Barnabé a écrit : ↑lun. 16 juil. 2018 17:50
Infidélité structurelle ou pas ?
Couple basé sur l'amour ou une relation d'emprise teintée de co dépendance pathologique ?
Je n'ai pas ton savoir et ta culture, par conséquent, je ne comprend pas ces termes.
Ben en gros structurel c'est quand c'est dans la structure même de la personne : un besoin irrépressible de plaire, une envie d'être dragué(e), de faire chavirer les cœurs en permanence.
Ce qui les guide ? Ce qu'on appelle le principe de plaisir... Ce qu'ils veulent ? Être au centre...
On retrouve dans cette catégorie de personnes les phobiques de l'engagement, les don juans, les Casanova... Il n'y a aucun problème quand ils / elles choississent un(e) partenaire prêt(e) à jouer dans la même cour.
Là où ça devient problématique c'est quand ces personnes prétendent être fidèles / monogames / exclusifs avec leurs conjoints mais que dans le secret ils se "coupent en deux" pour faire exister leurs histoires parallèles. Bonjour les manipulations, mensonges, retournements de tête, lavages de cerveaux en tous genres ... Et bonjour la souffrance.
Avec eux, peu importe le partenaire, ce qu'il fait ou ne fait pas, peu importe ce qu'on dit, peu importe l'Alliance passée, l'engagement... Ils trompent.
On dit d'eux qu'ils veulent "le beurre et l'argent du beurre et le cul de la crémière".
Ils ne supportent pas la frustration. Menacent, se mettent en colère ou pleurent quand ils n'obtiennent pas ce qu'ils veulent. Et argument massue : "cétafote".
Les infidèles "conjoncturels", c'est plus "accidentel"... Souvent aussi il y a des sentiments dans la relation avec la tierce personne.
Ils ne recommencent pas ou préfèrent quitter plutôt que d'avoir une double vie. Ils sont plutôt monogames (une tromperie ou plusieurs avec la même personne... Par amour, fascination, manipulation aussi parfois)
Ce qui les guide ? Le principe de réalité (ils pensent à leur conjoint, aux enfants, se posent des questions sur l'après.)
Ce qu'ils veulent ? Partager. Mais pas toujours avec la bonne personne... Ils pointent les problématiques du couple mais "assument" leurs actes. Pas de "cétafote". Juste "je suis tombé amoureux / amoureuse" "j'avais besoin de..."
Dans le cas des structurels l'infidélité vient du problème d'un seul quelque soit la configuration du couple. Il faut donc soigner la personne si elle veut rester en couple.
Dans le cas des conjoncturels le problème vient du couple. Il faut donc soigner le couple pour que les deux restent ensemble.
Avec un infidèle structurel, il n'y a pas vraiment d'amour.
Au mieux, du "mal amour". Au pire de la dépendance affective pure. La relation est basée sur un rapport dominant / dominé. Mais le dominant a besoin du dominé pour exister socialement et "profiter" des avantages du confort offert par le concept de couple .
Sauf s'il / elle se met avec un(e) comme lui / elle.
Avec un infidèle conjoncturel, on peut parler d'amour perdu ou d'amour "oublié" selon la configuration. Il y a des pleurs en général et un repentir sincère suivi de gestes forts (démission, accès au téléphone, mail...)
Le rapport est à peu près équilibré... Il peut aussi y avoir fin de relation. Parce que la personne qui trompe le fait pour partir. Parce qu'elle est honnête.
Les pires sont les manipulateurs qui se comportent comme des conjoncturels mais qui en fait jouent double jeu. On les repère au bout de 2 ou 3 messages postés puisque les scénarios se répètent souvent de manière stéréotypique.
Bref. Un bordel loin d'être binaire. Toutes les infidélités ne se valent pas. Tous les infidèles non plus.
Par contre une chose : lorsqu'on est avec un structurel depuis longtemps, il faut s'interroger sur ses propres failles ... Les structurels quittent ou se font larguer tellement ils sont épuisants. Ils ne s'aggrippent qu'à des personnes qui sont leur exact opposé et qui leur offrent leur sang même à boire.