Comme nous sommes dans une période où les violences, qu’elles soient physique, verbales ou mentales sont légions sur le site (c’est assez incroyable et surtout pitoyable), j’en profite pour faire un petit retour sur la discussion (si on peut appeler ça ainsi) que j’ai initiée avec ma femme durant les vacances.
Pour rappel, je me trouve depuis 4 ans dans une (mon) optique de reconstruction.
- Reconstruction de mon couple.
- Mais surtout reconstruction et apprentissage de «ou vais-je, où cours-je, vers quel état gère ». Qui suis-je quoi…

Si je reste par confort ? Oui


Et, oui, grand naïf, grand utopiste, grand con, ce que vous voulez. J’espère encore pouvoir, un jour, retrouver le bonheur dans mon couple (même si je n’y crois pas). Retomber amoureux si on peut dire

Bref.
Donc, j’ai eu une discussion avec ma femme dans laquelle j’ai été très clair. Je lui ai dit que depuis ces 4 ans de reconstruction, je lui ai souvent lancé des messages dans lesquels je lui faisais part de mon mal-être, du fait que je n’arrivais pas à guérir de ces trahisons et que cela me rongeait encore chaque jour. Qu’elle avait avancé en me laissant sur le côté du chemin.
Je lui ai fait comprendre que ma cicatrice s’était infectée sous les points de sutures et que la gangrène guettait. Et qui dit gangrène, dit amputation du membre infecté.

En plus de ceci, je lui ai fait part de mon inscription sur un site de rencontre…… rencontres de cornus… C’est sûrement le seul moment où ses yeux se sont ouverts

Plusieurs choses en sont ressorties :
- Madame : « ah ben voilà pourquoi tu guéris pas. Si tu rabâches encore ces histoires avec des personnes de ton espèce

Déjà là, ça coince (je me souviens avoir bu une énorme gorgée de cet excellent ValPolicella. Un crime pour un vin pareil

- Second point : vu que cette discussion semblait l’intéresser comme une étape du Tour de France dans le désert, je lui ai dit :
« J’ai un aveu à te faire. »
Elle de me répondre « t’as rencontré une nana sur ce site, J’en suis sûr !»

- Moi « Ben non…. C’est pas vraiment le but de ce genre de site en fait. Y’a aussi des sites où on cherche pas forcément à baiser. Laisse tomber, c’est pour les gens qui ont du cœur.… Mais j’ai effectivement rencontré des gens qui se trouvent être la crème de l’humanité (humanisme ?). Et parmi toutes ces merveilleuse personnes (je parle de vous tous

Là, ses yeux se sont de nouveaux ouverts.
Moi « Mais c’est un garçon et ça n’a rien à voir avec du sexe. » Elle était presque déçue. Vous comprenez peut-être l’état d’esprit de la bête…
Elle : « Alors voilà pourquoi tu passes tes soirées sur le balcon à fumer et à être sur ton phone ? Pour vous morfondre dans ces histoires en discutant entre cocus ? »
Moi « Heu….. oui mais aussi un peu beaucoup parce que, comme avant, tu passes tes soirées sur le pc ? Mais sérieux, ça te fais pas plus que ça de réaliser qu’après 4 ans, j’en sois à être « corne d’argent »


Du coup, j’enfonce le clou.
Moi « tu sais, sur le site, y’a un brave homme pour qui le choc a été tel qu’il en est arrivé au suicide à cause de l’adultère. «
Elle « mais c’est pas à cause de l’adultère qu’il s’est suicidé. Il déprimait sûrement bien avant. »
Moi "et c'est tout ce que tu as à dire?"
Elle "je le connais pas, je m'en fous".
Ca, c’est de l’empathie hein ? Sachez, que, du coup, la conversation s’est fermée. Mon appétit s’est coupé et cela m’a ôté toute envie de continuer de parler à ce mur (heureusement, il restait le Valpolicella, ouf!).
Et comme d’habitude, j’ai eu droit au sempiternel « Mais on s’aime maintenant ! Tout va bien entre nous ! »
« Heu……. »
Je me doutais bien qu’elle n’aurait pas l’audace de Madame Usum. Je pensais bien qu’elle ne viendrait sûrement pas lire mes posts. Je pensais juste initier la discussion en lui faisant découvrir que moi aussi, je traçais ma route sans le lui dire. Que j’avais aussi un jardin secret. Sauf que je le lui mettais à disposition. Elle n’en a pas voulu, n’en parlons plus (tintintinnnn dirait Renaud).
Cela dit, il faut reconnaître que cette discussion, bien qu’elle ait volé plus bas que Terre, a eu l’effet de rendre Madame nettement moins agressive. Là, oui, j'ai fait mouche.
Surtout ne pas approfondir plus que ça, ça risquerait de faire ressortir des choses. « Mais je veux bien admettre que je pourrais mieux te parler. » A-t-elle dû se dire.
Avec elle, comme avec d’autres cf de ce site c’est « on fait des efforts sur la forme mais sur le fond, comme MOI je vais bien, on ne va pas plus loin ». Comment ça superficialité ?
Et pour en revenir aux violences, sachez que ce genre de conversations s’apparente aussi à de la violence. De la violence mentale. Elle est passée de la violence verbale, à la violence mentale. Même pas mal…
Ben, merde alors ! J’ai beau essayer d’y croire encore, de m’accrocher, d’insister, certains murs n’ont décidément pas d’oreilles.
Mon état d’esprit actuel ? Je vais bien. Cela m’a paradoxalement conforté dans le fait que je ne vais pas partir de suite de chez MOI, même si l’envie me turlupine, bousiller ce que j’ai construit de mes mains, tant que je ne me sens pas mûre. Car oui, je suis honnête, je me sens encore trop faible pour affronter la suite (Bon, pour le grand Amour, je me barre demain, c’est sûr ! Je l’ai vécu en faux avec une brouteuse.) Alors je me bouge. Je fais des trucs pour moi, sans lui demander, tel le petit caniche qui voudrait sortir pisser contre son réverbère. Je vis ma vie. Ai-je tort ou raison ? Je ne me pose pas la question. Je le fais. Je le vis. Et n’est-ce pas là l’essentiel ? D’abord apprendre à s’aimer, se connaître, avant de partir en courant et de refaire les mêmes erreurs ?
Par contre, je suis devenu intraitable sur certaines choses et elle le sent. Et ça la dérange. Et tant mieux ! Des fois qu’elle me fasse une crise de prise de conscience.

Mais la violence verbale que je subissais en permanence s’estompe sous le poids de ma répartie. Et lorsqu’elle commence, je me réfugie dans un silence de cathédrale. Je lui ai dit d’ailleurs que chaque fois qu’elle me traitait comme un chien, elle ne faisait que de s’éloigner de moi. Et ça marche. Pour l’instant. Sauf que je ne ressens plus rien par rapport à elle et ceci à tendance à se confirmer.
Croyez en vos décisions ! Croyez en vous ! Vous valez de l’or ! Ne laissez personne vous dire que vous ne prenez pas le bon chemin, car nous avons tous un chemin différent, il suffit de ne pas s'y précipité sans carte ou boussole. Chacun doit prendre le temps qui lui convient pour se "réparer" et ceci est ma conviction.
Salutations à tous !
