Re,
saveur amère a écrit : ↑lun. 20 mars 2017 18:23 cette situation vécue sur l'instant comme un drame a ses sources bien plus loin, quelque part elle était déjà écrite, et continue de s'écrire... ce qui ne me rassure pas du tout sur l'avenir, du côté de ma compagne comme du mien.
Théoriquement, quand on comprend, c'est pour prendre de meilleures décisions... Donc "pas rassurant", je ne serais pas si catégorique.
saveur amère a écrit : ↑lun. 20 mars 2017 18:23 Hier je suis tombé par hasard sur un de ses commentaires écrit le 29 mars 2016, sur un profil public de messagerie qu'elle utilise peu (jusqu'alors c'est ce que je croyais), soit 3 mois avant le début supposé par moi de son histoire : "la vie apporte son lot de surprises". C'est anodin comme phrase, mais mes mains sont devenues moites, signe que je connais trop bien maintenant, et elles ne se trompent pas. Donc si ce n'était lui, c'était (aussi) un autre.... C'est l'enfer que je vis maintenant. Le souvenir de petites incohérences que je n'avaient pas comprises sur le moment s'éclairent d'un coup, des petits détails qui surgissent ainsi à l'improviste me ramènent à ce que je voudrais oublier et alimentent le traumatisme.
C'est pas qu'on en sait pas. C'est qu'on ne veut pas voir...
viewtopic.php?f=40&t=3730#p58017
saveur amère a écrit : ↑lun. 20 mars 2017 18:23 Bon je reviens un peu sur le décorticage, ça me changera les idées.
Usum ne serait probablement pas d'accord avec toi...
saveur amère a écrit : ↑lun. 20 mars 2017 18:23 j'ai déjà été trahi plein de fois, en affaires, en couple, mais sans traumatisme, tout au plus des souvenirs cuisants... J'ai l'impression que quelque chose de plus profond est touché en moi. Si je suis la logique du reste du décorticage, et remonte à l'enfance, je me dis, très psychanalitiquement, que ça a réactivé la rupture du lien symbiotique entre ma mère et moi, cette intimité perdue par l'intrusion d'un autre homme.
Ah. Check.
Certains pensent que je divague "au hasard" et pourtant...
saveur amère a écrit : ↑lun. 20 mars 2017 18:23 J'ai fais 6 ans de thérapie.
Sans doute une marche a été escamotée... Il n'est jamais trop tard, sans forcément refaire une thérapie...
saveur amère a écrit : ↑lun. 20 mars 2017 18:23 Mon thérapeuthe me disait que j'avais vécu une sorte de mort affective pendant mon enfance... Alors oui je suis un phobique de la relation, mais en même temps je ne rêve que d'une seule chose, c'est de relations, et de relations fortes et fusionnelles.
Fortes et fusionnelles sont deux problèmes de fond.
Le fort exclut le fusionnel...
saveur amère a écrit : ↑lun. 20 mars 2017 18:23 Lui parlait d'ambivalence plutôt que de phobie.
Ambivalence... Vouloir le beurre et l'argent du beurre et comme on ne peut pas dans le réel, on prend le beurre à droite, et l'argent du beurre à gauche de sorte qu'on a l'illusion de tout avoir... Et rien, puisqu'on ne s'attache pas.
L'ambivalence est un état. La phobie un réflexe...
Mais oui, on parle bien de cela dans la littérature psychanalytique.
Beaucoup de développement sur le syndrome dit de la "maman et la putain"... Qui aboutit à une fuite et un comportement qui met fin à tout attachement avant qu'il ne commence.
saveur amère a écrit : ↑lun. 20 mars 2017 18:23 Je crois bien que c'est de cela dont j'avais plus ou moins inconsciemment investi ma compagne, elle était la gardienne du temple, de mon intimité, au coeur de ma famille et de ceux qui m'étaient le plus chers, et dont souvent elle était le lien. C'était la place qu'elle avait prise peu à peu et sans le dire, pour mon plus grand bonheur. La "mère" idéale à mes côtés.
Glissement vers le profil "c"...
Ce qui différencie les "c" des "cf" est notamment d'avoir "résolu" l'ambivalence primaire en mettant tout sur le même partenaire: femme, amante, mère... Mais de façon pathologique
"C" idéalise au mépris de la réalité... Mais de façon trop positive.
"cf" a tendance à voir son con joint parfois comme un boulet. Dans le réel, une fois le voile levé, c'est le contraire.
saveur amère a écrit : ↑lun. 20 mars 2017 18:23 Je pense qu'elle attend de moi d'être un "père" idéal.
Son père ou un père ?
Parce que prendre sa place au sein de la famille, en tant que père ET amant empêche de façon fragile, mais réelle, paraît-il, les rechutes.
saveur amère a écrit : ↑lun. 20 mars 2017 18:23 Je crois que nous sommes tous les deux des "cf" qui rêvons d'être des "c" dans la classification, très juste, proposée par SP.
Bon ben classification: check.
(Tout en étant conscient qu'il ne s'agit pas d'un dogme à suivre à la lettre, mais une tendance générale...)
saveur amère a écrit : ↑lun. 20 mars 2017 18:23 Une des bonnes choses qui s'est passée depuis que nous nous sommes expliqués et que nous avons décidé de continuer, c'est qu'elle s'est mise à être très tendre avec moi, comme elle ne l'avait jamais été. Ce qui m'a permis de comprendre que ce que je cherchais dans mes aventures, c'était cela, beaucoup de tendresse, je me trompais juste de solution en croyant que j'allais l'obtenir dans des histoires instantanées et sans suite... C'est pour cela que j'ai connu peut-être ces dernières semaines mes premiers instants de bonheur en couple, malgré le trauma.
Merci de le faire remonter ici.
Je penche aussi pour cette version des choses, sauf pathologie grave.
saveur amère a écrit : ↑lun. 20 mars 2017 18:23 Peut-être est-il impossible de parler à l'autre de sa souffrance sans éveiller sa culpabilité et provoquer ses réactions de défense, je le vois moi aussi quand je veux reparler du "sujet", elle se braque, s'énerve, m'attaque pour se défendre -
DesEsseintes a écrit : ptitcoeur a écrit :Il est étrange de constater que c'est tj à cause du cocu que le trompeur cocifie...
C'est un réflexe d'auto-défense je crois.
Nous avons tous été élevés par le biais une image figée concernant l'adultère : celles et ceux qui trompent sont des salauds / salopes, des faibles, des lâches, des égoïstes, etc.. Ca, tout le monde le sait et l'a dit / pensé un jour en parlant d'un couple, Y COMPRIS les gens qui dix ans plus tard trompent à leur tour. Aussi, lorsqu'une personne devient infidèle, il lui est souvent impossible d'accepter qu'elle est elle-même "salope / faible / lâche / égoïste / etc...". D'où le rejet de la faute sur le conjoint, afin de "prouver" aux proches qui apprendraient la vérité que "non, je ne suis pas une(e) minable, c'est pas à cause de moi!". C'est pour ça aussi que pas mal d'enfoirés avancent qu'ils ne sont pas infidèles mais "poly-amoureux", ou qu'ils sont "fidèles à eux mêmes", ou "fidèles à leurs conjoints ET leurs amants" (sous-entendu "j'en ai que deux, je suis pas une salope / un salaud")
Quand tu te balades sur des forums (Doctissimo en tête), tu t'aperçois que beaucoup revendiquent fièrement entre eux le fait de tromper (aucun remord, ils se font plaisir et autres phrases débiles du type "tant que le conjoint ne sait pas il ne souffre pas") et développent des théories de vie sur la liberté sexuelle, mais que par contre ils n'acceptent quasiment jamais le mot "infidèle", et que malgré leurs revendications ("je fais ce que je veux") ils ressentent toujours le besoin d'accuser leur conjoint ou autre (société, religion).
Comme quoi, le bourrage de crâne qui leur a été fait toute leur vie durant sur le fait que l'infidélité = mal, continue de les travailler.
http://www.soscocu.org/viewtopic.php?f=21&t=2261#p32063
saveur amère a écrit : ↑lun. 20 mars 2017 18:23 C'est peut-être le seul point qui me gêne un peu dans la classification de SP. "cf" et "c" pourraient être pris pour des natures innées, ou des statuts dont on ne change pas.
Je ne crois pas au changement, mais je crois beaucoup aux évolutions.
Rien n'est donc perdu...
Cela n'évacue pas le côté "structurel" de certains penchants. Aimer la viande et être sommé de devenir vegan du jour au lendemain ne se fait pas sans conséquence sur l'identité.
Je crois également aux déterminismes au sens où quand on plante une graine de tomate cela ne donne pas un pommier. Mais pour l'humain, il y a ce qu'on pourrait appeler un "supplément d'âme" qui peut changer la donne.
En neurosciences, on parle de plasticité du cerveau (qui commande des actions, des comportements), en psychologie de résilience, en religion, d'aspiration supérieure.
Ce qui revient à dire, et donc fermement CROIRE que l'homme PEUT.
Concernant les cocufiages, cela exclut d'une évolution quelconque tous ceux qui avancent des arguments animaliers ("l'homme n'est pas fait pour la fidélité") pour justifier la polyquelque chose.
Le plus drôle, c'est que ce sont les mêmes qui réfutent les déterminismes psychologiques qui avancent des déterminismes "biologiques". N'importe quoi.
Bref. Beaucoup à dire sur le sujet parce qu'on peut être fidèle à plusieurs partenaires... Quand tout le monde est d'accord !!!
Autrement, c'est de la trahison.
saveur amère a écrit : ↑lun. 20 mars 2017 18:23 on peut re-décider consciemment une fois adulte...
Avec une bonne dose de lucidité, d'humilité et de tempérance... Oui. Mais à deux. Et c'est là le défi !
saveur amère a écrit : ↑lun. 20 mars 2017 18:23 ceci dit en ce qui me concerne voici plus de 10 ans que j'y travaille, et avec quel résultats !
Peut-être que ton arrivée ici redistribuera les cartes.
Bon courage pour la suite... On te suit Saveur Amère.