milo91 a écrit : ↑dim. 3 janv. 2021 17:40
Je vais me risquer à une théorie fumante, peut être par amour, je suis lui premier à dire que quand on aime on ne fait pas cela, mais plus le temps passe, moins je suis convaincu que cela soit aussi simple...
Salut Milo.
Pour moi, c'est une répétition et pour toi peut-être une découverte.
Très souvent, en plein "adultère", le/la cf affirme : "Je t'aime".
Il y a pourtant plusieurs scénarios possibles qui se cachent derrière cette phrase qui paraît univoque.
Je ne vais pas tout de suite parler de ton cas, mais du cas général sur la base des témoignages recueillis sur le site.
"Je t'aime" est une déclaration. Rien de plus.
Elle ne prend du sens qu'à l'épreuve des faits qui s'inscrivent dans une réalité tangible et pas dans les discours.
Si manque de congruence, alors, alerte générale.
Scénario 1 :
C'est faux.
Une déclaration sans les actes, créé une dissonance cognitive dont le cf devrait faire les frais. En réalité, cette dissonance se reporte sur le cocu qui, lui, reste sur l'idée (d'ailleurs fort juste au sens de justice) que lorsqu'on dit quelque chose, on ne fait pas le contraire. Mais le cf s'arrange de manière intérieure avec sa "conscience" qui évacue assez rapidement le concept de "culpabilité" pour le remplacer par celui de "liberté".
(A petite dose, la culpabilité vous informe sur ce qui est bien ou mal, en fonction de votre vécu. A trop forte dose, elle paralyse et vous fait glisser assez facilement dans le rôle de victime - et cocu/e -. En absence totale de culpabilité, l'autre est réifié et s'exprime alors le "tout à l'ego" du sublime MOI sans foi ni loi : scénario 2d.)
Scénario 1a (plutôt rare, mais ça arrive) : il/elle vous quitte parce que plus d'amour. C'est la vie.
Scénario 1b (plutôt commun. Voir scénario 2d): il/elle vous garde pour des raisons pratiques et continue à mentir, manipuler.
Scénario 2 :
C'est vrai.
Scénario 2a (très rare) : Le cf a toujours le mode "culpabilité" actif dans son cerveau (dans son coeur). Le retour est possible. La plupart du temps, il/elle déclare s'être "perdu" dans cette chimérique aventure fantasmatiquement viable. Il/elle largue le sandwich, rentre au bercail en ayant pris conscience de ses errements (parfois "utiles", parfois complètement tordus).
Scénario 2b (assez commun) : Il/elle vous aime mais aime aussi l'autre. Le problème vient alors du fait que vous pensez qu'il n'existe qu'une seule façon d'aimer... de manière monogame et exclusive. Ce n'est ni bien ni mal, c'est juste qu'il y a là un grave problème à régler : vous n'êtes pas d'accord sur ce que signifie le mot "aimer" (petit mot en passant : théoriquement, si l'autre est "fidèle à lui-même" ou à ce qu'il/elle est profondément, alors il/elle devrait se mettre en couple avec un ou une autre poly(game, sexuel/le, amoureu/se. Or, très souvent, ces chers cf refusent de s'infliger ce qu'eux-mêmes infligent à leur con joint "légitime". Ce qui nous amène au scénario 2c)
Scénario 2c (le plus courant) : Il/elle vous aime, mais "à votre place". C'est-à-dire que dans son monde, il y a d'un côté le/la compagn/on idéal/e et de l'autre, les personnes avec qui "aimer" / s'envoyer en l'air. Cette répartition des rôles dans la vie amoureuse amène les cf à bidonner leur existence entière. En fait, vous n'êtes pas avec la personne avec laquelle vous pensez être : il/elle a une double vie. L'expression "je t'aime" a, dans sa bouche, un sens tout à fait différent de ce que vous voudriez entendre (entendre au sens de comprendre). On va dire que votre chéri/e aime avoir le beurre et l'argent du beurre. Il/elle mène sa barque avec tout ça. En vous adulant et vous dénigrant à la fois. Schématiquement, on appelle ça le syndrome de la madone et la putain (cette expression vaut autant au féminin qu'au masculin malgré le terme sexiste. Pour autant, ce dernier traduit bien plus des déviances séculaires masculines historiquement observées. Bref). Et ça peut être pathologique : voir scénario 2d.
Scénario 2d (assez courant aussi) : Bienvenue chez votre "PNM" et autre adulte tyran qui ne connaît les limites de l'univers qu'à travers son nombril. Cet addict à quelque chose mettra tout en oeuvre pour maintenir sa vie dans le scénario 2c mais avec une petite différence sympa en plus, il va vouloir vous détruire. Parce qu'il/elle ne peut pas se passer de vous mais en même temps, vous l'empêchez de vivre. Pour résoudre cette sublime ambivalence qui vient de loin (merci papa maman maltraitants. D'ailleurs vous-mêmes vous avez été maltraités, d'où votre fascination pour ce genre d'individu), il/elle va faire de vous l'objet de toute son attention en vous détruisant et reconstruisant sans cesse. Le chien tue sa proie, le chat "joue" avec jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus réagir. Au final, on ne peut pas vraiment parler d'amour. Ou d'un amour pathologique. Ce qu'on appelle le malamour. Ce qui me fait dire qu'il/elle ne vous aime pas (voir scénario 1b).
Scénario 3 :
Ni vrai, ni faux.
Le cf est "perdu", vraiment perdu. Mais ça dure pas longtemps.
Il va se précipiter soit vers le scénario 2a soit vers le 2c.
[Edit : 3a juste paumé/e. 3b : grave manipulé/e par une sorte de PN.)]
Précision : je n'établis ici une cartographie qui n'est valable que pour ce que rapportent les internautes sur SOS.
Même s'il me semble qu'il y ait correspondance avec ce qui se passe hors des limites du site, je ne peux l'affirmer que pour ce que je vois ici.
A chacun de voir dans quelle configuration il/elle se situe à peu près.
C'est là la clé de la libération.