Infidélité : pourquoi les femmes sont toujours plus stigmatisées que les hommes

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Easter
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Infidélité : pourquoi les femmes sont toujours plus stigmatisées que les hommes

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37% des femmes françaises auraient déjà eu une expérience sexuelle avec une autre personne que celle avec laquelle elles sont en couple, juste derrière l'Allemagne.

COUPLE - Le mouvement #Metoo n’a pas encore modifié les perceptions sur l’infidélité féminine. Une étude menée par l’Ifop pour le compte du site de rencontres extra-conjugales Gleeden révèle ce jeudi 6 juin que “l’infidélité féminine fait toujours l’objet d’un sentiment d’opprobre social plus fort que l’infidélité masculine”.

Sur les 1004 femmes françaises de 18 ans et plus interrogées, 77% déclarent que leurs proches sont plus choqués quand c’est la femme qui est infidèle que lorsque c’est l’homme (23%).

Il s’agit donc d’une perception des femmes sur ce que leur entourage leur renvoie comme représentation. Mais cela en dit long sur le poids social que la sexualité féminine supporte.

Stigmatisation sociale plus importante

“La population féminine semble donc avoir toujours intériorisé la norme selon laquelle les femmes risquent toujours plus de stigmatisation sociale que les hommes lorsqu’elles ont des relations en dehors du cadre conjugal”, précise l’enquête. Il faut sans doute y voir les effets d’un conditionnement de genre qui tend à rendre illégitime la sexualité féminine lorsqu’elle ne s’inscrit pas dans un cadre conjugal ou affectif stable.

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Une étude à visée commerciale

Cette étude sert la stratégie commerciale de Gleeden dont le fonds de commerce est l’infidélité féminine hétérosexuelle. Gleeden est un site de rencontres pour personnes en couple souhaitant vivre des aventures extra-conjugales. Il a été pensé par des femmes, pour des femmes.

Ce type d’enquête menée par l’Ifop, organisme de sondages connu pour son sérieux, a sans doute pour objectif d’amoindrir la stigmatisation des femmes qui souhaiteraient se lancer dans ce type d’aventures, et ainsi augmenter le nombre d’inscrites.

Cependant, les données collectées sur plus de 5000 femmes européennes (Espagne, France, Allemagne, Royaume-Uni et Italie) rapportent des éléments intéressants.

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Les femmes assument plus

À titre d’exemple, on apprend que le nombre de femmes admettant avoir déjà été infidèles est en progression, même si elles restent bien moins nombreuses que les hommes à l’admettre.

“En 2019, elles sont 37% à admettre avoir déjà fait l’amour avec une autre personne que celle avec laquelle elles étaient en couple, soit une proportion qui a progressé de manière continue au cours des 50 dernières années, passant de 10% en 1970, à 24% en 2001 puis à 32% en 2014.

Nous avons affaire ici à une forme d’assumation avec le temps, d’une pratique que la morale commune réprouve.

La romantisation de la sexualité féminine

Cependant, ce phénomène est nettement inférieur chez les femmes à ce que l’Ifop a pu observer chez les hommes. L’institut note un écart de 22 points entre hommes et femmes en Italie, de 20 points en Espagne et de 8 points en France.

L’analyse de l’Ifop est la suivante: “La persistance de ce clivage entre les deux sexes est avant tout le produit d’une socialisation sexuelle très genrée au travers de laquelle la plus grande ‘romantisation’ de la sexualité féminine empêche les femmes de dissocier aussi facilement que les hommes sexualité, affectivité et conjugalité.”

Parmi les enseignements de cette étude, il faut savoir que les Françaises trompent d’autant plus leur conjoint s’il ne participe pas aux tâches ménagères. Ainsi, “la proportion d’infidèles est trois fois plus élevée chez les Françaises qui en font beaucoup plus que leurs partenaires”.

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