Salut Fifi.
Bon, compte-tenu de ce que tu rapportes, et avec les éléments donnés en complément, j'ai la sensation que la reconstruction semble possible (mais à certaines conditions).
Je t'avoue cependant que je n'ai pas saisi les détails entre les divers éléments apportés.
Je ne te cache pas que ton histoire me chiffonne un peu du coup j'ai décidé de reprendre la base avec ce que tu as apporté ensuite. Pourquoi ?
Parce que je pose comme hypothèse (et je peux me tromper) que la reconstruction est certes possible puisque tu y tiens et ta femme semble elle aussi y tenir (
espérant que c'est par amour plus que par convenance...) mais les ombres au tableau empêchent la réalisation de ce voeux pieux.
La première, c'est cette forme de dévalorisation que je perçois dans tes écrits. Ça se résorbe mais c'est important que tu ne sois plus dans un rapport asymétrique avec ta dame, asperger ou pas.
La seconde, liée à la première, c'est que tout ne s'explique pas par un syndrome. Comme dit plus haut, à asperger égal, comportements différents et donc cela n'excuse pas tout. Ou alors uniquement si diagnostique avéré (là il n'y a que des soupçons) mais diagnostique fin. Car tous les aspergers qui sont dans le spectre n'ont pas les mêmes "soucis".
La personnalité intrinsèque joue également, la profondeur du trouble plus encore. Je ne te souhaite pas une reconstruction avec quelqu'un que tu ne connais pas : elle ne sera pas heureuse.
C'est en partant de là que j'aimerais bien que tu répondes s'il te plaît à mes questions, pour avoir une idée plus juste des endroits où je me suis probablement planté dans la compréhension de ton histoire.
Je te spolie ma réponse finale pour la reconstruction : idéalement tri thérapie (toi avec ton psy, elle avec le sien, couple). Je répète : idéalement. Après on fait comme on peut.
Fifi a écrit : ↑lun. 11 oct. 2021 19:17
à cette époque j'avais de forts soupçons et lui en avait fait part, mais
j'étais fou, trop possessif, c'est juste un amis (j'adore cette expression)
Donc
mensonge alors que le loup était dans la bergerie, alors que la relation était connue et reconnue comme pas simplement amicale avec le bonhomme.
En effet, tu dis "j'adore cette expression" comme avec le recul nécessaire pour voir que tu ne t'étais pas planté.
Cependant, il n'y avait (peut-être) pas encore eu de relation physique.
Mais il y avait quelque chose entre eux.
Ton explication est qu'elle était "naïve" (probablement asperger ?).
Soit.
Elle est, à ce moment là, probablement naïve (j'en doute fort, comme tu vas le voir, mais je t'accorde ce point).
Mais alors du coup tu avais tort de lui faire des remarques (elle même confondant relation amicale et drague, elle ne mentait donc pas).
Question 1 : comment gèreras-tu la chose à l'avenir si une autre configuration du style se représente sachant que si c'est dû à son côté aspie / relations naïves ça ne "guérira" pas ?
Fifi a écrit : ↑lun. 11 oct. 2021 19:17
j'y ai cru, me suis excusé et ai tenter d’améliorer ce qui n'allait pas dans notre couple.
Pendant des mois j'ai fais beaucoup d'effort , tout en la voyant de plus en plus changer et tout en remarquant les signes évident d'un amant (téléphone surtout, même a coté de moi).
Quand tu dis "j'y ai cru", tu es en contradiction avec toi-même : tu ne peux pas avoir raison et tort à la fois.
Soit elle fricotait avec l'autre (tu parles d'un "amant au téléphone") et tu as eu raison de l'avertir,
soit non et tu as eu tort.
Alors une fois encore, je veux bien me mettre dans tes souliers et accepter cette réalité quantique qui dit que tu avais raison alors qu'elle-même ne savait pas ce qu'elle faisait.
Mais il y a un élément qui perturbe cette version des faits : tu fais des efforts positifs pour le couple (sans doute ton alerte interne qui semble bien fonctionner, au point qu'il anticipe ce qui n'est pas encore advenu
) et que fait-elle ?
Rien.
Pire : elle s'éloigne.
Plus tard tu diras qu'elle t'a vu t'enfoncer dans une dépression que toi-même tu ne voyais pas.
Elle lit donc le social et le psychologique !
Ou alors elle ne lit que le tiens.
Dans ce cas, elle aurait dû lire tes avertissements. Mais non.
C'est un peu trop sélectif à mon goût. Mais allons-y quand même...
Si votre couple allait mal et que tu étais "de retour", quelle aurait dû être sa réaction ? De retour vers toi aussi (si elle t'aimait). C'est ce qu'on dit et entend dire : l'infidélité (affective à ce moment là ?) révèle un problème de couple.
Ok. Vous aviez un problème. Ok. Elle regarde "naïvement" ailleurs, ok, c'est violent mais bon : le problème est révélé.
Tu te casses le c... pour que ça aille mieux... et elle continue avec M. Connard.
Comment expliques tu ce fait ?
La grenouille ok. Mais vu qu'elle t'envoyait bouler, au moment de tes questions, elle était déjà cuite la grenouille.
Si elle était tiède, admettons qu'elle te dise "c'est un ami". Ok.
Mais elle aurait dû remarquer tes efforts et se rapprocher de toi, eau tiède.
Il n'y a pas 69 options :
soit elle était éprise (donc la théorie de la naïveté tombe à l'eau pour laisser place à celle du mensonge),
soit elle en a rien à foutre en général de tes efforts et avertissements, même en eau tiède.
Question 2 : Quelle autre solution non binaire que je n'aurais pas vue ?
Fifi a écrit : ↑lun. 11 oct. 2021 19:17
Au bout du rouleau de ne pas voir de changement et de voir notre relation se détériorer malgré mes multiples efforts,
je lui dis de me dire la vérité, que j’étais sur le point de demandé le divorce.
Au bout du rouleau parce que rien à faire de tout ce que tu fais pour tous les deux. Ok. L'usure, les nerfs..
Donc épuisement de ta part d'être face à un mur.
Encore une fois : c'est général ou c'était contextuel ?
Si général, couple asymétrique.
Si contextuel, loup dans la bergerie.
Dans les deux cas, y a un blème.
Fifi a écrit : ↑lun. 11 oct. 2021 19:17
Voila sa vérité:
Elle voulait rencontrer d'autre gens (nous somme casaniers) et
moi j'ai le foot à coté du boulot
elle fait donc des sorties avec un nouveau groupe d'amis présentés par un de ses patients (Mr Connard)
Une aspie qui a des patients...
Question 3 : Que fait-elle comme boulot ?
D'ailleurs qui dit patient dit déontologie...
Fifi a écrit : ↑lun. 11 oct. 2021 19:17
petite parenthèse :j'ai participé avec notre fils et ma femme à une sortie avec Mr Connard qu'elle voulait me présenter
Ce jour restera gravé dans ma mémoire à vie, devant moi et mon fils, ils étaient beaucoup trop "proches" (passage de main le long du dos, caresse des épaules, (ma femme n'est pas du tout tactile , elle déteste tout ça) blague graveleuse sur ses fesses ses seins (ma femme est très prude mais elle en rie) toujours ensemble loin de mon fils et moi.
Bon on pose les choses : elle est aspie, n'aime donc pas qu'on la touche. Ça colle. Pas tactile. Ça colle.
Se laisse faire. Ça colle
si et seulement si c'est de la sidération.
Mais elle rit à ses blagues. Ça colle plus.
D'après ce que tu dis, elle n'a pas cet humour là. Ce n'est pas dans sa nature.
Mais elle manifeste autre chose.
Autre point : elle est prude (et croyante). Mais elle rit de ses blagues lourdes et déplacées. Ça colle avec rien.
Le "faire semblant" social n'est qu'épisodique en théorie. On ne poursuit pas une relation qui demande une énergie sociale, une forme d'exposition du faux self épuisante quand on est aspie. Les aspergers ont en effet, encore théoriquement, des lacunes en cognition sociale. Mais admettons encore l'exception.
Loin de ton fils et toi. Mais pourquoi loin si rien à cacher ?
Soit elle est "naïve" (ce qui se comprend dans son comportement "naturel" de textos au lit devant toi, blagues de merde et comportement tordu devant ton fils et toi), ça colle avec son asperger,
soit elle ne l'est pas (elle s'éloigne pour avoir une intimité avec l'autre con).
Ou alors c'est une naïveté à géométrie variable.
Question 4 : Comment penses-tu gérer cela dans le processus de reconstruction ?
Fifi a écrit : ↑lun. 11 oct. 2021 19:17
et peu après ce jour il y a eu un début de caresse et des préliminaires de la part de Mr Connard (ce que je considéré comme une relation sexuelle)
et elle a laisser faire (tétanisée m'a t elle dit)
Après avoir bien ri de ses blagues pourries (alors qu'elle n'aime pas ce type d'humour), s'être mise à l'écart pour déconner avec mister je te touche le dos (ce qu'elle n'aime pas mais oui quand même quand c'est lui), la revoilà tétanisée.
De deux choses l'une :
ou tu as un sixième sens de merde (ce que je ne pense pas) parce qu'avant,
contrairement à ce qu'elle avance, il y avait bien quelque chose entre eux qui différait de l'amitié.
Ou il n'y avait rien à craindre dans le sens "asperger" du terme c'est à dire qu'
elle ne distingue vraiment pas le loup de l'agneau.
Question 5 : As-tu pensé qu'il te faudrait vivre en permanence sur le qui-vive si c'est cette dernière explication qui l'emporte ? Exemple : tes avertissements qui ne serviraient à rien ou encore, comme déjà arrivé, tes efforts qui ne serviraient à rien
Fifi a écrit : ↑lun. 11 oct. 2021 19:17
mais sauvé par la sonnerie de son téléphone pour reprendre son travail, il n'y a pas eu plus que ça
et après elle n'a eu de cesse de repoussé c approche physique mais continu de sortir ensemble en journée et se textaient sans cesse
Logique.
Question 6 : Mais comment expliques tu l'étrange décalage entre le déclaratif et les actes ???
Asperger ne peut être évoqué ici : ça colle pas (ou alors toi explique moi, j'aimerais comprendre).
Cette instabilité me perturbe au plus haut point : la littérature, mon petit cousin, mon travail pendant quelques années auprès de deux aspergers (d'ailleurs le terme est actuellement réfuté au niveau psy mais c'est un autre débat), indiquent tous qu'un aspie a du mal à aller dans une direction et son opposé. Si elle a été tétanisée, théoriquement, elle devrait développer une forme d'aversion pour le type. Or ce n'est pas le cas. Si tu as une explication, je veux bien. Ou alors te faut-il envisager une option à laquelle tu n'as pas encore pensé : l'amour ?
Fifi a écrit : ↑lun. 11 oct. 2021 19:17
elle m'avoue qu'ils ont planifié leurs vie a eux deux pour après ma mort (je ne prenais pas soin de moi et mon état de dégradait)
C'est drôle
, trois ou quatre posts plus tard
tu dis que c'est lui qui en as parlé. Dans ton premier écrit pourtant, avec DNJ on a bien lu qu'ils avaient fait cette planification (c'en est une) de concert.
Tu dis qu'elle lui a répondu "ok pour qu'on se mette ensemble mais pas avant qu'il meure" (en gros).
Question 7 : Cette option montre bien qu'elle sait dans quelle configuration elle se trouve non ? (On ne dit pas "J'attends que mon mari meure pour être ton ami"), asperger ou pas, ça n'a aucun sens.
Sinon
Question 8 : est-ce que la dégradation de ton état (tu fais du foot d'après madame) n'était pas aussi lié au fait que tu usais ta santé à la faire revenir au bercail pendant qu'elle en avait un peu rien à faire ?
J'ai envie de dire également : quand tu vois un être cher s'enfoncer, tu aides. En général.
Chez asperger, normalement, contrairement à une idée reçue, l'affectif c'est fort.
Sauf si...
Fifi a écrit : ↑lun. 11 oct. 2021 19:17
elle me dit ne pas avoir pus totalement couper les pont avec lui de peur qu'il m’envoie le contenu de leurs discussion sur téléphone
Bon.
J'essaie de comprendre : ce qu'elle veut te cacher de ces conversations c'est le fait qu'ils parlaient de se mettre ensemble après ta mort de ce que j'ai compris.
Or, tu sais
déjà cela.
Question 9 : Sur la base de ces instabilités visiblement chroniques, comment peux-tu être aussi sûr qu'il n'y avait pas autre chose dans ces messages ?
Fifi a écrit : ↑lun. 11 oct. 2021 19:17
elle s'est sentit prise au piège
C'est un classique du genre.
Tu as lu les adultèmes sur le sandwich ?
Fifi a écrit : ↑lun. 11 oct. 2021 19:17
elle était habilement manipuler (
facile celle là) il prêchait le faux pour avoir le vrai, il s'est découvert une foi et commençait a aller plus a l’église
L'église qu'elle aussi fréquente ?????
A ce stade, je me pose la question et je te la pose :
Question 10 :
Pourquoi écris-tu "facile celle là" comme si tu ne la croyais pas (et vu les éléments apportés, je ne la croirais pas non plus) si tu dis en même temps la croire ?
Fifi a écrit : ↑lun. 11 oct. 2021 19:17
ce n'est pas aussi énorme que d'autres témoignages mais ça m'a déglingué
Chaque situation est difficile pour celui qui la vit.
Fifi a écrit : ↑lun. 11 oct. 2021 19:17
je nous pensais à l’abri de ça
On l'a tous pensé...
Maintenant, en bleu, ta tâche aveugle (qui empêche de raisonner) en rouge le danger, en vert, le positif.
Fifi a écrit : ↑lun. 11 oct. 2021 19:17
Ma femme est très très (trop) croyante,
pour elle ce quelle a fait est un drame (elle a voulu mourir)
elle refuse catégoriquement le divorce
c'est une femme extraordinairement intelligente,et
très belle mais elle a des failles sur le plan social et
ne sais pas dire non.
C'est la question que je développe tout au long de ce post.
Comment gèrereas-tu cela ("elle ne sait pas dire non") à l'avenir si c'est constitutif de sa personne ?
Comme DNJ, je me demande quand même si la reconstruction n'est pas édifiée sur du sable (pour l'instant) pour reprendre une image biblique...
Je remarque que la religion n'empêche pas le mensonge et que la naïveté n'empêche pas non plus la planification.
Que la vérité en suffit pas (tu affirmes qu'elle te la dite, alors pourquoi chercher autre chose ?) et que le sentiment d'amour est une pelote de laine (l'haine ?) dans laquelle les convenances, la religion, le psychologique s'entremêlent au détriment, peut-être, des sentiments.
Je sens également une certaine ambivalence vis-à-vis de ta femme.
Une fois tu dis qu'elle n'en a pas fait assez, une autre fois, tu affirmes qu'elle se démène pour le couple (les deux sont peut-être vrais cependant).
Au plaisir de discuter avec toi Fifi...