Les dessous de l‘infidélité

Quel comportement adopter face à l’adultère, comment réagir? Beaucoup de questions, quelques débuts de réponses. Ne pas poster de témoignage dans cette rubrique.

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Mitsou78
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Re: Les dessous de l‘infidélité

Message par Mitsou78 »

Voilà pour certains dès que c'est caché ou non dit, c'est infidélité, pour d'autres il faudra des sentiments et/ou des relations physiques (embrasser, sucer,.... la encore le curseur de chacun peut être différent)...

Est ce que déjeuner avec un(e) collègue, un(e) ami(e) sans le dire c'est tromper ?
Est ce que charmer pour obtenir ou accéder à quelque chose, c'est tromper ?
C'est une forme de manipulation, serais-je pour autant manipulateur, pervers ou MPN (ça, ça se détermine médicalement) mais... pour d'autres je le serais...

Les curseurs sont multiples, les menteurs par nature ou situation sont légendes, qui dira et criera, j'ai trompé.

Pour une justesse, il faudrait partir d'un postulat de départ convenu de tous, et que tous jouent le jeu :kelkon: :kelkon: ...
L'amour ne se fait bien que l'après-midi. Onze fois sur dix, l'adultère découle du fait que les époux se fréquentent seulement le soir. F. Dard
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Deg
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Re: Les dessous de l‘infidélité

Message par Deg »

Sans Prétention a écrit : ven. 9 juil. 2021 19:52 Ouuuula.
Je vais m'aligner avec Mitsou. Pour moi les chiffres sont minorés.

SI la question est: "avez-vous déjà été infidèle?'" au sens de "au cours de votre vie, l'avez-vous déjà été?". Oui, peut-être que les chiffres sont minorés, si la question est posée ou interprétée par le sondé ainsi.

On peut répondre; je n'ai jamais été infidèle (avec mon épouse depuis 30 ans ou mon actuel.le), mais oui j'ai déjà été infidèle auparavant. Donc on répond quoi au sondage?
Mitsou78 a écrit : ven. 9 juil. 2021 20:05 Est ce que déjeuner avec un(e) collègue, un(e) ami(e) sans le dire c'est tromper ?
Mitsou78 a écrit : ven. 9 juil. 2021 20:05 Est ce que charmer pour obtenir ou accéder à quelque chose, c'est tromper ?
Sans Prétention a écrit : ven. 9 juil. 2021 19:52 Moi ma règle est simple : tu caches, tu trompes. Ça donne une définition universelle.
Même valable pour les libertins.
Je dirais également que oui c'est trompé, vu que tromper c'est mentir.

Quand on est infidèle on trompe, mais on peut tromper sans être infidèle.
Enfin, oui on est quand même infidèle à sa parole certes, mais est-ce qu'on peut dire qu'on est infidèle? (Dans le sens qui nous intéresse ici).

Je sais pas si je suis clair, mais là on parle d’infidélité, pas de tromperie non?

:mdr
Je veille à ce que mon verre reste à moitié plein.
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Sans Prétention
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Re: Les dessous de l‘infidélité

Message par Sans Prétention »

Complications inutiles et confusions.

Les gens confondent "seuil de tolérance" et infidélité.
Tu peux cacher un baiser avec un collègue (infidélité) et ton partenaire peut encaisser la chose (seuil de tolérance).
Je peux avoir un seuil de tolérance élevé (ma femme couche avec le voisin je m'en fous) mais considérer la chose comme étant une infidélité quand même (je suis pas d'accord).
Ou un seuil de tolérance pathologique (si il rêve d'elle, il me trompe) sans qu'il n'y ait infidélité (qui peut promettre ne pas rêver de quelqu'un ?).

Mitsou78 a écrit : ven. 9 juil. 2021 20:05 Voilà pour certains dès que c'est caché ou non dit, c'est infidélité
Pour tous.
Des que le contrat tacite ou explicite est rompu.

Mitsou78 a écrit : ven. 9 juil. 2021 20:05 pour d'autres il faudra des sentiments et/ou des relations physiques (embrasser, sucer,.... la encore le curseur de chacun peut être différent)...
On a eu un libertin ici (Franck57. A relire en long en large et en travers, notamment la première réponse de Pandore à l'époque et sans doute aussi la mienne un peu après).
C'est pas le fait que sa femme ait eu d'autres hommes (même en son absence) qu'il a ressenti comme tromperie, c'est que sa femme ne lui a pas dit qu'elle fréquentait un autre homme.
Quand à Pandore, c'est encore mieux... Mais je vous laisse aller découvrir.

Si les sentiments sont autorisés, y a pas tromperie (polyamoureux).
Si le sexe est autorisé, y a pas tromperie (libertins).
Si le contrat c'est : "on se dit tout" (couple libre fusionnel) et que l'autre dit rien, y a tromperie.
Si le contrat c'est "on se dit rien" (couple libre indépendant) et l'autre commence à un peu trop parler de Charlotte ou André, y a tromperie.

Si t'as rien convenu (sérieux ?), c'est la règle commune qui s'applique. C'est comme pour le code de la route : si pas de panneaux, priorité à droite.

Mais ceci est encore de la foutaise puisque 80% des couples de SOS avaient déjà parlé des limites posées.
Mauvaise foi généralisée.
C'est l'argument "je savais pas que je trompais parce qu'on n'en n'avait pas parlé" avec le mélange de questions pertinentes (est-ce qu'avoir des sentiments c'est tromper ?) et impertinentes (est-ce que la sodo c'est tromper ?) qui tient pas.

Les règles sont bien propres à chaque couple mais LA règle c'est que tout piétinement de la parole donnée (peu importe laquelle) est tromperie.

La "zone de tromperie", si elle doit faire l'objet de discussions interminables, c'est que le couple repose sur des rapports asymétriques délétères et dans ce cas, mieux vaut arrêter les frais de suite : si un boulanger et un mécanicien peuvent ne pas s'accorder sur le moment où on peut commencer à parler d'émergence en physique fondamentale, deux aviateurs ne passent pas leur temps à redéfinir à partir de quel moment l'avion atterrit ou décolle.

Le fameux curseur, dès lors qu'il est défini tout seul dans son coin est une manipulation. Le curseur se détermine à deux.
Donc, peu importe la forme, le fond prime.
Et le mensonge par omission (je cache) indique que la ligne rouge a été franchie.

Mitsou78 a écrit : ven. 9 juil. 2021 20:05 Est ce que déjeuner avec un(e) collègue, un(e) ami(e) sans le dire c'est tromper ?
Est-ce-que aller aux toilettes sans le dire au conjoint c'est tromper ?

Plus sérieusement : est-ce que aller se reposer dans la maison de campagne familiale sans le dire à sa moitié c'est tromper ?
Est-ce que passer deux jours dans cette même maison avec une tierce personne que l'on désire et qui nous désire (et bien entendu, comme les deux protagonistes ont environ 4 ans, "il s'est rien passé") c'est tromper ?

Déjeuner avec un ami, un collègue sans dire c'est pas tromper. Encore heureux. On n'est plus dans les années 50 ! Faut pas être un peu taré pour imposer une telle règle ?
La jalousie maladive ça se soigne.

Par contre, manger avec Jean-Paul qui me tourne autour, seule, et que je le sais... C'est jouer avec le feu.
Manger avec Julie que t'as déjà sauté alors que ta femme t'a demandé d'arrêter de la voir, oui, c'est trahir la parole donnée.

J'admets que "cacher c'est tromper" est une définition un peu courte. Il faut ajouter à cela la sagesse populaire : c'est l'intention qui compte !

Mais il faut admettre en même temps que le "jesavaipaquejetrompaivuquonnennapaparleavan" c'est un peu du foutage de gueule.
L'infidèle sait quand il est dans une zone dangereuse et il sait très bien quand il bascule du côté obscur.
Qu'il exige de son / sa partenaire de la tolérance est un autre problème.

Je crois que le mieux que j'ai vu c'est "j'ai droit toi non".

Mitsou78 a écrit : ven. 9 juil. 2021 20:05 Est ce que charmer pour obtenir ou accéder à quelque chose, c'est tromper ?
Si ta femme est d'accord non (comme House of Cards 😅).
Si ta femme est pas d'accord oui.
Si tu souhaites obtenir quelque chose, t'en as parlé avant non ?
Non ? Bah dans ce cas, le "on n'a pas fixé les limites" est caduque.

Mitsou78 a écrit : ven. 9 juil. 2021 20:05 C'est une forme de manipulation, serais-je pour autant manipulateur, pervers ou MPN (ça, ça se détermine médicalement) mais... pour d'autres je le serais...
Manipulateur, MPN ou pervers ont des définitions claires. Ce que les autres pensent on s'en fout. Pas confondre le sens commun et la psychologie.
Faut lire avant de l'ouvrir.

Mitsou78 a écrit : ven. 9 juil. 2021 20:05 Les curseurs sont multiples, les menteurs par nature ou situation sont légendes, qui dira et criera, j'ai trompé.
Très bon exemple qui va dans mon sens.
Admettons tu dines avec Caroline et que tu lui roules une énorme pelle. Deux solutions :
1) Tu sais pas si c'est trompé, tu le dis à madame pour voir. Tu cries pas "j'ai trompé !" (vu que tu sais pas si c'est le cas) Tu dis "j'ai roulé une galoche à Caroline l'autre jour" (puisque c'est pas trompé pour toi).
2) Tu caches. Ben tu sais.

Mitsou78 a écrit : ven. 9 juil. 2021 20:05 Pour une justesse, il faudrait partir d'un postulat de départ convenu de tous, et que tous jouent le jeu :kelkon: :kelkon: ...
Y a plus de postulat de départ convenu de tous.
Chacun est libre.
Par contre dire ce qu'on est, c'est quand même le minimum.
Quelque soit la situation (sucer c'est pas tromper, embrasser c'est tromper, rêver c'est tromper :bonk:, par derrière c'est pas tromper ...) dès lors que tu caches (j'ai pas dit "ne pas dire" parce qu'on s'en fout, j'ai dit "cacher", c'est pas pareil) c'est qu'il y a une c'%'*' *% dans le potage.
Il existe pour chaque problème complexe une solution simple, directe et fausse (H.L. Mencken)
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Lactus Bifidus

Re: Les dessous de l‘infidélité

Message par Lactus Bifidus »

Sans Prétention a écrit : ven. 9 juil. 2021 21:45 Déjeuner avec un ami, un collègue sans dire c'est pas tromper. Encore heureux. On n'est plus dans les années 50 ! Faut pas être un peu taré pour imposer une telle règle ?
La jalousie maladive ça se soigne.

Par contre, manger avec Jean-Paul qui me tourne autour, seule, et que je le sais... C'est jouer avec le feu.
Manger avec Julie que t'as déjà sauté alors que ta femme t'a demandé d'arrêter de la voir, oui, c'est trahir la parole donnée.

J'admets que "cacher c'est tromper" est une définition un peu courte. Il faut ajouter à cela la sagesse populaire : c'est l'intention qui compte !

J'entends bien... Mais néanmoins cacher que l'on déjeune avec un ami ou un collègue du sexe opposé, même s'il ne s'est rien passé (fontaine, je ne boirai pas de ton eau !) c'est déjà très borderline. Ce que tu omets de dire c'est que les rapports homme/femme seront toujours ambigus : si l'on est hétérosexuel, on n'est jamais l'ami d'une femme de la même façon que l'on est l'ami d'un homme. Il y a toujours un rapport différent, comme tu le dis on n'a pas 4 ans. Tous les mecs le sentent et toutes les nanas le savent.

Et dès lors qu'en dépit de cette ambiguïté on cache… il y a un loup. Dans mon cas personnel, on pourrait dire que toutes les fois où ils ont déjeuné ou dîné ensemble sans qu'elle m'en parle, ce n'était pas tromper ! Sauf qu'un an après, elle me dit que dès le début de leur rencontre, elle avait senti venir ses méthodes de dragues foireuses à 1km. L'ambiguïté elle est toujours là, on la sent. Quand on l'oublie, et qu'on s'imagine que rien ne sera jamais possible avec la personne du sexe opposé, on en parle (et elles le font souvent, au début…) mais quand l'ambiguïté réapparait, POUF on n'en parle plus ! Preuve que le silence est forcément coupable.
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Sans Prétention
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Re: Les dessous de l‘infidélité

Message par Sans Prétention »

Pour commencer, je voudrais réaffirmer que souvent on confond tromper et zone de tolérance.

Je vais y revenir.

Je précise que j'essaie d'affiner nos accords.

Lactus Bifidus a écrit : sam. 10 juil. 2021 08:52 J'entends bien... Mais néanmoins cacher que l'on déjeune avec un ami ou un collègue du sexe opposé, c'est déjà très borderline.
C'est ce que j'ai dit plus haut.
Dissimulation, ça peut être chelou. Dissimulation + intention, c'est très cheulou. Mais c'est toujours pas tromper.
En revanche, est-ce tolérable au vu de la parole donnée ?
Si oui, alors no prob. Si non, faut rebattre les cartes.

C'est en ça que cacher est une arme de destruction massive : tu es pris en otage puisque privé du choix de dire oui ou non, privé du choix de la communication véritable.
Et après on vient te dire "falékomprandrke..." :kelkon:

Lactus Bifidus a écrit : sam. 10 juil. 2021 08:52 Ce que tu omets de dire c'est que les rapports homme/femme seront toujours ambigus : si l'on est hétérosexuel, on n'est jamais l'ami d'une femme de la même façon que l'on est l'ami d'un homme. Il y a toujours un rapport différent, comme tu le dis on n'a pas 4 ans.
Je n'omets pas.
Je ne serais pas si affirmatif.
D'abord, la friendzone (détestée des charmeurs et charmeuses de haut niveau) existe.
Un temps. Mais elle existe.
Le glissement, tu le dis toi-même, on le sent. Et c'est à ce moment précis que l'intention se mêle à la cachotterie.


A titre personnel, j'ai grandi et évolué et continue d'évoluer dans des milieux très féminins.
Tout est question d'attitude.

Je serais un menteur si je disais ne jamais avoir fantasmé sur une collègue ou une amie proche, c'est d'ailleurs sans doute biologique. Et comme on est des grands singes...
Mais je serais encore plus malhonnête d'affirmer que mon comportement était équivalent à celui du premier babouin venu. Et cela en a repoussé plus d'une (ce que j'ai mis 15 ans à comprendre : le concept de disponibilité. C'est LA clé).
Il se trouve qu'il y en a des babouins. Plein sans doute. Mais j'essaie pour ma part de mettre l'être civilisé en avant.

Il y a une thèse que je défends sans avoir trop eu de démenti : le cocu fidèle n'est pas celui qui n'a pas de tentation.
Il/elle est celui ou celle qui évite les emmerdes.
(Il reste donc dans la zone tolérable).

J'avais suggéré sur le post de Meirah l'histoire de Prométhée et Epiméthée. Je pense que ce mythe donne une vision assez honnête des rapports asymétriques entre les entités constituant le couple quand celui-ci est malade.

En gros ce que je dis, c'est que l'alcool en général on gère mais si tu partages ta vie avec une alcolo, prépare-toi à passer de très mauvais moments et jamais être tranquille. A moins de passer par la case soins et traitements.
Cependant, en aucun cas on ne peut, je pense, interdire pour tous, sauf à être totalitaire, le petit rosé sous la tonnelle en été. Bien que les pochtrons soient de plus en plus nombreux.

Je crois que la vraie liberté est celle de ne pas fréquenter ceux qui nous pourrissent les apéros.

Lactus Bifidus a écrit : sam. 10 juil. 2021 08:52 Et dès lors qu'en dépit de cette ambiguïté on cache… il y a un loup.
C'est pas en dépit, c'est en plus.

Lactus Bifidus a écrit : sam. 10 juil. 2021 08:52 Dans mon cas personnel, on pourrait dire que toutes les fois où ils ont déjeuné ou dîné ensemble sans qu'elle m'en parle, ce n'était pas tromper !
Tout à fait.

Lactus Bifidus a écrit : sam. 10 juil. 2021 08:52 Sauf qu'un an après, elle me dit que dès le début de leur rencontre, elle avait senti venir ses méthodes de dragues foireuses à 1km.
Tout à fait exact encore.
C'est toujours pas tromper. C'est jouer avec le feu (mais elle a quand même fini par céder à la balourdise du gars avec ses "méthodes foireuses". Retiens bien le level du sandwich).
Et c'est là qu'on a le fameux "je cache" (et pas je dis rien, je cache, c'est la marche au-dessus) + l'intention.

Là par exemple tu vois, c'est pas tromper, mais c'est hors zone de tolérance. Je sais pas si je suis clair.

Après coup, beaucoup, beaucoup, beaucoup de cocus écrivent : "Finalement, c'est pas tant la tromperie en tant que telle dont je ne me suis pas remis, c'est la manipulation, le mensonge, les accusations gratuites". Véridique.

Lactus Bifidus a écrit : sam. 10 juil. 2021 08:52 L'ambiguïté elle est toujours là, on la sent. Quand on l'oublie, et qu'on s'imagine que rien ne sera jamais possible avec la personne du sexe opposé, on en parle (et elles le font souvent, au début…) mais quand l'ambiguïté réapparait, POUF on n'en parle plus !
C'est un signe extérieur de ce qui se passe à l'intérieur en effet.
A ne pas prendre à la légère.

Lactus Bifidus a écrit : sam. 10 juil. 2021 08:52 Preuve que le silence est forcément coupable.
Oui.

Je défends l'idée que la forme importe peu.
Il faut un silence (qui prive de communication) et une intention (qui ouvre des portes). Je pense que là, on est dans la zone rouge. Celle qui n'a pas été discutée à deux et qui ne le sera jamais. Sauf si découverte.

Reste que discuter du "où ça commence" c'est un distracteur destiné à détourner l'attention.
C'est pas une action précise, puisque chacun a ses règles.
C'est enfreindre les règles avec l'intention de le faire.

S'il n'y a pas préméditation, ça fait comme Thunderette : ça dure un soir, deux jours après on "avoue" parce qu'on est mal au risque de perdre sa moitié, mais on fait tout pour elle, on la reséduit par des actes forts.
Sorti de là, c'est un système.
On est dans le structurel.
Modifié en dernier par Sans Prétention le dim. 11 juil. 2021 05:39, modifié 4 fois.
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Mitsou78
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Re: Les dessous de l‘infidélité

Message par Mitsou78 »

Nous sommes sensiblement d'accord tous les trois, mais ce que j'entends dans mes tentatives d'explications c'est que, pour rester sur l'exemple du déjeuner :
- je déjeune avec X ou Y (sexe opposé pour simplifier mais ça marche aussi pour les homosexuels) collègue de travail, d'asso, parent d'élève, vieille ami(e) par occasion, rien de prémédité, pas d'intention, sympa de se revoir sympa de manger à deux plutôt que seul(e), on a un truc à voir... Je n'en parle pas à l'officiel(le) parce que anodin, sans intérêt. Je ne trompe pas, c'est du courant, peut être du quotidien, et si c'est du quotidien j'en parle peut être des fois et d'autres non. Je ne trompe pas et je ne ment pas, pourtant l'officiel(le) peut le vivre comme...
Si je réponds non au questionnaire sur l'infidélité, je suis de bonne foi, pourtant l'autre le percevait, perçoit ou percevra comme... Pour autant en inversant les rôles, l'officiel(le) peut être amené à répondre non, comme oui, ou oui pour convictions profondes.
Sommes toutes rien ne dit que ces intentions eussent été les mêmes que les miennes.
De fait se réponse est peut être raisonnée ou déplacée, voir pathologique.

Nous ne sommes effectivement pas des mômes de 14 ans et effectivement nous préférons déjeuner avec certaines personnes, plutôt que d'autres, fatalement nous avons des sentiments différents selon les personnes mais cela n'en fait pas pour autant des intentions de transgressions plus ou moins profondes.

Si je souhaite un joyeux anniversaire à un(e) ami(e) que l'officiel(le) n'aime pas, parce que FB me le rappelle, par un Happy Birthday, tout aussi machinalement que de me moucher, je ne trompe pas, que l'autre apprécie moins, peu ou pas, ok, sauf avoir jurer cracher ne plus avoir aucun contact, je ne transgresse rien.... Et pourtant dans une relation ça peut laisser des traces, selon le degrés de pathologie, de besoin de justifications de l'autre ou que sais-je encore.

Pour ça je crois qu'à un certain moment il faut définir plus précisément ce qui est tromper, être infidèle, ce qui relève de l'adultère ou non pour essayer un moment de tous parler de la même chose et là le critère de cacher à tout son sens, pour autant je déjeune (encore) avec Zezette parce que l'on rigole bien, que c'est confortable, que c'est plus agréable que faire ma pause avec le gros Gégé, le dis pas à Mme, parce que c'est juste le jeu de la situation qui fait que, que si je le dis à chaque fois, elle va y voir une intention, suis je un trompeur ?
Si je ne le dis pas n'est ce pas également parce que je suis face à une forme pathologique de jalousie, que ça va générer des tensions. Je n'ai pas d'intentions, d'envies, de désirs, juste je déjeune agréablement et pour autant je pourrais être taxé de trompeur !!!
Si j'ai des intentions, si je drague, ok pas de soucis, nous sommes d'accord qu'il y a jeu, qu'un jeu peut en amener un autre et que la glissade sans être systématique risque de se produire... Après là encore certains glissent et chutent dès qu'ils posent un pied, d'autre sauront faire des triples axel....

Tous ça pour dire que vous n'avez pas tort, je crois que vous partez du postulat, SP analyse le champ des possibles plus en avant, que l'amitié aboutie à tromperie et cavalcades, j'essaie d'être plus nuancé, il convient de mesurer l'intention qui a une part importante dans le déroulé et dans ce qui va se passer.

Je peux également apprécier une personne parce que je sais qu'elle m'aime bien, éventuellement parce que je devine qu'elle pourrait avoir un léger penchant, parce que ça me flatte, selon les situations vécues du moment, que ça me gonfle l'ego, pour autant je n'entends pas et n'attends une relation, suis-je là encore infidèle ?

Comme dis le champ des multiples et des possibles est quasi (encore) à l'infini...
C'est également là l'intérêt, je crois d'avoir grandi d'un adultère, c'est de se comprendre, se connaitre pour être certain de ce que l'on est, de ce que l'on veut, pour cerner davantage les contours de ces moments personnels...

Bon encore un pavé !!!! :mdr
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Mitsou78
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Re: Les dessous de l‘infidélité

Message par Mitsou78 »

Et SP est passé, effectivement nous devons assimiler et parler de la "zone de tolérance"...

Là encore nous n'avons pas la même, sûrement ici entre nous, entre amis, en couple... :wink:
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Re: Les dessous de l‘infidélité

Message par cocu1234 »

La fameuse pente glissante... Où mettre la limite effectivement?

Mon expérience perso :

Dans mon cas, si on reprend le déjeuner, avant que la l'acte ne soit consommé, on avait pour habitude d'aller tous dans un restaurant (mon ex, le sandwich et sa femme) au moins une fois par semaine à midi. Toujours le même hein, M. le sandwich est très borné au niveau nourriture (en fait il est foncièrement intolérant à tout ce qui n'a pas l'honneur de lui plaire), s'il n'y a pas de la bidoche et des frites, c'est pas un vrai repas. Puis, quand leur relation a commencé à devenir malsaine, cela s'est espacé, une fois toutes les deux semaines, une fois par mois puis plus du tout. La femme du sandwich et moi n'y étions plus invités. Eux, étant collègues, y allaient toujours au moins 2x par semaine par contre.

Avec mon ex on avait nos petites habitudes une fois par semaine dans un autre petit restaurant que le sandwich ne supportait pas car trop fin pour ses goûts. Ca aussi ça a commencé par disparaître, aidé il est vrai par le 1er confinement du covid à l'époque.

Parallèlement à ça, je passe sur ses apéros de boulot, ses pots entre amis et les concerts...

Je n'ai pas réagi alors que ça me travaillait, j'ai laissé faire, trop bon trop con...

Mais la limite reste très vague. On n'est pas là pour bloquer les gens, à partir de quand j'aurais dû lui dire stop, je n'aime pas ce qui se passe?

Je suis assez d'accord pour dire que l'ambiguité d'une relation amicale homme-femme sera toujours grande. Mais on part avec l'idée qu'on a à faire à des personnes adultes et responsables, et ce constat est malheureusement bien souvent faux, je l'ai appris à mes dépens, du moins pour ce qui touche des sentiments. Là c'est l'adolescence dans sa plus belle crise de puberté.
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Sans Prétention
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Re: Les dessous de l‘infidélité

Message par Sans Prétention »

cocu1234 a écrit : lun. 1 nov. 2021 15:48 Je suis assez d'accord pour dire que l'ambiguité d'une relation amicale homme-femme sera toujours grande. Mais on part avec l'idée qu'on a à faire à des personnes adultes et responsables, et ce constat est malheureusement bien souvent faux, je l'ai appris à mes dépens, du moins pour ce qui touche des sentiments. Là c'est l'adolescence dans sa plus belle crise de puberté.
Adultes oui. C'est pour ça qu'il y a du sexe.
Responsables non. C'est souvent sans protection, sans respect de la parole donnée et parfois sans respect de la famille.
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Re: Les dessous de l‘infidélité

Message par Mitsou78 »

Adultes oui. C'est pour ça qu'il y a du sexe.


Et c'est ça qu'est bon..... :mdr
L'amour ne se fait bien que l'après-midi. Onze fois sur dix, l'adultère découle du fait que les époux se fréquentent seulement le soir. F. Dard
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