Se reconstruire.
Posté : lun. 30 janv. 2017 00:15
Bonjour,
C'est tout frais pour moi, cela fait juste une semaine. J'ai 37 ans, elle 36. Nous nous sommes rencontrés il y'a 7 ans. L'amour fou, le seul que j'ai jamais connu (j'ai eu plusieurs aventures avant elle mais rien d'aussi fort et long). Nous nous entendions très bien, jamais une dispute, jamais de violence verbale, des tonnes de points communs et deux rythmes de vie parfaitement compatibles. Les raisons qui l'ont poussé à me tromper (lors d'un voyage à la Réunion avec des "amis" il y'a à peine deux semaines) n'ont aucune importance et je ne vais donc pas en parler ici, elles ne sont que des excuses que chaque infidèle utilise pour cacher son égoïsme et son manque de respect pour l'autre.
Le processus s'est enclenché à son retour de la Réunion et la souffrance et les révélations sont montées crescendo.
Première étape : l'annonce de la rupture.
Dans un premier temps, je lui fait part de mes craintes : elle sort beaucoup ces derniers temps et elle en est à son troisième voyage entre "amis" en trois mois. C'est beaucoup, surtout quand on sait qu'on avait prévu de se marier en avril. Je lui explique qu'il faudrait peut-être accorder plus de temps à notre vie de couple et mettre les plans avec ses amis célibataires au second plan. Elle réagit au quart de tour et me dit que de toute façon, c'est fini entre nous, elle ne peut pas vivre avec quelqu'un qui l'empêche de voir ses ami(e)s. Choc total, moi qui m'attendait à une simple discussion où nous allions tout deux faire des concessions, je suis K.O par la rapidité et la légèreté avec laquelle elle veut mettre fin à une relation de 7 ans. Elle ne lâche rien, je ne la reconnais pas. Dévasté, j'accepte sa décision, me disant qu'elle reviendra certainement vers moi plus tard.
Deuxième étape : la découverte de l'amant.
On décide de ne rien changer à nos habitudes de vie (calins, sorties, etc.) le temps que je trouve un autre appart'. On veut juste profiter des derniers jours de notre relation. Je ne peux m'empêcher de la trouver distante, elle accepte mon affection mais ce n'est jamais elle qui vient vers moi. Je décide de fouiner et j'apprends qu'elle a couché avec un "ami" pendant son voyage à la Réunion. J'essaie par tous les moyens de l'amener à se confesser, elle ira jusqu'à jurer sur la tête de son père qu'il ne s'est rien passé. Si seulement elle avait pu être honnête... N'ayant pas le choix, je la met face aux preuves que j'ai récupéré : elle craque et avoue que c'était sur un coup de tête, qu'il n'est qu'un ami et qu'elle s'en veut énormément. Deuxième coup de massue.
Troisième étape : effondrement.
Je lui demande une chose : d'être honnête avec moi. Je préfèrerai qu'elle ne le voit plus, le temps que j'emménage dans l'autre appart (1 semaine). Elle accepte, elle me dit que de toute façon, il n'est rien pour elle et elle ne le verra certainement plus, même une fois que je serais parti. Malheureusement pour moi, je l'ai cru et quelques jours plus tard, elle prétexte une sortie entre amies, avec un mensonge gros comme une maison (aller voir une expo qu'elle est déjà allée voir 15 fois). C'en est trop pour moi, je vais au domicile de son amant et ils étaient effectivement ensemble. Elle crie, pleure, m'empêche de lui parler (je voulais lui dire la vérité, apparemment il n'était pas au courant qu'on était ensemble) et là, la personne qui ne m'a jamais montré que de l'amour et de la tendresse me crie "Casse toi, putain, dégage, c'est fini entre nous, je n'éprouve rien pour toi". Je pars, tête baissée, ayant perdu toute dignité et elle reste chez lui. Troisième coup de massue.
En l'espace d'une mince semaine, je suis passé de "futur marié" à "mec qu'on vient de larguer" à "cocu sur un coup de tête" à "cocu par passion amoureuse" à "cocu qu'on n'aime plus". Vous êtes tous bien placés pour savoir à quel point je suis anéanti. En l'espace de 7 jours, ma vie vient de s'écrouler devant moi et mon coeur est partagé entre une tristesse infinie et une rage énorme. Où est la personne que j'ai tant aimé et tant chéri ? Pourquoi est-elle si cruelle avec moi ? Pourquoi moi, qui lui a toujours été fidèle dois-je vivre un enfer alors qu'elle, qui m'a trompé, se voit offrir un nouveau départ avec une personne qui lui met des papillons dans les yeux ? Où est la justice là-dedans ?
Bref, comme toutes celles et ceux qui sont passés par là avant moi, je ne pense qu'à ça 24h/24. Je pense à eux, qu'est-ce qu'ils font au moment où j'écris ces lignes, est-ce qu'il la fait rire ou peut-être sont-ils en train de faire l'amour ? Je pense à ce que je vais lui dire la prochaine fois que je la reverrai, toutes ces choses que j'ai oublié de lui dire et qu'elle doit entendre. Dois-je être dur ? Dois-je lui montrer l'amour que je porte toujours pour elle ? C'est fini. Je le sais. Il ne reste qu'une minuscule partie de mon coeur, qui s'acharne à y croire, à convaincre. Alors, je pourrai commencer mon deuil.
Et j'en viens à ma question : combien de temps vous a-t-il fallu pour vous reconstruire ? Non pas pour être heureux, mais juste pour vivre, pour qu'une soirée seul ne soit plus synonyme d'angoisse, de nuit blanche ou de pleurs. J'avoue être terrifié à l'idée d'une "convalescence" de plusieurs mois, voire années. Mon nouvel appartement est un 30m2 lugubre au possible, je redoute la date fatidique la semaine prochaine où je vais devoir m'y installer. Comment vais-je passer mes nuits dans cette pièce vide de vie où seul les murs font écho à ma solitude, après avoir passé setp années merveilleuses dans un appartement plein de vie et de lumière ? Certains amis me disent que ce sera une année difficile, que cela me prendra au minimum six mois. Comment vais-je pouvoir supporter une année dans cet état alors que chaque nuit me paraît interminable ? J'ai tellement peur.
Est-il même possible d'en guérir ? J'ai la nostalgie un peu dépressive (j'évite les albums photo comme la peste) et je n'ose m'imaginer les déchirements de coeur que je vais avoir chaque jour en repensant à notre histoire. Il m'arrive d'avoir des coups de blues en repensant à certaines amourettes du lycée, alors ça... J'ai l'impression d'avoir quitté le camp des heureux pour passer dans celui des malheureux à vie.
Merci à vous en tout cas, le simple fait de lire les témoignages sur ce forum m'aide énormément.
C'est tout frais pour moi, cela fait juste une semaine. J'ai 37 ans, elle 36. Nous nous sommes rencontrés il y'a 7 ans. L'amour fou, le seul que j'ai jamais connu (j'ai eu plusieurs aventures avant elle mais rien d'aussi fort et long). Nous nous entendions très bien, jamais une dispute, jamais de violence verbale, des tonnes de points communs et deux rythmes de vie parfaitement compatibles. Les raisons qui l'ont poussé à me tromper (lors d'un voyage à la Réunion avec des "amis" il y'a à peine deux semaines) n'ont aucune importance et je ne vais donc pas en parler ici, elles ne sont que des excuses que chaque infidèle utilise pour cacher son égoïsme et son manque de respect pour l'autre.
Le processus s'est enclenché à son retour de la Réunion et la souffrance et les révélations sont montées crescendo.
Première étape : l'annonce de la rupture.
Dans un premier temps, je lui fait part de mes craintes : elle sort beaucoup ces derniers temps et elle en est à son troisième voyage entre "amis" en trois mois. C'est beaucoup, surtout quand on sait qu'on avait prévu de se marier en avril. Je lui explique qu'il faudrait peut-être accorder plus de temps à notre vie de couple et mettre les plans avec ses amis célibataires au second plan. Elle réagit au quart de tour et me dit que de toute façon, c'est fini entre nous, elle ne peut pas vivre avec quelqu'un qui l'empêche de voir ses ami(e)s. Choc total, moi qui m'attendait à une simple discussion où nous allions tout deux faire des concessions, je suis K.O par la rapidité et la légèreté avec laquelle elle veut mettre fin à une relation de 7 ans. Elle ne lâche rien, je ne la reconnais pas. Dévasté, j'accepte sa décision, me disant qu'elle reviendra certainement vers moi plus tard.
Deuxième étape : la découverte de l'amant.
On décide de ne rien changer à nos habitudes de vie (calins, sorties, etc.) le temps que je trouve un autre appart'. On veut juste profiter des derniers jours de notre relation. Je ne peux m'empêcher de la trouver distante, elle accepte mon affection mais ce n'est jamais elle qui vient vers moi. Je décide de fouiner et j'apprends qu'elle a couché avec un "ami" pendant son voyage à la Réunion. J'essaie par tous les moyens de l'amener à se confesser, elle ira jusqu'à jurer sur la tête de son père qu'il ne s'est rien passé. Si seulement elle avait pu être honnête... N'ayant pas le choix, je la met face aux preuves que j'ai récupéré : elle craque et avoue que c'était sur un coup de tête, qu'il n'est qu'un ami et qu'elle s'en veut énormément. Deuxième coup de massue.
Troisième étape : effondrement.
Je lui demande une chose : d'être honnête avec moi. Je préfèrerai qu'elle ne le voit plus, le temps que j'emménage dans l'autre appart (1 semaine). Elle accepte, elle me dit que de toute façon, il n'est rien pour elle et elle ne le verra certainement plus, même une fois que je serais parti. Malheureusement pour moi, je l'ai cru et quelques jours plus tard, elle prétexte une sortie entre amies, avec un mensonge gros comme une maison (aller voir une expo qu'elle est déjà allée voir 15 fois). C'en est trop pour moi, je vais au domicile de son amant et ils étaient effectivement ensemble. Elle crie, pleure, m'empêche de lui parler (je voulais lui dire la vérité, apparemment il n'était pas au courant qu'on était ensemble) et là, la personne qui ne m'a jamais montré que de l'amour et de la tendresse me crie "Casse toi, putain, dégage, c'est fini entre nous, je n'éprouve rien pour toi". Je pars, tête baissée, ayant perdu toute dignité et elle reste chez lui. Troisième coup de massue.
En l'espace d'une mince semaine, je suis passé de "futur marié" à "mec qu'on vient de larguer" à "cocu sur un coup de tête" à "cocu par passion amoureuse" à "cocu qu'on n'aime plus". Vous êtes tous bien placés pour savoir à quel point je suis anéanti. En l'espace de 7 jours, ma vie vient de s'écrouler devant moi et mon coeur est partagé entre une tristesse infinie et une rage énorme. Où est la personne que j'ai tant aimé et tant chéri ? Pourquoi est-elle si cruelle avec moi ? Pourquoi moi, qui lui a toujours été fidèle dois-je vivre un enfer alors qu'elle, qui m'a trompé, se voit offrir un nouveau départ avec une personne qui lui met des papillons dans les yeux ? Où est la justice là-dedans ?
Bref, comme toutes celles et ceux qui sont passés par là avant moi, je ne pense qu'à ça 24h/24. Je pense à eux, qu'est-ce qu'ils font au moment où j'écris ces lignes, est-ce qu'il la fait rire ou peut-être sont-ils en train de faire l'amour ? Je pense à ce que je vais lui dire la prochaine fois que je la reverrai, toutes ces choses que j'ai oublié de lui dire et qu'elle doit entendre. Dois-je être dur ? Dois-je lui montrer l'amour que je porte toujours pour elle ? C'est fini. Je le sais. Il ne reste qu'une minuscule partie de mon coeur, qui s'acharne à y croire, à convaincre. Alors, je pourrai commencer mon deuil.
Et j'en viens à ma question : combien de temps vous a-t-il fallu pour vous reconstruire ? Non pas pour être heureux, mais juste pour vivre, pour qu'une soirée seul ne soit plus synonyme d'angoisse, de nuit blanche ou de pleurs. J'avoue être terrifié à l'idée d'une "convalescence" de plusieurs mois, voire années. Mon nouvel appartement est un 30m2 lugubre au possible, je redoute la date fatidique la semaine prochaine où je vais devoir m'y installer. Comment vais-je passer mes nuits dans cette pièce vide de vie où seul les murs font écho à ma solitude, après avoir passé setp années merveilleuses dans un appartement plein de vie et de lumière ? Certains amis me disent que ce sera une année difficile, que cela me prendra au minimum six mois. Comment vais-je pouvoir supporter une année dans cet état alors que chaque nuit me paraît interminable ? J'ai tellement peur.
Est-il même possible d'en guérir ? J'ai la nostalgie un peu dépressive (j'évite les albums photo comme la peste) et je n'ose m'imaginer les déchirements de coeur que je vais avoir chaque jour en repensant à notre histoire. Il m'arrive d'avoir des coups de blues en repensant à certaines amourettes du lycée, alors ça... J'ai l'impression d'avoir quitté le camp des heureux pour passer dans celui des malheureux à vie.
Merci à vous en tout cas, le simple fait de lire les témoignages sur ce forum m'aide énormément.