple, de la même manière que l'infidélité maladive bien plus révélatrice de la fragilité amoureuse d'une des composantes du couple. Et là, va falloir être sacrément armé pour me déboulonner.
Bref. Pas de concours de souffrance. Mais les "traitements" genre dialogue, pardon, culpabilisation du cocu, déculpabilisation du cocufieur... On est à côté de la plaque.
Pour ceux qui ont la patience, testez "il faut dialoguer", dire ses insatisfactions avec un témoignage pareil, tarbernacle !
http://www.soscocu.org/viewtopic.php?t=1426#p15705
Ma femme suit actuellement une thérapie que je trouve particulièrement intéressante car elle met à jour pas mal de choses que j'avais perçues dans notre histoire. Cependant, sa prochaine séance de travail sera axée sur "pourquoi je ne me sens pas coupable de tromper mon mari" ? J'ai une idée. Mais j'attends les résultats.
Deux choses "protègent" de l'infidélité :
- L'amour (avec la peur de perdre son conjoint)
- La règle (le respect de l'engagement initial pris à deux)
(En gros l'amour maternel et la figure du père. Psychanalyse à deux balles, mais désolé, j'ai lu et je parle de loin).
http://www.soscocu.org/viewtopic.php?f= ... ati#p55609
Quand l'un ou l'autre ou les deux sont en quantité insuffisante parce qu'on ne sait pas aimer ou qu'on n'a pas eu la chance d'avoir construit des barrières au bon endroit de son psychisme (merci papa et maman dans ce cas), il faut quitter ou réparer.
L'insatisfaction aussi a une part de responsabilité dans la fuite par la porte de derrière d'un conjoint, mais elle a bon dos cette insatisfaction... Si quelqu'un veut que je développe...
La plupart du temps, ceux qui arrivent ici fracassés s'occupent de la maison, des enfants, des tâches ménagères, gagnent plus que leurs partenaires de vie. Et, ceux sont ces derniers les insatisfaits ! (Jag, Ricochette, Venum, Huss...)
Et puis il y a aussi les dominateurs... Ceux qui maintiennent leurs conjoint (souvent des femmes) la tête sous l'eau. Des extrêmes où l'équilibre n'est de toutes façons pas au rendez-vous.
loulouu a écrit : 3/"ne restent pas longtemps sur le site" ----> faux j'en suis la preuve
. Mais attitude compréhensible, certains ont su reconstruire et veulent que toute cette merde reste derrière eux...revenir, discuter, lire certains post, te ramène à ce passé pour lequel tu as fais une croix.
Tout à fait. Je le sens moi-même. C'est vrai que passés les premiers soins, s'éloigner est sain. C'est pourquoi, en plus de mes interventions, j'ai l'intention de donner dans un peu autre chose. Pour équilibrer.
loulouu a écrit : 4/"Il y a aussi des reconstruits " : oui j en suis la preuve et fière de tout ce que nous avons accompli. Ce n'est pas tjs facile, mais on gère mieux avec le temps...
J'avais suggéré à Enk de te lire d'ailleurs. Ca reste d'actualité. Pour tous ceux qui veulent apercevoir de la lumière.
J'aimerais être de ceux-là également.
Cependant, j'ai pris conscience des failles de ma femme, des miennes, du sens de notre histoire et, force est de constater que j'appartiens à une autre catégorie... Il y a un vrai travail de fond à faire.
Mais Agnès et toi (Thunderette, Cathilina) faites du bien à ce site.
loulouu a écrit : merci à tous.
A très bientôt !