jaguarboy a écrit : ↑lun. 3 sept. 2018 10:00
Les aigris qui jugent sans savoir...
Bah si, tout de même, c'est ce qui nous a amené ici.
Quant à l'unique partie de jambes en l'air, là aussi, je sais de quoi il s'agit et la suite de mon histoire donnera raison à mes doutes !
Pour ce qui est de "savoir" nous avons des centaines de témoignages, écrits sous le coup de la sidération puis de la colère. Mais c'est la suite qui est intéressante :
Nous disposons de suivis longitudinaux qui font état de l'avancée de l'histoire avec souvent de nouvelles découvertes plus croustillantes les unes que les autres. Et pendant ce temps là on entend toujours la même chanson "ils ne savent rien", "chaque cas est différent". Au final, le dénouement (qui parfois s'étale sur plusieurs années) : ben si en fait on savait et chaque cas n'est pas si différent.
Les trompeurs accidentels ne sont pas légion. C'est la raison pour laquelle on les repère facilement (une rose rouge est visible dans un champ de marguerittes). Par exemple, ils/elles ne méprisent pas la douleur du trompé, mettent à disposition leur téléphone portable et rompent sans attendre avec le sandwich vite devenu avarié. Les gestes forts se multiplient (certains quittent même un emploi pour conserver la probité du couple et sécuriser affectivement le conjoint). Et ce pour une raison simple : la peur de perdre l'être "réellement" aimé ("réellement" est employé dans le sens partagé du terme) l'emporte sur le plaisir fugace procuré par une tierce personne qui reflète l'illusion d'une vie meilleure promise mais toujours remise aux calendes grecques.
Les autres qui se maintiennent dans l'indécision et baladent leurs conjoints avec des "cétafote" "oh tu vas pas t'effondrer pour si peu !!!"... Comment dire ?
Si c'est "si peu", comment expliquer que lorsqu'ils subissent la pareille ils se mettent dans tous leurs états ?
Seraient-ils sous dotés en empathie ?
Seraient-ils à ce point autocentrés ?
Sans compter le fin du fin : une fois trompé le trompeur refuse d'endosser la responsabilité de l'acte du conjoint revanchard... Le "cétafote" est finalement un argument à sens unique ("je t'ai trompé parce-que tu ne m'aimais pas assez" c'est bien une revanche non ?)
Et les "fais ce que tu veux mais ne me dis rien" qui constituent le crépuscule d'une ère de partage en faisant de l'omission le ciment d'un couple qui préfère les apparences de perfection aux Profondeurs imparfaites d'un amour parfois maladroit mais sincère ne valent pas mieux.
Je veux bien considérer deux différences individuelles pourtant (et pas de situations) :
1) le cocu qui change (alors du coup le cf peut beaucoup moins facilement jouer à touche pipi sans qu'il n'y ait de conséquence)
2) le cocufieur : tôt ou tard, avec un cocu plus averti, moins dans l'idéalisation, c'est toutes les cartes qui sont redistribuées. Si le cf ne change pas, il s'expose gravement à l'abandon : pourquoi, une fois qu'on est devenu lucide rester avec quelqu'un dont on ne peut attendre la moindre once de respect ? Et rapidement on passe du concept de la joue droite tendue à la loi du talion.
Quand à l'unique partie de jambes en l'air, les chances sont statistiquement minces : on se fait pincer parce qu'on a été moins vigilant. Les "premières fois" très accidentelles sont en général "avouées" et pas "découvertes"... On sait pourquoi : dans la tête d'un trompeur accidentel, mieux vaut un amour basé sur la confiance au risque de la perte qu'une mascarade aux relents coupables. On préfère l'authentique à l'apparence dans ce cas (encore une fois).
Restent quelques tristes cas de personnes sous emprise, dépendants affectifs et/ou financiers qui "restent" mais on ne parle plus alors d'amour.
Il résulte de tout cela que bien sûr les cocus sont tous des cons aigris et frustrés (c'te blague) mais AUCUN d'entre eux JAMAIS quelque soit le chemin qu'il a entrepris n'a craché sur le site après être passé par ici (sauf problème de personnes mais ça c'est une autre histoire).
Que l'on reste avec un amour plus fort ou que l'on mette fin à la contamination de notre âme gangrenée par un parasite des plus démoniaques, les échanges renforcent la confiance en soi de personnes échouées ici dans un état plus que lamentable avec l'autre qui affirme ses décisions de normand en maintenant le couple en état d'incertitude et donc de souffrance en prétendant que nous sommes des poisons.
Mais il y a une constante : les cf ne peuvent tenir une argumentation cohérente face à des personnes intellectuellement plus armées.
Il y a de rares cas de personnes sincères. Ils existent. Mais on en trouve autant que des lingots dans les boîtes de Kellogg's. Seules les décisions musclées remettent les pendules à l'heure avec des individus dont la somme des aspirations se cantonne à une vie faite de plaisirs éphémères censés contrecarrer une souffrance imaginaire le plus souvent héritée de l'enfance.