Salut Goku,
Désolé de répondre aussi peu rapidement.
Je repasse par ici de temps en temps mais certes pas très souvent.
Et c'est vrai que je n'avais pas vraiment publié de suite à cette histoire.
Du coup vu que c'est gentiment demandé la voici (je commence par ce qui a été le plus simple pour finir par le plus "compliqué") :
Déjà côté divorce, ça s'est passé pour ma part de la plus "facile" des façons sur le plan paperasse/financier.
Mon ex femme ayant tendance à ne pas penser à tout ce qui est argent (ça je dois bien lui reconnaitre elle n'a jamais été vénale), et désireuse que tout aille le plus vite possible, on a pu faire une divorce par consentement mutuel.
Et où globalement j'ai été bien gagnant. Comme elle avait hérité récemment d'une jolie somme, elle pouvait s'acheter cash un petit appartement (T3 donc pas non plus une cage à lapin). A la condition que ça aille vite et que le divorce ne lui coûte rien. Moi, grand prince
, j'ai du coup proposé de payer tous les frais du divorce (mine de rien les frais de notaire c'est salé) mais en contrepartie elle ne me demandait rien du tout. Le notaire a fait ce qu'il fallait dans les calculs pour que je ne lui doive aucune soulte et que je puisse garder ma maison (je payais de toute façon le crédit sur mon salaire depuis 4 ans, et la banque n'a pas été casse pied pour me transférer le crédit à mon unique nom et avec le taux d'époque donc double bonus).
En gros mon ex femme a donc accepté un accord dans lequel elle était carrément perdante mais qui a pu être acté et signé en moins de six mois (un record selon le notaire et ma banquière) ! Tout ça pour se barrer rapidement roucouler avec son nouveau Jules
Ensuite côté divorce, séparation, mais côté psychologique pour ma part.
Lors de mon dernier message, le choc de la séparation était déjà bien consommé et passé.
Mais j'ai quand même gardé des séances de psy jusqu'au début de l'été de cette année car j'avais beaucoup de mal à accepter ma condition de divorcé.
Je veux dire par là que mon ex femme en elle-même, vu ce qu'elle m'avait fait, bon débarras, mais la notion même du divorce, je l'avais toujours en travers de la gorge.
J'ai arrêté les séances de psy car bien que cette situation ne me plaît toujours pas vraiment à l'heure actuelle, elle ne me fait plus déprimer.
Ca reviendrait à en vouloir à la terre entière que de déprimer dans ma situation donc je tâche d'aller de l'avant malgré les quelques coups de mou qu'on peut évidemment avoir de ci de là, mais bon globalement je gère ça plutôt bien si je m'occupe bien
.
Troisième point : quand je dois revoir/appeler mon ex femme. Ca arrive souvent puisqu'on doit se coordonner pour notre fille (je reviens sur ce point juste après).
C'est chiant, compliqué. Elle m'horripile par sa façon de vivre, de tout faire à la dernière minute et de se plaindre tout le temps : "mais j'ai pas d'argent". Ben oui c******** tu passes tout ton temps libre en weekend avec ton nouveau Jules, ça coûte les sorties. Et comme on a tout calculé au moment du divorce pour qu'on ait le même reste à vivre, je ne me gêne pas pour le lui balancer dans les dents et pour lui rappeler qu'elle ne sait juste pas ce que c'est que de gérer son argent.
Mais bon parfois ça me fait même du bien et me rappelle que finalement c'est tant mieux que je ne sois plus avec elle et me fait repenser à tout ce que j'acceptais pour elle...
Le point le plus difficile a été ma file et c'est encore le cas.
C'est probablement elle pour qui c'est le plus difficile.
Elle a bien compris tout ce que ça change pour elle et c'est là que c'est le plus dur à encaisser, car elle n'y peut rien la gosse.
Elle est en garde alternée une semaine chez l'un une semaine chez l'autre.
Et la différence entre ses deux parents est telle que forcément elle a bien repéré le problème.
Entre sa mère qui s'en occupe certes mais ne fait pas grand chose avec elle (une sortie de temps de temps quand même, mais c'est souvent chez ses amis à elle et à un rythme d'adultes...) et son père qui vit presque pour elle (j'exagère hein, je vous vois venir
, je profites aussi de la vie pour moi mais on est d'accord que je suis à un stade de ma vie où ma fille est simplement ma priorité) donc qui lui organise des sorties, des vacances, qui invite ses copines à la maison et puis en plus qui vit dans une grande maison...
Ca finit souvent en mode quand elle est avec moi tout va bien, sa mère elle s'en fout et ne veut pas lui parler au téléphone, et quand elle est avec sa mère, elle demande une visio avec moi presque tous les jours parce que je lui manque...
Des fois ça me soule car j'ai l'impression d'en faire trop et d'accentuer ce fait, mais en même temps je ne vais pas m'empêcher de vivre ce que j'ai à vivre avec ma fille sous prétexte que mon ex femme n'en fait pas autant.
Et pour le coup bonus, je suis bien aidé par mon ex belle famille (beau père, belle soeur) qui me soutient et n'en peut plus de mon ex femme depuis qu'elle vit seule. Ils découvrent comment elle est vraiment car je leur cachait souvent ses mauvais côté
Mais du coup ça me fait mal de voir mon enfant de 5 ans qui découvre déjà les mauvais côté de sa mère. Elle me demande souvent des trucs du genre : "pourquoi maman est toujours énervée ?", "pourquoi maman elle joue pas avec moi ?", "pourquoi avec toi on pars tôt pour l'école ? Avec maman on arrive en retard" etc...
C'en est même passé du stade de ses propres interrogations du genre : "Pourquoi toi et maman vous êtes plus amoureux ?" (parce qu'on le lui avait expliqué) à "Pourquoi maman elle ne t'aime plus ?" (et ça elle l'a deviné toute seule, personne ne lui a dit...).
Donc voilà pour résumer : s'il n'y avait que moi et mon ex femme, je m'en porterais au final comme un charme de ce divorce, avec le bémol habituel ici que j'en ressort avec une vision de l'amour et du couple qui n'est plus la même (ça c'est clairement du fait du cocufiage). Et bien que je papillonne de ci de là je n'ai pour le moment plus vraiment envie de couple. Mais bon dans l'absolu c'est pas grave, je suis très entouré et ne m'ennuie quasiment jamais donc ma vie personnelle n'est pas si mal (et en plus niveau boulot ça va super bien).
Par contre au final le plus compliqué dans ce genre de cas ce sont les enfants. Ma fille va devoir grandir avec cet état de fait et je ne peux pour le moment l'aider que dans la moitié de sa vie et ça, ça me fout toujours les boules. Mais je garde le même objectif de parent que j'avais quand j'étais encore marié : faire tout mon possible pour que ma fille puisse être heureuse.
Voilà voilà, j'espère que ce pavé sera lisible
Et je reste ouvert à toute question/curiosité, je repasserai par là un peu plus ces prochains jours.