Asturias a écrit : ↑jeu. 12 janv. 2023 11:00
Strong disagree.
Non ça c'est indépendant.
Pas du tout.
Mais attention : ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit.
Ce n'est ni moral, ni à faire, ni bien, ni beau, ni "excusable".
Je vais être précis : dans la relation amoureuse, il y a une close qui est celle ... de l'amour !
L'amour et ses manifestations ne peuvent être déconnectés de l'amour et ses manifestations (quand on manque de tendresse, il est logique de demander de la tendresse.

Quand on ne l'obtient pas ici, il est logique de la chercher ailleurs. Le problème étant "ailleurs" de manière actée et reconnue. Transparente.
Et ce n'est que sur cette partie que ça coince... Quitter est un ailleurs honnête. L'infidélité est un ailleurs malhonnête mais la négligence peut tout à fait être réelle et enclencher un processus de recherche suite à carence affective - douloureuse - . Donc il est faux de dire que la négligence n'impacte pas sur la recherche d'autre chose : nous sommes des êtres sociaux et relationnels.)
La négligence n'est pas "indépendante" du manque ressenti (
chez des personnes normalement constituées du moins) : il ne faut donc pas contester la connexion entre ce qui est contenu dans le contrat amoureux et les
conséquences d'une demande d'application de ce contrat mais contester la malhonnêteté du choix final. Ne confonds pas tout.
Super Sym parle de "déclencheur". Ce qui est plus élégant que "fautif" et plus juste que "responsable".
Pour exemple simple à comprendre :
- Tu as une voiture garée. Tu fermes les portes la nuit. Tu ne négliges pas de vérifier. (dérive : mettre une alarme, caméra de surveillance, poster un garde devant. Là c'est pathologique)
Cas 1 : un voleur passe. Te fracasse la vitre. L'assurance te rembourse. Tu n'es pas responsable du vol.
Cas 2 : un voleur passe. La porte n'était pas fermée. Tu n'es toujours pas responsable du vol. L'assurance tique. Tu vas même mentir pour te faire rembourser : "J'avais fermé à clé". Limite tu vas péter la vitre toi-même.
Cas 3 : un voleur passe. T'avais laissé les clés de contact. Tu n'es toujours pas responsable du vol mais parmi les voitures garées dans la même rue, la tienne est plus facile à chopper. L'assurance t'envoie bouler.
Sauf si agression.
Supersymétrie te parle du cas 3. Le plus rare probablement mais celui où tu laisses les clés.
Cas 4 très répandu sur le site :
"Le quartier est très sûr, fais moi confiance. Laisse les clés, il n'arrivera rien".
Tu dis OK et bien sûr la bagnole est volée. Puis quand tu rattrapes le mec :
"Cétafote, fallait pas laisser les clés, je t'avais envoyé des signaux pour que tu comprennes."
En revanche, tromper parce que un ami vient de mourir alors que tout va bien dans le couple, ça oui, c'est déconnecté.
Précisément : je trouve ça infamant de dire que le cocu est responsable de son cocufiage quelque soit le cas de figure. Gerbant qu'il en est coupable. C'est faux et philosophiquement intenable.
Mais je suis désolé de le dire, il y a bien des
infidélités connectées au malaise du couple et d'autres déconnectées du malaise du couple (même si dans tous les cas c'est malhonnête, immature, etc).
Une thèse à été pondue là-dessus en 2007 (recherche de 10 ans) et les résultats sont conformes à ce qu'on voit sur le site. Il n'y a que la proportion qui n'est pas ou plus conforme : les tromperies à cause du couple sont très
minoritaires. Elles résultent plus de problèmes et quêtes personnelles souvent complètement pétées. Je ne sais pas si c'est pareil
hors site bien que le nombre grandissant d'inscrits sur
Gleeden et le discours ambiant donne des indices assez probants sur l'état d'une
société que l'on pourrait qualifier d'
égocentrique et limite
schizophrène.
Je ne dis pas ici ce qui "devrait être" mais "ce qui est".
Que tu le veuilles ou non, sans confondre la morale avec les faits, il y a bien des alternatives et elles sont très caractéristiques.
Toi-même de manière assez implicite tu les reconnais : pour l'un tu vas dire "pars" et pour l'autre tu diras "fuis".
Cette alternative est bien la preuve qu'il existe des variables. Je ne sais pas où tu places les barrières mais au fond peu importe : tu effectues des différences entre les cas. Elles te sont peut-être propres, mais elles sont bien présentes (sinon, tu dirais toujours "pars" ou "reste", ce qui serait bien sûr assez stupide comme raisonnement).
Maintenant je répète : ce n'est ni bien, ni à faire, ni moral, ni "excusable".
De fait, desagree avec le "strong desagree" puisque l'on parle de la connexion ou de la non connexion avec le "choix" de la personne délaissée qui fera "en conséquence" une action honnête (quitter) ou malhonnête (tromper) : il y a un lien (quand c'est pas pathologique).
En revanche, je ne vois pas pourquoi il ne faudrait pas balancer le sandwich et ne pas faire amende honorable pour sauver le couple. Quelque soit l'origine du mal, ça n'enlève rien à ce qu'il convient de faire pour "réparer", c'est évident. Mais je ne crois pas que Super ait émis une réserve là-dessus. Si oui, alors je suis pas d'accord avec lui.
Asturias a écrit : ↑jeu. 12 janv. 2023 11:00
Le trompé ne peut pas avoir de responsabilité sur la tromperie puisque c'est un choix auquel il n'a jamais participé, on ne peut être comptable que des choix qu'on fait.
Et pourtant tu admets toi-même qu'une personne "mérite" d'être quittée pour négligence. Or, être quitté est aussi le choix d'un seul dans ce cas et pourtant l'autre est bien responsable de ce qui arrive ("mérite" signifie une responsabilité ou j'ai pas compris).
Attention : je ne justifie rien. Je conteste la déconnexion entre les actions d'un partenaire mal aimé et la négligence avec tes propres arguments. Il se trouve juste que dans ta tête il y a connexion quand on quitte et pas connexion quand on est infidèle. Mais à l'origine c'est le même processus, connexion comprise. Il n'y a que la fin qui est acceptable ou non. Mais la connexion est bien là. Ni moral, ni "excusable", ni... Mais existante.
Ce qui est dégueu c'est que ce cas est à mon sens rare et on le fait passer pour majoritaire. Il y a
duperie.
Asturias a écrit : ↑jeu. 12 janv. 2023 11:00
Si je suis un partenaire négligent alors je mérite d'être quitté pour négligence.
Oui.
Et clairement il faudrait le faire.
Mais si l'autre ne veut pas quitter pour une "bonne" raison : il / elle aime son partenaire.
Pourquoi voudrait-il / elle se passer de lui / elle ?
Quel intérêt ?
Le secret permet justement de ne pas se forcer à ce choix. Le beurre, l'argent du beurre...
N'est ce pas un "calcul rationnel"?
Attention ! ce n'est ni bien, ni moral, ni...
Mais quel est l'intérêt de dire "je te quitte" si l'on ne veut pas quitter quand on fait les choses de manière égoïste ?
Il existe aussi des raisons dégueulasses (qui dépassent l'égoïsme) : la domination. Entre autres.
Mais alors la question se pose différemment. Comme pour Feuille d'Or.
Asturias a écrit : ↑jeu. 12 janv. 2023 11:00
"chéri je te quitte car tu ne t'occupes pas de moi et c'est ce que je recherche dans un couple", c'est OK et honnête.
Oui.
Par définition l'infidélité est malhonnête.
D'ailleurs, être cocu n'est pas ce qu'on recherche dans un couple. Ce serait honnête de partir.
(Je sous-entends que ça peut être malhonnête - envers soi - de rester, oui. J'assume : quand je vois des cocus se détruire littéralement sous la compression d'un conjoint, plus con que joint, j'estime qu'il faut être honnête envers soi et reconnaître que la reconstruction n'est pas souhaitable)
Asturias a écrit : ↑jeu. 12 janv. 2023 11:00
Mais "j'ai fait ça sans que tu ne le saches parce que tu m'as dit ceci il y a quelques mois" c'est un comportement qu'on peut attendre d'un enfant à qui il faut apprendre à communiquer et faire des choses de façon reglo; pas le comportement d'un adulte.
Tout à fait.
Et c'est la majorité des cas sur site (sans compter les négligences imaginaires ou incommensurables, très nombreuses elles aussi).
Après, je connais d'autres histoires où il y a eu mise sur la table des choses, d'abord de façon posée, puis avec des cris, puis dialogue de sourd. Enferment. Rupture du dialogue.
Et pour le coup, je trouverais ça ignoble de dire que cette configuration n'existe pas.
Mais soyons clairs : ce n'est ni honnête, ni bien, ni moral, ni...
Mais ça existe. La
maltraitance affective dans le couple.
Parfois à des niveaux que tu ne peux imaginer. Hors cocufiage, il y a d'autres types de souffrances : le silence pervers, le mépris, la privation affective...
J'anticipe sur ta question : pourquoi alors ne pas partir si on souffre tant ?
Réponse : pour la même raison que certains veulent reconstruire après cocufiage.
Quel intérêt dans des thérapies coûteuses, les montagnes russes, la confiance brisée et le reste alors qu'il suffirait simplement de mettre fin à sa souffrance en partant et surtout en construisant sur du neuf de manière saine ?
Asturias a écrit : ↑jeu. 12 janv. 2023 11:00
Ou alors tu admets "oui j'ai volé 2000 balles dans votre magasin parce que le patron m'a mal parlé à un moment"
Non.
Le cas ce serait plutôt : je te demande depuis cinq ans de m'acheter des vêtements neufs (tu me dois ça, c'est dans le "contrat" qui nous lie). T'as dit "oui, oui demain" (violence conjugale spécifique :
la violence économique). J'ai pris l'argent et j'ai même déconné avec.
Ce n'est pas bien mais j'en pouvais plus.
Et je ne veux pas te quitter mais je veux une jolie robe.
Le magasin c'est un étranger : il n'a aucune obligation si ce n'est celui de vendre au prix affiché.
Après je te donne un autre exemple : le mec qui achète tout ce que sa femme veut. Elle vide le compte en banque et va à Las Vegas avec ses copines.
Pas la même chose.
Même s'il y a eu non consentement de l'achat dans les deux situations.
Cas imagé sur le site : un joueur de casino pathologique qui vide secrètement les comptes petit à petit jusqu'à la ruine du couple.
Asturias a écrit : ↑jeu. 12 janv. 2023 11:00
ou "oui ok on avait signé un contrat ou on était associé et je t'ai entubé ensuite de 40k€ mais c'est parce que je voulais gérer tel client et j'étais frustré que tu refuses"?
Y en a des pétés du casque comme ça.
Et contrairement à une idée reçue, je les considère plus nombreux que ce qu'on dit.
Mais il y a aussi : j'ai besoin de liquidités parce que là y une grave fuite du côté de mon secteur avec le client le plus important de la boîte et ça va impacter toute la société ! L'autre con en face : "non".
Asturias a écrit : ↑jeu. 12 janv. 2023 11:00
Quel adulte normalement constitué fait ça?
Où as-tu vu des adultes normalement constitués dans des affaires du cocufiage ?
D'ailleurs, parfois les cocus aussi doivent s'interroger : cette douleur incommensurable n'est absolument
pas adulte. Elle réveille des choses plutôt de l'ordre infantile. En effet : si t'es très adulte, quand t'es trompé, tu dis stop et tu fous l'autre dehors. Technique sparadrap ou plutôt amputation du membre gangréné. Efficace.
Quant à la reconstruction, compte tenu de ce que ça coûte (l'
aversion à la perte affective n'est pas franchement "rationnelle"), autant chercher mieux et du neuf et en sélectionnant de manière
plus adaptée à soi. Ça ce serait adulte. Ou alors avoir une grande âme, être "au-dessus". Je n'ai vu quasi personne faite "ce qu'il faut" à la découverte. Il y a besoin d'explication. Longtemps. De montrer des alternatives auxquelles le cocu ne pense pas. Lui dévoiler ce qu'il n'imagine pas. Comme à une personne qui ne comprend pas le monde dans lequel il vit. L'impensable.
C'est ce qu'on fait ici remarque. Et tu y contribues grandement.
Asturias a écrit : ↑jeu. 12 janv. 2023 11:00
D'ailleurs, si on admet la cause : "je t'ai trompé car suite au décès de ta mère tu déprimais et t'occupais moins de moi"
Narcissisme.
Asturias a écrit : ↑jeu. 12 janv. 2023 11:00
ça voudrait dire qu'il faudrait aussi admettre le corollaire suivant : "du coup il est parfaitement légit que je te trompe de nouveau dans le futur si jamais tu perd un proche et qu'à cette occasion tu ne t'occupes pas de moi". Et là, so much pour la reconstruction en toute confiance.
A fuir.
Asturias a écrit : ↑jeu. 12 janv. 2023 11:00
Donc à un moment non. Tous les défauts du monde peuvent justifier une rupture parce qu'un adulte ça se comporte de façon réglo, mais aucun ne justifie la duperie.
C'est drôle. Tu fais un lien entre quitter qui est aussi souvent la décision d'un seul et les défauts d'une personne qui mérite d'être quitté. Tu admets donc que l'action d'une personne peut ne pas être indépendante de l'action (ou la non action d'une autre). Il y a donc une dépendance contrairement à ce que tu énonçais plus haut.
Mais bien sûr l'infidélité n'est pas morale tandis que quitter est acceptable.
Justifier signifie "rendre juste".
Cela ne se peut et ne se pourra jamais.
En face pourtant, il peut y avoir eu aussi de l'inacceptable. Injustifiable, immature, méprisable également.
Cette remarque ne donne raison à personne mais ça dit que la part du cocu est différente selon qu'il aura été ou non au rendez-vous de ses promesses dans la réaction de son partenaire. Ainsi, il faut bien qu'en cas de reconstruction le négligeant interroge sa négligence. Tes énoncés semblent faire croire que le cocu n'a aucun boulot à faire en cas de tromperie. Ce qui n'est bien sûr pas ta manière de voir les choses. Enfin je crois.
Asturias a écrit : ↑jeu. 12 janv. 2023 11:00
Les deux sont responsables de l'état du couple (car même dans le cas 1 je doute que le trompeur pré couple soit le partenaire idéal et là ou je peux te rejoindre c'est que oui certains partenaires pré tromperie mériteraient 1000 fois d'être quitté, valable y compris pour ceux qui interviennent ici moi le premier) mais la tromperie n'est le choix que d'un seul.
Oui.
La reconstruction aussi parfois. Ça s'appelle de la (mauvaise) dépendance affective. Qui en soi est aussi infantile.
Je n'échappe pas non plus à la règle.
Asturias a écrit : ↑jeu. 12 janv. 2023 11:00
La reconstruction c'est résoudre plusieurs choses : la tromperie, le couple, etc. Il ne s'agit pas de tomber dans les travers d'avant et les deux partenaires doivent corriger leurs soucis pour que le couple soit sain.
Asturias a écrit : ↑jeu. 12 janv. 2023 11:00
Mais la tromperie ne saurait figurer comme conséquence logique de tout ça, c'est la responsabilité d'un seul et il doit identifier qu'est ce qui est vrillé chez lui pour avoir rendu ça possible au lieu de faire ce qu'un adulte sain d'esprit ferait.
La rupture est aussi et très souvent la décision d'un seul avec des conséquences équivalentes au cocufiage. Je n'ai pas les stats mais me semble par exemple que les suicides post rupture sont plus nombreux que les suicides pour cocufiage.
Mais sinon le cocu n'est pas vrillé d'être souvent dépendant affectif, de se laisser maltraiter par des pervers ou d'accepter l'inacceptable ?
Le scanner doit passer partout. Sinon, récidive.
J'ai des centaines de cas sur le site. Cherche dans les aduthèmes et dis-moi qu'ils n'existent pas.
Et parfois, pour qu'il n'y ait pas récidive, le mieux est de partir. Parce que certains sont "sans boussole" (message à DNJ

) dès la conception. Je les nomme les "structurels". Appelle les les compulsifs, c'est pareil.
Tout ce long énoncé pour dire dans quel cas n'est pas feuille d'or.
Feuille d'Or : ta femme est une compulsive (structurelle est un mot mal compris). Ça ne signifie pas que c'est irrémédiable (ça aussi c'est mal compris :
déterminisme n'est pas fatalité). Cela signifie qu'un profond suivi psy s'impose, que le travail est plus long et plus profond à faire que pour d'autres personnes déjà convaincues qu'elles ont un problème, et que les "chances" de récidive sont particulièrement élevées avec ce type de personnalité qui est infidèle 1) par choix ou 2) de manière pathologique.
Compte tenu du viol, je dirais pathologique car c'est autour de cet événement traumatique que s'est constitué sa structure mentale (structure employé au sens psychologique du terme comme dans "structure de personnalité" et pas "structure" dans le sens technique du terme). Toutes ses réponses, sa manière de voir le monde, sont le résultat d'un mécanisme constitué autour de ce qu'elle est et fait et continuera à faire à partir de ce qu'elle a "appris" en amour. A moins d'une intervention psy musclée.
Que la personne soufflera le chaud et le froid sans cesse (parce qu'elle a chaud et froid sans cesse alors que toi ta température est stable) d'où les périodes d'espoir et de désespoir profonds dont les conséquences sont la destruction de ton ego car personne n'est fait pour vivre dans une telle instabilité.
Maintenant si tu as les épaules ou que tu ne souffres pas de dépendance affective aiguë ou que tu as les moyens de lutter "à armes égales" contre cela, notamment en la considérant comme une victime, à accompagner (et non à sauver je précise) alors tant mieux. Sinon...
Là j'espère avoir été clair.
Il existe pour chaque problème complexe une solution simple, directe et fausse (H.L. Mencken)