Salut,
Parfois, sachons se mettre du baume au coeur
Étant moins actif sur le site, je n'en lis pas moins les témoignages nouveaux et anciens. Ce que j'y vois est toujours aussi difficile. Ça pique les yeux
. Les cocus se suivent mais ne se ressemblent pas . Ou pas.
Alors, sur conseil également de mes proches amis du site, je me permets de vous brosser un portrait de ce qu'il s'est passé ces derniers mois.
Je fais donc partie de ce que l'on appelle sur ce site les reconstructeurs.
J'arrive gentiment aux 5 ans d'après découverte (plus 5 ans de cocufiage avérés).
En très résumé, les premières semaines, Madame est allé consulter. 3 fois. Puis plus rien, car elle n'était pas prête à entendre, à affronter cette personne qu'elle était devenue (ou était depuis toujours?). Par contre, il a toujours été exclu pour elle que nous séparions.
Pour diverses raisons, que certains trouveront stupides, inutiles ou lâches (cochez ce qui vous convient
), je suis donc resté en souffrant de manière insupportable les premiers mois/années. Les amis Jack et Marie-Jane n'ont pas laissé cette occasion de prendre contact avec moi. Collants ceux-là si tu les laisses rentrer dans ta vie trop longtemps.
Puis, j'ai posté mon témoignage sur ce site et j'ai eu la chance d'avoir des anges qui m'ont empêché de sombrer (même s'ils ne le savent pas forcément. Oui, c'était plus grave que ce que je vous disais). Des anges qui m'ont surtout sorti de ma torpeur. Qui ont ouvert mes yeux brûlés par les larmes et la fumée.
Des personnes qui ont ramassé le déchet que j'étais devenu pour le revaloriser. (Très à la mode ce procédé d'ailleurs)
Des personnes qui m'ont fait réaliser que pour ME sauver, je ne devais plus penser couple, je ne pouvais plus suivre la logique de ma femme (car absolument incompréhensible pour le simple quidam que je suis). Non! Ils m'ont dit "pour une fois dans ta vie, pense à toi! Tu ne pourras rien faire sans savoir qui tu es, rien faire sans t'être pardonné et avoir repris confiance en toi.
Impossible d'avancer avant d'avoir rattaché tes lacets.
Alors, en laissant ma femme se noyer dans son marasme, je me suis reconstruit. Avec des hauts, beaucoup de bas mais toujours dans la même direction, celle de la lumière.
Puis un jour, je me suis senti apaisé, serein. Les méchancetés et la pression que me mettait ma femme ne me touchaient plus. Bien sûr, toujours quelques remontées acides parfois. On oubliera jamais mais on apprendra à vivre avec
Bien sûr, nous étions juste devenu des colocataires, ni plus, ni moins. Moi, à me demander combien de temps je tiendrai ainsi.
Je lui ai régulièrement demandé de faire un travail seule ou en couple, mais toujours la même réponse, non.
Puis un jour, elle a consulté une kinésiologue (en gros, un psy qui te fait trouver des réponses à travers les réactions de ton corps). Pourquoi? Uniquement en voyant les résultats sur ma fille et moi-même, l'ayant déjà consultée.
Peu après cela, nous avons pu avoir un week-end sans les enfants. Deux jours aux bains, yeux dans les yeux.
C'est à ce moment, qu'enfin, après si longtemps, nous avons pu faire un "debriefing" de ce qui s'était passé. Un vrai.
Elle a reconnu ses fautes, sans se dédouaner. En me demandant de lui dire ce qui me faisait encore mal. Non, je n'étais pas fou. Non, je n'ai pas merdé. Oui, elle a pété un câble, ELLE. Reconnaissant enfin son passif familial (enfant non-désiré et étant au courant de ce fait), elle m'a avoué avoir su dès le premier baiser avec le premier amant que tout était fichu et qu'elle ne pourrait dès lors, plus y avoir de barrières à ses délires.
Une soirée remplie de paroles dures mais si libératrices. C'est tout ce que j'attendais depuis presque 5 ans. LA vérité.
Elle m'a aussi parlé de ce qu'elle changera dans son attitude. De nous. De notre reconstruction qui pouvait commencer. Elle n'est donc pas venue uniquement avec ses belles paroles mais aussi avec des propositions d'améliorations/changements.
Alors bien sûr, je sais raison gardée. Oui, bien que libéré et heureux de tout cela, je me demande tout-de-même si cela n'est pas trop tard. Que reste-il de l'Amour que je lui porte depuis le temps?
Voilà un récit qui, je l'espère, donnera un peu de courage à ceux qui ne doivent pas partir pour une question de survie ou autres bonnes raisons (sans ironie aucune).
Chacun doit suivre son chemin. Mais attention à ne pas laisser trop de temps filer, sous peine de se perdre une fois de plus.
Chacun sa manière de se reconstruire. Mais attention à ne pas céder aux chants des sirènes qui peuvent vous pousser à prendre la poudre d'escampette. Oui, nous pouvons être influençable. Et certains vous pousseront là où vous ne voulez pas aller, car pour eux, seul la séparation est une solution viable. Sachez ce que VOUS voulez tout en ayant des oreilles perméables quand-même.
Ma suite? Ben on continue avec ma femme, sur des bases dont nous avons nettoyé le socle. Le calme est revenu. La confiance repointe également le bout de son nez. Tranquillement. Et on verra, de toutes façons, venant d'elle, je ne souffrirai plus jamais autant.
Bref, comme quoi, y'a aussi des grands malades qui s'essaient à la reconstruction, ça arrive.
Quelque soit votre décision, je vous souhaite une tonne de courage!