La goutte d'eau
Posté : sam. 2 juil. 2016 17:35
Bonjour à tous,
je suis tombée sur ce forum l’an dernier. Sans éplucher tous les messages j’y ai trouvé quelques réconforts, des surprises (beaucoup d’hommes), des tristesses surtout. Je suis dans une situation où je ne suis pas forcément en train de crier au secours, mais je sais que mon entourage n’est pas préparé à ce que je suis en train de vivre. Donc, j’ai décidé de me livrer ici.
Je crois que cela va faire presque un an. Je ne retiens pas les dates exactes des évènements douloureux que j’ai vécu, mais je retiens à peu près la période.
Cela va donc faire un an que j’ai appris que la personne avec qui je vis en concubinage depuis 4 ans n’était pas satisfait de notre relation.
Mais en réfléchissant cela remonte à plus longtemps. En 2014 je crois (là encore je ne sais plus exactement). Le jour où il m’a appelé de son travail à l’étranger, complètement bourré, pour m’avouer qu’il était allé aux putes la veille. Il voulait que je prenne l’avion pour le rejoindre. Il s’en voulait et je lui manquais. Estomaquée, déboussolée, j’ai tout de même regardé les prix des billets d’avion. Mais je me suis ressaisie et je lui ai dit non. Il venait de me blesser, je n’allais pas accourir pour le réconforter.
À son retour, j’ai eu droit à des excuses et des attentions qui paraissaient sincères. Son boulot l’oblige à voyager sur de longues périodes, ses collègues ont l’habitude d’aller aux putes, il s’est fait embarqué, il a succombé, il en avait envie. Sans avoir demandé j’ai eu droit à des détails. Que ça n’avait pas été exceptionnel, que c’était mécanique, froid, blablabla. OK. Il m’a dit que c’était une erreur, que je ne méritais pas ça. Il me l’a avoué, il m’a expliqué que c’était dur pour lui de tenir sans sexe. Au final, j’ai passé l’éponge. Faute avouée est à moitié pardonnée.
Mais j’ai compris peu à peu que je ne pouvais plus lui faire confiance. Comme je ne suis pas une jalouse maladive, j’ai laissé le temps s’écoulé, les choses aller, sans forcément m’inquiéter. Sans emploi depuis longtemps, je me rends compte que j’ai surtout été aveuglée par mes propres problèmes et par mes sentiments. Je n’ai pas voulu prêter attention à de nombreux indices qui étaient pourtant évident. Un jour, encore après un voyage de travail, après avoir fait l’amour, son téléphone vibre sur le canapé. je n’étais pas assez proche pour voir qui appelait mais je le vois tout de même appuyer sur le bouton marche/arrêt pour faire cesser la sonnerie, puis éteindre carrément son téléphone. Pourquoi n’a-t-il pas répondu ? Pourquoi éteint-il son téléphone? Je ne sais pas exactement pourquoi, mais s’est à ce moment-là que j’ai eu le déclic, mon signal d’alarme s’est allumé : « son comportement est étrange ».
Les jours qui ont suivi, l’idée a germé dans ma tête. il y avait quelque chose, j’en avais l’intuition. Un matin, il est partie précipitemment au travail, en oubliant bien en évidence son téléphone portable. Ainsi, il m’a offert la possibilité de confirmer mes soupçons. Quoique, ce que j’ai découvert allait bien au-delà de ce que j’imaginais.
1. L’appel qu’il avait étouffer venait une femme qu’il fréquente depuis longtemps. Des sextos et des rendez-vous à la pelle. C’est ce qui m’a fait le plus de mal. Une simple recherche internet et je l’ai identifié. Physiquement c’est tout à fait son genre. Forcément elle travaille dans le même milieu professionnel. Classique…
2. Série de messages. Pendant un autre voyage de travail (en France), il s’est amusé à draguer par texto une jeune nana (à peine majeur je crois). Je crois qu’elle n’a pas cédé, mais peut importe, qu’il y soit arrivé ou pas, l’objet des messages était bien de la mettre dans son lit.
3. Autre série de message. Une autre femme, visiblement rencontrée à l’étranger (car les messages sont en anglais), qu’il invitait ardemment à le rejoindre sur un autre déplacement de travail.
4. Autre message : Un de ses collègue (que je connais), lui proposait de manière détourné de quoi fumer. La fumette, ce n’est pas le problème. Le problème est que ce collègue précisait dans son message : « pour ta copine aussi si elle en veut ». Vous devinez le problème ? J’ai arrêté de fumer il y a longtemps, la copine en question n’était évidemment pas moi. Conclusion, d’autre personnes sont au courant.
Voilà à peu près ce que j’ai trouvé. Il y avait surement d’autre choses, mais aujourd’hui, ce sont les principales choses que j’ai encore en mémoire.
En apprenant tout ça, j’ai eu un moment de crise. Mon corps m’a complètement lâché : tremblement, tachycardie et hyperventilation. ça a duré deux heures, mais j’ai réussi à me calmer avec des exercices de respiration. Seule, j’ai eu besoin de parler à quelqu’un. Ayant peu ou pas d’amis de confiance, j’ai donc appelé la personne que j’ai jugé la plus capable de m’écouter, ma mère. Certain diront que c’est une mauvaise idée de mêler sa famille aux histoires de couple, pourtant elle a réagit comme je l’espérait, elle m’a juste écouté, elle ne s’est pas énervée et n’a pas émit du jugement ni de conseils sur ce que je devais faire après. Elle a juste écouté et m’a dit qu’elle restait joignable si besoin.
Même en ayant réussi à me calmer à peu près, j’étais dans un sale état. Je n’avais plus de force. Je n’avais pas la force de le confronter, de lui parler, de le regarder. Et pourtant c’est arrivé. Il est rentré tard (une habitude). il n’était pas sobre mais pas complètement soûl non plus. Je n’étais pas couchée. Il était content de voir que son téléphone était là, à la même place où il l’avait laissé le matin même. Il pensait l’avoir perdu sur le chemin. Puis il a vu ma tête. Il m’a demandé d’un ton léger ce que j’avais. Je ne sais plus exactement ce que j’ai dit, mais en gros que je savais tout. J’étais déjà dans un sale état, mais ce qui a suivi a réussi à m’achever. L’alcool lui a visiblement permis de faire sortir des choses, mais le problème c’est que dans cet état, il était méchant et vulgaire. Bilan : c’était entièrement ma faute. Ma faute, parce que :
- Il a des besoins sexuels auxquels je ne répond pas complètement
- Je passe trop de temps sur mon ordi (même si je suis sans emploi à temps plein, ma profession est étroitement liée à l’ordinateur, du coup j’entretien mes compétences en pratiquant).
- Apparemment, je le traite comme un objet quand moi-même j’ai envie de faire l’amour (ce point est important car j’ai le même sentiment à son égard).
- les rendez-vous avec l’autre, c’était parce que moi je n’étais pas présente (j’ai rendu visite une fois à ma famille)
- Bilan, c’est mon comportement qui l’a poussé à aller voir ailleurs
J’ai essayé de me défendre, de comprendre. Pourquoi il n’en avait pas parlé plus tôt? Pourquoi il n’a pas cherché à me faire comprendre que ça n’allait pas ? mais j’étais pas en état. À toutes mes questions, à toutes mes faibles tentatives de comprendre, il avait une réponse bien cinglante à me donner. Je lui ai demandé « et maintenant ? on fait quoi ? ». Il me répond que c’est moi qui ai un choix à faire. C’était moi, définitivement moi, qui devait endosser toute la responsabilité, et en plus endosser le rôle du bourreau.
Assommé pour le 2e fois dans la journée, j’ai bu quelques verres de bières et je suis allée me coucher. Il m’a rejoint plus tard, visiblement plus calme. J’étais trop affaiblie, je l’ai laissé me parler, m’approcher, me toucher.
Les jours qui ont suivi, nous avons rediscuté de ce qui n’allait pas. Moi aussi j’avais des choses à dire. On ne faisaient plus grand chose ensemble, il se désintéressait de moi. La routine et les mauvaises habitudes (je fais tout le ménage et la cuisine) me pèse également. Je lui ai fait comprendre que quand il m’a connue j’étais une personne enjouée et curieuse, et qu’aujourd’hui je me sens dévalorisée, je n’ose plus rien et j’ai peur de tout. Je ne dis pas qu’il est responsable de mon changement, mais notre relation n’a visiblement pas évolué dans le bon sens. Ma conclusion du moment est que nous étions deux personnes malheureuses et incapables de se parler pour débloquer la situation.
Je n’ai pas réussi à prendre une décision. J’avais envie d’y croire. Croire que je pouvais faire des efforts, que lui aussi. J’ai agi de la seule manière que je pouvais, en laissant le temps passer. J’avais un entretien d’embauche peu après. Autant vous dire que je ne pas réussi à le préparer tellement ma tête était encombrée.
Un mois plus tard, il m’invite sur un de ses fameux voyage de travail en Espagne. Je l’avais déjà accompagné une fois, normalement ça ne pose pas de problème. Moi ça m’a fait du bien de voyager (ma situation financière ne me le permet actuellement pas). Mais j’avais toujours un nœud dans le ventre. Lors d’une soirée au restaurant, j’ai remis le sujet sur la table, surtout concernant cette femme avec qui ça durait depuis longtemps. Les révélations qu’il m’a faite sur elle m’ont de nouveau blessé. Elle est plus âgé que moi. C’est elle qui l’a dragué. Il ne pouvait pas résisté en m’expliquant : « C’est comme avec toi, c’est physique ». Il insiste en me disant : « elle a vécu des moments difficiles » (avec un ex violent je crois), « Je suis sûre que si tu la connaissais tu t’entendrais bien avec elle » (cette dernière phrase me rappel qu’un de ses gros fantasmes c’est le plan à trois). Bref, je voyais clairement un attachement à elle dans ces propos. Pour finir, il m’interdit de parler d’elle à ses collègues présents sur ce voyage.
Avec le recul, même un mois après, j’étais toujours pas en état de me défendre. Pourquoi je n’ai pas riposté ? Pourquoi je n’ai pas pris le taureau par les cornes et je ne lui a pas demandé de prendre une décision : « désolé mais aussi sympa qu’elle puisse être, je ne peux pas partager, c’est elle ou moi ».
Aujourd’hui donc, on est presque un an après ces faits. Mercredi 29 juin à 14h, j’ai eu un rendez-vous où j’ai appris une bonne nouvelle. Le 11 juillet j’entame une formation qui débouchera sur un emploi. Heureusement que j’ai eu cette nouvelle ce jour là car sinon, j’allais m’effondrer à nouveau. Le matin je me suis levée tôt pour me préparer à mon rendez-vous. Je voulais prendre mon temps pour me pomponner, choisir ma tenue, etc. Lui, il était revenu la veille d’un voyage de travail. Il s’est levé peu de temps après moi pour finalement aller se recoucher. Je ne m’alarme pas. Comme il n’avait plus de cigarettes, je profite d’un passage dans la chambre pour lui demander si il voulait que j’en achète. Il me dit qu’il veut bien et que je peux prendre un billet dans son portefeuille.
J’ai effectivement trouvé de la monnaie dans son portefeuille mais en sortant le billet j’ai également sorti un ticket de restaurant en Italie datant du 30 mai (2 entrée, 2 plats, 1 coca, une bière, 1 café), une carte d’hôtel en Italie (avec mot de passe wifi à l’arrière), une carte de taxi italien (avec service à l’international). Depuis mercredi, je me creuse la tête pour me rappeler ses allers et venus, mais je n’ai aucun souvenirs d’un quelconque voyage de travail en Italie. Et oui, comme ces allers-retours font partie de son boulot, je ne me suis pas inquiétée et je ne passe pas mon temps à tout surveiller, ce serait insupportable. C’est beau la confiance !
En réfléchissant un peu, je pense à regarder les SMS que nous avons échangé. Le jour où il était au restaurant en Italie, il m’envoyait par SMS : « Je me suis trompé quand je t’ai dit que je rentrai lundi, je rentre mercredi midi et je vais au boulot direct, donc à mercredi soir ». Ok…
J’ai eu beau me creuser les méninges, je ne savais plus où il devait être ce jour là, mais j’étais certaine du mensonge. Il me semblait qu’il était soi-disant chez ses parents, mais je ne pouvais pas le confirmer avec certitude.
En re-consultant les SMS, je remets forcément en question plusieurs messages. les fameux messages et variantes du « Je vais rentrer tard » ou bien le message qui ne lui ressemble pas trop se terminant par « bisous bisous » avec des smiley. Je me suis de nouveau fait avoir en beauté. Une grosse impression qu’on se fout de ma gueule.
J’ai réfléchi, encore et encore. Puis je me suis souvenue, que dernièrement il avait été tellement distant que j’avais trouvé ça bizarre, au point de d’avoir évoqué son attitude à une de mes connaissance, sans pour autant soupçonner le pire. En recoupant ces souvenirs, ça coïncidait avec la date du ticket de restaurant. Puis j’ai trouvé un autre ticket de caisse qui m’a permis de reconstituer véritablement l’historique de ses déplacements. Ça y est, le simple doute est devenu une certitude. Il suffit que je demande à sa mère s’il est passé chez eux ce week-end là et j’ai ma réponse. Mais je ne le ferai pas par respect pour eux. Peut-être qu’il le sait ça et que c’est pour cette raison qu’il les a utilisé comme alibi.
Heureusement que j’ai eu cette bonne nouvelle pour le boulot, ça me fait penser à moi, à mon avenir, à mes projets, à mes envies, mais surtout, elle m’a donné le sourire alors qu’une demi-heure avant le rendez-vous j’avais envie de pleurer.
Cette bonne nouvelle m’a donné la force de ne rien lui dire à propos de ce que j’avais découvert en rentrant. Ça m’a permis de voir qu’il m’adressait la parole juste pour me balancer ses prochains déplacements de travail (réels ou inventés). Ça m’a permis d’apprendre le lendemain qu’il repartait déjà pour un autre boulot. Ça m’a permis de regarder enfin avec un œil amusé son manège avec son téléphone (comment il fait ? Ça doit être dur à la longue). Ça m’a permis de me rendre compte que sa façon d’embrasser était différente, plus goulue. Ça m’a permis de rester stoïque quand il m’a montré ses derniers achats de fringues, dont une chemise qui s’éloigne totalement de son style habituel (pour moi il a été conseillé dans cet achat). Ça m’a permis de lire au lit comme j’aime le faire avant de dormir sans aucune gène, alors que lui déteste ça car la lumière l’empêche de dormir. Oui c’est un peu bête, ça peut paraitre stupide mais au moins je n’étais pas à me morfondre sur mon sort.
D’ailleurs c’est un fait étonnant mais je n’ai pas encore réellement pleuré. D’accord j’ai eu quelques larmes tout de même et je me sens apathique, mais quelque chose est différent. Un ras le bol, un mensonge de trop, la confiance est définitivement balayée de notre relation. Je ne connais plus la personne avec qui je vis.
J’aime encore la personne que j’ai rencontré il y a 5 ans, à la fois timide et bourru, plus jeune que moi de 5 ans, avec qui j’avais des points en commun. J’aime encore la personne qui a des petites attentions, me ramène des petits cadeaux de ses voyages. J’aime la personne qui comme moi rêve d’une maison à la campagne.
Mais je n’aime pas la personne qui me ment, qui sexuellement ne me parait plus sur la même longueur d’onde que moi, que je trouve parfois macho et misogyne dans ces propos et comportement, qui ne fait pas d’effort pour connaitre ma famille (alors que moi je connais bien la sienne), etc.
Oui, je fais une liste pour et une liste contre (que je ne vais pas développer ici).
Je crois que nous avons changé, nous nous sommes trop éloignés, on ne se comprends plus sur certains choix, comportements. On s’est enfermé dans une situation dont on n’arrive pas à s’échapper. De plus on est têtue tout les deux.
Je suis prête à admettre que j’ai aussi des torts, mais hors de question que j’endosse toute la responsabilité. Comme il l’avait dit lui-même, je ne mérite pas ça.
La suite je ne sais pas trop comment l’envisager pour l’instant. Les dernières fois, j’ai été trop optimiste, j’ai essayé de passé à autre chose trop vite. Malgré toutes les autres merdes qui me sont arrivées, j’ai une capacité à dédramatiser et à aller de l’avant. Mais l’an dernier je ne suis pas allée dans le bon sens. Maintenant je vais prendre le temps de réfléchir, de le regarder tel qu’il est vraiment, de me reconstruire, de me préparer en cas de séparation. J’ai la trentaine et j’ai peur de m’enliser dans une histoire qui finira tôt ou tard par se terminer. Lui il a maintenant l’âge que j’avais quand je l’ai rencontré, il a eu plusieurs expériences depuis (moi et les autres…), ses envies ont surement évoluées, les miennes aussi.
J’écris ces lignes 3 jours après cette dernière découverte. Il est encore en déplacement professionnel et reviens demain. Moi je me prépare mentalement. Je ne ferai pas la même erreur que la dernière fois où j’étais beaucoup trop désespérée et affaiblie. Je vais contacter quelqu’un pour avoir une solution d’hébergement en urgence. Je vais me préparer à le confronter, calmement et dans une situation où je ne serai pas trop en position de faiblesse. Et cette fois, je veux qu’il s’implique réellement, sincèrement. Qu’il me dise et assume enfin ce qu’il veut pour l’avenir. Le sien, le mien ou le notre. Il m’a déjà fait énormément de mal. J’ai l’impression que ce qu’il peut me dire ou faire aujourd’hui ne peut pas être pire. Mais je veux qu’il ai le courage et d’assumer ses actes.
Demain ou la semaine prochaine, franchement je ne sais pas.
Un jour, il m’a dit qu’il était un peu trop fleur bleue, que c’était pour ça qu’il était encore avec moi… ça me fait bien rire, mais il a peut-être pas tort, peut-être qu’il aimerait établir un passage entre le rêve (celle qu’il aimerait que je sois ou que j’étais) et la réalité (celle que je suis aujourd’hui).
Je pense que je vais m’arrêter là.
Bravo à la personne qui aura le courage de me lire. Je m’excuses d’avance pour les fautes, la conjugaison surtout.
J’ai mis la journée à écrire ce pavé, et ça m’a fait un bien fou de pouvoir mettre des mots, exposer les faits, mettre les choses bouts à bouts. Faire un point, avoir une vue d’ensemble en essayant de calmer la colère et les ressentiments. Je réfléchissais en même temps que j’écrivais, donc il y a peut-être des stupidités.
Mais c’est en écrivant que beaucoup de souvenir importants ou anodins sont remontés (exemple 1: je suis passée des cheveux long au carré, il me le fait remarqué que un mois après. Exemple 2 : Il utilise whatsapp tout à coup prétextant qu’il garde le contact avec des collègues à l’étranger). L’amour rend aveugle. Je cherche à arracher mes œillères, enlever mon masque de victime et retrouver la personne qui se cache en dessous.
B.
je suis tombée sur ce forum l’an dernier. Sans éplucher tous les messages j’y ai trouvé quelques réconforts, des surprises (beaucoup d’hommes), des tristesses surtout. Je suis dans une situation où je ne suis pas forcément en train de crier au secours, mais je sais que mon entourage n’est pas préparé à ce que je suis en train de vivre. Donc, j’ai décidé de me livrer ici.
Je crois que cela va faire presque un an. Je ne retiens pas les dates exactes des évènements douloureux que j’ai vécu, mais je retiens à peu près la période.
Cela va donc faire un an que j’ai appris que la personne avec qui je vis en concubinage depuis 4 ans n’était pas satisfait de notre relation.
Mais en réfléchissant cela remonte à plus longtemps. En 2014 je crois (là encore je ne sais plus exactement). Le jour où il m’a appelé de son travail à l’étranger, complètement bourré, pour m’avouer qu’il était allé aux putes la veille. Il voulait que je prenne l’avion pour le rejoindre. Il s’en voulait et je lui manquais. Estomaquée, déboussolée, j’ai tout de même regardé les prix des billets d’avion. Mais je me suis ressaisie et je lui ai dit non. Il venait de me blesser, je n’allais pas accourir pour le réconforter.
À son retour, j’ai eu droit à des excuses et des attentions qui paraissaient sincères. Son boulot l’oblige à voyager sur de longues périodes, ses collègues ont l’habitude d’aller aux putes, il s’est fait embarqué, il a succombé, il en avait envie. Sans avoir demandé j’ai eu droit à des détails. Que ça n’avait pas été exceptionnel, que c’était mécanique, froid, blablabla. OK. Il m’a dit que c’était une erreur, que je ne méritais pas ça. Il me l’a avoué, il m’a expliqué que c’était dur pour lui de tenir sans sexe. Au final, j’ai passé l’éponge. Faute avouée est à moitié pardonnée.
Mais j’ai compris peu à peu que je ne pouvais plus lui faire confiance. Comme je ne suis pas une jalouse maladive, j’ai laissé le temps s’écoulé, les choses aller, sans forcément m’inquiéter. Sans emploi depuis longtemps, je me rends compte que j’ai surtout été aveuglée par mes propres problèmes et par mes sentiments. Je n’ai pas voulu prêter attention à de nombreux indices qui étaient pourtant évident. Un jour, encore après un voyage de travail, après avoir fait l’amour, son téléphone vibre sur le canapé. je n’étais pas assez proche pour voir qui appelait mais je le vois tout de même appuyer sur le bouton marche/arrêt pour faire cesser la sonnerie, puis éteindre carrément son téléphone. Pourquoi n’a-t-il pas répondu ? Pourquoi éteint-il son téléphone? Je ne sais pas exactement pourquoi, mais s’est à ce moment-là que j’ai eu le déclic, mon signal d’alarme s’est allumé : « son comportement est étrange ».
Les jours qui ont suivi, l’idée a germé dans ma tête. il y avait quelque chose, j’en avais l’intuition. Un matin, il est partie précipitemment au travail, en oubliant bien en évidence son téléphone portable. Ainsi, il m’a offert la possibilité de confirmer mes soupçons. Quoique, ce que j’ai découvert allait bien au-delà de ce que j’imaginais.
1. L’appel qu’il avait étouffer venait une femme qu’il fréquente depuis longtemps. Des sextos et des rendez-vous à la pelle. C’est ce qui m’a fait le plus de mal. Une simple recherche internet et je l’ai identifié. Physiquement c’est tout à fait son genre. Forcément elle travaille dans le même milieu professionnel. Classique…
2. Série de messages. Pendant un autre voyage de travail (en France), il s’est amusé à draguer par texto une jeune nana (à peine majeur je crois). Je crois qu’elle n’a pas cédé, mais peut importe, qu’il y soit arrivé ou pas, l’objet des messages était bien de la mettre dans son lit.
3. Autre série de message. Une autre femme, visiblement rencontrée à l’étranger (car les messages sont en anglais), qu’il invitait ardemment à le rejoindre sur un autre déplacement de travail.
4. Autre message : Un de ses collègue (que je connais), lui proposait de manière détourné de quoi fumer. La fumette, ce n’est pas le problème. Le problème est que ce collègue précisait dans son message : « pour ta copine aussi si elle en veut ». Vous devinez le problème ? J’ai arrêté de fumer il y a longtemps, la copine en question n’était évidemment pas moi. Conclusion, d’autre personnes sont au courant.
Voilà à peu près ce que j’ai trouvé. Il y avait surement d’autre choses, mais aujourd’hui, ce sont les principales choses que j’ai encore en mémoire.
En apprenant tout ça, j’ai eu un moment de crise. Mon corps m’a complètement lâché : tremblement, tachycardie et hyperventilation. ça a duré deux heures, mais j’ai réussi à me calmer avec des exercices de respiration. Seule, j’ai eu besoin de parler à quelqu’un. Ayant peu ou pas d’amis de confiance, j’ai donc appelé la personne que j’ai jugé la plus capable de m’écouter, ma mère. Certain diront que c’est une mauvaise idée de mêler sa famille aux histoires de couple, pourtant elle a réagit comme je l’espérait, elle m’a juste écouté, elle ne s’est pas énervée et n’a pas émit du jugement ni de conseils sur ce que je devais faire après. Elle a juste écouté et m’a dit qu’elle restait joignable si besoin.
Même en ayant réussi à me calmer à peu près, j’étais dans un sale état. Je n’avais plus de force. Je n’avais pas la force de le confronter, de lui parler, de le regarder. Et pourtant c’est arrivé. Il est rentré tard (une habitude). il n’était pas sobre mais pas complètement soûl non plus. Je n’étais pas couchée. Il était content de voir que son téléphone était là, à la même place où il l’avait laissé le matin même. Il pensait l’avoir perdu sur le chemin. Puis il a vu ma tête. Il m’a demandé d’un ton léger ce que j’avais. Je ne sais plus exactement ce que j’ai dit, mais en gros que je savais tout. J’étais déjà dans un sale état, mais ce qui a suivi a réussi à m’achever. L’alcool lui a visiblement permis de faire sortir des choses, mais le problème c’est que dans cet état, il était méchant et vulgaire. Bilan : c’était entièrement ma faute. Ma faute, parce que :
- Il a des besoins sexuels auxquels je ne répond pas complètement
- Je passe trop de temps sur mon ordi (même si je suis sans emploi à temps plein, ma profession est étroitement liée à l’ordinateur, du coup j’entretien mes compétences en pratiquant).
- Apparemment, je le traite comme un objet quand moi-même j’ai envie de faire l’amour (ce point est important car j’ai le même sentiment à son égard).
- les rendez-vous avec l’autre, c’était parce que moi je n’étais pas présente (j’ai rendu visite une fois à ma famille)
- Bilan, c’est mon comportement qui l’a poussé à aller voir ailleurs
J’ai essayé de me défendre, de comprendre. Pourquoi il n’en avait pas parlé plus tôt? Pourquoi il n’a pas cherché à me faire comprendre que ça n’allait pas ? mais j’étais pas en état. À toutes mes questions, à toutes mes faibles tentatives de comprendre, il avait une réponse bien cinglante à me donner. Je lui ai demandé « et maintenant ? on fait quoi ? ». Il me répond que c’est moi qui ai un choix à faire. C’était moi, définitivement moi, qui devait endosser toute la responsabilité, et en plus endosser le rôle du bourreau.
Assommé pour le 2e fois dans la journée, j’ai bu quelques verres de bières et je suis allée me coucher. Il m’a rejoint plus tard, visiblement plus calme. J’étais trop affaiblie, je l’ai laissé me parler, m’approcher, me toucher.
Les jours qui ont suivi, nous avons rediscuté de ce qui n’allait pas. Moi aussi j’avais des choses à dire. On ne faisaient plus grand chose ensemble, il se désintéressait de moi. La routine et les mauvaises habitudes (je fais tout le ménage et la cuisine) me pèse également. Je lui ai fait comprendre que quand il m’a connue j’étais une personne enjouée et curieuse, et qu’aujourd’hui je me sens dévalorisée, je n’ose plus rien et j’ai peur de tout. Je ne dis pas qu’il est responsable de mon changement, mais notre relation n’a visiblement pas évolué dans le bon sens. Ma conclusion du moment est que nous étions deux personnes malheureuses et incapables de se parler pour débloquer la situation.
Je n’ai pas réussi à prendre une décision. J’avais envie d’y croire. Croire que je pouvais faire des efforts, que lui aussi. J’ai agi de la seule manière que je pouvais, en laissant le temps passer. J’avais un entretien d’embauche peu après. Autant vous dire que je ne pas réussi à le préparer tellement ma tête était encombrée.
Un mois plus tard, il m’invite sur un de ses fameux voyage de travail en Espagne. Je l’avais déjà accompagné une fois, normalement ça ne pose pas de problème. Moi ça m’a fait du bien de voyager (ma situation financière ne me le permet actuellement pas). Mais j’avais toujours un nœud dans le ventre. Lors d’une soirée au restaurant, j’ai remis le sujet sur la table, surtout concernant cette femme avec qui ça durait depuis longtemps. Les révélations qu’il m’a faite sur elle m’ont de nouveau blessé. Elle est plus âgé que moi. C’est elle qui l’a dragué. Il ne pouvait pas résisté en m’expliquant : « C’est comme avec toi, c’est physique ». Il insiste en me disant : « elle a vécu des moments difficiles » (avec un ex violent je crois), « Je suis sûre que si tu la connaissais tu t’entendrais bien avec elle » (cette dernière phrase me rappel qu’un de ses gros fantasmes c’est le plan à trois). Bref, je voyais clairement un attachement à elle dans ces propos. Pour finir, il m’interdit de parler d’elle à ses collègues présents sur ce voyage.
Avec le recul, même un mois après, j’étais toujours pas en état de me défendre. Pourquoi je n’ai pas riposté ? Pourquoi je n’ai pas pris le taureau par les cornes et je ne lui a pas demandé de prendre une décision : « désolé mais aussi sympa qu’elle puisse être, je ne peux pas partager, c’est elle ou moi ».
Aujourd’hui donc, on est presque un an après ces faits. Mercredi 29 juin à 14h, j’ai eu un rendez-vous où j’ai appris une bonne nouvelle. Le 11 juillet j’entame une formation qui débouchera sur un emploi. Heureusement que j’ai eu cette nouvelle ce jour là car sinon, j’allais m’effondrer à nouveau. Le matin je me suis levée tôt pour me préparer à mon rendez-vous. Je voulais prendre mon temps pour me pomponner, choisir ma tenue, etc. Lui, il était revenu la veille d’un voyage de travail. Il s’est levé peu de temps après moi pour finalement aller se recoucher. Je ne m’alarme pas. Comme il n’avait plus de cigarettes, je profite d’un passage dans la chambre pour lui demander si il voulait que j’en achète. Il me dit qu’il veut bien et que je peux prendre un billet dans son portefeuille.
J’ai effectivement trouvé de la monnaie dans son portefeuille mais en sortant le billet j’ai également sorti un ticket de restaurant en Italie datant du 30 mai (2 entrée, 2 plats, 1 coca, une bière, 1 café), une carte d’hôtel en Italie (avec mot de passe wifi à l’arrière), une carte de taxi italien (avec service à l’international). Depuis mercredi, je me creuse la tête pour me rappeler ses allers et venus, mais je n’ai aucun souvenirs d’un quelconque voyage de travail en Italie. Et oui, comme ces allers-retours font partie de son boulot, je ne me suis pas inquiétée et je ne passe pas mon temps à tout surveiller, ce serait insupportable. C’est beau la confiance !
En réfléchissant un peu, je pense à regarder les SMS que nous avons échangé. Le jour où il était au restaurant en Italie, il m’envoyait par SMS : « Je me suis trompé quand je t’ai dit que je rentrai lundi, je rentre mercredi midi et je vais au boulot direct, donc à mercredi soir ». Ok…
J’ai eu beau me creuser les méninges, je ne savais plus où il devait être ce jour là, mais j’étais certaine du mensonge. Il me semblait qu’il était soi-disant chez ses parents, mais je ne pouvais pas le confirmer avec certitude.
En re-consultant les SMS, je remets forcément en question plusieurs messages. les fameux messages et variantes du « Je vais rentrer tard » ou bien le message qui ne lui ressemble pas trop se terminant par « bisous bisous » avec des smiley. Je me suis de nouveau fait avoir en beauté. Une grosse impression qu’on se fout de ma gueule.
J’ai réfléchi, encore et encore. Puis je me suis souvenue, que dernièrement il avait été tellement distant que j’avais trouvé ça bizarre, au point de d’avoir évoqué son attitude à une de mes connaissance, sans pour autant soupçonner le pire. En recoupant ces souvenirs, ça coïncidait avec la date du ticket de restaurant. Puis j’ai trouvé un autre ticket de caisse qui m’a permis de reconstituer véritablement l’historique de ses déplacements. Ça y est, le simple doute est devenu une certitude. Il suffit que je demande à sa mère s’il est passé chez eux ce week-end là et j’ai ma réponse. Mais je ne le ferai pas par respect pour eux. Peut-être qu’il le sait ça et que c’est pour cette raison qu’il les a utilisé comme alibi.
Heureusement que j’ai eu cette bonne nouvelle pour le boulot, ça me fait penser à moi, à mon avenir, à mes projets, à mes envies, mais surtout, elle m’a donné le sourire alors qu’une demi-heure avant le rendez-vous j’avais envie de pleurer.
Cette bonne nouvelle m’a donné la force de ne rien lui dire à propos de ce que j’avais découvert en rentrant. Ça m’a permis de voir qu’il m’adressait la parole juste pour me balancer ses prochains déplacements de travail (réels ou inventés). Ça m’a permis d’apprendre le lendemain qu’il repartait déjà pour un autre boulot. Ça m’a permis de regarder enfin avec un œil amusé son manège avec son téléphone (comment il fait ? Ça doit être dur à la longue). Ça m’a permis de me rendre compte que sa façon d’embrasser était différente, plus goulue. Ça m’a permis de rester stoïque quand il m’a montré ses derniers achats de fringues, dont une chemise qui s’éloigne totalement de son style habituel (pour moi il a été conseillé dans cet achat). Ça m’a permis de lire au lit comme j’aime le faire avant de dormir sans aucune gène, alors que lui déteste ça car la lumière l’empêche de dormir. Oui c’est un peu bête, ça peut paraitre stupide mais au moins je n’étais pas à me morfondre sur mon sort.
D’ailleurs c’est un fait étonnant mais je n’ai pas encore réellement pleuré. D’accord j’ai eu quelques larmes tout de même et je me sens apathique, mais quelque chose est différent. Un ras le bol, un mensonge de trop, la confiance est définitivement balayée de notre relation. Je ne connais plus la personne avec qui je vis.
J’aime encore la personne que j’ai rencontré il y a 5 ans, à la fois timide et bourru, plus jeune que moi de 5 ans, avec qui j’avais des points en commun. J’aime encore la personne qui a des petites attentions, me ramène des petits cadeaux de ses voyages. J’aime la personne qui comme moi rêve d’une maison à la campagne.
Mais je n’aime pas la personne qui me ment, qui sexuellement ne me parait plus sur la même longueur d’onde que moi, que je trouve parfois macho et misogyne dans ces propos et comportement, qui ne fait pas d’effort pour connaitre ma famille (alors que moi je connais bien la sienne), etc.
Oui, je fais une liste pour et une liste contre (que je ne vais pas développer ici).
Je crois que nous avons changé, nous nous sommes trop éloignés, on ne se comprends plus sur certains choix, comportements. On s’est enfermé dans une situation dont on n’arrive pas à s’échapper. De plus on est têtue tout les deux.
Je suis prête à admettre que j’ai aussi des torts, mais hors de question que j’endosse toute la responsabilité. Comme il l’avait dit lui-même, je ne mérite pas ça.
La suite je ne sais pas trop comment l’envisager pour l’instant. Les dernières fois, j’ai été trop optimiste, j’ai essayé de passé à autre chose trop vite. Malgré toutes les autres merdes qui me sont arrivées, j’ai une capacité à dédramatiser et à aller de l’avant. Mais l’an dernier je ne suis pas allée dans le bon sens. Maintenant je vais prendre le temps de réfléchir, de le regarder tel qu’il est vraiment, de me reconstruire, de me préparer en cas de séparation. J’ai la trentaine et j’ai peur de m’enliser dans une histoire qui finira tôt ou tard par se terminer. Lui il a maintenant l’âge que j’avais quand je l’ai rencontré, il a eu plusieurs expériences depuis (moi et les autres…), ses envies ont surement évoluées, les miennes aussi.
J’écris ces lignes 3 jours après cette dernière découverte. Il est encore en déplacement professionnel et reviens demain. Moi je me prépare mentalement. Je ne ferai pas la même erreur que la dernière fois où j’étais beaucoup trop désespérée et affaiblie. Je vais contacter quelqu’un pour avoir une solution d’hébergement en urgence. Je vais me préparer à le confronter, calmement et dans une situation où je ne serai pas trop en position de faiblesse. Et cette fois, je veux qu’il s’implique réellement, sincèrement. Qu’il me dise et assume enfin ce qu’il veut pour l’avenir. Le sien, le mien ou le notre. Il m’a déjà fait énormément de mal. J’ai l’impression que ce qu’il peut me dire ou faire aujourd’hui ne peut pas être pire. Mais je veux qu’il ai le courage et d’assumer ses actes.
Demain ou la semaine prochaine, franchement je ne sais pas.
Un jour, il m’a dit qu’il était un peu trop fleur bleue, que c’était pour ça qu’il était encore avec moi… ça me fait bien rire, mais il a peut-être pas tort, peut-être qu’il aimerait établir un passage entre le rêve (celle qu’il aimerait que je sois ou que j’étais) et la réalité (celle que je suis aujourd’hui).
Je pense que je vais m’arrêter là.
Bravo à la personne qui aura le courage de me lire. Je m’excuses d’avance pour les fautes, la conjugaison surtout.
J’ai mis la journée à écrire ce pavé, et ça m’a fait un bien fou de pouvoir mettre des mots, exposer les faits, mettre les choses bouts à bouts. Faire un point, avoir une vue d’ensemble en essayant de calmer la colère et les ressentiments. Je réfléchissais en même temps que j’écrivais, donc il y a peut-être des stupidités.
Mais c’est en écrivant que beaucoup de souvenir importants ou anodins sont remontés (exemple 1: je suis passée des cheveux long au carré, il me le fait remarqué que un mois après. Exemple 2 : Il utilise whatsapp tout à coup prétextant qu’il garde le contact avec des collègues à l’étranger). L’amour rend aveugle. Je cherche à arracher mes œillères, enlever mon masque de victime et retrouver la personne qui se cache en dessous.
B.