Salut Mitsou.
En alignement total avec tes propos.
Re Igor
igore38 a écrit : ↑mer. 13 janv. 2021 09:09
ce que je sais, c'est que depuis que j'ai tout découvert, les propos les plus durs ont parfois été ceux qui m'ont fait le plus avancer. Parce que je pense qu'on sera tous d'accord pour dire que dans ce genre de situation, pour avancer, il faut se faire violence à soi-même et remettre en question beaucoup de façons de penser qu'on avait.
Chacun sa manière d'être percuté par la réalité... Dépend des profils.
Tant que tout le monde reste courtois sur le forum...
Bah là j'ai envie de dire : continuez vos discussions.
igore38 a écrit : ↑mer. 13 janv. 2021 09:09
Concernant cette situation de cohabitation, on est bien d'accord qu'elle est loin d'être idéale. Mais y a t'il une situation idéale dans ce genre de cas ?
Non.
Seulement des moins pires que d'autres.
Et des moins usantes sur le long terme.
igore38 a écrit : ↑mer. 13 janv. 2021 09:09
J'ai choisi celle-ci car étant donné nos tempéraments respectifs (à moi et ma femme) et sa situation financière, ça paraissait le meilleur. Peut-être que je le regretterai, mais ça seul l'avenir le dira.
Là aussi ça dépend d'un tas de paramètres.
Je ne suis pas sûr que lorsqu'on regrette (ou pas) plus tard, ce soit dû à une vérité absolue dans 100% des cas. C'est souvent dû au contexte dans lequel on se trouve (même s'il existe effectivement bien sûr des "grands regrets" rationnels).
J'ai un exemple précis en tête.
Mon frère a tenté de se suicider il y a maintenant environ deux ans. Une espèce de manipulatrice. Dingue hein.
Ben il regrettait d'avoir fait ci, ça...
Puis il a trouvé sa perle ensuite. Une fille extra, belle et qui l'aime vraiment. Il ne regrettait pas d'avoir fait ci ou ça.
C'est un peu comme pour le sondage sur le forum : "Etes-vous restés avec votre cocufieur ?"
Un paquet de ceux qui ont dit oui, sont plus ensemble aujourd'hui.
Pour être plus trivial, la plupart des cf ne regrettent pas leurs escapades extra (conjugales). Mais quand le vent tourne... Ben ils regrettent
Mais dans leur tête ils refont le parcours à l'envers pour justifier ce qu'ils ont choisi de faire et se dire que tout le monde est méchant avec eux. Puis ils regrettent plus.
Bref. Contrairement à une idée répandue, on pourrait bien parler ici de reconstruction mentale après coup...
Dépend de sa situation au moment d'envisager les événements passés.
Des tests psychologiques assez sérieux existent sur la question. Faut que je retrouve...
Passons à autre chose.
J'ai longuement développé la notion de
congruence un peu plus haut en ce qui concernait les cf.
En gros, une personne normale dit ce qu'elle fait et fait ce qu'elle dit (alignement).
Bon d'accord, parfois on s'arrange avec soi-même, mais rarement au point de faire l'inverse de ce qu'on dit ou de dire l'inverse de ce qu'on fait (comme le font souvent les cf. Et très très souvent les manipulateurs en tous genres. Remarque pour tromper, faut manipuler un minimum
)
Venons-en à ta situation.
1) La différence entre un couple et une collocation, grosso modo, dans un contexte encore une fois "normal", c'est le partage des tâches, des dépenses communes (mais pas personnelles) et chacun fait sa life amoureuse (normalement).
De ce que tu rapportes, elle n'en fout pas une, c'est toi qui gère tout financièrement et tu exiges qu'elle n'ait pas de vie amoureuse à l'extérieur.
Pire : tu penses que te mettre avec quelqu'un d'autre, ce serait te rabaisser... alors que vous n'êtes plus un couple !
Mais... Comment dire ?
Y a pas un os ?
Le système fonctionne comme avant en fait. Et la seule et unique exigence que tu as n'es pas tenable (et j'ai envie de dire pas vraiment légitime).
Tu n'as plus d'alliance, elle oui. Tu t'interdis les aventures, elle non.
Qu'est-ce qui est congruent ?
2) Ok, tu parles de ta trop grande proximité avec ta fille. De ton besoin de te faire respecter aussi et ne plus être le papa de tout le monde dans la maison (la bonne poire en somme).
Très bien.
Et tu te poses des questions sur l'avenir de ta femme (je sais qu'on te l'a déjà dit mais je répète parce que ça m'avait interpellé) mais surtout tu comptes (comptais) sur le fait que la "douceur" de votre cohabitation rende les choses plus faciles devant le juge...
Bon ben... Déjà y a pas de mariage amiable (ou si peu) sans un sandwich au milieu. La configuration séparation pour tromperie (impossible à rapporter devant les tribunaux par ailleurs) est la pire qui soit.
Sans être sûr à 100%, sache que, même si tu as été la crème des crèmes pendant votre cohabitation, elle va vouloir te plumer. Même si sa situation lui permet certaines largeurs après héritage. En tous cas, c'est comme ça que ça se passe dans la majorité des cas exprimés ici. Et la pension, évidemment qu'elle va la demander.
J'ai même envie de dire
surtout si sa situation s'améliore, elle va trouver normal de vouloir t'enfoncer :
le beurre et l'argent du beurre... (si elle est dans la merde, au moins, elle la jouera en mode shamallow). Autre chose :
surtout si tu as été une crème pendant votre cohabitation, elle va te prendre pour un jambon (elle te confond avec papa. Et papa il donne des bonbons et des cadeaux. Et si papa fait pas, crise).
A priori tes choix de ménagement de la chèvre et du choux ne sont pas très rationnels.
Ou plus précisément, tes choix seraient rationnels avec une femme qui te respecte.
Il faut revoir tes stats. Gentil n'est pas égal à respect. Ni méchant d'ailleurs.
Détachement : seule option. Pour plus être son papa.
Je remets là la notion à aller explorer :
aversion à la perte.
igore38 a écrit : ↑mer. 13 janv. 2021 09:09
je pense que ma femme m'a toujours manqué de respect et que j'en ai beaucoup trop accepté par amour. Et comme j'acceptais toujours tout, l'adultère en a découlé presque naturellement. Mon objectif actuel est clairement de retrouver le respect que je me dois, et il y a je pense encore du progrès à faire. Ca vexe d'ailleurs ma femme à chaque fois que je lui fais remarquer que je n'accepte plus quelquechose car je considère que c'est dégradant pour moi.
Bon ben voilà : ça oriente de façon claire les débats futurs. Si tu te rebelles, elle te casse.
igore38 a écrit : ↑mer. 13 janv. 2021 09:09
@Sans Prétention : je te remercie grandement pour ton analyse détaillée dans laquelle je me retrouve en quelque sorte. En effet cela me fait beaucoup penser à une partie de l'analyse de la thérapeute de couple que l'on est allés voir avec ma femme, à savoir que l'on a eu pendant 12 ans, une
relation Parent/enfant (seule analyse sur laquelle je rejoins cette thérapeute d'ailleurs). Au final, j'étais
plus un père qu'un amant pour ma femme. J'étais l'
adulte responsable à la maison, et il y avait un très clair déséquilibre dans notre couple à cause de ça. Je me sentais investi d'une espèce de
mission débile de prendre soin d'elle. Sentiment qui s'est encore amplifié lors de notre mariage, lorsque toute sa famille (père, mère, grands parents, cousins...) m'ont dit à cette occasion "
On te la confie". Car ma femme a
toujours été pour toute sa famille,
la petite fille dont on doit s'occuper...
J'aimerais savoir sur quel point tu n'étais pas d'accord avec la thérapeute, ça m'intéresse...
Sinon, ça m'a interpelé cette expression : "la petite fille"... Comme ta fille quoi.
Non, c'est pas la même personne (je vais y revenir).
Bon ben voilà : mis à part le fait que vous ne vous touchez plus, rien n'a changé.
Et là, tu veux changer les choses.
Super.
Comment ?
igore38 a écrit : ↑mer. 13 janv. 2021 09:09
Et tu as raison sur le fait que notre cohabitation ne permet pas de résoudre complètement cette asymétrie, même si j'essaye de la pousser un maximum à faire les choses par elle-même et à être indépendante.
Non.
Dire ne sert à rien (congruence).
Il faut aussi faire.
Bon après parfois on aussi des bénéfices secondaires dans une situation un peu pourrie. C'est rassurant en fait.
Donc je comprends tes options.
Et je sais aussi que c'est hyper compliqué dans les faits. Mais grave compliqué parfois.
Cela dit, j'aimerais te dire que tes représentations ne coincident pas toujours avec la réalité.
1) Non elle va pas être plus sympa après parce que tu la fous pas dehors (bon ça t'avais bien compris).
Je ne connais pas ta situation financière. J'imagine que les écueils sont nombreux.
L'idéal serait de l'aider à se (dé)loger en te faisant signer une reconnaissance de dette ou un truc du genre. Histoire de pas passer pour le salop de service et de sortir le papier magique lors du partage des biens.
2) Est-ce que ta fille souffrirait plus d'avoir des parents qui ne se donnent aucun signe de tendresse que d'avoir des parents séparés mais clairs avec eux-mêmes ? De ce qu'on sait, la seconde solution paraît la meilleure.
Tu dis toi-même qu'elle ressent très bien les choses. Et tu as raison.
L'actuelle situation doit être space... Je te conseille la lecture de fils ou filles de cocu.e.s sur le forum. On apprend des choses.
Moi-même je suis fils de cocu.e. Mais mon expérience propre ne suffit évidemment pas.
Par contre, étrangement, y a quand même une sorte de consensus qui se dégage sur le quoi faire.
3) Non, tu ne peux pas exiger qu'elle n'ait plus d'amant (sauf intra muros bien sûr, ta fille ne comprendrait pas. Et là, je peux même te dire que ça la détruirait) : vous êtes séparés, ça doit être acté comme une séparation.
4) Non, tu ne te rabaisses pas si tu trouves une copine : tu fais ta life. Quelle sorte de lien peut t'empêcher d'aller voir ailleurs (rappel : ta fille et ta femme sont deux personnes différentes. Tu ne trahis pas ta fille en ayant une copine ok ?)
Tu peux essayer l'alternance des sorties pour surveiller la petite. Ce sera pas mal.
Bon, voilà. Aucune vérité ni science dans mes propos, je ne suis que la voix qui compile ce que d'autres ont fait avant (et ce que d'autres feront sans doute plus tard). Le site est ouvert. Suffit de lire. Et y a les adulthèmes aussi pour une lecture en diagonale.
Deux pièges à éviter : tous les cas sont les mêmes et tous les cas sont différents. C'est pourquoi je ponctue toujours mes propose de "sur le site", "en général"...
Ta femme peut être une exception. Du coup je préfère être prudent.
Mais déjà, puisque tu posais la question plus haut, elle n'est pas exceptionnelle : femme immature dépendante affective, prisonnière de son image de mère qui a pas fini son adolescence, qui a l'impression de ne pas avoir vécu, étouffée par ses non choix de vie, qui trouve un second souffle dans des bras étranges et étrangers en pensant accéder à la liberté pour au final retomber dans une nouvelle dépendance... C'est un classique du genre.
Amicalement.
Il existe pour chaque problème complexe une solution simple, directe et fausse (H.L. Mencken)